You are on page 1of 51

1

CHAPITRE I
Calculs de base

I.1. Introduction
Le réseau d’assainissement, quelque soit sa nature, projeté au niveau d’une zone rurale ou
urbaine, doit répondre à certains points à savoir :
 Assurer une évacuation correcte des eaux pluviales de manière à empêcher la submersion
dans les immeubles et à permettre une circulation aisée dans les rues en temps de pluie et
averses.
 Assurer l’élimination des eaux usées ménagères, et des eaux vannes. C’est à dire les eaux
usées d’origine domestique, ainsi que les matières fécales doivent être hors de l’habitat.

I.2. Situation démographique


L’évaluation de la population a été faite pour l’horizon de calcul sur la base des statistiques
du dernier recensement général.
Pour l'évaluation de la population à court, moyen et long terme on utilise une méthode plus
simple qui prend en considération les projections de population sans tenir compte du détail des
paramètres qui influent sur l’évolution de la population comme la natalité, la mortalité et la
migration. Cette méthode repose sur la relation suivante :
Pn = P0 (1 + t ) n (I.1)

Avec :
Pn: population projetée à l'horizon de calcule (d’étude)
P0 : population de référence.
t : Taux d'accroissement de la population (%)
n : période de saturation du projet (durée de vie (de service) du projet)

Tableau I.1 : Exemple de calcul de l’evolution de la population à différents termes


(t=1,6%)

P0 Pt : population projetée
Année
(2008) 2012 2016 2020 2024 2028 2032
Population 25986 27689 29505 31439 33500 35696 38035
2

I.3. Découpage de l’aire d’étude en sous bassins [3]

Définition :

Un bassin est un secteur géographique qui est limité par les lignes de partage des eaux. Dans
un bassin, toutes les eaux qui ruissellent en surface sont recueillies pour être évacuées vers un
point de rejet.
Le découpage du site en sous bassins élémentaires doit être fait selon :
 La nature des sols.
 La densité des habitations.
 Les courbes de niveaux.
 Les routes et voiries existantes.
 Les pentes et les contre pentes.
 Les limites naturelles (oueds, talwegs…..).
Pour notre étude, le découpage de la zone à étudier est effectué suivant les pentes du terrain,
les routes et voiries et la densité des habitations.

I.4. Systèmes d’évacuation du réseau d’assainissement [4]


Dans le système d’évacuation le mode de transport de ces eaux est fonction de leur origine.
Trois systèmes se présentent pour l’évacuation des eaux usées et pluviales :
 Système unitaire.
 Système séparatif.
 Système pseudo séparatif.

a) Système unitaire
Ce système permet d’évacuer en commun toutes les eaux usées et pluviales dans une même
conduite. Ce système nécessite des ouvrages d’égout et station d’épuration relativement
importants afin de pouvoir absorber les pointes de ruissellement.
Ce système est intéressant par sa simplicité, puisqu’il suffit d’une canalisation unique dans
chaque voie publique et d’un seul branchement pour chaque immeuble. Dans le cas où la
population est relativement dense et si le terrain accuse des dénivellations assez marquées pour
qu’une évacuation gravitaire soit possible, le système unitaire est recommandé.
3

Figure I.1 : Schéma de principe d'un réseau unitaire

b) Système séparatif
Ce système comprend deux réseaux :
 Un réseau pour évacuer les eaux pluviales vers un cours d’eau.
 Un réseau pour évacuer les eaux d'égouts ménagères et certains effluents industriels vers
un système de traitement.
Le tracé des collecteurs n’est obligatoirement pas le même, ce qui est le cas la plus part du
temps. Le tracé du réseau d’eaux usées est en fonction de l’implantation des différentes entités
qu’il dessert en suivant les routes existantes. Ce réseau ne demande pas de grandes pentes vu que
les sections ne sont pas trop importantes.
Le réseau prend fin obligatoirement à la station d’épuration qui se trouve en général à la sortie de
l’agglomération.
Par contre, le tracé du réseau d’eaux pluviales dépend de l’implantation des espaces
producteurs du ruissellement des eaux pluviales, qui sont rejetées directement dans le cours
d’eau le plus proche qu'il soit naturel ou artificiel.
4

Figure I.2 : Schéma de principe d’un réseau séparatif

c) Système pseudo séparatif


Le système pseudo séparatif est un système dans lequel on divise les apports d’eaux pluviales
en deux parties :
 L’une provenant uniquement des surfaces de voirie qui s’écoule par des ouvrages
particuliers des services de la voirie municipale : caniveaux aqueducs, fossés avec
évacuation directe dans la nature.
 L’autre provenant des toitures et cours intérieures qui sont raccordées au réseau
d’assainissement à l’aide des mêmes branchements que ceux des eaux usées domestiques.
On recoupe ainsi les évacuations des eaux d’un même immeuble.
5

Figure I.3: Schéma de principe d'un réseau pseudo séparatif

I.5. Choix du schéma du réseau d’évacuation


Le choix du schéma du réseau d’évacuation à adopter dépend de divers paramètres :
 Les conditions techniques et locales du lieu : système existant, la topographie du terrain
et la répartition géographique des habitants à desservir.
 Les conditions économiques : le coût et les frais d’investissement et d’entretien.
 Les conditions d’environnement : nature des rejets et les milieux récepteurs.
 L’implantation des canalisations dans le domaine public.

I.5.1. Schémas d’évacuation [5]


Les réseaux d’assainissement fonctionnent essentiellement en écoulement gravitaire et
peuvent avoir des dispositions très diverses selon le système choisi ; leur schéma se rapproche le
plus souvent de l’un des types suivants :
a) Schéma perpendiculaire
Avec ses multiples débouchés, transversalement à la rivière et l'orientation des ses artères
dans le sens des pentes, il représente le prototype des réseaux pluviaux en système séparatif.
C'est aussi trop souvent celui des villes et des communes rurales qui ne se préoccupent que de
l'évacuation par les voies les plus économiques et les plus rapides.
6

Figure I.4 : Schéma perpendiculaire

b) Schéma par déplacement latéral


Le schéma par déplacement latéral est le plus simple, permettant de transporter l’effluent à
l’aval de l’agglomération en vue de son traitement. Les eaux sont recueillies dans un collecteur
parallèle au cours d’eau.

Figure I.5 : Schéma par déplacement latéral

c) Schéma transversal ou oblique


Ce schéma comporte des ramifications de collecteurs qui permettent de rapporter l’effluent à
l’aval de l’agglomération.

Figure I.6 : Schéma transversal ou oblique

d) Schéma radial
7

Selon que le réseau converge sur un ou plusieurs points de l'agglomération où l'on peut
reprendre l'effluent pour le relever ou le refouler dans des émissaires important, de transport à
distance, ce schéma s'applique aux zones uniformément plates.

P : Station de
pompage

Figure I.7: Schéma radial

I.6. Délimitation des sous bassins


Le découpage du site en sous bassins élémentaires doit être effectué selon :
- La nature des sols.
- La densité des habitations.
- Les courbes de niveau.
- Les routes et voiries existantes.
- Les pentes et les contre pente.
- Les limites naturelles (oueds, talweg, …).
Chaque bassin versant (zone d’etude) est décomposé en plusieurs sous bassins élémentaires, de
telle sorte que leurs surfaces élémentaires doivent être comprises entre 1 et 10 hectares. Ce
découpage tient compte des pentes du terrain, routes et voiries et la densité des habitations.

I.7. Evaluation du coefficient de ruissellement


L’action des précipitations commence par le mouillage en surface correspondant à environ
0.5 mm de pluie qui ne traduit pas d’écoulement. Dès que la pluie tombée dépasse le seuil de
mouillage le ruissellement commence. [6]
Le coefficient de ruissellement « Cr » d’une surface donnée, est le rapport du volume d’eau
qui ruisselle au volume d’eau tombée sur cette surface.
Sa valeur qui varie entre 0.05 à 1, dépend de plusieurs facteurs tels que :
 La nature du sol.
 La pente du terrain.
 Le mode d’occupation du sol.
 Densité de population.
8

 La durée de pluie.

a) Coefficient de ruissellement en fonction de la densité de population :


Tableau I.2 : Coefficients de ruissellement en fonction de la densité de population

Densité de la population (hab/ha) Cr


20 0.20
30 – 80 0.20 – 0.25
60 – 150 0.25 – 0.30
150 – 200 0.30 – 0.45
200 – 300 0.45 – 0.60
300 – 400 0.60 – 0.80
400 et plus 0.80 – 0.90

b) Coefficient de ruissellement en fonction de la catégorie d’urbanisation


Tableau I.3 : Coefficients de ruissellement en fonction de la catégorie d’urbanisation

Catégorie d’urbanisation Cr
Habitations très denses 0.90
Habitations denses 0.60 – 0.70
Habitations moins denses 0.40 – 0.50
Quartiers résidentiels 0.20 – 0.30
Square – garde – prairie 0.05 – 0.20

c) Coefficient de ruissellement en fonction de la zone d’influence


Tableau I.4 : Coefficients de ruissellement en fonction de la zone d’influence

Zone d’influence Cr
Surface impermeable 0.90
Pavage à larges joints 0.60
Voirie non goudronnées 0.35
Allées en gravier 0.20
Surfaces boisées 0.05

I.8. Coefficient de ruissellement pondéré ou moyen


Dans le cas où la surface du bassin est formée de plusieurs aires élémentaires « Ai »,
auxquelles on affecte le coefficient de ruissellement « Cri », on calcule le coefficient de
ruissellement pondéré par la formule :

Ctp=
∑ Ai∗Cri
A (I.2)
Avec :
A : surface totale en (ha)
Ai : surface élémentaire en (ha)
Cri : coefficient de ruissellement partiel
9

