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1
Faculté des Sciences, Université du Cinquantenaire de Lwiro, RD Congo
2
Département de Biologie, Faculté des Sciences et Sciences Appliquées, Université Officielle de
Bukavu, RD Congo
Abstract
Much of the scientific literature relates the role of forest corridors in maintaining
biodiversity within protected areas. The PNKB is a rich ecosystem: it contains plant
species of low and high altitude, as well as lowland species. The ecological corridor of
Nindja allows the junction of two large parts of this Park, namely, the part of high altitude
and the part of low altitude. In the context of characterizing habitats and floristic
composition, work has been carried out in this corridor. Transect and placard methods
were used to survey all habitats in this ecosystem. A total of 178 plant species belonging
to 71 families identified in Nindja. The most represented families are: Rubiaceae (9%),
Asteraceae (6.7%), Euphorbiaceae (5%), Fabaceae (5%), Apocynaceae (4%), Malvaceae
(3.4%) and Melastomataceae 3.4%. The species already inventoried in the high altitude
part are the most represented in the Nindja flora with 70 species, or 39.33%. They are
followed by species that have been recorded in Nindja and have never been reported in
the low or high altitude phytocenoses at 48 (26.96%). The recognized species in both low
and high altitude are at 38 and finally 22 species have been recognized as those of low
altitude. As for the quantitative study of the flora of this corridor, 36 species distributed
in 392 individuals with a circumference ≥ 32 cm were inventoried. These species cover a
basal area of approximately 2 m2 / ha. The analysis of the stratification of the Nindja
vegetation shows that these species with a circumference ≥ 32 cm are divided into 3 strata
of which respectively the tree, shrub and sub-shrub layer. Apart from these three strata,
there is also the herbaceous layer.
Résumé
Beaucoup de travaux scientifiques relatent le rôle des couloirs forestiers dans le maintien
de la diversité biologique au sein des aires protégées. Le PNKB est un écosystème riche :
il renferme des espèces végétales de basse et de haute altitude, ainsi que des espèces de
plaine. Le couloir écologique de Nindja permet la jonction de deux grandes parties de ce
F
Corresponding author : bzih2004@yahoo.fr
Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Cirimwami et al. Caractérisation de la végétation dans le couloir écologique de Nindja 17
Parc, à savoir, la partie de haute altitude et la partie de basse altitude. Dans le cadre de
caractériser les habitats et la composition floristique, un travail a été mené dans ce couloir.
Les méthodes de transect et de placeau ont été utilisées afin de parcourir tous les habitats
de cet écosystème. Au total, 178 espèces végétales appartenant à 71 familles ont identifiées
à Nindja. Les familles les mieux représentées sont les suivantes : Rubiaceae (9%),
Asteraceae (6,7%), Euphorbiaceae (5%), Fabaceae (5%), Apocynaceae (4%), Malvaceae (3,4%)
et Melastomataceae : 3,4%. Les espèces déjà inventoriées dans la partie de haute altitude
sont les plus représentées dans la flore de Nindja avec 70 espèces, soit 39,33%. Elles sont
suivies des espèces qui ont été recensées à Nindja et qui n’ont jamais été signalées dans
les phytocénoses de basse ou de haute altitude qui sont à 48 (26,96 %). Les espèces
reconnues à la fois dans la basse et dans la haute altitude sont à 38 et enfin 22 espèces ont
été reconnues comme celles de la basse altitude. Quant à l’étude quantitative de la flore
de ce couloir, 36 espèces répartis en 392 individus ayant une circonférence ≥ 32 cm ont
été inventoriés. Ces espèces couvrent une surface terrière d’à peu près 2 m2/ha. L’analyse
de la stratification de la végétation de Nindja montre que ces espèces à circonférence ≥ 32
cm sont réparties en 3 strates dont respectivement la strate arborescente, arbustive et sous-
arbustive. A part ces trois strates, il y a aussi la strate herbacée.
1. Introduction
Beaucoup de publications relatent le rôle des couloirs forestiers dans le maintien
de la diversité biologique au sein des aires protégées. Les observations ont
nettement démontré que les forêts connectées par les couloirs présentent une
grande richesse spécifique si les perturbations humaines de l'habitat sont faibles au
niveau du couloir connectif (Steven et Vololontiana, 2001).
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C’est donc à ces questions fondamentales que cette étude avait apporté des
éléments de réponse par une approche quantitative et descriptive. Pour aborder ces
questions, des travaux de terrain et de laboratoire ont été réalisés.
2. Méthodes d’étude
2.1. Milieu d’étude
Le PNKB est l’une des biocénoses protégées de la RDC. Il est situé à l’Est du pays,
dans la province du Sud-Kivu et s’étend du bassin du fleuve Congo jusqu’ au Nord-
est de Bukavu. En raison de sa situation géographique (1°36’-2°37’ latitude sud et
27°33’- 28°46’ de longitude est) et du relief, le PNKB a une flore riche. Il partage
ses frontières avec les territoires de Kabare, Kalehe-Bunyakiri, Walungu,
Shabunda, Utu et Walikale (ICCN-PNKB, 2009). La partie du couloir qui se
trouve entre la plaine équatoriale et la zone de montagnes et assure le maintien
des habitats très variés propices à une grande diversité floristique et faunique sur
l’étendue du PNKB (Mangambu, 2013).
