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Arnaud Chéron
February 2023
1/27
Equilibrium Unemployment Theory
Lecture contents
2/27
Equilibrium Unemployment Theory
The basic matching model
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Equilibrium Unemployment Theory
The basic matching model
u̇ = δ(1 − u) − θq(θ)u
δ
u=
δ + θq(θ)
This steady-state condition can also be written as
δ(1 − u) = m(u, v )
This equation can be mapped in the plane (u, v ) ; it is the
so-called Beveridge curve (decreasing relationship between v
and u from the properties of m(u, v ))
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Equilibrium Unemployment Theory
The basic matching model
rJ = p − w − δ(J − V )
rV = −c + q(θ)(J − V )
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Equilibrium Unemployment Theory
The basic matching model
Consider that there does not exist any entry cost into the
labor market, but a flow cost of recruiting a worker c
A free entry condition gives the labor market tightness and
the numbers of vacancies :
→ firms post vacancies up to a point where V = 0
→ if V > 0 some firms post additional vacancies
→ Since q 0 (θ) < 0, when additional vacancies are posted the
average expected recruitment cost (c/q(θ)) is increasing up
to a point where the zero-profit condition holds
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Equilibrium Unemployment Theory
The basic matching model
(r + δ)c
q(θ) =
p−w
δ
u =
δ + θq(θ)
rU = b + θq(θ)(W − U)
rW = w − δ(W − U)
where w stands for home production/leisure gain
The first order condition for the Nash bargaining problem
implies :
β
W −U = (J − V )
1−β
⇐⇒ (r + δ)(W − U) = (r + δ)(J − V )
⇐⇒ (r + δ)(w − b + θq(θ)(W − U)) = p − w
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Equilibrium Unemployment Theory
The basic matching model
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Equilibrium Unemployment Theory
The basic matching model
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Equilibrium Unemployment Theory
The basic matching model
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Equilibrium Unemployment Theory
The basic matching model
∂H ∂H ·
The Euler conditions are ∂θ = 0 and ∂u = −γ :
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Equilibrium Unemployment Theory
The basic matching model
β = η(θ)
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Equilibrium Unemployment Theory
Endogenous job destruction
Value functions
rU = b + θq(θ) [W (ε) − U]
Z ε
rW (ε) = w (ε) + λ ε)U − λW (ε)
W (s)dG (s) + λG (e
εe
For firms, we have :
Z ε
rJ(ε) = p + ε − w (ε) + λ J(s)dG (s) − λJ(ε)
εe
rV = −c + q(θ) [J(ε) − V ]
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Equilibrium Unemployment Theory
Endogenous job destruction
20/27
Equilibrium Unemployment Theory
Endogenous job destruction
Wage determination
This leads to :
(1 − β) [W (ε) − U] = β [J(ε) − V ]
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Equilibrium Unemployment Theory
Endogenous job destruction
J(e
ε) = 0 ; W (e
ε) = U
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Equilibrium Unemployment Theory
Endogenous job destruction
(r + λ) J(ε) = (1 − β) (ε − εe)
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Equilibrium Unemployment Theory
Endogenous job destruction
Consider ε = ε, we obtain :
(r + λ) J(ε) = (1 − β) (ε − εe)
(ε − εe) c
(1 − β) =
(r + λ) q(θ)
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Equilibrium Unemployment Theory
Endogenous job destruction
Unemployment determination
The number of workers who enter unemployment is
ε)(1 − u) and the number who leave unemployment is
λG (e
θq(θ)u
The evolution of unemployment is thus given by the difference
between these two flows,
•
ε)(1 − u) − θq(θ) u
u = λG (e
·
where u is the variation of unemployment with respect to
time.
In steady state, the rate of unemployment is constant and
therefore these two flows are equal :
λG (e
ε)
u=
λG (e
ε) + θq(θ)
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Equilibrium Unemployment Theory
Endogenous job destruction
Equilibrium characterization
Z ε
b β λ
εe = + cθ − (s − εe) dG (s)
p 1−β r +λ εe
c (ε − εe)
= (1 − β)
q(θ) (r + λ)
λG (eε)
u =
λG (e
ε) + θq(θ)
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Equilibrium Unemployment Theory
Endogenous job destruction
Efficiency
The welfare function is still given by Ω and the constraints
include (where xb stands for optimal values) :
Z ε
•
y = p θq(θ)u + λ(1 − u)
b b (p + s) dG (s) − λy
εb
which is the dynamics equation of the productivity.
First order condition writes :
c (ε − εb)
= [1 − η (θ)]
q(θ)
b (r + λ)
Z ε
b η (θ) λ
εb = + cθ − (s − εb)dG (s) = 0
p 1 − η (θ) r + λ εb
Yet, the condition β = η(θ) insures that, not only the labor
tightness, but also the reservation productivity εe is at its
optimal level εb
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Evolution du stock de capital humain
comme motif de persistance
• Quelle persistance, toutes choses égales par ailleurs, du choc COVID sur les niveaux
de PIB (par tête)?