Ctp : coefficient de ruissellement total pondéré

I.9. Population de chaque sous bassin


Après avoir estimé les coefficients de ruissellement de chaque sous bassin, nous déterminons
le nombre d’habitants y correspondant. Pour ce faire, il faut calculer la densité partielle « Di » et
par la suite le nombre d’habitants.
Cri∗Pn
Di=
Ctp∗A (I.3)
Avec :
Di : densité partielle pour chaque sous bassin (hab / ha)
Ctp : coefficient de ruissellement total pondéré, Ctp = 0.81
Cri : coefficient de ruissellement partiel,
A : surface totale (ha), A = 245.14 ha
Pn : nombre total d’habitants (hab) à l’horizon 2032, Pn = 38035 hab
On procède par la suite au calcul du nombre d’habitants « Pi » correspondant à chaque sous
bassin par la relation ci-dessous :
Pi=Di∗Ai (I.4)

Tableau I.5 :Exemple de calcul du nombre d’habitants des sous bassins


N° Ai Di Pi N° Ai Di Pi
Cri Cri
S/B (ha) (hab/ha) (hab) S/B (ha) (hab/ha) (hab)
1 6.68 0.9 173.43 1158 13 7.36 0.9 173.43 1276
2 11.19 0.9 173.43 1941 14 6.8 0.9 173.43 1179
3 4.32 0.9 173.43 749 15 12.02 0.7 134.89 1621
4 10.76 0.9 173.43 1866 16 10.89 0.9 173.43 1889
5 8.43 0.7 134.89 1137 17 13.77 0.9 173.43 2388
6 15.79 0.9 173.43 2738 18 6.18 0.7 134.89 834
7 15.01 0.9 173.43 2603 19 15.54 0.9 173.43 2695
8 9.74 0.9 173.43 1689 20 10.97 0.7 134.89 1480
9 9.93 0.9 173.43 1722 21 7.06 0.7 134.89 952
10 10.96 0.9 173.43 1901 22 11.9 0.6 115.62 1376
11 14.88 0.9 173.43 2581 23 12.68 0.5 96.35 1222
12 5.66 0.6 115.62 654 24 6.62 0.3 57.81 383
10

CHAPITRE II
Etude Hydrologique

Introduction

Les ouvrages d'assainissement doivent assurer un degré de protection suffisant contre les
inondations causées par la pluie, notamment les averses. Une protection absolue nécessiterait la
construction de réseaux aux dimensions excessives par les dépenses de premier établissement et
d'entretien qu’elles impliqueraient ; de tels ouvrages seraient en outre d'une exploitation
défectueuse parce qu'ils risqueraient de favoriser la formation de dépôts fermentescibles.
L’estimation des débits des eaux pluviales a pour objectif de pouvoir dimensionner le réseau
d’assainissement et les ouvrages annexes (déversoir d’orage, bassin de retenue, …), ainsi que les
conditions favorables à leur fonctionnement dans le temps.
II.1. Les averses [1]
Les averses sont des éléments de pluies associées à une même perturbation météorologique.
La durée du phénomène continu varie entre quelques minutes et plusieurs dizaines d’heures.
Les éléments d'averses considérés dans les réseaux d'assainissement se caractérisent soit par :
 Un volume important.
 Une forte intensité.
 Une érosion ou un apport de pollution liée au ruissellement.

II.2. Fréquence, Période de retour  [1]

Soit une averse de hauteur d'eau tombée h (en mm), dans l'intervalle de durée t (en h) et
d'intensité i (en mm/h). Si au cours d'une période de N années on a enregistré n fois cette averse,
on dira que la fréquence de cette averse est :
n
F=
N (II.1)
On dira que l'averse est de fréquence un an (annuelle), deux ans (bisannuelle), dix ans
(décennale) si cette averse survient en moyenne une fois tous les ans, tous les deux ans, tous les
dix ans. On appelle période de retours T, l'inverse de sa fréquence.
N
T=
n
On admet que la valeur de la fréquence déterminée expérimentalement est très proche de
celle de la probabilité, la probabilité de dépassement valant 1/T.
11

Exemple :
Si on établi la statistique des crues maximales annuelles (un débit par an), la crue de
fréquence au non dépassement 0.9 à une période de retour de :

En moyenne, cette crue est dépassée une fois tous les dix ans.
Cependant, la crue de fréquence 10 % au non dépassement a elle aussi, une période de retour de
10 ans, mais on dira que cette crue est non dépassée en moyenne une fois tous les dix ans.

II.3. Détermination de l’intensité moyenne de précipitation


L’intensité moyenne Im d’une précipitation est définie comme étant le rapport de la hauteur
de pluie tombée Δh (mm) pendant une durée donnée Δt (h).

(II.2)
Pour le calcul de l’intensité, on doit :
1. Analyser les données pluviométriques et faire le choix du type de la loi à laquelle il faut
ajuster nos résultats ;
2. Calculer les paramètres de la loi choisie ;
3. Calculer la valeur de l’intensité moyenne de précipitation.

II.3.1. Analyse des données pluviométriques et choix du type de la loi d’ajustement [2]
Pour l’étude des précipitations en assainissement, on a besoin d’une série pluviométrique qui
comporte les précipitations maximales journalières pour la période la plus longue possible.
Nous prenons comme exemple de calcul la série pluviométrique de la station pluviométrique
de CHELLALET EL-ADHAOURA, dont le code est : 050102, sur une période de
fonctionnement s'étalant de 1970 à 2012 qui a été fournie par l’ANRH BLIDA (Tableau III-1), et
de coordonnées Lambert :
X = 565 Km. Y = 293.8 Km. Z = 990 m.
L’analyse statistique des données pluviométriques consiste à déterminer les caractéristiques
empiriques d’un échantillon d’une série d’observations de précipitations mensuelles et
maximales journalières, de 43 ans.
12

Tableau II.1 : Série pluviométrique de Chellalet El-Adhaoura (1970 - 2012)


Rang Année P max (mm) Rang Année P max (mm)
1 1970 17.4 23 1992 15.4
2 1971 45.1 24 1993 21.5
3 1972 60.9 25 1994 41.6
4 1973 24.2 26 1995 26.6
5 1974 26.8 27 1996 19.7
6 1975 25.5 28 1997 22.6
7 1976 52.4 29 1998 15.5
8 1977 26.3 30 1999 14.4
9 1978 48 31 2000 16.7
10 1979 40 32 2001 36.2
11 1980 32.4 33 2002 21.9
12 1981 33.6 34 2003 20.1
13 1982 46 35 2004 14.5
14 1983 18.5 36 2005 22.4
15 1984 34.2 37 2006 11.2
16 1985 65.6 38 2007 27.3
17 1986 25.4 39 2008 23.2
18 1987 21.2 40 2009 26.2
19 1988 26.9 41 2010 27.6
20 1989 35.6 42 2011 32.4
21 1990 26.6 43 2012 36.1
22 1991 67.9

Source : A.N.R.H BLIDA

Caractéristiques de la série :

 Somme des précipitations maximales journalières :


n=43
∑ Xi= 1293,6 mm
i=1

 Moyenne des précipitations maximales journalières : X


n=43
∑ Xi
i =1
X= =30 , 08 mm
N

δ
 Ecart type   X   :

[√ ]
n=43
∑ ( X i −X ) 2
i=1
δX= =13 , 64 mm
N (II.3)
 Coefficient de variation : 
13

δX
Cv= =0,45
X
 Exposant climatique : 
Donné par l’A.N.R.H BLIDA, b = 0,31

II.3.1.1. Choix de la loi d’ajustement [2]


Les lois d’ajustement sont nombreuses et ne peuvent être appliquées à un échantillon que si
les conditions homogénéité - stationnarité sont réunies.
 Loi de GUMBEL.
 Loi de GALTON ou loi log normale.
Les critères de choix d’une loi sont liés à un ajustement graphique d’abord et ensuite à un test
de dispersion. L’allure des points sur papier à probabilité permet d’accepter ou de rejeter la loi
(Toute sinuosité, mauvaise courbure ou cassure de pente est considérée comme un mauvais
ajustement).

II.3.1.2. Vérification de l’homogénéité de la série 


La vérification de l’homogénéité de la série est indispensable avant de passer à l’ajustement.
[2]
 Test de la médiane
Après le classement de la série de la plus petite valeur jusqu'à la plus grande, on calcule :
La médiane :
Puisque la série est impaire, la médiane est observée en rang (N+1)/2 c'est-à-dire en rang 22.

Médiane (X50%) = 26.60 mm

Ts : Taille de la plus grande série en (+) ou en (-), Ts = 6


Ns : Nombre des valeurs supérieures ou inférieures à la médiane, Ns = 22

Pour que la série soit homogène, les deux conditions suivantes doivent être vérifiées :
Ns > 1/2 (N+1-U1-α/2 (N+1)1/2 ) = 15,5 ( 22 > 15,5 )
Ts < 3.3 (log10 (N) +1) = 8,69 ( 6 < 8,69 )
Avec : α = 5%U1-α/2 = 1,96

On remarque que les deux conditions sont vérifiées, donc la série est homogène.
14

CHAPITRE III
Evaluations des débits des eaux usées et pluviales

III.1. Introduction
Le réseau d’assainissement projeté doit être adéquat pour l’évacuation de toutes les eaux
quelques soient leurs origines, pluviales ou usées. Alors l’évaluation du débit d’eau à évacuer
permet de faire l’étude hydraulique. Les débits à déterminer sont :
- Le débit d'eaux pluviales qui représente les eaux ruisselées.
- Le débit d'eaux usées qui représente les eaux domestiques et publiques.

III.2. Evaluation des débits d’eaux usées


Le but principal de l’évaluation des débits des eaux usées est de connaître la quantité et la
qualité des rejets à traiter (liquides provenant des habitations). Car les eaux usées sont
constituées par des effluents pollués et nocifs qui peuvent être une source de plusieurs maladies à
transmission hydrique (fièvre typhoïde, dysenterie …etc.).
Ce qui implique, alors, leur évacuation hors périmètre urbain.