2.2. Méthodologie
2.2.1. Méthode de transect
Pour cette étude, nous nous sommes servis de deux méthodes pour la collecte des
données sur le terrain en utilisant certains outils nécessaires ; il s’agit de la méthode
de transect et celle du placeau. La méthode de transect est celle qui est rapide à
évaluer les habitats forestiers et la diversité floristique. Elle est aussi utile pour la
comparaison des différents habitats forestiers du point de vue de la structure des
forêts et de leurs compositions floristiques (Basabose et al., 2010).
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Selon Kuebler (2003) cité par Balezi et al. (2010), la méthode de placeau ne sert pas
seulement à faire le suivi de la végétation à long terme. Celle-ci permet aussi à bien
stratifier la végétation. Elle est mieux pour évaluer la biomasse, la croissance, la
structure et la composition floristique d’une forêt.
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2.3. Distribution
Nous avons utilisé le terme « distribution » pour désigner le secteur dans lequel une
espèce donnée a déjà été inventoriée. Nous avons alors utilisé les rapports de
plusieurs inventaires réalisés au PNKB et travaux scientifique tels que Fischer
(1993), Balezi et al. (2010) à Itebero, Balezi et al. (2008) à Lutungulu-Bushema.
Pour le secteur de haute altitude, les travaux qui ont été consultés sont : Fischer
(1993), Balezi et al. (2010), Balezi et al. (2008), Amani et al. (2008) et Mangambu et
al. (2008). Les terminologies utilisées pour désigner chacun des secteurs (voir liste
floristique en annexe) sont :
Basse Haute : pour les espèces ayant déjà été inventoriées en basse et en haute
altitude.
Haute : pour les espèces ayant déjà été récoltées en haute altitude et jamais en basse
altitude.
Basse : pour les espèces ayant déjà été récoltées en basse altitude et jamais en haute
altitude.
Couloir : pour les espèces qui ont été inventoriées à Nindja, mais qui ont manqué
sur les listes floristiques des travaux effectués en haute et en basse altitude.
3. Résultats
3.1. Familles les mieux représentées
Les plantes inventoriées et déterminées dans le parc de Kahuzi Biega (PNKB),
précisément dans le couloir écologique de Nindja, sont reprises sur la liste
floristique présentée en annexe par ordre alphabétique des familles, des genres et
des espèces. Comme on peut le lire dans cette liste, les 71 familles identifiées à
Nindja n’ont pas la même représentation quant à ce qui est du nombre d’espèces.
Ainsi donc, les familles les mieux représentées sont les suivantes : Rubiaceae (9 %),
Asteraceae (6,7 %), Euphorbiaceae (5 %), Fabaceae (5 %), Apocynaceae (4 %),
Malvaceae (3,4 %) et Melastomataceae (3,4 %).
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% du total des espèces. Les arbustes quant à eux sont à 45 espèces et représentent
ainsi une proportion centésimale de 25,28 %.
Nous avons eu 31 espèces d’arbres soit 17,42 %. Les herbes vivaces comptent 25
espèces et représentent 14,04 %. Les sous-arbustes et les herbes annuelles sont les
moins représentés.
Sur la figure 2, on remarque que les espèces évoluent le long de nos deux transects.
Suivant les segments pour chacun de nos deux transects, il y a apparition des
nouvelles espèces. L’aire minimale est atteinte au 6ème segment pour le premier
transect, pour le deuxième celle-ci n’est pas atteinte, car la courbe reste
exponentielle.
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Transect 1
Transect 2
Fig.2a&b. Courbe aire-espèce le long des transects (transect1 et 2)
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la basse et dans la haute altitude sont à 38 et enfin 22 espèces ont été reconnues
comme celles de la basse altitude.
3.4. Similarité et indices de distance entre les sites prospectés (Algorithme Bray-Curtis)
Dans ce tableau ci-dessous, les valeurs marquées sont considérables à partir de 0,5,
ainsi, le placeau 1 et le transect 1 ont une similarité de 71 %. On remarque aussi
que le transect 1 et le placeau 2 ont une similarité de 71 %. Enfin, les placeaux 1 &
2 ont une similarité de 74 %.
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que la strate herbacée est dominée par Pilea johnstonii. Dans la forêt primaire ; les
espèces qui dominaient la strate arborescente sont respectivement Carapa
grandiflora et Strombosia scheffleri. La canopée dans cet habitat est souvent fermée et
quelques fois semi-ouverte. Le sous-bois est généralement semi-ouvert bien qu’à
certains endroits il reste ouvert. Tantôt, c’est Chassalia subochreata ou Lasianthus
kilimandscharicus qui dominent ou alors on a des véritables fourrés à Alchornea
hirtella. Dans la strate herbacée, on remarque une bonne installation de certaines
comme Mimulopsis solmsii, Palisota mannii et plusieurs épiphytes de la famille
Orchidaceae ainsi que des fougères et c’est dans cette strate qu’a été inventoriée la
liane envahissante Sericostachys scandens.
Le transect 2 avait été tracé dans une végétation fortement anthropisée. A côté ou
à l’intérieur du Parc, on a des arboretums à Eucalyptus globulis et Cupressus
lussitanica, ainsi que des jachères à Bothriocline sp. A certains endroits, on a des
marais à Phragmites mauritianus et à d’autres des fourrés à Alchornea cordifolia. Les
espèces de la strate arborescente qui étaient mieux représentées sont notamment
Syzyguim parvifolium, Albizia adiantifolia, Eucalyptus globulis et Cupressus lussitanica.