→ croissance exogène (Solow), réponse = aucun
→ croissance endogène, réponse = possible persistance
ó cf. Impact sur le dépenses de Recherche-Développement, et le secteur éducaJf
Kt
K0
Externalités et
produc7vité marginale
sociale du capital
• La productivité marginale constante peut refléter
les conséquences d'externalités positives dans le
processus d'accumulation du capital physique:
chaque décision individuelle d'accumulation influe
positivement sur l'efficacité productive, à l'origine
de rendements d'échelle croissants.
óAt peut être endogène et dépendre du stock de
capital
• On peut montrer que ce choc a un effet transitoire sur le taux de croissance endogène
de l'économie, les niveaux étant cependant durablement affectés (contrairement au
modèle de croissance exogène).
óle niveau de capital humain est affecté de manière permanente, et il en est de même
pour la productivité marginale du capital physique et le niveau du PIB, même si le taux
de croissance converge vers sa valeur initiale.
• Pour 𝛿=0 (sans perte de généralité), on suppose que le taux de croissance endogène
initial de l'économie est donné par:
(Yt+1/Yt) - 1 Y
Δ
0
t t
2019 2020 2021 2022 2019 2020 2021 2022
→ ici l'effet du choc COVID qui transite via le capital humain ne se fait sen0r que dans un
deuxième temps, à compter de 2021, avec une réduc0on du taux de croissance.
• Comme dans le cas du choc technologique affectant le secteur productif, le niveau du
PIB est durablement impacté.
• Le taux de croissance ne revient qu'en limite à sa valeur pré-COVID, en raison de la
propagation du choc dans le secteur éducatif qui modifie sur plusieurs périodes la
productivité marginale du capital, alors que le choc dans le secteur productif ne
modifie (toutes choses égales par ailleurs) cette productivité marginale qu'en 2020
(Yt+1/Yt) - 1 Y
t t
2019 2020 2021 2022 2019 2020 2021 2022
Y =C+I
Y = K α ( AL0 )1−α
Kt+1 − Kt = It − δKt
1
Si on définit k t = Kt /( At L0 ) le stock de capital en unités de travail efficace, et
on peut montrer:
(1 + g)k t+1 = (1 − δ)k t + skαt
Il vient qu’à long terme k converge vers:
1
s 1− α
k? =
δ+g
Et que sur ce sentier de croissance de long terme, tous les agrégats progressent
au rythme de la technologie:
K t +1 Y
= t +1 = 1 + g
Kt Yt
A court terme, on peut avoir un taux de croissance supérieur ou inférieur à ce
rythme de croissance de long terme, en fonction de la valeur de k0 par rapport
à k? : si k0 < K ? , alors k1 > k0 et donc K1 /K0 > A1 /A0 = 1 + g.
2
Dans le modèle néo-classique de croissance exogène (Solow), l’impact de
la COVID n’a pas d’effet à long-terme sur la croissance économique.
Cela renvoie la décroissance de la productivité marginale du capital, qui im-
plique que le capital par tête converge vers un état stationnaire.
Les agrégats (PIB, consommation, investissement) progressent alors à un ry-
thme uniquement dicté par la croissance démographique et du progrès tech-
nique (supposé exogène).
Yt = AKt
avec A le facteur d’échelle de la fonction de production (indice de progrès
technologique) ici supposé constant, et Kt le stock de capital accumulé dans
l’économie.
On peut supposer simplement (comme dans Solow) que le flux d’investissement
est déterminé par un taux d’épargne s du revenu:
It = sYt
1
La croissance dépend ainsi des paramètres fondamentaux de l’économie (épargne,
dépréciation), avec donc des effets permanents sur le processus d’accumulation,
et un effet niveau de l’efficacité de la technologie sur le processus de produc-
tion.
Ce résultat est la conséquence d’une productivité marginale du capital con-
stante.
On peut noter
φ
At ≡ AKt
avec φ > 0 qui traduit l’ampleur de l’externalité.
qui diffère donc de la productivité marginale privée du capital (At étant pris
comme fixe par chaque entreprise individuelle)
α + φ −1 1− α
PmK ≡ αAt Ktα−1 = αAKt L < PmKs
2
3 Modèle AK, comme produit de l’accumulation de
capital humain
L’externalité positive considérée peut aussi être le produit de l’accumulation
d’un capital humain, qui a par ailleurs été affecté par le choc de la pandémie
de la COVID, en raison des restrictions sur les conditions d’enseignement par
exemple. La productivité marginale du capital dépend du niveau du stock
de capital humain, susceptible d’être impacté négativement, et de façon per-
manente par la COVID (les heures d’enseignement perdues le sont "à tout ja-
mais").
Cela suppose de considérer que les deux facteurs de production résultent d’un
processus d’investissements et d’accumulation.
On considère à présent:
Yt = At Ktα ( Ht )1−α
où Ht renvoie au stock de capital humain dans l’économie.
Yt = Ct + Itk + Ith
Itk = sk Yt ; Ith = sh Yt
Kt+1 = (1 − δ)Kt + sk Yt
3
On postule dorénavant également une technologie d’accumulation du cap-
ital humain:
Ht+1 − Ht = Bt sh Yt
où Bt renvoie à l’efficacité du système éducatif/d’apprentissage (facteur ex-
ogène impacté par la COVID).