III.2.1. Nature des eaux usée à évacuer


La nature des matières polluantes contenues dans l’effluent dépend de l’origine de ces eaux
usées. On distingue : [7]
- Les eaux usées d’origine domestique.
- Les eaux usées des services publics.
- Les eaux usées d’origine industrielle.
- Les eaux parasites.

a) Les eaux usées d’origine domestique


Ce sont des eaux qui trouvent leur origine à partir des habitations de l’agglomération, elles
sont constituées essentiellement d’eaux ménagères et d’eaux vannes.
- Les eaux ménagères englobent les eaux des vaisselles, de lavage, de bain et de douche.
- Les eaux vannes englobent les eaux provenant des sanitaires.

b) Les eaux usées des services publics


15

Les eaux usées des services publics proviennent essentiellement du lavage des espaces
publiques. Elles sont recueillies par les ouvrages de collecte des eaux pluviales, sauf dans le cas
d’un système unitaire. Les autres besoins publics seront pris en compte avec les besoins
domestiques.
c) Les eaux usées industrielles
Ces eaux proviennent de diverses usines. Elles contiennent des substances chimiques (acides,
bases) et toxiques.
La quantité d’eaux évacuées par les industries dépend de plusieurs facteurs :
1. Nature de l’industrie : fabrications ou de transformations.
2. Procédé de fabrication utilisé.
3. Taux de recyclage effectivement réalisé.
Elles doivent être traitées avant de les collecter dans le réseau d’assainissement.
Notre agglomération ne comporte pas d’industries. Les eaux usées provenant de l’agglomération
sont d’origine domestique et publique.
d) Les eaux parasites 
Les eaux parasites doivent être mesurées sur le réseau, mais en absence de valeurs mesurées
la directive Allemande ATV préconise de prendre un débit d’eau parasite compris entre 0,05 et
0,15 l/s/ha.

III. 2. 2. Débits d’eaux usées


L’évaluation de la quantité des eaux usées à évacuer quotidiennement s’effectuera à partir de
la consommation d’eau par habitant. Elle correspond aux plus fortes consommations journalières
de l’année.
L’évacuation quantitative des rejets est en fonction du type de l’agglomération et diverses
catégories d’occupation du sol.
Plus l’agglomération est urbanisée, plus la proportion d’eau rejetée est élevée. L’eau usée à
évacuer n’est que de 70 % à 80 % de l’eau potable consommée. [7]

III.2.3. Estimation du débit d’eaux usées domestiques


le débit des eaux usées à évacuer est en fonction de la quantité d’eau potable consommée
(dotation d’eau potable de l/j hab).

III. 2. 3.1. Evaluation du débit moyen journalier


Le débit moyen journalier rejeté est calculé par la relation suivante :
Kr∗D∗N
Qmoy . j=
24∗3600 (III-1)
16

Avec :
Qmoy.j : débit moyen rejeté quotidiennement en (l/s)
Kr : coefficient de rejet ( % de la quantité d’eau potable consommée)
D : dotation journalière ( l/j hab).
N : nombre d’habitants à l’horizon étudié (hab.)

III. 2. 3.2. Evaluation des débits de pointe


Le débit de pointe est donné par la formule suivante :
Qp=Kp∗Qmoy . j (III-2)
Avec :
Kp : coefficient de pointe, qui peut être :

c) Calcul du coefficient de pointe à partir du débit moyen journalier


2 .5
Kp=1 .5+
√ Qmoy. j Si Qmoy . j≥2.8 l/s ou Kp≤3 (III-3)
Kp=3 Si Qmoy. j<2. 8 l/s ou Kp≥3

Tableau III.1: Exemple de calcul des débits d’eaux usées des équipements
N° Nature Dotation Besoin Besoin Besoin
Nombr Quantit
 Équipemen Unité (l/j/
e é
S/B t unité) (l/j) (m3/j) (m3/s)
Primaire 1 Elève 150 20 3000 3
Mosquée 1 fidèle 100 50 5000 5
2 salle de
soin 1 patient 50 20 1000 1
S/ Total 2         9000 9 1x10-04
Primaire 1 Elève 150 20 3000 3
C.E.M 1 Elève 400 20 8000 8
Mosquée 1 fidèle 100 50 5000 5
Employ
Daira 1 é 50 20 1000 1
6
Employ
Poste 1 é 25 20 500 0.5
Employ
Parc APC 1 é 15 20 300 0.3
S/ Total 6         17800 17.8 2.1x10-04
3.47x10-
7 Primaire 1 Elève 150 20 3000 3 05

9.26x10-
8 C.E.M 1 Elève 400 20 8000 8 05

10 Primaire 1 Elève 150 20 3000 3


Mosquée 1 fidèle 100 50 5000 5
CSP 1 Employ 50 20 1000 1
é
17

S/ Total 10         9000 9 1x10-04


Primaire 1 Elève 150 20 3000 3
C.E.M 1 Elève 400 20 8000 8
Polycliniqu
e 1 patient 100 20 2000 2
Employ
11
Salle omni. 1 é 100 10 1000 1
Employ
Gar. Rout. 1 é 50 20 1000 1
Prot. Civil 1 Agent 45 50 2250 2.25
S/ Total 11         17250 17.25 2x10-04
12 Lycée 1 Elève 500 20 10000 10 1.2x10-04
Primaire 1 Elève 150 20 3000 3
St. Service 1 fidèle 10 30 300 0.3
13
3.82x10-
S/ Total 13         3300 3.3 05

Primaire 2 Elève 300 20 6000 6


C.E.M 1 Elève 400 20 8000 8
Mosquée 1 fidèle 100 50 5000 5
17
Employ
APC 1 é 100 20 2000 2
S/ Total 17         21000 21 2.4x10-04
3.47x10-
18 Primaire 1 Elève 150 20 3000 3 05

Hopital 1 patient 150 20 3000 3


Gendarm. 1 Agent / / 500 0.5
Apprent
CFPA 1 i 200 20 4000 4
19
Mais. Employ
jeunes 1 é 25 20 500 0.5
9.26x10-
S/ Total 19         8000 8 05

Primaire 2 Elève 300 20 6000 6


Stade 1 M2 10000 0.5 5000 5
20
1.27x10-
S/ Total 20         11000 11 04

5.79x10-
21 Sureté 1 Agent / / 500 0.5 05

Lycée 1 Elève 500 20 10000 10


C.E.M 1 Elève 400 20 8000 8
22
2.08x10-
S/ Total 22         18000 18 04

3.47x10-
23 Primaire 1 Elève 150 20 3000 3 05
25

Tableau III.2:Exemple d’évaluation des débits d’eaux usées


Di
N° Ai Pi Qmoy.j pte équi total
S/B (ha)
(hab/ha
(hab) (l/s)
Kp Qeu Qeu Qeu
)
1 6.68 173.43 1158 1.61 3 4.83 4.83
2 11.19 173.43 1941 2.70 3 8.09 0.10 8.19
3 4.32 173.43 749 1.04 3 3.12 3.12
4 10.76 173.43 1866 2.59 3 7.78 7.78
5 8.43 134.89 1137 1.58 3 4.74 4.74
6 15.79 173.43 2738 3.80 3 11.41 0.21 11.62
7 15.01 173.43 2603 3.62 3 10.85 0.03 10.88
8 9.74 173.43 1689 2.35 3 7.04 0.09 7.13
9 9.93 173.43 1722 2.39 3 7.18 7.18
10 10.96 173.43 1901 2.64 3 7.92 0.10 8.02
11 14.88 173.43 2581 3.58 3 10.75 0.20 10.95
12 5.66 115.62 654 0.91 3 2.73 0.11 2.84
13 7.36 173.43 1276 1.77 3 5.32 0.04 5.36
14 6.8 173.43 1179 1.64 3 4.91 4.91
15 12.02 134.89 1621 2.25 3 6.76 6.76
16 10.89 173.43 1889 2.62 3 7.87 7.87
17 13.77 173.43 2388 3.32 3 9.95 0.24 10.19
18 6.18 134.89 834 1.16 3 3.47 0.04 3.51
19 15.54 173.43 2695 3.74 3 11.23 0.09 11.32
20 10.97 134.89 1480 2.06 3 6.17 0.12 6.29
21 7.06 134.89 952 1.32 3 3.97 0.006 3.97
22 11.9 115.62 1376 1.91 3 5.73 0.21 5.94
23 12.68 96.35 1222 1.70 3 5.09 0.03 5.12
24 6.62 57.81 383 0.53 3 1.59 1.59

Signification des colonnes :


Ai : surface élémentaire d'un sous bassin (ha)
Di : densité d'habitants d'un sous bassin (hab/ha)
Pi : nombre d'habitants d'un sous bassin (hab)
Qmoy.j : débit d’eau usée moyen journalier (l/s)
pte
Qeu : débit d’eau usée de pointe (l/s)

Qéqui
eu : débit d’eau usée d’équipement (l/s)

total
Qeu : débit total d’eau usée (l/s)
III.3. Evaluation du débit d’eaux pluviales

III.3.1.Généralités 

Toute étude d’un réseau d’assainissement nécessite à l’étape initiale la détermination des
débits d’eaux pluviales et d’eaux usées à évacuer. Le problème de l’évaluation des débits
26

pluviaux dans les bassins versants a fait depuis longtemps l’objet de nombreuses études
théoriques. Nous avons deux méthodes largement utilisées pour l’évaluation du débit d’eaux
pluviales : [6]
- Méthode rationnelle
- Méthode superficielle

III.3.2. Méthode rationnelle [6]


C’est une méthode qui consiste à estimer le débit à partir d’un découpage du bassin versant
en secteurs limités par les lignes isochrones, cette méthode fut découverte en 1889, mais ce n’est
qu’en 1906 qu’elle a été généralisée, elle est connue aussi par la méthode de LIOYD DAVIS,
c’est une méthode qui a fait et fait ses preuves surtout pour les bassins urbains à faibles surfaces
( ¿ 10 ha). La méthode rationnelle s’exprime par la formule de TURZZA comme suit :
Q = K. Cr. I. A (l / s) (III-4)
Avec :
Q : débit d’eau de ruissellement (l/s)
A : surface du bassin versant (ha)
Cr : coefficient de ruissellement
I : intensité de précipitation (l/s/ha)
K : Coefficient correcteur de l’intensité de pluie (Pluie uniforme sur le bassin K=1)

II.3.2.1. Validité de la méthode rationnelle [6]


Cette méthode est efficace pour les aires relativement limitées, généralement inférieures à 10
ha. Le résultat est meilleur pour des aires plus faibles, du fait de la bonne estimation du
coefficient de ruissellement, elle est aussi applicable pour des surfaces où le temps de
concentration ne dépasse pas 30 minutes.
* Hypothèses de la méthode rationnelle
- L’intensité de pluie reste constante dans le temps.
- Les surfaces dites imperméables sont uniformément reparties sur le bassin.
- La surface du sous bassin s’apparente à un rectangle.
- La capacité d’emmagasinement du sous bassin n’est pas prise en considération.

