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CHAPITRE I
Calculs de base
I.1. Introduction
Le réseau d’assainissement, quelque soit sa nature, projeté au niveau d’une zone rurale ou
urbaine, doit répondre à certains points à savoir :
Assurer une évacuation correcte des eaux pluviales de manière à empêcher la submersion
dans les immeubles et à permettre une circulation aisée dans les rues en temps de pluie et
averses.
Assurer l’élimination des eaux usées ménagères, et des eaux vannes. C’est à dire les eaux
usées d’origine domestique, ainsi que les matières fécales doivent être hors de l’habitat.
Avec :
Pn: population projetée à l'horizon de calcule (d’étude)
P0 : population de référence.
t : Taux d'accroissement de la population (%)
n : période de saturation du projet (durée de vie (de service) du projet)
P0 Pt : population projetée
Année
(2008) 2012 2016 2020 2024 2028 2032
Population 25986 27689 29505 31439 33500 35696 38035
2
Définition :
Un bassin est un secteur géographique qui est limité par les lignes de partage des eaux. Dans
un bassin, toutes les eaux qui ruissellent en surface sont recueillies pour être évacuées vers un
point de rejet.
Le découpage du site en sous bassins élémentaires doit être fait selon :
La nature des sols.
La densité des habitations.
Les courbes de niveaux.
Les routes et voiries existantes.
Les pentes et les contre pentes.
Les limites naturelles (oueds, talwegs…..).
Pour notre étude, le découpage de la zone à étudier est effectué suivant les pentes du terrain,
les routes et voiries et la densité des habitations.
a) Système unitaire
Ce système permet d’évacuer en commun toutes les eaux usées et pluviales dans une même
conduite. Ce système nécessite des ouvrages d’égout et station d’épuration relativement
importants afin de pouvoir absorber les pointes de ruissellement.
Ce système est intéressant par sa simplicité, puisqu’il suffit d’une canalisation unique dans
chaque voie publique et d’un seul branchement pour chaque immeuble. Dans le cas où la
population est relativement dense et si le terrain accuse des dénivellations assez marquées pour
qu’une évacuation gravitaire soit possible, le système unitaire est recommandé.
3
b) Système séparatif
Ce système comprend deux réseaux :
Un réseau pour évacuer les eaux pluviales vers un cours d’eau.
Un réseau pour évacuer les eaux d'égouts ménagères et certains effluents industriels vers
un système de traitement.
Le tracé des collecteurs n’est obligatoirement pas le même, ce qui est le cas la plus part du
temps. Le tracé du réseau d’eaux usées est en fonction de l’implantation des différentes entités
qu’il dessert en suivant les routes existantes. Ce réseau ne demande pas de grandes pentes vu que
les sections ne sont pas trop importantes.
Le réseau prend fin obligatoirement à la station d’épuration qui se trouve en général à la sortie de
l’agglomération.
Par contre, le tracé du réseau d’eaux pluviales dépend de l’implantation des espaces
producteurs du ruissellement des eaux pluviales, qui sont rejetées directement dans le cours
d’eau le plus proche qu'il soit naturel ou artificiel.
4
d) Schéma radial
7
Selon que le réseau converge sur un ou plusieurs points de l'agglomération où l'on peut
reprendre l'effluent pour le relever ou le refouler dans des émissaires important, de transport à
distance, ce schéma s'applique aux zones uniformément plates.
P : Station de
pompage
La durée de pluie.
Catégorie d’urbanisation Cr
Habitations très denses 0.90
Habitations denses 0.60 – 0.70
Habitations moins denses 0.40 – 0.50
Quartiers résidentiels 0.20 – 0.30
Square – garde – prairie 0.05 – 0.20
Zone d’influence Cr
Surface impermeable 0.90
Pavage à larges joints 0.60
Voirie non goudronnées 0.35
Allées en gravier 0.20
Surfaces boisées 0.05
Ctp=
∑ Ai∗Cri
A (I.2)
Avec :
A : surface totale en (ha)
Ai : surface élémentaire en (ha)
Cri : coefficient de ruissellement partiel
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CHAPITRE II
Etude Hydrologique
Introduction
Les ouvrages d'assainissement doivent assurer un degré de protection suffisant contre les
inondations causées par la pluie, notamment les averses. Une protection absolue nécessiterait la
construction de réseaux aux dimensions excessives par les dépenses de premier établissement et
d'entretien qu’elles impliqueraient ; de tels ouvrages seraient en outre d'une exploitation
défectueuse parce qu'ils risqueraient de favoriser la formation de dépôts fermentescibles.