4
Si on note k t = Kt /Ht , on peut montrer que:
Yt+1 A α
= t+1 1 − δ + sk At kαt −1 (1 + Bt sh At kαt )1−α
Yt At
On a également:
k t +1 1 − δ + sk At kαt −1
=
kt 1 + Bt sh At kαt
Et on voit qu’il existe une valeur stationnaire de k ss satisfaisant
Yt+1
= 1 + Bsh Akαss
Yt
sk
Dans le cas particulier où δ = 0, on peut simplement montrer que k ss = Bsh ,
dont on déduit:
Yt+1
= 1 + A( Bsh )1−α sαk
Yt
Le taux de croissance endogène dépend donc à la fois des taux d’investissement
dans les deux secteurs d’accumulation de l’économie, et du niveau d’efficacité
tant dans le secteur productif qu’éducatif.
Ainsi, (i) le taux de croissance est endogène (dépend notamment des ef-
forts d’épargne financière et de dépenses éducatives), (ii) il y a un effet niveau
persistant, absent dans Solow: tout facteur affectant négativement le secteur
éducatif aura donc un effet permanent sur le niveau d’éducation et donc la
productivité marginale du capital, et donc le niveau de PIB.
5
Exercises Chapter 4 – Basic Matching Model
1
sure où il correspond au premier modèle macroéconomique dy-
namique fondé microéconomiquement.
Yt = At Ktα
avec 0 < α < 1. Yt est la production, At un indicateur du progrès
technique, exogène, et supposé évoluer de manière stochastique.
Le problème de chaque entreprise est statique et vise à maximi-
ser à chaque date son profit en déterminant sa demande optimale
de capital :
max Πt = At Ktα − rt Kt
Kt
La condition d’optimalité s’écrit :
αAt Ktα−1 = rt
La demande de capital est une fonction décroissante du taux
d’intérêt et croissante du progrès technique.
2
à venir, sous sa contrainte budgétaire intertemporelle. Il dépend
donc des préférences, via l’élasticité de substitution intertem-
porelle (inverse de l’aversion au risque), 1 et du rendement de
l’épargne anticipé (le taux d’intérêt r).
Le programme d’un ménage représentatif peut s’écrire :
+∞
β t log Ct
X
max +∞ E0
{Ct ,Kt+1 }t=0 t=0
sc.
Kt+1 + Ct = rt Kt
avec 0 < β < 1 le taux d’actualisation psychologique. Ct est le
niveau consommé en t. La dépréciation du capital est supposée
complète (1 − δ + rt ) = rt avec δ = 1. Kt est une variable de
stock et K0 est donné et connu.
Les décisions de consommation et d’épargne des ménages sont
solution de ce problème. Pour la déterminer, on utilise le Lagran-
gien dynamique suivant :
+∞
β s−t [log Ct + λt (rt Kt − Ct − Kt+1 )]
X
L = Et
s=t
= Et {log Ct + λt (rt Kt − Ct − Kt+1 )
+β [log Ct+1 + λt+1 (rt+1 Kt+1 − Ct+1 − Kt+2 )] + ...}
Les dérivées de ce Lagrangien par rapport à Ct et Kt+1 , nous
donnent les conditions caractérisant les décisions des ménages :
3
Soit, en simplifiant, et en y ajoutant la contrainte budgétaire
intertemporelle saturée (Ct > 0 → λt > 0) :
Ct−1 = λt
λt = βEt [λt+1 rt+1 ]
rt Kt = Kt+1 + Ct
Ct+1
" #
Et = βEt [rt+1 ]
Ct
Plus β est faible, plus le ménage est impatient (plus il actua-
lise le futur), et plus il privilégie la consommation présente
face à la consommation future, baisse de CCt+1 t
. Inversement, une
hausse de rt+1 traduit un accroissement anticipé du rendement
de l’épargne, et entraı̂ne une hausse de CCt+1t
; le ménage est in-
cité à renoncer à de la consommation présente au profit de la
consommation future. Le ménage a donc un comportement de
lissage intertemporel de la consommation.
Etant donné le profil de la consommation déterminé par la
condition d’Euler, le niveau de capital Kt donné au début de la
période, le montant d’épargne Kt+1 se déduit simplement de la
contrainte budgétaire intertemporel.
4
donnée du progrès technique exogène {At }+∞ t=0 , et une condition
initiale K0 connue, l’équilibre général intertemporel correspond
ainsi à une séquence {Ct , Kt+1 }+∞
t=0 qui vérifie :
Ct+1
" #
α−1
h i
Et = βEt αAt+1 Kt+1
Ct
αAt Ktα = Kt+1 + Ct
Ct+1
" #
1−α
Et Kt+1 = αβCt
At+1
Kt+1 = αAt Ktα − Ct
Ct Kt+1
αAt Ktα−1 = +
Kt Kt
d’où,
5
Or d’après la première relation,
Ct+1
" #
α−1
h i
αβEt At+1 Kt+1 = Et
Ct
En combinant les relations obtenues, il vient donc :
Xt = β + βEt [Xt+1 ]
β β
Xt = ⇒ Kt+1 = Ct
1−β 1−β
Cette restriction entre l’accumulation du capital et le niveau de
la consommation assure la sélection de l’unique équilibre sta-
tionnaire avec anticipations rationnelles (représente la trajec-
toire selle).