II.3.2.2.Temps de concentration [6]


C’est une caractéristique d’un bassin, il est défini comme étant le temps mis par la pluie
tombée au point le plus éloigné en durée de l’écoulement, pour atteindre l’entrée du collecteur
qui doit évacuer l’apport de l’aire considérée.
Le temps de concentration TC est donné par :
27

TC = T1 + T2 + T3 (III-5)
Avec :
T1 : Temps mis par l’eau pour s’écouler dans les canalisations :
L
T 1=
V  
Avec :
L : parcours amont en égout (m)
V : vitesse d’écoulement qui en (m/s)
T2 : le temps mis par l’eau ruisselant des toits, aires,……, pour atteindre la bouche d’égout la
plus proche, en général on prend T2 = 2 à 20 min :
T3 : Temps de ruissellement dans un bassin ne comportant pas de canalisations :
L
T 3= . ....( min )
11 √ I
Avec :
I : La pente du terrain (%)
L : Longueur du plus long parcours de l’eau (Km).
V : la vitesse de l’eau qui s’écoule dans la canalisation (Km/min). 
Le temps de concentration peut donc avoir trois aspects :
 Le bassin ne comporte pas de canalisation : Tc = T3 .
 Le bassin comporte un parcourt superficiel, puis une canalisation: Tc= T1+T3.
 Le bassin est urbanisé et comporte une canalisation : Tc = T1 +T2.

Pour notre agglomération, il s’agit de bassins versants urbanisés qui doivent comporter des
canalisations d’évacuation. Alors le temps de concentration sera donné par TC=T1+T2

III.3.3. Méthode superficielle [6]


Le modèle de ruissellement proposée par M. CAQUOT en 1949, est en fait une variante de la
méthode rationnelle .Dans sa forme originale, elle repose sur une expression mathématique
globale et surtout, comme nous le verrons, cette méthode a pour objectif une application
(manuelle) plus facile, la méthode superficielle s’exprime par la formule de Caquot comme suit :

1 v 1 w
u u u u
Q ( f )= K . I . Cr . A (III-6)
Où :
Q (f) : Débit pluvial de fréquence f = 90%. (m3/s).
K, u, v, w : Coefficients d’expression.
I : Pente moyenne du collecteur du sou bassin considéré. (m/m).
28

Cr : Coefficient de ruissellement.


A : Surface du sous bassin considéré. (ha).
Les coefficients d’expression K, u, v, w sont donnés par les relations :
b( f )
(0,5 ) . a(f )
K=
6.6 (III-7)
v=−0,41 .b(f ) (III-8)
u=1+0,287 . b( f ) (III-9)
w=0 ,95+0 , 507.b(f ) (III-10)

a(f) et b(f) sont des paramètres de la relation :


b( f )
i(t , f )=a (f ). t (III-11)
Où :
i (t, f) : Intensité de pluie de durée t = 15 min. et de fréquence f = 90 %.
* La pente I :
La pente est définie comme étant le rapport entre la différence des côtes des niveaux amont et
aval et la longueur du collecteur.
Cam -Cav
I=
L
Avec :
Cam : cote amont du collecteur (m)
Cav : cote aval du collecteur (m)
L : longueur du collecteur (m)

* Le coefficient d’allongement M :
L
M=
√A
Où :
L : longueur du plus long parcours hydraulique en (m)
A : surface du bassin considéré en (m²)

III.3.3.1.Validité de la méthode superficielle [3]

La méthode superficielle est valable pour les limites d’application suivantes :


- La limite supérieure de la surface du sou bassin est de 200 ha.
- La pente doit être comprise entre 0,002 et 0,05m/m.
- Le coefficient de ruissellement doit être compris entre 0.2 et 1.0.
- Le coefficient d’allongement M doit être supérieur à 0.8.
29

III.3.4. Choix de la méthode de calcul 

Le tableau III.3, donne les valeurs des débits des eaux pluviales dans en sous bassins
élémentaires dont la surface est inférieure ou égale à 5 hectares, calculés par la méthode
rationnelle .
Tableau III.3. Exemple de calcul des débits pluviaux par la méthode rationnelle
N° S/B Ai (ha) Cri K I (l/s/ha) Qep (l/s) Qep (m3/s)
1-1 3.34
0.9 1 129.28 777 0.777
1-2 3.34
2-1 3.73
2-2 3.73 0.9 1 129.28 1302 1.302
2-3 3.73
3 4.32 0.9 1 129.28 503 0.503
4-1 5.38
0.9 1 129.28 1252 1.252
4-2 5.38
5-1 4.22
0.7 1 129.28 763 0.763
5-2 4.22
6-1 5.26
6-2 5.26 0.9 1 129.28 1837 1.837
6-3 5.26
7-1 5.00
7-2 5.00 0.9 1 129.28 1746 1.746
7-3 5.00
8-1 4.87
0.9 1 129.28 1133 1.133
8-2 4.87
9-1 4.97
0.9 1 129.28 1155 1.155
9-2 4.97
10-1 5.48
0.9 1 129.28 1275 1.275
10-2 5.48
11-1 4.96
11-2 4.96 0.9 1 129.28 1731 1.731
11-3 4.96
12 5.66 0.6 1 129.28 439 0.439
13-1 3.68
0.9 1 129.28 856 0.856
13-2 3.68
14-1 3.40
0.9 1 129.28 791 0.791
14-2 3.40
15-1 4.01
15-2 4.01 0.7 1 129.28 1088 1.088
15-3 4.01
16-1 5.45
0.9 1 129.28 1267 1.267
16-2 5.45
17-1 4.59
17-2 4.59 0.9 1 129.28 1602 1.602
17-3 4.59
18-1 3.09 0.7 1 129.28 559 0.559
30

18-2 3.09
19-1 5.18
19-2 5.18 0.9 1 129.28 1808 1.808
19-3 5.18
20-1 5.49
0.7 1 129.28 993 0.993
20-2 5.49
21-1 3.53
0.7 1 129.28 639 0.639
21-2 3.53
22-1 5.95
0.6 1 129.28 923 0.923
22-2 5.95
23-1 4.23
23-2 4.23 0.5 1 129.28 820 0.820
23-3 4.23
24-1 3.31
0.3 1 129.28 257 0.257
24-2 3.31

Signification des colonnes :


Ai : surface de sous bassin (hec) ;
Cri : coefficient de ruissellement ;
K : coefficient correcteur
I : intensité moyenne (l/s/ha)
Qep : débit d'eaux pluviales
31

CHAPITRE IV
Calcul Hydraulique

IV .1. Introduction
Un réseau d’assainissement doit être dimensionné pour assurer l’écoulement de l’eau dans la
conduite sans stagnation jusqu'à l’exutoire.
Les ouvrages d’évacuation (collecteurs et regards), doivent respecter certaines normes
d’écoulement. L’implantation en profondeur se fait de manière à satisfaire aux conditions de
résistance mécanique due aux charges extérieures, avec un meilleur choix du tracé des
collecteurs.
Le choix de la variante du tracé se fait après une étude technico-économique.

IV .2. Conception du réseau d’assainissement


La conception d’un réseau d’assainissement est la concrétisation de tous les éléments
constituant les branches du réseau sur un schéma global.
• Les collecteurs sont définis par leur :
- Emplacement (en plan).
- Profondeur.
- Matière de fabrication.
- Diamètres (intérieur et extérieur).
- Pente.
- Leur joints et confection.
• Les regards de visite et de jonction sont également définis par leur :
- Emplacement (en plan).
- Profondeur.
- Côtes.
- Ferraillage

IV.3. Dimensionnement du réseau d’assainissement

IV.3.1. Conditions d’écoulement et de dimensionnement


Dans le cadre de l’assainissement, le dimensionnement du réseau de type unitaire doit, dans
la mesure du possible, permettre l’entraînement des sables par les débits pluviaux pour empêcher
leur décantation et éviter les dépôts, sans provoquer l’érosion des parois de la conduite.
32

Lorsqu’il s’agit de réseau d’évacuation des eaux pluviales et des eaux usées dans une même
conduite, les conditions d’auto curage doivent être satisfaites.
Il faut assurer, donc, une vitesse minimale de 0.6 m/s pour le (1/10) du débit de pleine section, et
une vitesse de 0.3 m/s pour le (1/100) de ce même débit, avec un diamètre minimal de 300 mm.
[6]
Si ces vitesses ne sont pas respectées, il faut prévoir des chasses automatiques ou des curages
périodiques.
A l’opposé des considérations relatives à l’auto curage, le souci de prévenir la dégradation des
joints sur les canalisations circulaires et leur revêtement intérieur nous conduit à poser des
limites supérieures aux pentes admissibles.
Donc, il est déconseillé de dépasser des vitesses de l’ordre de 5 à 6 m/s à pleine section.

IV.3.2. Mode de calcul


Avant de procéder au calcul hydraulique du réseau d’assainissement en gravitaire, on
considère l’hypothèse suivante :
- L’écoulement est uniforme à surface libre, le gradient hydraulique de perte de charge est
égal à la pente du radier.
- La perte de charge engendrée est une énergie potentielle égale à la différence des côtes du
plan d’eau en amont et en aval.
Les canalisations d’égouts dimensionnées pour un débit en pleine section Qps ne débitent en
réalité, et dans la plupart du temps, que des quantités d’eaux plus faibles que celles pour
lesquelles elles ont été calculées.
A partir de l’abaque (réseau pluvial en système unitaire ou séparatif), et pour les valeurs
données des pentes, des diamètres normalisés, on déduit le débit Qps et la vitesse Vps de la
conduite entièrement remplie.
On a les paramètres suivants :
• Périmètre mouillé (P) : c’est la longueur du périmètre de la conduite qui est en contact avec
l’eau (m).
• Section mouillée (S) : c’est la section transversale de la conduite occupée par l’eau (m²).
• Rayon hydraulique (Rh) : c’est le rapport entre la section mouillée et le périmètre mouillé (m).
• Vitesse moyenne (V) en (m/s): c’est le rapport entre le débit volumique (m 3/s) et la section
mouillée (m2).