L’estimation des débits des eaux pluviales a pour objectif de pouvoir dimensionner le réseau
d’assainissement et les ouvrages annexes (déversoir d’orage, bassin de retenue, …), ainsi que les
conditions favorables à leur fonctionnement dans le temps.
II.1. Les averses [1]
Les averses sont des éléments de pluies associées à une même perturbation météorologique.
La durée du phénomène continu varie entre quelques minutes et plusieurs dizaines d’heures.
Les éléments d'averses considérés dans les réseaux d'assainissement se caractérisent soit par :
Un volume important.
Une forte intensité.
Une érosion ou un apport de pollution liée au ruissellement.
Soit une averse de hauteur d'eau tombée h (en mm), dans l'intervalle de durée t (en h) et
d'intensité i (en mm/h). Si au cours d'une période de N années on a enregistré n fois cette averse,
on dira que la fréquence de cette averse est :
n
F=
N (II.1)
On dira que l'averse est de fréquence un an (annuelle), deux ans (bisannuelle), dix ans
(décennale) si cette averse survient en moyenne une fois tous les ans, tous les deux ans, tous les
dix ans. On appelle période de retours T, l'inverse de sa fréquence.
N
T=
n
On admet que la valeur de la fréquence déterminée expérimentalement est très proche de
celle de la probabilité, la probabilité de dépassement valant 1/T.
11
Exemple :
Si on établi la statistique des crues maximales annuelles (un débit par an), la crue de
fréquence au non dépassement 0.9 à une période de retour de :
En moyenne, cette crue est dépassée une fois tous les dix ans.
Cependant, la crue de fréquence 10 % au non dépassement a elle aussi, une période de retour de
10 ans, mais on dira que cette crue est non dépassée en moyenne une fois tous les dix ans.
(II.2)
Pour le calcul de l’intensité, on doit :
1. Analyser les données pluviométriques et faire le choix du type de la loi à laquelle il faut
ajuster nos résultats ;
2. Calculer les paramètres de la loi choisie ;
3. Calculer la valeur de l’intensité moyenne de précipitation.
II.3.1. Analyse des données pluviométriques et choix du type de la loi d’ajustement [2]
Pour l’étude des précipitations en assainissement, on a besoin d’une série pluviométrique qui
comporte les précipitations maximales journalières pour la période la plus longue possible.
Nous prenons comme exemple de calcul la série pluviométrique de la station pluviométrique
de CHELLALET EL-ADHAOURA, dont le code est : 050102, sur une période de
fonctionnement s'étalant de 1970 à 2012 qui a été fournie par l’ANRH BLIDA (Tableau III-1), et
de coordonnées Lambert :
X = 565 Km. Y = 293.8 Km. Z = 990 m.
L’analyse statistique des données pluviométriques consiste à déterminer les caractéristiques
empiriques d’un échantillon d’une série d’observations de précipitations mensuelles et
maximales journalières, de 43 ans.
12
Caractéristiques de la série :
δ
Ecart type X :
[√ ]
n=43
∑ ( X i −X ) 2
i=1
δX= =13 , 64 mm
N (II.3)
Coefficient de variation :
13
δX
Cv= =0,45
X
Exposant climatique :
Donné par l’A.N.R.H BLIDA, b = 0,31
Pour que la série soit homogène, les deux conditions suivantes doivent être vérifiées :
Ns > 1/2 (N+1-U1-α/2 (N+1)1/2 ) = 15,5 ( 22 > 15,5 )
Ts < 3.3 (log10 (N) +1) = 8,69 ( 6 < 8,69 )
Avec : α = 5%U1-α/2 = 1,96
On remarque que les deux conditions sont vérifiées, donc la série est homogène.
14
CHAPITRE III
Evaluations des débits des eaux usées et pluviales
III.1. Introduction
Le réseau d’assainissement projeté doit être adéquat pour l’évacuation de toutes les eaux
quelques soient leurs origines, pluviales ou usées. Alors l’évaluation du débit d’eau à évacuer
permet de faire l’étude hydraulique. Les débits à déterminer sont :
- Le débit d'eaux pluviales qui représente les eaux ruisselées.
- Le débit d'eaux usées qui représente les eaux domestiques et publiques.
Les eaux usées des services publics proviennent essentiellement du lavage des espaces
publiques. Elles sont recueillies par les ouvrages de collecte des eaux pluviales, sauf dans le cas
d’un système unitaire. Les autres besoins publics seront pris en compte avec les besoins
domestiques.
c) Les eaux usées industrielles
Ces eaux proviennent de diverses usines. Elles contiennent des substances chimiques (acides,
bases) et toxiques.