En utilisant la condition caractérisant l’équilibre emplois-
ressources, on obtient donc :
6
1−β
!
Kt+1 = Kt+1 − αAt Ktα
β
La solution du modèle est finalement donnée par les deux
relations suivantes :
7
Cobb-Douglas :
1−α
Yt = At Ktα γ t Lt
Kt α−1
!
αAt t = rt
γ Ht
Kt α
!
t
(1 − α)At γ = wt
γ t Ht
La demande de travail est une fonction décroissante du salaire
réel et croissante de l’input capital et du progrès technique.
8
sc.
Kt+1 + Ct = rt Kt + wt Ht
avec 0 < β < 1 le taux d’actualisation psychologique, et ζ > 0.
Ct est le niveau consommé en t. La dépréciation du capital est
supposée complète (1 − δ + rt ) = rt avec δ = 1. Kt est une
variable de stock et K0 est donné et connu. Ht est le nombre
d’heures travaillées ; le temps disponible est normalisé à l’unité,
dont on déduit que Lt = 1 − Ht est le niveau du loisir à la date
t.
Les décisions de consommation, d’épargne et d’offre de travail
des ménages sont solution de ce problème. Pour la déterminer,
on utilise le Lagrangien dynamique suivant :
+∞
β s−t [log Ct + ζ log(1 − Ht ) + λt (wt Ht + rt Kt − Ct − Kt+1 )]
X
L = Et
s=t
= Et {log Ct + ζ log(1 − Ht ) + λt (wt Ht + rt Kt − Ct − Kt+1 )
+β [log Ct+1 + ζ log(1 − Ht+1 ) + λt+1 (wt+1 Ht+1 + rt+1 Kt+1 − Ct+1 − Kt+2
Ct−1 = λt
1
ζ = λt wt
1 − Ht
λt = βEt [λt+1 rt+1 ]
wt Ht + rt Kt = Kt+1 + Ct
9
— L’effet instantané caractérise la hausse du nombre d’heures
travaillées Ht en réponse à une augmentation du salaire wt
(courbe d’offre de travail croissante).
— Les effets intertemporels représentent l’influence de λt (et
donc Ct ) sur Ht , sachant que λt dépend de l’ensemble des
taux d’intérêt futurs anticipés :
— L’effet richesse traduit l’incitation des ménages à réduire
leur offre de travail (valorisation supérieure du loisir)
— L’effet de substitution intertemporelle traduit l’incita-
tion des ménages à augmenter leur offre de travail et à
substituer du loisir vers le futur.
⇒ Avec les préférences spécifiées, l’effet richesse fait plus
que compenser l’effet de substitution intertemporelle.
Ct+1
" # 1−α
α−1 t+1
Et = αβEt At+1 Kt+1 γ Ht+1
Ct
1 Kt α
!
t
ζ Ct = (1 − α)At γ
1 − Ht γ t Ht
1−α
At Ktα γ t Ht
= Kt+1 + Ct
10
Notons pour cela que Et Kt+1 = Kt+1 puisque la variable Kt est
prédéterminée (variable de stock).
γEt t+1
= αβEt At+1
Ht+1
γ Ct γ t+1
1 Ct Kt α
! !
ζ = (1 − α)At t
1 − Ht γ t γ Ht
!α
Kt Kt+1 Ct
! !
1−α
At Ht = γ + t
γt γ t+1 γ
soit,
!α−1
ct+1 αβ kt+1
" # !
Et = Et At+1
ct γ Ht+1
!α
1 kt
ζ ct = (1 − α)At
1 − Ht Ht
α 1−α
At kt Ht = γkt+1 + ct
11
kt α−1 γkt+1 + ct
!
At =
Ht kt
D’où, en substituant dans l’Euler,
1 +∞ αβ
(αβ)i + (αβ)∞ Et [xt+∞ ] =
X
xt =
γ i=1 γ(1 − αβ)
On a donc l’expression de la trajectoire-selle :
γ(1 − αβ)
ct = kt+1
αβ
En combinant cette relation avec la condition d’équilibre sur le
marché des biens, on trouve :
αβ
!
kt+1 = At ktα Ht1−α
γ
Relativement au modèle sans offre de travail, le “problème”
est que le nombre d’heures travaillées est à déterminer. Or la
condition caractérisant l’équilibre sur le marché du travail s’écrit,
en tenant compte de l’expression de la trajectoire selle et de la
dernière relation obtenue, de la façon suivante :
!α
1 kt
ζ (1 − αβ)At ktα Ht1−α = (1 − α)At
1 − Ht Ht
d’où,
12
Ht 1−α
=
1 − Ht ζ(1 − αβ)
Ainsi,
1−α
Ht = ≡H
1 − α + ζ(1 − αβ)
Le nombre d’heures travaillées est endogène, mais constant. A
noter ainsi, qu’une hausse de ζ, traduisant un accroissement de
la préférence pour le loisir, implique une chute de Ht .