L’écoulement dans les collecteurs est un écoulement à surface libre régie par la formule de la
continuité :
Q = V.S (IV-1)
33

Avec :
Q : Débit (m3/s).
V : Vitesse d’écoulement (m/s).
S : Section mouillée (m²).

Pour le dimensionnement de notre réseau, on utilise la formule de CHEZY qui nous donne la
vitesse moyenne :

V =C √ R h . I (IV-2)
Où :
I : Pente du collecteur (m/m).
Rh : Rayon hydraulique (m)
C: Coefficient de CHEZY, il dépend des paramètres hydrauliques et géométriques de
l’écoulement. Le coefficient «C» est donné à son tour par la formule de Manning Strickler:
C=Ks . R 1
6
h (IV-3)
Où :
Ks : Coefficient de rugosité de la conduite, dépend du matériau de fabrication.
Rh : Rayon hydraulique, égal au rapport entre la section mouillée et le périmètre mouillé
(Rh=D/4 pour un débit à pleine section).

Le procédé de calcul se fait comme suivant :


Avec la pente et le débit on tire de l’abaque (en annexe) le diamètre normalisé, le débit à pleine
section et la vitesse à pleine section. Ensuite on calcule les rapports :
Q
RQ =
- Rapport des débits :
Q PS (IV-4)
V
Rv =
- Rapport des vitesses : V PS (IV-5)

h
Rh =
- Rapport des hauteurs : D (IV-6)

Avec :
Q : Débit véhiculé par la conduite circulaire (m3/s)
V : Vitesse d’écoulement de l’eau m/s
h : Hauteur de remplissage dans la conduite (m)
Qps : Débit à pleine section (m3/s)
Vps : Vitesse à pleine section (m/s)
D : Diamètre normalisé de la conduite (m).
34

IV.4 Algorithme de calcul du diamètre d’un réseau d’assainissement


Les écoulement dans les réseaux d’assainissement urbain sont considérés comme des
écoulements à surface libre uniforme (la hauteur d’eau dans la conduite est constante) où la
surface libre de l’eau est parallèle au radier de la conduite (pente surface libre égale pente radier)
(I=i).
Le calcul d’une canalisation en écoulement à surface libre uniforme suit les étapes suivantes :
1° calcul du débit de dimensionnement
Q dim=Qeu+Qplu
2° -Relation de chezy

V=C √ R h .I (écoulement uniforme I=i)


cot eAmont−cot eAval
I=
Avec : longueur
- Relation de Manning Stickler
1
C= R 1
η
( η  : coefficient de rugosité et qui dépend du matériau de fabrication du
6
h

canalisation) .

3° Calcul du débit à pleine section ( Qps )


Dont en considère que la conduite est pleine à surface libre (la hauteur d’eau dans la conduite
est égale à son diamètre (h=D)).

D2 Sm D
S m=π Rh = =
Dans ce cas : 4 et
Pm=π .D ⇒ Pm 4

On remplace
Rh dans la relation de Manning Strickler et par la suite dans la relation d
Chezy :
1 8
1 π
Qps= I 2 5 D 3
η
43
4° On prend le débit à pleine section égal au débit de dimensionnement
Qps=Q dim
35

5
1 8 8 3
1 π 2 3 3 Qps. 4 . η
Q dim=Qps= I 5 D D = 1
η
Où : 43 ⇒ I .π2

( )
5 3
3 8
Qps . 4 . η
D= 1
2
I .π C’est le diamètre d’une conduite pleine pour le débit Qps=Q dim , avec
une pente I et un coefficient de rugosité η.

5° Normalisation du diamètre
DN >D (et
DN doit être dans la liste des diamètres
commercialisés).
D
6° On recalcule le débit à pleine section pour le diamètre normalisé N , avec les mêmes
valeurs de I et η.
1
1 π
Qps= I 2 5 D 8
η
43 N3
7° Calcul de la nouvelle valeur de la vitesse à pleine section
Qps
Vps=
π . D2N
4
8° Calcul des rapports
Q dim
RQ =
-Rapport des débits : Qps
h
Rh =
-Rapport des hauteurs :
DN (h : hauteur de lame d’eau dans la canalisation)
5 0 ,545
Rh =0,1 .(R Q )+0,8.( RQ )

D’où la hauteur d’eau dans la conduite pour le débit de dimensionnement Q dim

est
h=R h .D N
V dim
RV =
-Rapport des vitesses : Vps
RV =−0,5.(R 11
0 ,365
h )+1,02 .(R h )

D’où la vitesse de dimensionnement pour Q dim est


V dim=R V .Vps
36

Remarque :le rapport des hauteurs


Rh et des vitesses
RV peuvent être calculées en fonction
R
de rapport des débits Q à partir d’un abaque (annexe 1).
9° Vérification des conditions d’écoulement (conditions hydrauliques)
La vérification des conditions hydrauliques de l’écoulement dans une conduite d’un réseau
d’assainissement, c’est la vérification de la contrainte des vitesses admissibles.
En assainissement la vitesse d’écoulement (V) doit être comprise entre deux limites de

vitesses V min≤V ≤V max .


*Vmin :c’est la vitesse minimale admissible dans une conduite d’assainissement et c’est la
vitesse d’auto-curage (pour éviter les dépôts dans les canalisations).
Vmin est correspond à la vitesse d’un débit minimal égale à 1/10 du débit à pleine section

1 Q min 1
Q min= Qps = =0,1=RQ
10 ⇒ Ops 10

*Vmax :c’est la vitesse maximale admissible dans une conduite d’assainissement et c’est la


vitesse d’érosion des canalisations.

Vmax est la vitesse de dimensionnement V dim .


0,5m/s≤V ≤5m/ s
*Si les conditions d’écoulement ne sont pas vérifiées :

1° V min<0,5m/ s → on doit agrandir le diamètre normalisé D N .

D
2° V max>5 m/s → on doit réduire le diamètre normalisé N .

IV.5 Exemple d’application 


Dans le cadre de dimensionnement du réseau d’assainissement d’une ville, composée de deux
sous-bassins élémentaires (deux secteurs) A1 et A2 ( figure IV.1 ) avec une population de 10000
habitants en 2013 pour chacun des secteurs.
On donne :
- L’horizon de calcul est l’année 2038
- Le taux de croissance de la population est de 3%
- La dotation en eau potable est de 150 l/j/habitant
- Le coefficient de rejet égal à 80%
- Les conduites du réseau sont en béton avec un coefficient de rugosité de 0,01
- Les débits pluviaux maximaux :

QpluvA1= 350 l/s


QpluA2 = 300 l/s
On demande de :
37

1- Calculer les débits de dimensionnement de ce réseau.


2- Déterminer les diamètres des collecteurs AB et BC (avec vérification des vitesses
admissibles Vmin et Vmax).
3- Déterminer la hauteur d’eau maximale et minimale dans chaque collecteur.

Figure IV.1.Plan de masse de la ville


Solution :
1°Calcul des débits de dimensionnement
Q dim=Q EU +Q EPLU
Qj
Q EU =P .Qmoy Qmoy=
et 24. 3600 (l /s)
Qj= Nombre d’habitant x dotation en eau en potable x coefficient de rejet
n
Pn =P0 . ( 1+t )
25
P2038 =P2013 . ( 1+0 . 03 ) =10000 .(1+0 .03)25=20900 habitants
(10450 habitant /bassin)
Qj= 10450.150.0,8= 1254000 l/j (pour chaque sous bassin)
1254000
Qmoy= =14 , 5
24 . 3600 l/s (pour chaque sous bassin)
a/-Troncon A-B
38

Q dim AB =Q EU ( I )+Q EPLU ( I )


2,5 2,5
P=1,5+ =1,5+ =2,16
Q EU (I )=Qmoy. P √ Qmoy √ 14,5
et
Q EU (I )=14,5.2,16=31 ,3l/s Q dim AB =350+31 ,3=381 , 3l/ s
et
b/-Troncon B-C
Q dim AB =Q dim AB +QEU ( II )+QEPLU ( II )
Q EU (II )=Q EU ( I )=14 ,5.2,16=31,3l/ s
Q dim BC=381, 13+31,3+300=712 ,6 l/ s
2° Dimensionnement des collecteurs AB et BC
Troncon A-B

( )
5 3
3 8
Qps .4 . η
D= 1 250−247
2
I .π
I= =0 ,02
Avec : Qps=Q dim et 150

( )
5 3
3 8
0 ,3813 .4 .0 ,01
D= 1
=0,4 m
2
(0 ,02) .π
, on prend le diamètre normalisé
DN =0,45 m=450 mm
8 1
1 3 2
1 π 2( 0 , 45) . (0 ,02 ) .3 , 14
Qps= I 5 D 8 = =0 ,5239 m3 /s=523 , 9 l/s
η 3
5
43 N 4 3 . 0 , 01
Qps 0 , 5239
Vps= 2
= =3,3m/ s
π . DN (0 , 45 )2
π.
4 4
Q dim 381 ,3
RQ = = =0,728 RV =1,099 Rh =0,650
* Qps 523 ,9 → Abaque ⇒ et

Donc :
V dim=V max=RV . Vps=1,099 .3,3=3,62m/s <5m/s
hdim=h max=Rh . DN =0, 65 .0 ,45=0 ,292 m=292 mm
Q min 1
= =0,1=RQ RV =0,66 Rh=0,225
* Ops 10 → Abaque ⇒ et