La quantité d’eaux évacuées par les industries dépend de plusieurs facteurs :
1. Nature de l’industrie : fabrications ou de transformations.
2. Procédé de fabrication utilisé.
3. Taux de recyclage effectivement réalisé.
Elles doivent être traitées avant de les collecter dans le réseau d’assainissement.
Notre agglomération ne comporte pas d’industries. Les eaux usées provenant de l’agglomération
sont d’origine domestique et publique.
d) Les eaux parasites
Les eaux parasites doivent être mesurées sur le réseau, mais en absence de valeurs mesurées
la directive Allemande ATV préconise de prendre un débit d’eau parasite compris entre 0,05 et
0,15 l/s/ha.
Avec :
Qmoy.j : débit moyen rejeté quotidiennement en (l/s)
Kr : coefficient de rejet ( % de la quantité d’eau potable consommée)
D : dotation journalière ( l/j hab).
N : nombre d’habitants à l’horizon étudié (hab.)
Tableau III.1: Exemple de calcul des débits d’eaux usées des équipements
N° Nature Dotation Besoin Besoin Besoin
Nombr Quantit
Équipemen Unité (l/j/
e é
S/B t unité) (l/j) (m3/j) (m3/s)
Primaire 1 Elève 150 20 3000 3
Mosquée 1 fidèle 100 50 5000 5
2 salle de
soin 1 patient 50 20 1000 1
S/ Total 2 9000 9 1x10-04
Primaire 1 Elève 150 20 3000 3
C.E.M 1 Elève 400 20 8000 8
Mosquée 1 fidèle 100 50 5000 5
Employ
Daira 1 é 50 20 1000 1
6
Employ
Poste 1 é 25 20 500 0.5
Employ
Parc APC 1 é 15 20 300 0.3
S/ Total 6 17800 17.8 2.1x10-04
3.47x10-
7 Primaire 1 Elève 150 20 3000 3 05
9.26x10-
8 C.E.M 1 Elève 400 20 8000 8 05
5.79x10-
21 Sureté 1 Agent / / 500 0.5 05
3.47x10-
23 Primaire 1 Elève 150 20 3000 3 05
25
Qéqui
eu : débit d’eau usée d’équipement (l/s)
total
Qeu : débit total d’eau usée (l/s)
III.3. Evaluation du débit d’eaux pluviales
III.3.1.Généralités
Toute étude d’un réseau d’assainissement nécessite à l’étape initiale la détermination des
débits d’eaux pluviales et d’eaux usées à évacuer. Le problème de l’évaluation des débits
26
pluviaux dans les bassins versants a fait depuis longtemps l’objet de nombreuses études
théoriques. Nous avons deux méthodes largement utilisées pour l’évaluation du débit d’eaux
pluviales : [6]
- Méthode rationnelle
- Méthode superficielle
TC = T1 + T2 + T3 (III-5)
Avec :
T1 : Temps mis par l’eau pour s’écouler dans les canalisations :
L
T 1=
V
Avec :
L : parcours amont en égout (m)
V : vitesse d’écoulement qui en (m/s)
T2 : le temps mis par l’eau ruisselant des toits, aires,……, pour atteindre la bouche d’égout la
plus proche, en général on prend T2 = 2 à 20 min :
T3 : Temps de ruissellement dans un bassin ne comportant pas de canalisations :
L
T 3= . ....( min )
11 √ I
Avec :
I : La pente du terrain (%)
L : Longueur du plus long parcours de l’eau (Km).
V : la vitesse de l’eau qui s’écoule dans la canalisation (Km/min).
Le temps de concentration peut donc avoir trois aspects :
Le bassin ne comporte pas de canalisation : Tc = T3 .
Le bassin comporte un parcourt superficiel, puis une canalisation: Tc= T1+T3.
Le bassin est urbanisé et comporte une canalisation : Tc = T1 +T2.
Pour notre agglomération, il s’agit de bassins versants urbanisés qui doivent comporter des
canalisations d’évacuation. Alors le temps de concentration sera donné par TC=T1+T2
1 v 1 w
u u u u
Q ( f )= K . I . Cr . A (III-6)
Où :
Q (f) : Débit pluvial de fréquence f = 90%. (m3/s).
K, u, v, w : Coefficients d’expression.
I : Pente moyenne du collecteur du sou bassin considéré. (m/m).
28
* Le coefficient d’allongement M :
L
M=
√A
Où :
L : longueur du plus long parcours hydraulique en (m)
A : surface du bassin considéré en (m²)
Le tableau III.3, donne les valeurs des débits des eaux pluviales dans en sous bassins
élémentaires dont la surface est inférieure ou égale à 5 hectares, calculés par la méthode
rationnelle .