Au total, la solution du modèle avec offre de travail endogène
est donc donnée par :
1−α
H =
1 − α + ζ(1 − αβ)
αβ
!
1−α
kt+1 = At ktα H
γ
γ(1 − αβ)
ct = kt+1
αβ
13
1.3.1 Le cas de l’élasticité de substitution intertemporelle différente
de un
C 1−σ
+∞
βt t
X
max +∞ E0 + ζ log(1 − Ht )
{Ct ,Kt+1 ,Ht }t=0 t=0 1 − σ
sc.
Kt+1 + Ct = rt Kt + wt Ht
avec σ 6= 1 qui représente l’aversion pour le risque (pour les
fluctuations de la consommation), et 1/σ qui est l’élasticité de
substitution intertemporelle. Les conditions du premier ordre
sont :
Ct−σ = λt
1
ζ = λt wt
1 − Ht
λt = βEt [λt+1 rt+1 ]
wt Ht + rt Kt = Kt+1 + Ct
Dans ce nouvel environnement, l’Euler caractérisant la décision
de consommation est donnée par :
!σ # !α−1
Ct+1 αβ Kt+1
" !
Et = Et At+1 t+1
Ct γ γ Ht+1
A taux d’intérêt donné, si σ > 1 on a ct+1 /ct inférieur à la va-
leur de ce ratio lorsque σ = 1 (cas log) ; ceci reflète une plus
forte aversion au risque, et inversement une plus faible élasticité
de substitution intertemporelle des ménages (soit une baisse de
ct+1 par rapport à ct ). De la même manière, une hausse du taux
d’intérêt anticipé se traduira par un accroissement d’autant plus
14
faible de la consommation futur par rapport à la consomma-
tion présente que σ est élevé. Par conséquent, la volatilité de la
consommation générée par le modèle sera d’autant plus faible
que σ est élevé.
Note : Sous cette configuration des préférences, la résolution
du modèle ne peut se faire qu’en linéarisant les conditions qui
définissent l’équilibre général intertemporel.
15
On peut ainsi noter que la condition déterminant l’offre de tra-
vail est en fait indépendante de λt (donc de Ct ) :
1
ζ = wt
1 − Ht
L’offre de travail ne dépend plus que du salaire (de l’effet de sub-
stitution instantané). Ceci suggère qu’avec des préférences non-
séparables entre consommation et loisir, l’effet de substitution
intertemporelle compense exactement l’effet richesse ; les effets
intertemporels s’annulent. Relativement au cas où les préférences
sont séparables, l’élasticité de l’offre de travail est accrue, d’où
une volatilité supérieure de cette variable.
1 λt
!
ζ = wt
1 − Ht λt − a
16
dans le cycle, et (ii) la majorité des ajustements sur le marché
du travail s’opèrent via les heures travaillées (le salaire est peu
volatile et acyclique).
A cette fin, il nous faut donc simuler le modèle et extraire avec
le filtre HP les parties cycliques des séries générées. Pour cela,
notons que le progrès technique est supposé suivre le processus
autorégressif d’ordre un suivant :
17
Table 1 – Propriétés Cycliques
N 0.70 0.67 0 0 0 0
18
du marché du travail est substantiellement accrue, mais reste
insatisfaisante.
Ct+1
" # 1−α
α−1 t+1
Et = αβEt At+1 Kt+1 γ Ht+1
Ct
!α
1 K t
ζ Ct = (1 − α)At γ t t
1 − Ht γ Ht
1−α
At Ktα γ t Ht
= Kt+1 + Ct
CQF D.
On a donc entre les mains, le cadre théorique incarnant le
paroxysme la thèse néoclassique : le cycle traduit les réponses
optimales des agents à des perturbations technologiques, et l’in-
tervention publique n’est souhaitable en aucune manière puisque
l’équilibre est un optimum de Paréto.
19
2 Rigidités du marché du travail et dyna-
mique macroéconomique
Il semble nécessaire de dépasser ce cadre “idéal” pour plu-
sieurs raisons. D’une part, du point de vue interne à la démarche
des cycles réels, la réplication des faits stylisés est imparfaite
et il faut donc proposer certaines extensions permettant une
meilleure explication du cycle économique. D’autre part, elle
se justifie par le souhait de rendre compte des fluctuations du
marché du travail dans une économie où il existe du chômage.
Ces dépassements du cadre de référence peuvent finalement se
justifier par la volonté de re-examiner dans quelle mesure et sous
quelle forme l’intervention publique s’avère désirable.
Dans cette section nous examinons deux catégories d’imper-
fections sur le marché du travail, qui ont trait à la formation
des salaires supposée non-concurrentielle. Ainsi, nous examinons
successivement les implications des hypothèses de salaire d’effi-
cience et de négociation salariale. Ces deux modes de fixation
du salaire entraı̂nent une rigidité dans ses ajustements.