Donc :
V min=RV .Vps=0,66 .3,3=2,17 m/ s>0,5 m/s (vitesse d’auto-curage)
39

hmin=Rh . D N =0,225.0,45=0 ,101 m=101mm

Troncon B-C

( )
5 3
3 8
Qps .4 . η
D= 1 247−245
2
I .π I= =0 ,01
Avec : Qps=Q dim et 200

( )
5 3
3 8
0 ,71236 .4 .0 ,01
D= 1
=0 ,575 m
2
(0 ,01) . π
 , on prend comme diamètre normalisé
D N =0,6 m=600 mm .
8 1
1 3 2
1 π 2( 0,6) .( 0 ,01 ) .3 , 14
Qps= I 5 D 8 = =0 ,7978 m3 /s=797 , 8 l/s
η 3
5
43 N 4 3 . 0 , 01
Qps 0 , 7978
Vps= = =2,8 m/ s
π . D2N (0,6 )2
π.
4 4
Q dim 712 ,6
R Q= = =0,893 RV =1,131 Rh=0,750
* Qps 797 ,8 → Abaque ⇒ et

Donc :
V dim=V max=RV .Vps=1, 131. 2,8=3,2m/s<5m/s
hdim=h max=Rh . DN =0, 75.0,6=0, 450 m=450mm
Q min 1
= =0,1=RQ RV =0,66 Rh=0,225
* Ops 10 → Abaque ⇒ et

Donc :
V min=RV .Vps=0,66.2,8=1,85m/ s>0,5 m/s (vitesse d’auto-curage)
hmin=Rh . D N =0,225.0,65=0,135 m=135 mm
3°Les hauteurs de remplissage des collecteurs
- Collecteur A-B : Hmax=292mm et Hmin=101mm
-Collecteur B-C : Hmax=450mm et Hmin=135mm
40

CHAPITRE.V
Ouvrages et éléments du réseau d’assainissement

V.1. Introduction
Le réseau d’assainissement est une ossature composée de plusieurs éléments, ces derniers
assurent l’arrivée de l’eau usée en écoulement libre gravitaire de l’agglomération jusqu'à
l’exutoire sans débordement. Le choix du type des éléments et de la matière de fabrication
dépend de la qualité et de la quantité des eaux à évacuer d’une part, et de la nature du terrain et
les surcharges d’autre part.
On peut classer ces éléments en deux catégories :
- Les ouvrages principaux.
- Les ouvrages annexes.

V.2. Les ouvrages principaux


Les ouvrages principaux correspondant aux ouvrages d’évacuation des effluents vers le point
de rejet ou vers la station d’épuration, comprennent les canalisations et les joints.

V.2.1. Les canalisations


Elles se présentent sous plusieurs formes cylindriques préfabriquées en usine. Elles sont
désignées par leurs diamètres intérieurs, dit diamètres nominaux exprimés en millimètre, ou
ovoïdes préfabriqués désignés par leur hauteur exprimée en centimètre et, des ouvrages
visitables.
Dans notre projet nous adoptons les canalisations de forme circulaire.

V.2.2. Types de canalisation


Il existe plusieurs types de conduites qui sont différentes suivant leur matériau de fabrication
et leur destination.
41

A) Conduites en béton non armé


Les tuyaux en béton non armé sont fabriqués mécaniquement par un procédé assurant une
compacité élevée du béton. La longueur utile ne doit pas dépasser 2,5 m. Ce type de tuyaux ont
une rupture brutale, mais à moins que la hauteur de recouvrement ne soit insuffisante. Il est
déconseillé d'utiliser les tuyaux non armés pour des canalisations visitables.

B) Conduites en béton armé


Les tuyaux en béton armé sont fabriqués mécaniquement par un procédé assurant une
compacité élevée du béton (compression radiale, vibration, centrifugation). Les tuyaux
comportent deux séries d'armatures, la première est formée des barres droites appelées
génératrices, la deuxième est formée des spires en hélice continues d'un pas régulier maximal de
1,5 m. La longueur utile ne doit pas être supérieure à 2 m.

C) Conduites en amiante – ciment


Les tuyaux et pièces de raccord en amiante - ciment se composent d’un mélange de ciment
Portland et d'amiante en fibre fait en présence d’eau. Ce genre se fabrique en deux types selon le
mode d'assemblage à emboîtement ou sans emboîtement avec deux bouts lisses. Les diamètres
varient de 60 à 500 mm pour des longueurs variant de 4 à 5 m.
L’assemblage de cette conduite se fait par un joint roulant pour des tuyaux avec un
emboîtement de diamètre variant entre 100 et 600 mm, il se fait aussi par un joint glissant pour
des tuyaux sans emboîtement de diamètres variant entre 700 et 800 mm.
Ces conduites résistent bien à la corrosion électrochimique, mais l’inconvénient réside dans
leur non disponibilité sur le marché pour des diamètres importants.

D) Conduites en grès
Le grès servant à la fabrication des tuyaux est obtenu à parties égales d'argile contenant de
silice, l’alumine et de sable argileux cuits entre 1200°C à 1300°C .Le matériau obtenu est très
imperméable. Il est inattaquable aux agents chimiques, sauf l'acide fluorhydrique. L'utilisation de
ce genre est recommandée dans les zones industrielles. La longueur minimale est de 1 m.
L’inconvénient c’est qu’il résiste mal aux tassements.
L’assemblage se fait par :
 Joint au mortier de ciment.
 Joint avec corde goudronnée et mortier de ciment.
 Joint à double anneau.
42

E) Conduites en chlorure de polyvinyle (P.V.C) [5]


Les tuyaux sont sensibles à l'effet de température au dessous de 0°C. Ils présentent une
certaine sensibilité aux chocs. L'influence de la dilatation est spécialement importante et il doit
en être tenu compte au moment de la pose. La longueur minimale est de 6 m.

F) Les conduites ovoïdes


Ce sont des conduites de forme parabolique évasées, fermées à leur partie supérieure. Cette
forme de conduite a été mise au point afin d’obtenir une vitesse d’écoulement aussi constante
que possible quelque soit le débit. Un autre intérêt de cette forme de conduites est de permettre
un accès relativement facile au réseau.
Certains conduites possèdent des cuvettes uniquement (sorte de canaux à petite section)
d’autres de section plus importante possèdent des cuvettes et banquettes. Généralement les
conduites ovoïdes remplacent le profil circulaire quand celui-ci dépasse 800 mm de diamètres
(problème d’auto curage). La longueur utile de ces conduites est au minimum de 1 m, et peuvent
être présentés soit en béton armé ou en béton non armé.

V.2.3. Choix du type de canalisation [5]


Pour faire le choix des différents types de conduites on doit tenir compte :
- De la nature du sol (agressivité, stabilité).
- De la nature chimique des eaux usées rejetées.
- Des efforts extérieurs.
- Des efforts extérieurs dus au remblai.
- De milieu à traverser.
Pour notre projet, les conduites utilisées seront en béton vibré-comprimé et en béton armé à
emboîtement de profil circulaire, vu les avantages qu'elles présentent : bonne étanchéité et
résistance aux efforts mécaniques et aux attaques chimiques.

V.2.4. Les joints des conduites en béton armé


Le choix judicieux des assemblages est lié à la qualité du joint. Ce dernier est en fonction de
la nature des eaux et leur adaptation vis à vis de la stabilité du sol, et en fonction de la nature des
tuyaux et de leurs caractéristiques (diamètre, épaisseur). Pour les tuyaux en béton armé, on a
différents types des joints à utiliser :
a) Joint type Rocla
43

C’est un joint à emboîtement ou l’étanchéité est assurée grâce à l’anneau en élastomère. Ce


type de joints assure une très bonne étanchéité pour les eaux transitées et les eaux extérieures et
s’adapte pour les terrains en pente, et ils sont valables pour tous les diamètres.
.
b) Joint à demi-emboîtement
Avec cordon de bourrage en mortier de ciment, ce joint est utilisé dans les terrains stables .Il
y a risque de suintement si la pression est trop élevée. Il est à éviter pour les terrains à forte
pente.

c) Joint à collet
Le bourrage se fait au mortier de ciment, il n'est utilisé que dans les bons sols à pente faible.

d) Joint torique
Il s’adapte bien pour les sols faibles, il représente une bonne étanchéité si la pression n’est
pas élevée, il est utilisé pour des diamètres de 700 à 900 mm.

e) Joint à mortier de ciment


L’interstice entre les deux conduites est rempli de mortier, composé de ciment et de sable. Le
défaut est que ce joint très rigide.

f) Joint plastique
Joint étanche et résistant même s’il est en charge, la présence du cordon du butée en bitume
et la bague ou manchon en matière plastique contribue à la bonne étanchéité, il s’adapte à
presque tous les sols si la confection est bien faite.

g) Joint à double anneau


L’anneau est en polyester et se compose d’une partie mouillée dans l’emboîtement et d’une
partie mouillée sur le fut.

Remarque :
Dans notre projet, on utilise les joints de type ROCLA, elles sont plus conformes pour les
terrains accidentés.
44

Joint ROCLA

Joint à demi emboîtement

Joint torique

Bourrage en ciment

Joint à collet (bourrage en ciment)

Matière en plastique

Joint plastique (matière plastique)

Figure V.1 : Différents type de joints


45

V.2.5. Déférentes actions supportées par la conduite [5]


Les canalisations sont exposées à des actions extérieures et intérieures. Pour cela, ces
canalisations doivent être sélectionnées pour lutter contre ces actions qui sont les actions
mécaniques, les actions statiques et les actions chimiques.

a) Actions mécaniques
Ce type d'actions résulte de l'agressivité des particules de sable et de gravier qui forment le
remblai et le radier des canalisations. Cette agressivité provoque la détérioration des parois
intérieures par le phénomène d'érosion due essentiellement à de grandes vitesses imposées
généralement par le relief.

b) Actions statiques
Les actions statiques sont dues aux surcharges fixes ou mobiles comme le remblai ou le
mouvement de l'eau dans les canalisations ainsi qu'aux charges dues au trafic routier.

c) Actions chimiques
Elles sont généralement à l'intérieur de la conduite. Une baisse de pH favorise le
développement des bactéries acidophiles qui peuvent, à leur tour, favoriser la formation de
l'hydrogène sulfurique (H2S) corrosif et néfaste aux conduites.