Tableau III.3. Exemple de calcul des débits pluviaux par la méthode rationnelle
N° S/B Ai (ha) Cri K I (l/s/ha) Qep (l/s) Qep (m3/s)
1-1 3.34
0.9 1 129.28 777 0.777
1-2 3.34
2-1 3.73
2-2 3.73 0.9 1 129.28 1302 1.302
2-3 3.73
3 4.32 0.9 1 129.28 503 0.503
4-1 5.38
0.9 1 129.28 1252 1.252
4-2 5.38
5-1 4.22
0.7 1 129.28 763 0.763
5-2 4.22
6-1 5.26
6-2 5.26 0.9 1 129.28 1837 1.837
6-3 5.26
7-1 5.00
7-2 5.00 0.9 1 129.28 1746 1.746
7-3 5.00
8-1 4.87
0.9 1 129.28 1133 1.133
8-2 4.87
9-1 4.97
0.9 1 129.28 1155 1.155
9-2 4.97
10-1 5.48
0.9 1 129.28 1275 1.275
10-2 5.48
11-1 4.96
11-2 4.96 0.9 1 129.28 1731 1.731
11-3 4.96
12 5.66 0.6 1 129.28 439 0.439
13-1 3.68
0.9 1 129.28 856 0.856
13-2 3.68
14-1 3.40
0.9 1 129.28 791 0.791
14-2 3.40
15-1 4.01
15-2 4.01 0.7 1 129.28 1088 1.088
15-3 4.01
16-1 5.45
0.9 1 129.28 1267 1.267
16-2 5.45
17-1 4.59
17-2 4.59 0.9 1 129.28 1602 1.602
17-3 4.59
18-1 3.09 0.7 1 129.28 559 0.559
30
18-2 3.09
19-1 5.18
19-2 5.18 0.9 1 129.28 1808 1.808
19-3 5.18
20-1 5.49
0.7 1 129.28 993 0.993
20-2 5.49
21-1 3.53
0.7 1 129.28 639 0.639
21-2 3.53
22-1 5.95
0.6 1 129.28 923 0.923
22-2 5.95
23-1 4.23
23-2 4.23 0.5 1 129.28 820 0.820
23-3 4.23
24-1 3.31
0.3 1 129.28 257 0.257
24-2 3.31
CHAPITRE IV
Calcul Hydraulique
IV .1. Introduction
Un réseau d’assainissement doit être dimensionné pour assurer l’écoulement de l’eau dans la
conduite sans stagnation jusqu'à l’exutoire.
Les ouvrages d’évacuation (collecteurs et regards), doivent respecter certaines normes
d’écoulement. L’implantation en profondeur se fait de manière à satisfaire aux conditions de
résistance mécanique due aux charges extérieures, avec un meilleur choix du tracé des
collecteurs.
Le choix de la variante du tracé se fait après une étude technico-économique.
Lorsqu’il s’agit de réseau d’évacuation des eaux pluviales et des eaux usées dans une même
conduite, les conditions d’auto curage doivent être satisfaites.
Il faut assurer, donc, une vitesse minimale de 0.6 m/s pour le (1/10) du débit de pleine section, et
une vitesse de 0.3 m/s pour le (1/100) de ce même débit, avec un diamètre minimal de 300 mm.
[6]
Si ces vitesses ne sont pas respectées, il faut prévoir des chasses automatiques ou des curages
périodiques.
A l’opposé des considérations relatives à l’auto curage, le souci de prévenir la dégradation des
joints sur les canalisations circulaires et leur revêtement intérieur nous conduit à poser des
limites supérieures aux pentes admissibles.
Donc, il est déconseillé de dépasser des vitesses de l’ordre de 5 à 6 m/s à pleine section.
L’écoulement dans les collecteurs est un écoulement à surface libre régie par la formule de la
continuité :
Q = V.S (IV-1)
33
Avec :
Q : Débit (m3/s).
V : Vitesse d’écoulement (m/s).
S : Section mouillée (m²).
Pour le dimensionnement de notre réseau, on utilise la formule de CHEZY qui nous donne la
vitesse moyenne :
V =C √ R h . I (IV-2)
Où :
I : Pente du collecteur (m/m).
Rh : Rayon hydraulique (m)
C: Coefficient de CHEZY, il dépend des paramètres hydrauliques et géométriques de
l’écoulement. Le coefficient «C» est donné à son tour par la formule de Manning Strickler:
C=Ks . R 1
6
h (IV-3)
Où :
Ks : Coefficient de rugosité de la conduite, dépend du matériau de fabrication.