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Comme le montre la figure 4, la strate arborescente du couloir est dominée par les
espèces Entandophragma excelsum, Neobutonia macrocalyx, Strombosia scheffleri et
Lebrunia bushaie. Les espèces Sapium ellipticum, Albizia gummifera, Symphonia
globulifera et plusieurs autres sont celles qui caractérisent la strate arbustive et sous-
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arbustive. Il est à signaler aussi que cette végétation a une strate herbacée qui
compte beaucoup d’espèces.
4. Discussion
Plusieurs recherches botaniques ont été déjà effectuées au PNKB, surtout dans sa
partie de haute altitude, dans laquelle la végétation est soumise à une catastrophe
naturelle due à l’invasion de la liane Sericostachys scandens. Selon Balezi et al. (2008)
avaient montré que cette espèce a déjà détruit la forêt à 34,41 %. A plusieurs
endroits, on a remarqué un remplacement d’une forêt primaire ou secondaire par
une végétation herbacée donnant parfois l’aspect d’une jachère. Dans la zone
prospectée à Nindja, aucun site n’a montré l’émergence de Sericostachys bien qu’elle
avait été inventoriée, ceci montre que le couloir de Nindja n’est pas encore soumis
à l’action dévastatrice de S. scandens.
En se référant aux travaux de Fischer (1993), Balezi et al. (2008), Balezi et al.
(2010), Amani et al. (2008), Mangambu (2013), le couloir écologique de Nindja a
une flore regroupant à la fois les espèces de haute et de basse altitude. Ce qui
confirme l’idée selon laquelle Nindja serait un écotone avec une diversité
particulière. A part les espèces qui ont été identifiées comme faisant partie de la
partie haute ou basse altitude, 48 espèces ont été signalées pour la première fois au
PNKB. Départ sa composition floristique, Madiriri semble être le point de départ
du couloir, car déjà Balezi et al. (2010) avaient déjà inventorié plus de 4 espèces de
la basse altitude dans ce secteur et toutes ces espèces ont été inventoriées en Nindja.
En 1993, ficher avait fait une étude botanique du PNKB, mais il n’avait rien signalé
sur la composition floristique du couloir, car aucune particularité n’a été signalée
par ce dernier. Dans la liste floristique de Nindja, on y remarque des espèces
cultivées et exotiques telles que Eucalyptus, Cupressus,...
Cette flore a aussi une bonne représentation d’espèces de forêt primaire (Strombosia
scheffleri, Parinari excelsa, Entandophragma goetznii, Lebrunia bushaie, Chrysophyllum
gorungosanum, Carapa grandiflora...) et celles de la forêt secondaire (Dombea goetznii,
Neobutonia macrocalyx, Polyscias fulva, Syzygium guineense, Tabernaemontana
johnstonii, Maesa lanceolata et Bridelia micrantha).
5. Conclusion
Cette flore est exposée à une forte pression anthropique parce qu’elle ne bénéficie
d’aucune mesure conservatrice. C’est ce qui explique la dominance des lianes et
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Références
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Cirimwami et al. Caractérisation de la végétation dans le couloir écologique de Nindja 28
Nyakabwa, M. (2010). Systématique des Angiospermes 1ère, 2ème et 3ème partie. Notes de
cours inédites, Fac. Sc., UOB/Bukavu. 583 p. + planches
Annexe
Liste floristique des espèces inventoriées
N° Familles et espèces Distribution T.M
01 Acanthaceae
1 Acanthus pubescens (T.H) ENGLER Haute S-Arb
2 Brillantaisia patula (L.) T.ANDERS Basse Haute Hvi
3 Mimulopsis solmsii SCHWEINF Haute S-Arb
4 Monechma subsessile (OLIV.)C.B.CL Couloir Hvi
02 Amaranthaceae
5 Sericostachys scandens GILG.ELOPER Haute Lian
03 Anacardiaceae
6 Sorindeia gilletii DEWILD Basse Arb
04 Apiaceae
7 Peucedanum runsoricum ENGLER Haute Han
05 Apocynaceae
8 Landolphia sp 1 Couloir Lian
09 Landolphia owariensis L. Basse Haute Lian
10 Pleiocarpa pycnantha BENTH. Basse Haute A
11 Rauvolfia mannii STAPF Basse Haute Arb
12 Strophanthus bequaertii STANER & MIC Basse Lian
13 Tabernaemontana johnstonii (STAPF) PICHON Haute A
14 Taccazea apiculata OLIVER Haute Lian
06 Araceae
15 Arisaema mildbraedii ENGLER Basse Haute Hvi
16 Culcasia orientalis ENGLER Basse Haute Lian
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07 Araliaceae
17 Polyscias fulva (HIERN) HARMS Haute A
18 Schefflera goetznii HARMS Haute A
08 Asclepiadaceae
19 Pentarrhinum insipidum E.MEY Couloir Lian