V.2.6. Protection des conduites


Les bétons utilisés pour la fabrication des tuyaux et ouvrages d'assainissement subissent des
formes d'agression ; sous l'aspect de corrosion chimique qui entraîne la destruction des
canalisations ; sous l'aspect d'abrasion qui est une action physique non négligée du fait de faible
résistance du matériau et compte tenu de la vitesse limite maximale des écoulements dans le
réseau.
Pour cela les moyens de lutte peuvent se résumer comme suit :

A) Protection contre les effets corrosifs de H2S


- Le temps de rétention des eaux usées dans les canalisations doit être réduit au maximum.
- L'élimination des dépôts doit s'opérer régulièrement, car ceux-ci favorisent le
développement des fermentations anaérobies génératrices d'hydrogène sulfuré (H2S).
- Une bonne aération permet d'éviter les condensations d'humidité sur les parois et de réduire
ainsi la teneur en H2S.
- Revêtement intérieur des conduites par du ciment limoneux ou du ciment sulfaté avec un
dosage suffisant dans le béton (300 à 350 kg/m3 de béton).
46

B) Protection contre les effets abrasifs des sables


Empêcher l'entrée des sables par l'implantation des bouches d'égout ou bien des dessaleurs à
l’amont du réseau.

V.2.7. Essais des tuyaux préfabriqués [6]


Avant d’entamer la pose des canalisations ; il est obligatoire de faire quelques essais
notamment l'essai à l’écrasement, l'étanchéité et la corrosion. Ces essais sont exécutés sur des
tuyaux prélevés au hasard à raison de cinq éléments pour l'essai à l'écrasement et de dix éléments
par lot de 1000 éléments pour l'essai d’étanchéité.

a) Essai à l'écrasement
Les ouvrages doivent résister aux charges permanentes des remblais d'une part, aux
surcharges dans les zones accessibles aux véhicules routiers d'autre part. Ce qui nous blige de
faire l'essai de l'écrasement.
L'épreuve à l'écrasement se fait par presse automatique avec enregistrement des efforts. Ils
doivent être répartis uniformément sur la génératrice supérieure de tuyau.
La mise en marche est effectuée jusqu'à la rupture par écrasement. À une vitesse de 1000
daN/m de longueur et par minute, cet essai permet de déterminer la charge de rupture.

b) Essai à l'étanchéité
L'essai à l'étanchéité est effectué sous pression d'eau sur deux tuyaux assemblés, de manière
à vérifier la bonne tenue des éléments de jonction et des bagues d’étanchéité.
On procède comme suit
- Les tuyaux à base de ciment sont fabriqués depuis au moins 21 jours et préalablement
imbibés d'eau pendant 48 heures par remplissage total.
- Les tuyaux sont disposés à plat, la mise en pression est assurée pendant 30 mn par une
presse hydraulique. La pression d'essai est de 0,5 bar pour les ovoïdes et de l bar pour les autres
tuyaux.
- Pour les tuyaux circulaires, une face de désaxement est appliquée à l'assemblage sur la
génératrice inférieure de l'un des tuyaux, de manière à obtenir une ouverture de l'assemblage sur
la génératrice supérieure égale à 15 mm lorsque les diamètres nominaux sont supérieurs ou
égaux à 300 mm, et 8 mm lorsque les diamètres nominaux sont inférieurs à 300 mm. Aucune
fissure avec suintement ne doit être constatée sur l'étendue du joint.

c) Essai de corrosion
47

Les eaux ménagères et les eaux industrielles évacuées par les canalisations en béton
renferment de l'acide carbonique dissous dans l'eau, de l'hydrogène Sulfuré (H2S) produit par les
fermentations anaérobies et des composés acides divers des eaux industrielles. Sous l'action de
ces agents, le béton est corrodé et ce matériau se détériore.
L'épreuve de corrosion se fait par addition des produits, après on fait un lavage à l'eau douce.
Après un séchage à l'étuve on pèse l’échantillon. Les surfaces de la paroi interne ne doivent pas
être altérées.

V.3.8. Fabrication des tuyaux


Les tuyaux en béton sont fabriques selon les procèdes suivants :

a) Vibration
Les conduites obtenues par vibration sont en béton armé, leurs diamètres sont compris entre
200et 1200 mm.

b) Centrifugation
Les tuyaux centrifuges sont armes, ils sont obtenus par collage de béton dans un moule à
vitesse variable.

V.2.9. Classification des tuyaux


Les tuyaux en béton sont classés selon trois caractères à savoir :
- Leur utilisation : tuyaux circulaires ou ovoïdes, pour la réalisation du réseau
d’assainissement ou à usage divers (drainage, transfert…).
- Leur nature : tuyaux armés ou non armés.
- Leur résistance à l’écoulement.

V.3. Les ouvrages annexes


Les ouvrages annexes ont une importance considérable dans l'exploitation rationnelle des
réseaux d'égout. Ils sont nombreux et obéissent à une hiérarchie de fonction très diversifiée :
fonction de recette des effluents, de fenêtres ouvertes sur le réseau pour en faciliter l'entretien, du
système en raison de leur rôle économique en agissant sur les surdimensionnements et en
permettant l'optimisation des coûts.

V.3.1. Ouvrages normaux [7]


Les ouvrages normaux sont les ouvrages courants indispensables en amont ou sur le cours
des réseaux. Ils assurent généralement la fonction de recette des effluents ou d'accès au réseau.
48

V.3.1.1. Les branchements


Leur rôle est de collecter les eaux usées et les eaux pluviales d'immeubles. Un branchement
comprend trois parties essentielles :
- Un regard de façade qui doit être disposé en bordure de la voie publique et au plus prés de
la façade de la propriété raccordée pour permettre un accès facile aux personnels chargés de
l'exploitation et du contrôle du bon fonctionnement
- Des canalisations de branchement qui sont de préférence raccordées suivant une oblique
inclinée à 45° ou 60° par rapport à l'axe général du réseau public.
- Les dispositifs de raccordement de la canalisation de branchement sont liés à la nature et
aux dimensions du réseau public.

V.3.1.2. Les fossés


Les fossés sont destinés à la recueille des eaux provenant des chaussées en milieu rural. Ils
sont soumis à un entretien périodique.

V.3.1.3. Les caniveaux


Les caniveaux sont destinés à la recueille des eaux pluviales ruisselant sur le profil
transversal de la chaussée et des trottoirs et au transport de ces eaux jusqu’aux bouches d’égout.

V.3.1.4. Les bouches d'égout (les avaloirs) [6]


Les bouches d'égout sont destinées à collecter les eaux en surface (pluviales et de lavage des
chaussées). Elles sont généralement disposées au point bas des caniveaux, soit sur le trottoir. La
distance entre deux bouches d'égout est en moyenne de 50 m, la section d'entrée est en fonction
de l'écartement entre les deux bouches afin d'absorber le flot d'orage venant de l’amont.
Elles peuvent être classées selon deux critères : la manière de recueillir des eaux et la
manière dont les déchets sont retenus.

V.3.1.5. Ouvrages d'accès au réseau (les regards) [6]


Les regards sont en fait des fenêtres par lesquelles le personnel d'entretien pénètre pour
assurer le service et la surveillance du réseau. Ce type de regard varie en fonction de
l'encombrement et de la pente du terrain ainsi que du système d'évacuation.

a) Regards de jonction
Ils servent à unir deux collecteurs de même ou de différentes sections.

b) Regard latéral
49

En cas d'encombrement du V.R.D ou collecteurs de diamètre important.

c) Regard double
Pour les systèmes séparatifs.

d) Regard toboggan
En cas d'exhaussement de remous.

e) Regard de chute
Les regards de chute sont très utilisés dans le cas où le terrain d’une agglomération est trop
accidenté. Ils servent à créer un décrochement dans le profil on long du collecteur de tronçon et à
éviter les grandes excavations, donc les grandes profondeurs d’ouvrage, ceci en respectant les
pentes motrices.
f) Regard de visite
Pour pouvoir effectuer l’entretient et le curage régulier des canalisations, on prévoit les
regards de visite assez rapprochés, ils permettent l’accès à l’ouvrage, l’installation d’appareil de
ramonage et d’extraction, la cuvette à un diamètre égale à celui de collecteur, c’est le type de
regard le plus fréquemment construit.

g) Regard de ventilation
La présence d’air dans les égouts et la meilleure garantie contre la fermentation et la
production du sulfure d’hydraulique gazeux, la ventilation s’opère par :
- Les tampons des regards munis d’orifices appropries
- Les tuyaux de chute qui doivent être prolonges jusqu'à l’air libre
- Les cheminées placées sur l’axe de la canalisation.

h) Regard de chasse
Le regard de chasse jouant le rôle du réservoir périodique lorsque la pente d’écoulement
n’est pas suffisante, ces regards sont placés au point où les dépôts tentent à s’accumuler au risque
d’obturer la conduite.

La distance entre deux regards est variable :


- De 35 à 50 m en terrain accidenté.
- De 50 à 80 m en terrain plat.
Sur les canalisations les regards doivent être installés :
- A chaque changement de direction.
- A chaque jonction de canalisation.
50

- Aux points de chute.


- A chaque changement de pente.
- A chaque changement de diamètre.

V.3.1.4. Dimensionnement des regards


Les regards sont, généralement, dimensionnés en fonction du diamètre du collecteur
(jonction), de la topographie du terrain (chute) et de l’accès aux ouvrages (visite).
a) Les regards de jonction sont construits de telle manière à savoir :
- Une bonne aération des collecteurs en jonction.
- Les dénivelées entre les radiers des collecteurs.
- Une absence de reflux d’eau par temps sec.
b) Le dimensionnement des regards de chute est régi par la loi de projectile, de telle sorte que
l'eau usée tombe entièrement au radier du regard.

Entrée E.U

y
Sortie E.U

x
Figure V.2 : Regard de chute

Nous avons : x=v . t


1
y= g .t 2
2

Avec :

x=v .
2y
g

x : longueur du regard de chute (m)


y : valeur de chute (m)
v : vitesse d'entrée d'eau usée (m/s)
g : accélération de la pesanteur (m/s²)
51

c) Les regards de visite sont dimensionnés de telle sorte qu'ils permettent l’accès aux
ouvrages (d'une personne de taille moyenne) afin d'exécuter les travaux d'entretient et de curage.
Leurs tampons, en fonte, sont de type 850x850.
Ils ont pour dimensions standardes de 1.20x1.20 (m), pour les collecteurs de diamètre
inférieur ou égal à 400 mm. Ces dimensions augmentent proportionnellement avec
l'augmentation des diamètres de collecteurs.
Dans la pratique, on ajoute 600 mm au diamètre du collecteur pour avoir les dimensions
internes d'un regard de visite.
L'épaisseur des parois de regards de visite varie suivant les cas de voies carrossables
(ép=15cm) ou non carrossables (ép=10cm).