Rh : Rayon hydraulique, égal au rapport entre la section mouillée et le périmètre mouillé
(Rh=D/4 pour un débit à pleine section).
h
Rh =
- Rapport des hauteurs : D (IV-6)
Avec :
Q : Débit véhiculé par la conduite circulaire (m3/s)
V : Vitesse d’écoulement de l’eau m/s
h : Hauteur de remplissage dans la conduite (m)
Qps : Débit à pleine section (m3/s)
Vps : Vitesse à pleine section (m/s)
D : Diamètre normalisé de la conduite (m).
34
canalisation) .
D2 Sm D
S m=π Rh = =
Dans ce cas : 4 et
Pm=π .D ⇒ Pm 4
On remplace
Rh dans la relation de Manning Strickler et par la suite dans la relation d
Chezy :
1 8
1 π
Qps= I 2 5 D 3
η
43
4° On prend le débit à pleine section égal au débit de dimensionnement
Qps=Q dim
35
5
1 8 8 3
1 π 2 3 3 Qps. 4 . η
Q dim=Qps= I 5 D D = 1
η
Où : 43 ⇒ I .π2
( )
5 3
3 8
Qps . 4 . η
D= 1
2
I .π C’est le diamètre d’une conduite pleine pour le débit Qps=Q dim , avec
une pente I et un coefficient de rugosité η.
5° Normalisation du diamètre
DN >D (et
DN doit être dans la liste des diamètres
commercialisés).
D
6° On recalcule le débit à pleine section pour le diamètre normalisé N , avec les mêmes
valeurs de I et η.
1
1 π
Qps= I 2 5 D 8
η
43 N3
7° Calcul de la nouvelle valeur de la vitesse à pleine section
Qps
Vps=
π . D2N
4
8° Calcul des rapports
Q dim
RQ =
-Rapport des débits : Qps
h
Rh =
-Rapport des hauteurs :
DN (h : hauteur de lame d’eau dans la canalisation)
5 0 ,545
Rh =0,1 .(R Q )+0,8.( RQ )
est
h=R h .D N
V dim
RV =
-Rapport des vitesses : Vps
RV =−0,5.(R 11
0 ,365
h )+1,02 .(R h )
1 Q min 1
Q min= Qps = =0,1=RQ
10 ⇒ Ops 10
D
2° V max>5 m/s → on doit réduire le diamètre normalisé N .
( )
5 3
3 8
Qps .4 . η
D= 1 250−247
2
I .π
I= =0 ,02
Avec : Qps=Q dim et 150
( )
5 3
3 8
0 ,3813 .4 .0 ,01
D= 1
=0,4 m
2
(0 ,02) .π
, on prend le diamètre normalisé
DN =0,45 m=450 mm
8 1
1 3 2
1 π 2( 0 , 45) . (0 ,02 ) .3 , 14
Qps= I 5 D 8 = =0 ,5239 m3 /s=523 , 9 l/s
η 3
5
43 N 4 3 . 0 , 01
Qps 0 , 5239
Vps= 2
= =3,3m/ s
π . DN (0 , 45 )2
π.
4 4
Q dim 381 ,3
RQ = = =0,728 RV =1,099 Rh =0,650
* Qps 523 ,9 → Abaque ⇒ et
Donc :
V dim=V max=RV . Vps=1,099 .3,3=3,62m/s <5m/s
hdim=h max=Rh . DN =0, 65 .0 ,45=0 ,292 m=292 mm
Q min 1
= =0,1=RQ RV =0,66 Rh=0,225
* Ops 10 → Abaque ⇒ et
Donc :
V min=RV .Vps=0,66 .3,3=2,17 m/ s>0,5 m/s (vitesse d’auto-curage)
39
Troncon B-C
( )
5 3
3 8
Qps .4 . η
D= 1 247−245
2
I .π I= =0 ,01
Avec : Qps=Q dim et 200
( )
5 3
3 8
0 ,71236 .4 .0 ,01
D= 1
=0 ,575 m
2
(0 ,01) . π
, on prend comme diamètre normalisé
D N =0,6 m=600 mm .
8 1
1 3 2
1 π 2( 0,6) .( 0 ,01 ) .3 , 14
Qps= I 5 D 8 = =0 ,7978 m3 /s=797 , 8 l/s
η 3
5
43 N 4 3 . 0 , 01
Qps 0 , 7978
Vps= = =2,8 m/ s
π . D2N (0,6 )2
π.