20 Secamone africana (OLIV.) BULL Couloir Lian
09 Asparagaceae
21 Dracaena fragans (L.) K.G. Couloir S-Arb
22 Dracaena laxissima ENGLER Haute Lian
10 Asteraceae
23 Botriocline longipes OLIV. & HIERN Basse Han
24 Botriocline sp 1 Couloir Han
25 Botriocline sp 2 Couloir Han
26 Conyza sumatrensis (RITZ) CH. WODER Couloir Han
27 Crassocephalum vittellinum (BENTH.)S.MOORE Haute Han
28 Emilia caespitosa OLIVER Couloir Han
29 Gynura scandens O. HOFFM Haute Lian
30 Mikaniopsis sp Couloir Lian
31 Mikaniopsis sp Couloir Lian
32 Mycroglossa pyrifolia (LAM) KUNTZ Haute Lian
33 Vernonia conferta BENTHAM Basse A
34 Vernonia scattea HUMBERT & STANER Couloir Arb
11 Balsaminaceae
35 Impatiens sp Basse Haute Han
12 Begoniaceae
36 Begonia meiri-johanis ENGLER Basse Haute Han
13 Bromeliaceae
37 Ananas comosus (L.) MERR. Couloir Hvi
14 Cactaceae
38 Rhipsalis baccifera (J.MILL) STEARN Basse Haute Hvi
15 Campanulaceae
39 Lobelia gibberoa HEMSL Haute Arb
16 Cannabaceae
40 Trema orientalis (L.) BL Basse Haute Arb
17 Celastraceae
41 Campilostemon angolense WELW.ex OLIV Basse Lian
42 Salacia erecta L. Haute Lian
43 Salacia sp Basse Haute Lian
18 Chrisobalanaceae
44 Parinari excelsa SABINE Haute A
19 Combretaceae
45 Combretum sp Couloir Lian
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20 Commelinaceae
46 Commelina diffusa BURM. F Haute Hvi
47 Commelina sp Couloir Hvi
48 Palisota mannii C.B. CLARKE Haute Hvi
21 Connaraceae
49 Agelaea dewevrei DEWILD et TH.DUR Basse Lian
50 Angelea sp. Couloir Lian
51 Connarus vrydaghii TROUPIN Couloir Lian
52 Jaundea pinnata (BEAUV.) SHELLENB Basse Haute Lian
22 Clusiaceae
53 Harungana madagascariensis LAM. ex POIR Haute Arb
54 Harungana montana SPIRET Haute A
55 Lebrunia bushaie STANER Basse A
56 Symphonia globulifera L.F Basse A
23 Crassulaceae
57 Kalanchoe integra O.KUNTZE Haute Hvi
24 Cyatheaceae
58 Cyathea manniana HOOK Haute Arb
25 Cyperaceae
59 Scleria barteri BOECK Basse Hvi
26 Cupressaceae
60 Cupressus lussitanica MILL Couloir A
27 Euphorbiaceae
61 Alchornea cordifolia (SCHUM. & THONN) Basse Arb
MUELL
62 Alchornea hirtella BENTH.F Basse Haute Arb
63 Macaranga kilmandscharica PAX Haute Arb
64 Macaranga monandra (MUELL.)ARG Basse Haute A
65 Maesobotrya floribunda BENTH Couloir Arb
66 Mannihot esculenta CRANTZ Haute Arb
67 Neoboutonia macrocalyx PAX Basse Haute Arb
68 Sapium ellipticum (HOSCHST) ex (KRAUSS) Haute A
PAX
28 Fabaceae
69 Acacia monticola BRENAM et EXCELL Haute Lian
70 Albizia adianthifolia (SCHUM.) W.F. WIGHT Basse Haute A
71 Albizia gummifera (J.F.OMELIN) A.SMITH Haute A
72 Dalbergia lactea VATKE Basse Haute Lian
73 Dalbergia sp. Couloir Lian
74 Erythrina abyssinica LAM. ex A. RICH Haute Arb
75 Mezoneuron angolense WELW. ex OLIV Haute Lian
76 Milletia psilopetala HARMS Couloir Lian
77 Piptadenniastrum africanum (HOOK.F) BRENAN Basse A
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29 Gelsemiaceae
78 Mostuea brunonis DIDR Basse Arb
30 Hypolepidiaceae
79 Pteridium aquilinum (L.) KUNTZE Haute Hvi
31 Lamiaceae
80 Solenostemon sylvaticum (GUERK) ANGEW Haute Han
32 Lauraceae
81 Ocotea usambarensis ENGLER Basse A
82 Persea americana MILL Basse Haute A
33 Leeaceae
83 Leea guineensis G.DON Basse Arb
34 Liliaceae
84 Gloriosa superba L. Haute Lian
35 Loranthaceae
85 Loranthus sp. Couloir Arb
36 Malvaceae
86 Cola acuminata A.RICH Basse Haute A
87 Dombeya goetznii SCHUMANN Haute A
88 Grewia mildibraedii BURRET Basse Haute Arb
89 Pavonia urens CAV. Basse Haute S-Arb
90 Sida acuta BURM Haute S-Arb
91 Triumfetta sp. Haute S-Arb
37 Marattiaceae
92 Marattia fraxinea J.SMITH Basse Haute Hvi
38 Melastomataceae
93 Antherotoma nandenii COGN. Couloir S-Arb
94 Calvoa orientalis TAUB Basse Han
95 Dichaetanthera corymbosa (COGN.) JACQ. FELIX Basse Haute Arb
96 Dissotis hensii COGN. Couloir S-Arb
97 Dissotis sp. Couloir S-Arb
98 Memecylon walikalense BAKER Haute S-Arb
39 Meliaceae
99 Carapa grandiflora SPRAGUE Basse Haute Arb
100 Cedrela serrulata DE WILD. Couloir A
101 Entandophragma excelsum (DAW & SPRAG.) Haute A
SPRAGUE
102 Lepidotrichilia volkensii (GUERKE) LEROY Haute Arb
40 Melianthaceae
103 Bersama abyssinica FRES. Haute Lian
41 Menispermaceae
104 Clematis hirsuta L. FAM. Haute Hvi
42 Moraceae
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Cirimwami et al. Caractérisation de la végétation dans le couloir écologique de Nindja 33