V.3.2. Les ouvrages spéciaux

V.3.2.1. Les déversoirs d’orage


En hydraulique urbaine, un déversoir est un dispositif dont la fonction essentielle est
d'évacuer, par voies les plus directes, les pointes exceptionnelles des débits d'orage vers le milieu
récepteur. Par conséquent, un déversoir est un ouvrage destiné à décharger le réseau d'une
certaine quantité d’eaux pluviales de manière à réagir sur l'économie d'un projet en réduisant les
dimensions du réseau aval. [7]
Les déversoirs sont appelés à jouer un rôle essentiel notamment dans la conception des
réseaux en système unitaire.

Figure V.3 : Schéma de principe du déversoir d’orage

A) Emplacement des déversoirs d'orage :


Avant l'emplacement des déversoirs d'orage il faut voir :
52

- Le milieu récepteur et son équilibre après le rejet des effluents dont il faut établir un degré
de dilution en fonction du pouvoir auto épurateur du milieu récepteur.
- Les valeurs du débit compatibles avec la valeur de dilution et avec l'économie générale du
projet, c'est à dire rechercher le facteur de probabilité de déversement de façon à limiter la
fréquence des lâcheurs d'effluents dans le milieu récepteur.
- La capacité et les surfaces des ouvrages de la station d'épuration pour éviter les surcharges
et le mauvais fonctionnement.
-Le régime d'écoulement de niveau d'eau dans la canalisation amont et aval.
-Topographie du site et variations des pentes.
B) Types de déversoirs [7]

B.1) Déversoir à seuil latéral


Le déversoir classique à seuil latéral ou de dimension standard à seuil haut ou bas peut être
partiellisé et équipé de dispositifs de vannage. Il présente l’intérêt majeur de permettre la
conception de seuil long sans occuper beaucoup de place.
On notera, à ce propos, que la longueur de crête déversante d’un déversoir latéral, calculée
selon la formule d’Engels, est deux à quatre fois plus importante que celle d’un déversoir frontal.
53

Figure V.4 : Déversoir classique à seuil latéral

B.2) Déversoir à seuil frontal


Le déversement s’effectue en face du collecteur d’amenée ou dans un changement de
direction. Dans cette disposition, le seuil ne doit pas être élevé pour ne pas trop réduire la section
d’écoulement.
54

Figure V.5 : Déversoir à seuil frontal

B.3) Déversoir avec ouverture du radier


Dans ce type de déversoir, le débit de temps sec et de « petite pluie » passe par l’orifice dans
le fond ou sur le coté du radier. Il s’agit d’un type d’ouvrage à déconseiller fortement, qui a
tendance à se boucher en permanence, donc à déverser souvent par temps sec.

Remarque : Dans notre étude nous allons utiliser les déversoirs d'orage à seuil frontal, qui
présentent de longueurs inférieures à celles des déversoirs d'orage à seuil latéral.

C) Dimensionnement des déversoirs d’orage


Pour notre cas, nous optons pour une dilution de cinq fois, c'est à dire, une partie d’eau usée
domestique pour quatre parties d'eau pluviale. Donc, le débit qui se dirige vers la station
d'épuration par l'intermédiaire du déversoir d'orage est égal à cinq fois le débit de temps sec. Le
débit restant sera rejeté vers l'exutoire par caniveau ou par conduite.

* Débit total de dimensionnement : QT = Qp + Qts (V.1)


Avec :
QT : débit total de dimensionnement (m3/s)
Qp : débit pluvial (m3/s)
Qts : débits en temps sec (m3/s)

* Débit allant vers STEP : (pour une dilution de 1/5) QST = 5xQts (V.2)
55

Avec :
QST : débit vers station d'épuration (m3/s)
Qts : débit au temps sec (m3/s)

* Débit déversé ou rejeté : Qd = QT – QST (V.3)


Avec :
Qd : débit déversé ou rejeté vers milieu recepteur (m3/s)
QT : débit total de dimensionnement (m3/s)
QST : débit vers station d'épuration (m3/s)

* Hauteur de l’eau allant vers STEP :


Le calcul de la hauteur de l’eau allant vers STEP se déroule comme suit :
On calcule d'abord : RQ = Qst / Qps , et à partir de l'abaque on tire la valeur de R h
correspondant. On a : Rh = Hst / De  Hs = Rh * De (V.4)
Avec :
RQ : rapport des débits
Rh : rapport des hauteurs
QST : débit vers station d'épuration (m3/s)
Qps : débit à pleine section (m3/s)
Hs : hauteur d'eau dans la conduite vers STEP (m)
De : diamètre de conduite à l'entrée du déversoir (m)

* Hauteur de la lame déversant : Hdev = (HT – HS) /2 (V.5)


Avec :
Hdev : hauteur de la lame déversant (m)
HT : hauteur d'eau dans la conduite d'entrée (m)
HS : hauteur d'eau dans la conduite vers STEP (m)
2
Qd = . μ . L . √2 g . H 3
3 2
* Débit déversé : dev (V.6)
Avec :
Qdev : Débit déversé en milieu récepteur (m3/s)
μ: coefficient de contraction de la lame déversant qui tient compte l’écoulement
(μ=0,6)
L : Longueur du déversoir (ou longueur de la lame déversant) en (m)
g : La pesanteur g = 9,81 m/s2
Hdev : hauteur de la lame déversant (m)
56

3 Qd
L= .
2 μ . √2 g . H 3
2
* Longueur du déversoir : dev (V.7)

V.4. Exercice d’application

La figure ci- dessus donne le plan d’un collecteur A-B qui relie le réseau d’assainissement
d’une ville à la station d’épuration.
On donne :
- Le débit total maximal à la sortie du réseau d’assainissement : QA=1000 l /s
- Le débit de pointe des rejets des eaux usées : qp=80 l/s
- Le coefficient de rugosité du collecteur est égal à 0 ,01
- LA-B=10 cm, LA-DO=8 cm et LDO-B=2 cm (longueurs sur la carte (figure V.6)).
- L’echelle du plan : 1/1500
On demande de dimensionner le déversoir d’orage (DO) en amont de la station d’épuration pour
une dilution de 1/5.

Figure V.6 :Plan du collecteur A-B


Solution

Troncon A-DO
Q dim=1000l/ s

( )
5 3
3 8
Qps .4 . η
D= 1 199−196 , 5
2
I .π I= =0 ,0208
Avec : Qps=Q dim et 120
57

( )
5 3
3 8
1. 4 . 0 , 01
D= 1
=0 , 569 m
2
(0 , 0208) . π
, on prend le diamètre normalisé
DN =0,6m=600 mm
8 1
1 3 2
1 π 2 ( 0,6) .( 0 ,0208 ) . 3 ,14
Qps= I 5 D 8 = =1 ,150 m3 /s=1150l /s
η 3
5
43 N 4 3 . 0 , 01
Qps 1 , 150
Vps= 2
= =4 , 05 m/s
π . DN (0,6 )2
π.
4 4
Q dim 1000
RQ= = =0,8691 RV =1,121 Rh =0,700
* Qps 1150 → Abaque ⇒ et

Donc :
V dim=V max=RV .Vps=1,121.4 ,05=4,56 m/s<5m/s
h dim=h max=Rh . DN =0,7 .0,6=0 ,420 m=420 mm
Q min 1
= =0,1=RQ RV =0,66 Rh=0,225
* Ops 10 → Abaque ⇒ et

Donc :
V min=RV .Vps=0, 66 .4,05=2, 67m/s >0,5 m/s (vitesse d’auto-curage)
Troncon DO-B

Q dim=5. Q EU =5 . 80=400 l/s (dilution de 1/5)

( )
5 3
3 8
Qps .4 . η
D= 1 196 ,5−196
2
I .π
I= =0, 016
Avec : Qps=Q dim et 30

( )
5 3
3 8
0,4 .4 .0 ,01
D= 1
=0 , 424 m
2
(0, 016 ) . π
, on prend le diamètre normalisé
DN =0,450 m=450 mm
8 1
1 3 2
1 π 2 ( 0 , 45) . (0 ,016 ) . 3 ,14
Qps= I 5 D 8 = =0 , 468 m3 /s=468 l/s
η 3
5
43 N 4 3 . 0 , 01
Qps 0 , 468
Vps= 2
= =2, 95 m/s
π . DN (0 , 45 )2
π.
4 4
58

Q dim 400
RQ= = =0,8536 RV =1,121 Rh =0,700
* Qps 468 → Abaque ⇒ et

Donc :
V dim=V max=RV .Vps=1,121.2,95=3,3 m/s<5m/s
hdim=h max=Rh . DN =0,7 .0,45=0 ,315 m=315 mm
Q min 1
= =0,1=RQ RV =0,66 Rh=0,225
* Ops 10 → Abaque ⇒ et

Donc :
V min=RV .Vps=0,66 .2,95=1,94 m/s>0,5 m/s (vitesse d’auto-curage)
Calcul de la longueur du déversoir d’orage (DO) :
3
2
Qdev = .m. √2.g . L. H 2
3 (Débit déversé)
Qdev =QTotal−QSTEP =Q A−QSTEP =1000−400=600l/s

H T −H S 420−315
H dev = = =52 ,5 mm
2 2
Hdev : hauteur de la lame d’eau déversé vers le rejet (milieu naturel)
HT : hauteur de la lame d’eau à l’entrée du déversoir (la hauteur dans la conduite d’amenée
A-DO.
HS : hauteur de la lame d’eau à dans la conduite allant STEP (la hauteur dans la conduite DO-
B).

0,6 . 3
L= 2
≈8 m
D’où la longueur du déversoir 0 , 42 . √ 20 . ( 0 ,0525 ) 3

You might also like