4 4
Q dim 712 ,6
R Q= = =0,893 RV =1,131 Rh=0,750
* Qps 797 ,8 → Abaque ⇒ et
Donc :
V dim=V max=RV .Vps=1, 131. 2,8=3,2m/s<5m/s
hdim=h max=Rh . DN =0, 75.0,6=0, 450 m=450mm
Q min 1
= =0,1=RQ RV =0,66 Rh=0,225
* Ops 10 → Abaque ⇒ et
Donc :
V min=RV .Vps=0,66.2,8=1,85m/ s>0,5 m/s (vitesse d’auto-curage)
hmin=Rh . D N =0,225.0,65=0,135 m=135 mm
3°Les hauteurs de remplissage des collecteurs
- Collecteur A-B : Hmax=292mm et Hmin=101mm
-Collecteur B-C : Hmax=450mm et Hmin=135mm
40
CHAPITRE.V
Ouvrages et éléments du réseau d’assainissement
V.1. Introduction
Le réseau d’assainissement est une ossature composée de plusieurs éléments, ces derniers
assurent l’arrivée de l’eau usée en écoulement libre gravitaire de l’agglomération jusqu'à
l’exutoire sans débordement. Le choix du type des éléments et de la matière de fabrication
dépend de la qualité et de la quantité des eaux à évacuer d’une part, et de la nature du terrain et
les surcharges d’autre part.
On peut classer ces éléments en deux catégories :
- Les ouvrages principaux.
- Les ouvrages annexes.
D) Conduites en grès
Le grès servant à la fabrication des tuyaux est obtenu à parties égales d'argile contenant de
silice, l’alumine et de sable argileux cuits entre 1200°C à 1300°C .Le matériau obtenu est très
imperméable. Il est inattaquable aux agents chimiques, sauf l'acide fluorhydrique. L'utilisation de
ce genre est recommandée dans les zones industrielles. La longueur minimale est de 1 m.
L’inconvénient c’est qu’il résiste mal aux tassements.
L’assemblage se fait par :
Joint au mortier de ciment.
Joint avec corde goudronnée et mortier de ciment.
Joint à double anneau.
42
c) Joint à collet
Le bourrage se fait au mortier de ciment, il n'est utilisé que dans les bons sols à pente faible.
d) Joint torique
Il s’adapte bien pour les sols faibles, il représente une bonne étanchéité si la pression n’est
pas élevée, il est utilisé pour des diamètres de 700 à 900 mm.
f) Joint plastique
Joint étanche et résistant même s’il est en charge, la présence du cordon du butée en bitume
et la bague ou manchon en matière plastique contribue à la bonne étanchéité, il s’adapte à
presque tous les sols si la confection est bien faite.
Remarque :
Dans notre projet, on utilise les joints de type ROCLA, elles sont plus conformes pour les
terrains accidentés.
44
Joint ROCLA
Joint torique
Bourrage en ciment
Matière en plastique
a) Actions mécaniques
Ce type d'actions résulte de l'agressivité des particules de sable et de gravier qui forment le
remblai et le radier des canalisations. Cette agressivité provoque la détérioration des parois
intérieures par le phénomène d'érosion due essentiellement à de grandes vitesses imposées
généralement par le relief.
b) Actions statiques
Les actions statiques sont dues aux surcharges fixes ou mobiles comme le remblai ou le
mouvement de l'eau dans les canalisations ainsi qu'aux charges dues au trafic routier.
c) Actions chimiques
Elles sont généralement à l'intérieur de la conduite. Une baisse de pH favorise le
développement des bactéries acidophiles qui peuvent, à leur tour, favoriser la formation de
l'hydrogène sulfurique (H2S) corrosif et néfaste aux conduites.
a) Essai à l'écrasement
Les ouvrages doivent résister aux charges permanentes des remblais d'une part, aux
surcharges dans les zones accessibles aux véhicules routiers d'autre part. Ce qui nous blige de
faire l'essai de l'écrasement.
L'épreuve à l'écrasement se fait par presse automatique avec enregistrement des efforts. Ils
doivent être répartis uniformément sur la génératrice supérieure de tuyau.
La mise en marche est effectuée jusqu'à la rupture par écrasement. À une vitesse de 1000
daN/m de longueur et par minute, cet essai permet de déterminer la charge de rupture.
b) Essai à l'étanchéité
L'essai à l'étanchéité est effectué sous pression d'eau sur deux tuyaux assemblés, de manière
à vérifier la bonne tenue des éléments de jonction et des bagues d’étanchéité.
On procède comme suit
- Les tuyaux à base de ciment sont fabriqués depuis au moins 21 jours et préalablement
imbibés d'eau pendant 48 heures par remplissage total.
- Les tuyaux sont disposés à plat, la mise en pression est assurée pendant 30 mn par une
presse hydraulique. La pression d'essai est de 0,5 bar pour les ovoïdes et de l bar pour les autres
tuyaux.