20
Zylberberg [1997]) :
— Donner des hauts salaire pour inciter à l’effort (inobser-
vable)
— Pratiquer des hauts salaires pour embaucher des personnes
de meilleure qualité (dont le salaire de réservation est plus
élevé).
— Hauts salaires pour éviter le turn-over (rotation de la main
d’oeuvre coûteuse)
— Approche sociologique : les travailleurs sont sensibles au
niveau de leur rémunération par rapport à une référence
Cette dernière approche est celle que nous incorporerons dans
un modèle de cycle ; nous la détaillons plus précisément au préalable.
Akerlof [1982] : la théorie de “l’échanges de dons” traduit un
sentiment d’équité dans la relation salariale :
— Un employé attend que son effort soit récompensé par une
rémunération perçue comme juste et équitable.
— L’employeur escompte en échange du salaire que son em-
ployé fournisse lui aussi un effort perçu comme équitable.
wr = ρ(u)z + (1 − ρ(u))w
où z est l’allocation chômage, w le salaire moyen dans l’économie,
et ρ(u) le poids relatif de ces deux arguments dans le salaire de
références, fonction croissante du taux de chômage ρ0 > 0. La
fonction d’effort du ménage est alors donnée par :
w
!
e=e
wr
21
avec e0 > 0 et e00 < 0 (au moins à partir d’une certain seuil)
N 0 w w
! " !#
r
e r
F 0 Ne = N
w w ! " wr !#
w w
e r
F 0 Ne = w
w wr
De ces deux relations on en déduit la condition de Solow
caractérisant le salaire relatif optimal :
w 0 w
e
w wr
r
=1
e wwr
L’élasticité de la fonction d’effort par rapport au salaire relatif
doit être égale à l’unité. Si cette élasticité est supérieure à un,
une hausse de 1% du salaire relatif entraı̂ne une augmentation
de plus d’1% de l’effort ; l’entreprise a donc intérêt à augmenter
le salaire versé ⇒ on converge vers la condition de Solow.
22
Avec cette formation du salaire, w > wr est donc une condition
suffisante à l’existence d’un taux de chômage positif (puisque
ρ0 > 0).
Kt+1 + Ct = rt Kt + wt Nt + πt
où et est l’effort, Nt le niveau de l’emploi, et πt les dividendes re-
versés forfaitairement aux ménages (car la formation non-concurrentielle
des salaires entraı̂ne des profits non-nuls).
Les conditions caractérisant les choix de consommation et
d’épargne sont similaires à celles obtenues dans le cadre de référence.
Il faut toutefois y ajouter la spécification de la fonction d’effort
des ménages le reliant au salaire versé (forme réduite) :
wt
!
et = e + M log ≡ e(wt )
wtr
avec e > 0 et M > 1.
23
Les conditions du premier ordre sont :
e(wt ) = M
Par définition de e(wt ), on a donc :
wt
!
M (1 − log )=e
wtr
A ce stade, on suppose alors pour simplifier, e = 1. On a donc :
wt M −1 M −1
! " #
r
log = ⇐⇒ w t = w t exp
wtr M M
24
Ct+1
" #
α−1
(M Nt+1 )1−α
h i
Et = αβEt At+1 Kt+1
Ct
(1 − α)At Kt (M Nt )−α = φ
α
! 1−α
1−α α 1
Kt+1 = αβ Atα Kt
φ
25
! 1−α
1−α α 1
Ct = (1 − αβ) Atα Kt
φ
1
Kt (1 − α)At α
Nt =
M φ
wt = φ
Il est donc essentiel de remarquer que l’introduction du sa-
laire d’efficience dans un modèle d’équilibre général intertempo-
rel stochastique constitue un moyen de dépasser les défaillances
du modèle canonique de cycles réels : la volatilité du salaire est
en effet nul, et les ajustements du nombre d’heures travaillées
sont eux amplifiés. On est donc en mesure de reproduire, bien
que de manière caricaturale, le fait que la majorité des ajuste-
ments sur le marché du travail s’opèrent pas des variations dans
le niveau de l’emploi.
26
récursive de ce jeu : sachant la demande de travail (fonction de
réaction de l’entreprise), le syndicat choisit le salaire.
Or, la demande de travail peut se déduire du problème suivant
de l’entreprise :
max AN α − wN
N
0 < α < 1. La condition du premier ordre est donnée par :
αAN α−1 = w
dont on déduit :
1
αA 1−α
!