56 Rhamnaceae
134 Gouania longispicata ENGLER Haute Lian
57 Rhizophoraceae
135 Cassipourea ruwenzoriensis (ENGL.) ALSTON Haute S-Arb
58 Rosaceae
136 Rubus sp Haute Lian
59 Rubiaceae
137 Aidia micrantha STEUD. Basse Haute S-arb
138 Bertiera sp. Couloir Arb
139 Canthium sp. Couloir Lian
140 Chassalia subochreata (DEWILD) ROBYNS Basse Haute Arb
141 Galiniera coffeoides DELILE Haute Arb
142 Hymenodictyon floribundum (HOCHST et STEUD) Basse S-Arb
ROBINSON
143 Lasianthus kilimandscharicus SCHUM Haute Arb
144 Morinda sp. Basse A
145 Pauridiantha viridiflora (SCHEINF. ex HIERN) Couloir Arb
HEPPER
146 Pavetta ternifolia (OLIVER) HIERN Haute Arb
147 Pseudosabicea arborea (K.SCHUM.) N. HALLE Couloir Lian
148 Psychotria chalconeura (K.SCHUM.) PETIT-BULL Couloir Arb
149 Psychotria mahonii C.H. WRIGHT Haute Arb
150 Rutidea rufipilis HIERN Basse Lian
151 Tarenna rwandensis BRIDSON Couloir Arb
60 Rutaceae
152 Fagara macrophylla (OLIVER) ENGLER Haute A
153 Teclea nobilis DELILE Basse Haute Arb
61 Sapindaceae
154 Allophylus macrobotrys GILG Couloir Arb
155 Allophylus sp. Couloir Lian
62 Sapotaceae
156 Chrysophyllum gorungosanum ENGLER Basse Haute A
63 Solanaceae
157 Cyphomandra betacea (CAV.) SEND-ENGS Couloir S-Arb
158 Solanum angustispinosum DEWILD Haute Arb
159 Solanum indicum AUCTT. Haute S-Arb
160 Solanum mauritianum SCOP. Haute Arb
161 Solanum terminale FORSSK. Haute Lian
64 Smilacaceae
162 Smilax kraussiana MEISSNER & KRAUSE Basse Haute Lian
65 Theaceae
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66 Urticaceae
164 Musanga cecropioides R.BROWN ex TEDLIE Basse Haute A
165 Myrianthus holstii ENGLER Haute Arb
166 Pilea johnstonii OLIVER Basse Haute Han
167 Urera cameroonensis WEDD Basse Haute Lian
67 Verbenaceae
168 Clerodendrum johnstonii GÜRKE Basse Haute Lian
169 Lantana camara L. Couloir S-Arb
68 Vitaceae
170 Cissus adenocaulis GILG Haute Lian
171 Cissus barbeyana DEWILD & TH. DUR Couloir Lian
69 Vittariaceae
172 Vittaria guineensis DESV Haute Hvi
70 Zingiberaceae
173 Aframomum sp. Couloir Hvi
71 Familles et genre inconus
174 Connaraceae sp. Couloir Lian
175 Espèce Inconnue 1 Couloir A
176 Euphorbiaceae sp. Couloir Lian
177 Lauraceae sp. Couloir Lian
178 Rubiaceae sp. Couloir Arb
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Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 35
1.
Département de Biologie, Faculté des Sciences et Sciences Appliquées, Université Officielle de
Bukavu, RD Congo
Abstract
This study is focused on the impact of the elevation on plant diversity of part of highlands
of the Kahuzi-Biega National Park (KBNP). It allowed us to demonstrate the variation of
the plant diversity within plots from 2000 to 2600 meters of elevation. In 7 plots of 1 ha
each one, we enumerated 121 species distributed in 108 genera and 65 families. These
plots were placed after each elevation of 100 meters in altitude, from 2000 to 2600 m. By
this plots method, we inventoried all trees and shrub with a DBH ≥ 10 cm in the plot.
Plant with less than 10 cm of DBH were inventoried on a 100 m × 10 m area (1000 m²)
and herbaceous plants on a 4 m² area. Results obtained show that plant diversity decreases
when elevation rises and whose fluctuations indicate the influence of others ecologic
factors (Fisher alpha index is 8,438 at P 2000, 4,646 at P 2100, 5,534 at P 2200, 5,8 at P
2300, 4,496 at P 2400, 2,847 at P 2500 and 2,587 à P 2600).
Résumé
Cette étude a comme objectif principal d’évaluer l’effet de l’altitude sur la diversité
végétale dans la partie de haute altitude du Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB). Ceci
nous a permis de mettre en évidence la variation de la diversité végétale suivant les
tranches d’altitude sur une dénivellation de 600m (entre 2000 m et 2600 m). Pour
l’ensemble des travaux, 7 placeaux d’un hectare chacun ont été tracés. Au total, 121
espèces ont été inventoriées et réparties dans 108 genres et 65 familles. Les placeaux
étaient installés à différents endroits après un intervalle de 100 m d’altitude. Les arbres et
arbustes à DBH ≥ 10 cm étaient inventoriés au sein de toute la parcelle. Suivant la
présence-absence, nous avons également inventoriés, les individus à DBH < 10 cm (sur
une surface de 100 m × 10 m) ainsi que les plantes herbacées (sur une surface de 4 m²).