- Pour les tuyaux circulaires, une face de désaxement est appliquée à l'assemblage sur la
génératrice inférieure de l'un des tuyaux, de manière à obtenir une ouverture de l'assemblage sur
la génératrice supérieure égale à 15 mm lorsque les diamètres nominaux sont supérieurs ou
égaux à 300 mm, et 8 mm lorsque les diamètres nominaux sont inférieurs à 300 mm. Aucune
fissure avec suintement ne doit être constatée sur l'étendue du joint.
c) Essai de corrosion
47
Les eaux ménagères et les eaux industrielles évacuées par les canalisations en béton
renferment de l'acide carbonique dissous dans l'eau, de l'hydrogène Sulfuré (H2S) produit par les
fermentations anaérobies et des composés acides divers des eaux industrielles. Sous l'action de
ces agents, le béton est corrodé et ce matériau se détériore.
L'épreuve de corrosion se fait par addition des produits, après on fait un lavage à l'eau douce.
Après un séchage à l'étuve on pèse l’échantillon. Les surfaces de la paroi interne ne doivent pas
être altérées.
a) Vibration
Les conduites obtenues par vibration sont en béton armé, leurs diamètres sont compris entre
200et 1200 mm.
b) Centrifugation
Les tuyaux centrifuges sont armes, ils sont obtenus par collage de béton dans un moule à
vitesse variable.
a) Regards de jonction
Ils servent à unir deux collecteurs de même ou de différentes sections.
b) Regard latéral
49
c) Regard double
Pour les systèmes séparatifs.
d) Regard toboggan
En cas d'exhaussement de remous.
e) Regard de chute
Les regards de chute sont très utilisés dans le cas où le terrain d’une agglomération est trop
accidenté. Ils servent à créer un décrochement dans le profil on long du collecteur de tronçon et à
éviter les grandes excavations, donc les grandes profondeurs d’ouvrage, ceci en respectant les
pentes motrices.
f) Regard de visite
Pour pouvoir effectuer l’entretient et le curage régulier des canalisations, on prévoit les
regards de visite assez rapprochés, ils permettent l’accès à l’ouvrage, l’installation d’appareil de
ramonage et d’extraction, la cuvette à un diamètre égale à celui de collecteur, c’est le type de
regard le plus fréquemment construit.
g) Regard de ventilation
La présence d’air dans les égouts et la meilleure garantie contre la fermentation et la
production du sulfure d’hydraulique gazeux, la ventilation s’opère par :
- Les tampons des regards munis d’orifices appropries
- Les tuyaux de chute qui doivent être prolonges jusqu'à l’air libre
- Les cheminées placées sur l’axe de la canalisation.
h) Regard de chasse
Le regard de chasse jouant le rôle du réservoir périodique lorsque la pente d’écoulement
n’est pas suffisante, ces regards sont placés au point où les dépôts tentent à s’accumuler au risque
d’obturer la conduite.
Entrée E.U
y
Sortie E.U
x
Figure V.2 : Regard de chute
Avec :
√
x=v .
2y
g
c) Les regards de visite sont dimensionnés de telle sorte qu'ils permettent l’accès aux
ouvrages (d'une personne de taille moyenne) afin d'exécuter les travaux d'entretient et de curage.
Leurs tampons, en fonte, sont de type 850x850.
Ils ont pour dimensions standardes de 1.20x1.20 (m), pour les collecteurs de diamètre
inférieur ou égal à 400 mm. Ces dimensions augmentent proportionnellement avec
l'augmentation des diamètres de collecteurs.
Dans la pratique, on ajoute 600 mm au diamètre du collecteur pour avoir les dimensions
internes d'un regard de visite.
L'épaisseur des parois de regards de visite varie suivant les cas de voies carrossables
(ép=15cm) ou non carrossables (ép=10cm).
- Le milieu récepteur et son équilibre après le rejet des effluents dont il faut établir un degré
de dilution en fonction du pouvoir auto épurateur du milieu récepteur.
- Les valeurs du débit compatibles avec la valeur de dilution et avec l'économie générale du
projet, c'est à dire rechercher le facteur de probabilité de déversement de façon à limiter la
fréquence des lâcheurs d'effluents dans le milieu récepteur.
- La capacité et les surfaces des ouvrages de la station d'épuration pour éviter les surcharges
et le mauvais fonctionnement.
-Le régime d'écoulement de niveau d'eau dans la canalisation amont et aval.
-Topographie du site et variations des pentes.