N= ≡ N (w)
w
Par ailleurs, on peut définir la valeur du syndicat de la façon
suivante :
V s = lw + (1 − l)b
où l = min{1, N }. Il en résulte que le gain associé à l’état d’em-
ployé relativement à celui de chômeur est donné par :
∂V s
=w−b
∂N
Le problème de la détermination du salaire par le syndicat peut
par conséquent s’écrire :
max
w
N (w)γ (w − b)1−γ
Il consiste donc à maximiser une moyenne pondérée par γ de
l’objectif d’emploi et du gain associé à l’état d’employé relative-
ment à celui de chômeur. Ce problème est équivalent au suivant :
27
γ γ
max
w
log(αA) − log(w) + (1 − γ) log(w − b)
1−α 1−α
La condition du premier ordre est :
γ 1 1−γ
=
1−αw w−b
Il est facile de montrer que l’on obtient l’équation de salaire
suivante :
γ
w= b
γ − (1 − γ)(1 − α)
Pour γ < 1, i.e., le syndicat n’a pas uniquement un objectif
d’emploi, on déduit que w > b : les travailleurs sont embauchés
au dessus de leur salaire de réservation. Le plein emploi étant
défini pour w = b, on en déduit directement que pour γ < 1,
l’économie est caractérisée par du chômage. A mesure que γ
diminue, le salaire et le chômage augmentent (Cf. la demande
de travail).
28
max
w
π(w)1−γ [(w − b)N (w)]γ
π(w) est le profit de l’entreprise, et γ s’apparente au pouvoir de
négociation du syndicat. Ce problème peut se réécrire :
α 1
αA 1−α αA 1−α
! !
max
w
(1 − γ) log
A −w
w w
γ γ
+γ log(w − b) + log(αA) − log(w)
1−α 1−α
soit encore :
α γ
max
w
(1 − γ) log(w) + γ log(w − b) − log(w) + Cste
α−1 1−α
La condition du premier ordre est donnée par :
α 1 1 γ 1
(1 − γ) +γ =
α − 1w w −b 1−αw
Quelques lignes de calculs nous donnent l’expression suivante du
salaire négocié :
α + γ(1 − α)
w= b
α
Pour γ > 0, i.e., les travailleurs ont un pouvoir de négociation
significatif, le salaire est supérieur au niveau des allocations
chômage (le salaire de réservation des ménages). A mesure que
γ augmente le salaire et le niveau du chômage s’élèvent donc
(Cf. la demande de travail).
29
2.2.2 Introduction de la négociation salariale dans un modèle dy-
namique d’équilibre général
Kt+1 + Ct = rt Kt + wt Nt + πt
∂Lt
= wt λt − Γ
∂Nt
où λt est le multiplicateur de Lagrange associé à la contrainte
budgétaire du ménage, et Lt le Lagrangien associé au problème
30
des ménages. Plus λt est élevé, plus l’utilité marginale de la
consommation est importante, et plus la valorisation du salaire
est élevée. On a donc que la valeur d’un emploi pour le syn-
dicat est définie par ce gain rapporté à l’utilité marginale de
la consommation (afin d’avoir un surplus exprimé en unités de
bien de consommation) :
wt − ΓCt
Le problème de la détermination du salaire est ainsi donné
par :
1 γ
(1 − α)At α
max
w
Kt
[wt − Ct Γ]1−γ
t wt
La condition du premier ordre entraı̂ne :
γ 1 1−γ
=
α wt w t − Ct Γ
L’expression du salaire vérifie ainsi :
γ
wt = ΓC
t
γ − α(1 − γ)
On remarque donc que le salaire de réservation est endogénisé
puisqu’il dépend du niveau de la consommation (variable en-
dogène). En fait, ΓCt = λΓt représente l’évaluation de la perte en
loisir subie dans l’état d’employé en unités de bien de consom-
mation. On retrouve bien entendu que pour γ < 1, le salaire est
supérieur au salaire de réservation des ménages.
31
malité des programmes des ménages et des entreprises (représentatives)
avec l’équation de salaire. Pour une évolution donnée du progrès
technique exogène {At }+∞ t=0 , une condition initiale K0 connue
l’équilibre général intertemporel correspond ainsi à une séquence
{Ct , Kt+1 , Nt }+∞
t=0 qui vérifie :
Ct+1
" #
α−1 1−α
h i
Et = αβEt At+1 Kt+1 Nt+1
Ct
γ
(1 − α)At Ktα Nt−α = ΓC
t
γ − α(1 − γ)
At Ktα Nt1−α = Kt+1 + Ct
On a donc trois variables endogènes et trois équations. Ce
système dynamique avec anticipations rationnelles peut être résolu.
Notons pour cela que Et Kt+1 = Kt+1 puisque la variable Kt est
prédéterminée (variable de stock).
32
Ct = (1 − αβ)At Ktα Nt1−α
Kt+1 = αβAt Ktα Nt1−α
1−α
Nt = ≡N
(1 + µ)Γ(1 − αβ)
On vérifie qu’une hausse de µ entraı̂ne une baisse du niveau de
l’emploi. Néanmoins la dynamique de court-terme n’est pas af-
fectée car le taux de marge sur le marché du travail est constant
et la productivité du travail égale au salaire. A contrario, dans
le modèle avec salaire d’efficience, la constance du salaire im-
plique (implicitement) que toute variation de la productivité se
traduit par une modification du taux de marge sur le marché du
travail (à la hausse si At augmente et à la baisse si At diminue).