Les résultats ont montré que la diversité végétale diminue au fur et à mesure que l’altitude
augmente, mais d’autres fluctuations peuvent être liées à divers facteurs écologiques
F
Corresponding author : bzih2004@yahoo.fr
Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 36
(l’indice de Fisher-alpha est de 8,438 à P 2000, 4,646 à P 2100, 5,534 à P 2200, 5,8 à P
2300, 4,496 à P 2400, 2,847 à P 2500 et de 2,587 à P 2600).
Mots clés : gradient altitudinal, diversité végétale, placeau, haute altitude du PNKB.
1. Introduction
L’interaction entre les espèces et les facteurs abiotiques (altitude, sol, climat,…)
détermine le type de formation végétale dans un milieu. Pellegrini (2002) montre
que la variabilité des facteurs topographiques et ceux liés à la pédologie influencent
la richesse spécifique. L’altitude est l’une des composantes géographique et
biogéographique qui explique la répartition des espèces végétales sur terre.
L’élévation de l’altitude peut induire plusieurs changements dans la végétation :
soit des changements brutaux et ponctuels dans la composition floristique, soit des
adaptations de moyen et long termes des espèces à l’altitude correspondante. Une
variable comme l’altitude, souvent pertinente pour décrire l’habitat d’une espèce,
regroupe un ensemble des conditions et des ressources constituant autant d’axes
de la niche (Morneau, 2007).
Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 37
2. Matériel et méthode
2.2. Milieu d’étude
Le Parc National de Kahuzi-Biega est l’une des aires protégées de la République
Démocratique du Congo. Il est situé à l’Est du pays, à cheval sur trois provinces
dont celle du Sud-Kivu, Nord-Kivu et Maniema et s’étend du bassin du fleuve
Congo jusqu’ au Nord-Est de la ville de Bukavu (Anonyme, 2010). Le PNKB
possède une superficie de 6000 km² et en raison de sa situation géographique
(1°36’-2°37’ latitude Sud et 27°33’- 28°46’ de longitude Est) et de son relief, il
possède une flore riche (Anonyme, 2010). La proximité à l’Equateur de la région
du PNKB détermine la succession saisonnière, à savoir deux saisons pluvieuses :
l’une de mars à mai et l’autre de septembre à décembre suivies de deux courtes
saisons relativement sèches, de janvier à février et de juin à août (Anonyme, 2010).
2.2. Méthodologie
La méthode consiste à la mise en place des parcelles suivant le gradient altitudinal
allant de 2000 à 2600 m. L’inventaire des espèces a été effectué sur un placeau de
surface floristiquement homogène, en opérant strate par strate. Dans cette étude,
la surface à échantillonner était d’un hectare (100 m × 100 m) sur lesquels les DBH
≥ 10 cm de tous les arbres et arbustes ont été mesurés. Chaque placeau a été
Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 38
3. Résultats
Les inventaires se sont déroulés dans 7 parcelles. Au total 121 espèces ont été
répertoriées sur l’ensemble des parcelles. Partant de 2000 à 2600 m d’altitude, les
parcelles comptaient respectivement 47, 35, 38, 37, 40, 33 et 34 espèces, soit une
moyenne de 38 espèces par hectare.
Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 39
Celle-ci est comprise entre 324 et 1252 pieds d’arbres à l’hectare. Les parcelles
situées à 2600 m, 2500 m, 2300 m et 2200 m d’altitude ont plus de 600 pieds
d’arbres à l’hectare et celles situées à 2400 m, 2100 m et 2000 m d’altitude
possèdent moins de 600 pieds d’arbres. La densité moyenne est de 702 pieds
d’arbres par hectare. La densité inférieure d’arbres à l’hectare se situe à P 2000 avec
324 pieds tandis que la densité supérieure se retrouve à P 2600 avec 1252 pieds
d’arbres. Ce qui démontre que la densité d’individus par hectare augmente avec
l’altitude. Donc la figure 1 montre la variation du nombre de pieds d’arbres à
l’hectare
De ce tableau ci-haut ressort que la diversité est élevée au sein de la parcelle située
à 2000 m d’altitude et faible au-delà de 2000 m d’altitude. L’équitabilité est élevée
au sein de la parcelle se trouvant à 2000 m, donc, les espèces ont presque la même
abondance et elle est faible au niveau de la parcelle située à 2400 m d’altitude où
l’espèce Macaranga neomildbraediana semble dominer et peut être un signe d’une
tendance à la mono dominance spécifique.
Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 40
Fig. 2. Répartition des individus inventoriés dans les classes de diamètre suivant le gradient
altitudinal
Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 41
en compte pour cette analyse. La courbe bleue indique les espèces rencontrées à
2000 m d’altitude et leur distribution suivant l’altitude
Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 42
160
149,2
Légende
140 Macneo: Macaranga neomildbraediana
Nuxflo: Nuxia floribunda
120 Rapmel Rapanea melanophloeos
Agasal: Agauria salicifolia
100 Chrgor: Chrysophyllum gorugosanum
Xymmon: Xymalos monospora
80 Polful: Polyscias fulva
Syzgui: Syzigium guineense
60 Strsch: Strombosia scheffleri
46,1 Sapell: Sapium ellipticum
40
20 19,2 18,1
11,3 11,2 10,3 10 8,7 8,4 7,7
0
Macneo
Nuxflo
Strsch
Xymmon
Rapmel
Agasal
Syzgui
Sapell
Polful
Autres (51)
Chrgor
IVI
Espè ce s
Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 43
0,4
0,5
0,6
0,7
0,8
0,9
1,0
P_2500
P_2600
P_2300
P_2100
P_2200
P_2400
P_2000
Fig. 5. Expression de la similarité entre les parcelles en fonction des données binaires (algorithme
de Simpson)
Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 44
4. Discussion
4.1. Effet de l’altitude sur la densité d’arbres à l’hectare
Nos résultats montrent que le nombre de pieds d’arbres augmente au fur et à
mesure que l’altitude augmente. La densité moyenne des arbres au sein de nos
parcelles est de 702 tiges/ha. Un écart considérable est constaté entre le nombre
inférieur d’individus observé à P 2000 (324 pieds d’arbres) et le nombre maximal
d’individus observé à P 2600 (1252 pieds d’arbres). D’après Wyatt-Smith (1960) et
Arnot (1934) cités par Fournier et Sasson (1983), il y a un plus grand nombre de
tiges à l'unité de surface sur les crêtes que sur les pentes ou bas de pentes en
Malaisie. Cependant, ils expliquent que la tendance à l'augmentation du nombre
de tiges en fonction de l'altitude, si elle existe, reste assez faible. Cirimwami (2013)
a remarqué qu’à Uma (Province orientale) qu’il n’y a pas de différence significative
du point de vue densité d’arbres à l’hectare entre les tranches altitudinales
inférieures (500 à 600 m d’altitude) et supérieures (650 à 750 m d’altitude).
Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 45
Ptéridophytes est élevée (94 à 111 espèces) entre 1700 et 2600 m d’altitude,
moyenne (70 à 83 espèces) à l’étage de la forêt submontagnarde située entre 1250
et 1700 m et très faible à l’étage afro-subalpin (22 à 44 espèces) situé à entre 2600
et 3308 m d’altitude. Nous remarquons des fluctuations de la richesse spécifique
au sein des parcelles ; à l’exemple de celle située à 2100 m et non loin de la limite,
où l’effet combiné des perturbations endogène et exogène paraît être à la base de
la baisse de diversité spécifique.
Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 46
sont présentes à toutes les tranches d’altitude, à savoir Pavetta rwandensis, Psychotria
mahonii, Virectaria major, Tricalysia anomala var. montana, Chassalia subochreata,
Galiniera saxifraga, Otiophora pauciflora etc. Cependant, certaines espèces sont
dépendantes des tranches d’altitude où elles sont rencontrées dont Newtonia
buchananii, Cola pierlotii à 2000 m d’altitude et Ficalhoa laurifolia et Myrica salicifolia
à 2500 et 2600 m d’altitude.
5. Conclusion
Les résultats obtenus nous ont permis de montrer l’influence que possède l’altitude
sur la diversité végétale de la partie de haute altitude du PNKB. La diversité
végétale de la partie de haute altitude du PNKB est influencée par le gradient
altitudinal. Les paramètres floristiques sont de moindre valeur à des altitudes plus
élevées. Les fluctuations des valeurs des indices de diversité peuvent être dues à
d’autres facteurs environnementaux du site d’étude. Il en est de même pour le
nombre de pieds à l’hectare. Ce nombre étant plus élevé à 2600 m qu’à 2000 m
d’altitude, ceci implique que la densité à l’hectare est influencée par le gradient
altitudinal. La structure diamétrique des arbres de la partie de haute altitude du
PNKB est également soumise à l’influence altitudinale par la diminution de
l’effectif de grands arbres au fur et à mesure que l’altitude augmente. Cependant,
le record d’arbres à faible diamètre est aux altitudes les plus élevée. La distribution
des espèces en est également conséquente; ce qui revient à certaines espèces d’être
tributaires à quelques tranches d’altitude du site étudié.
Remerciements :
Nous remercions le CIFOR qui a appuyé cette étude à travers son programme "Forêts et
Changement Climatique au Congo" (FCCC).
Références
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in the montane forest of Kahuzi-Biega, Democratic Republic of Congo. Int.J. Prim. Vol
26 (6) 29 p.
Annexe
Liste floristique
Acanthaceae Apocynaceae
Brillantesia cicatricosia Lindau Pleiocarpa pycnantha (K. Schum.) Stapf.
Brillantesia patula T. Anders. Rhynchostigma racemosum Benth.