B) Types de déversoirs [7]
Remarque : Dans notre étude nous allons utiliser les déversoirs d'orage à seuil frontal, qui
présentent de longueurs inférieures à celles des déversoirs d'orage à seuil latéral.
* Débit allant vers STEP : (pour une dilution de 1/5) QST = 5xQts (V.2)
55
Avec :
QST : débit vers station d'épuration (m3/s)
Qts : débit au temps sec (m3/s)
3 Qd
L= .
2 μ . √2 g . H 3
2
* Longueur du déversoir : dev (V.7)
La figure ci- dessus donne le plan d’un collecteur A-B qui relie le réseau d’assainissement
d’une ville à la station d’épuration.
On donne :
- Le débit total maximal à la sortie du réseau d’assainissement : QA=1000 l /s
- Le débit de pointe des rejets des eaux usées : qp=80 l/s
- Le coefficient de rugosité du collecteur est égal à 0 ,01
- LA-B=10 cm, LA-DO=8 cm et LDO-B=2 cm (longueurs sur la carte (figure V.6)).
- L’echelle du plan : 1/1500
On demande de dimensionner le déversoir d’orage (DO) en amont de la station d’épuration pour
une dilution de 1/5.
Troncon A-DO
Q dim=1000l/ s
( )
5 3
3 8
Qps .4 . η
D= 1 199−196 , 5
2
I .π I= =0 ,0208
Avec : Qps=Q dim et 120
57
( )
5 3
3 8
1. 4 . 0 , 01
D= 1
=0 , 569 m
2
(0 , 0208) . π
, on prend le diamètre normalisé
DN =0,6m=600 mm
8 1
1 3 2
1 π 2 ( 0,6) .( 0 ,0208 ) . 3 ,14
Qps= I 5 D 8 = =1 ,150 m3 /s=1150l /s
η 3
5
43 N 4 3 . 0 , 01
Qps 1 , 150
Vps= 2
= =4 , 05 m/s
π . DN (0,6 )2
π.
4 4
Q dim 1000
RQ= = =0,8691 RV =1,121 Rh =0,700
* Qps 1150 → Abaque ⇒ et
Donc :
V dim=V max=RV .Vps=1,121.4 ,05=4,56 m/s<5m/s
h dim=h max=Rh . DN =0,7 .0,6=0 ,420 m=420 mm
Q min 1
= =0,1=RQ RV =0,66 Rh=0,225
* Ops 10 → Abaque ⇒ et
Donc :
V min=RV .Vps=0, 66 .4,05=2, 67m/s >0,5 m/s (vitesse d’auto-curage)
Troncon DO-B
( )
5 3
3 8
Qps .4 . η
D= 1 196 ,5−196
2
I .π
I= =0, 016
Avec : Qps=Q dim et 30
( )
5 3
3 8
0,4 .4 .0 ,01
D= 1
=0 , 424 m
2
(0, 016 ) . π
, on prend le diamètre normalisé
DN =0,450 m=450 mm
8 1
1 3 2
1 π 2 ( 0 , 45) . (0 ,016 ) . 3 ,14
Qps= I 5 D 8 = =0 , 468 m3 /s=468 l/s
η 3
5
43 N 4 3 . 0 , 01
Qps 0 , 468
Vps= 2
= =2, 95 m/s
π . DN (0 , 45 )2
π.
4 4
58
Q dim 400
RQ= = =0,8536 RV =1,121 Rh =0,700
* Qps 468 → Abaque ⇒ et
Donc :
V dim=V max=RV .Vps=1,121.2,95=3,3 m/s<5m/s
hdim=h max=Rh . DN =0,7 .0,45=0 ,315 m=315 mm
Q min 1
= =0,1=RQ RV =0,66 Rh=0,225
* Ops 10 → Abaque ⇒ et
Donc :
V min=RV .Vps=0,66 .2,95=1,94 m/s>0,5 m/s (vitesse d’auto-curage)
Calcul de la longueur du déversoir d’orage (DO) :
3
2
Qdev = .m. √2.g . L. H 2
3 (Débit déversé)
Qdev =QTotal−QSTEP =Q A−QSTEP =1000−400=600l/s
H T −H S 420−315
H dev = = =52 ,5 mm
2 2
Hdev : hauteur de la lame d’eau déversé vers le rejet (milieu naturel)
HT : hauteur de la lame d’eau à l’entrée du déversoir (la hauteur dans la conduite d’amenée
A-DO.
HS : hauteur de la lame d’eau à dans la conduite allant STEP (la hauteur dans la conduite DO-
B).
0,6 . 3
L= 2
≈8 m
D’où la longueur du déversoir 0 , 42 . √ 20 . ( 0 ,0525 ) 3