Ainsi, contrairement au modèle avec salaire d’efficience, cette
constance du taux de marge implique le modèle avec monopole
syndical ne permet pas de reproduire la rigidité observée du sa-
laire et la forte volatilité des heures travaillées. Les heures sont
constantes, et le salaire, indexé sur la consommation, est donc
procyclique. Au total, ces résultats plaident en faveur de l’in-
troduction du salaire d’efficience comme motivation à la rigidité
des salaires.
33
l’absence d’externalité de quelque nature, l’objectif du gouver-
nement doit être de restaurer le plein-emploi en faisant coı̈ncider
le salaire à l’équilibre de marché avec le salaire de réservation
des travailleurs. Ceci peut se faire via une subvention de l’emploi
pour les ménages (allocation à l’emploi) financée par une taxe
forfaitaire. Présentons ce résultat dans le cadre du monopole
syndical.
Si les revenus en emploi et au chômage sont définis respecti-
vement par :
w(1 + τ ) − T
b−T
où τ s’apparente à la subvention à l’emploi, et T à la taxe for-
faitaire. Dans ce cas, le problème de la détermination du salaire
par le syndicat s’écrit :
1
γ
αA
!
1−α
max
w
(w(1 + τ ) − b)1−γ
w
On montre aisément que l’expression du salaire qui vérifie ce
programme est :
γ
w= b
(1 + τ ) [γ − (1 − α)(1 − γ)]
La subvention à l’emploi limite les revendications salariales, puisque
un même revenu au travail est obtenu avec un salaire d’autant
plus faible que la subvention à l’emploi est importante (la rela-
tion entre la taxe forfaitaire et le niveau de la subvention, issue
du bouclage de l’équilibre budgétaire de l’Etat n’est pas prise
en compte, i.e., T donnée). Ainsi, il vient que w = b si la sub-
vention, optimale, vaut :
34
γ
τ ≡ τ? = −1
γ − (1 − α)(1 − γ)
τ ? correspond à la politique économique optimale qui corrige
des inefficiences induites par les rigidités de salaire (formation
non-concurrentielle). On vérifie que :
∂τ ? 1−α
=− <0
∂γ γ − (1 − α)(1 − γ)
35
Le modèle de Solow: éléments de contextes
• Robert Solow (1956) propose une modélisation du processus d’accumulation du
capital physique et de la croissance auquel il est notamment fait référence pour
expliquer les « Trente Glorieuses » ayant fait suite à la 2nde guerre mondiale
• Le COVID-19 constitue une crise, au même titre qu’une guerre, même si elle est
d’une autre nature, et on peut s’interroger sur l’actualité des enseignements du
cadre théorique développé par Solow
Les répercussions de la crise de la COVID, peuvent être alors appréhendées au travers des variations de
facteurs supposés exogènes dans le modèle de Solow:
• La baisse de la productivité et de l’offre de travail, en raison des restrictions sanitaires
• La hausse du taux d’épargne, en écho à un comportement d’épargne précaution face à une forte
incertitude sur les revenus futurs des ménages au moment du choc COVID
Le choc, et sa traduction sur ces facteurs exogènes, a été transitoire: essentiellement sur 2020, avec
dans les faits un retour progressif aux valeurs normales qui s’est étalé jusqu’en 2021.
➞Pour simplifier le raisonnement et l’analyse « qualitative » proposée, on considérera que la
productivité, l’offre de travail et le taux d’épargne ont retrouvé leurs valeurs pré-COVID dès 2021.
Rappels sur le cadre
théorique proposé par Solow
Hypothèses centrales:
• Ces chocs affectent le taux d’épargne s à la hausse, et le facteur de productivité A et l’offre de travail
L0 à la baisse. En approximation de la réalité, on va supposer que ces chocs sont purement
transitoires et portent uniquement sur 2020. Qui plus est on peut traiter indifféremment la variation
de A et L0 en notant:
• Cet état stationnaire initial vérifie K2019 = K2018 ≡ K0 et donc I2019 = δK2019, ce qui
implique:
• En 2020, le stock de capital étant prédéterminé, il n’est donc pas immédiatement affecté:
K2020 = K2019. En revanche le PIB, l’investissement et la consommation le sont.
• Instantanément le PIB est négativement impacté en raison de la baisse de la productivité
et de l’offre de travail, E2020 < E:
et où donc par hypothèse (en adéquation avec les faits) on x compris entre 0 et 1.
• Au bilan, on a donc:
Hausse du taux
d’épargne
Baisse de la
productivité/offre
de travail
capital K
K0 = K2020 = K2019
Choc COVID sous l’hypothèse
capital K
K0 = K2020 = K2019
La chute modérée de l’investissement en
2020 entraîne une diminution du stock de
capital en 2021, et donc un PIB qui reste en
dessous de son niveau pré-COVID
Retour aux facteurs exogènes pré-COVID
capital K
K0 = K2020 = K2019
K2021 A partir de 2022, le stock de capital converge
vers sa valeur pré-COVID, en partant d’une
condition initiale en 2021 inférieure à sa
valeur d’état stationnaire
Evolution du stock de capital et du PIB suite au
choc COVID, dans le modèle de croissance exogène
K Y
K0 Y0
temps temps
2019 2020 2021 2022 2019 2020 2021 2022