Mimulopsis solmsii Schweinf. Tabernaemontana johnstonii (Stapf.) Pichon
Thunbergia alata Boj.ex Sims Araliaceae
Amaranthaceae Polyscias fulva (Hiern) Harms
Sericostachys scandens Gilg et Lopr. Asparagaceae
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Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 49
Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 50
Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales 51
Abstract
This work aims at characterizing gorillas’ habitats and evaluating the vegetal diversity in
the high altitude area of the Kahuzi-Biega National Park (KBNP). The cluster area sample
has been applied for the data collection. The plot of secondary forest and primary forest
had each one 1 hectare, but bamboos forest and clearing has 0.25 hectare each one, the
marsh had 0.01 hectare. On the whole 10 cluster area samples installed in 5 habitats
(secondary forest, primary forest, marsh, clearing and bamboos forest) each one counting
two cluster areas, the primary forest was more diversify. For the ligneous species and
bamboos a counting of individuals was realized. So for all those individuals, the DBH
was taking to 1, 3 m above the sol (for bamboos DBH ≥ 5 and the others ligneous plant
DBH ≥ 10 cm). We have inventoried 3989 individuals belong to 56 species. The specific
diversity was weak in all plots less than 2.5 for Shannon and less than 1 for Piélou
equitability. The most diversified habitat by the species consumed was the secondary
forest (17) followed by the primary one (12), marsh (9), clearing (9) and at last bamboos
forest (8). The parts more consumed by gorillas are leaf, fruit and bark. The values of the
ecological indicator (IVI) of Macaranga neomildbraediana, Neobutonia macrocalyx and
Tabernamontana johnstonii were more elevated in the secondary forest, clearing and
bamboos forest. In the primary forest the species Macaranga neomildbraediana,
Chrysophyllum gorungosanum, Symphonia globulifera had the IVI more elevated.
Résumé
Ce travail visait à caractériser les habitats des Gorilles et à évaluer la diversité végétale
dans la zone de haute altitude du Parc National de Kahuzi-Biega (KBNP). Elle a été
exécutée dans tous les habitats étudiés avec des superficies différentes selon les habitats.
Dans la forêt Primaire comme dans la forêt secondaire, les parcelles avaient de dimension
d’un ha chacune alors que dans la forêt des bambous elles étaient de 0,25 hectare et dans
le marais de 0,01 hectare. Dans l'ensemble, 10 parcelles ont été échantillonnées dans 5
habitants différents (forêt secondaire, forêt primaire, marais, clairières et des bambous).
j
Corresponding author : bzih2004@yahoo.fr
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Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales 52
La forêt primaire s'est montrée plus diversifiée. Pour les espèces ligneuses et les bambous,
un comptage des individus a été réalisé. Ainsi pour tous ces individus, le DBH était pris
à 1,3 m au-dessus du sol (pour les bambous DBH ≥ 5 et les autres ligneux DBH ≥ 10 cm).
Nous avons inventorié 3989 individus appartenant à 56 espèces. Généralement tous les
habitats présentent des individus en répartition équitable entre espèces sauf dans la forêt
de bambous. La diversité est faible pour tous les sites, mois de 2,5 pour Shannon et moins
de 0,8 pour Piélou sauf dans les clairières où on a 0,827 pour l’équitabilité. L'habitat le
plus diversifié par les espèces consommées était la forêt secondaire (17) suivie par la forêt
primaire (12), le marais (9), les clairières (9) et enfin la forêt de bambous (8). Les parties
les plus consommées par les gorilles sont les feuilles, les fruits et l'écorce. Les valeurs de
l'indice écologique (IVI) de Macaranga neomildbraediana, Neobutonia macrocalyx et
Tabernaemontana johnstonii étaient plus élevées dans la forêt secondaire, la clairière et la
forêt de bambous. Dans la forêt primaire, les espèces Macaranga neomildbraediana,
Chrysophyllum gorungosanum et Symphonia globulifera ont été plus élevées.
1. Introduction
La diversité végétale est un atout majeur dans la gestion des forêts, pour que sa
protection soit bien assurée. Cela est une obligation pour les écologistes et les
gestionnaires. Les écologistes doivent menés des recherches sur les problèmes
rencontrés tandis que les gestionnaires ont comme rôle, appliquer les stratégies qui
sont proposées par les écologistes (Morneau, 2007). Les forêts tropicales humides
couvrent 625 millions d'hectares, dont 45 % en Amérique du Sud et Amérique
Centrale, 30 % en Afrique, 16 % en Asie et 9 % en Océanie. Le terme plus général
de « forêt tropicale » recouvre une réalité multiple, qui va des forêts sèches et
décidues aux forêts de nuage d'altitude. Elles ont pour point commun, au-delà de
leur caractéristique géographique, de contenir une énorme diversité biologique
(Jabot, 2009). A part les pressions anthropiques que connaissent les écosystèmes
de notre planète, il existe aussi plusieurs menaces naturels et d’autres qui sont
indirectement dus à l’homme tel que le changement du climat. Aujourd’hui, les
écosystèmes sont soumis à plusieurs menaces dus à l’augmentation de la
température ainsi qu’aux variabilités climatiques constatées par-ci par-là (Quence,
2011).
Le Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB) n’est pas épargné de toutes ces formes
de menaces. On observe présentement plusieurs phénomènes dont le déboisement,
la présence de plusieurs clairières dû à l’espèce Sericostachys scandens, la chasse des
Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales 53
2. Matériel et méthode
2.1. Milieu d’étude
Le Parc Nationale de Kahuzi-Biega est situé à l’Est de la RD. Congo à cheval sur
trois provinces : Sud-Kivu, Nord-Kivu et Maniema. En raison de sa situation
géographique (1°36’-2°37’ latitude sud et 27°33’- 28°46’ de longitude Est) et du
relief, le PNKB a une flore riche (ICCN-PNKB, 2009) cité par Balezi, (2013).
On distingue deux saisons de pluies qui sont séparées par des courtes saisons
sèches. La première commence de Mai en Juin et la seconde d’Octobre à
Décembre (Mangambu, 2013). Quant à la région montagneuse, il y a dominance
d’un climat afro-alpin avec de gel nocturne aux sommets. Les précipitations
moyennes annuelles s’élèvent au maximum à 1900 mm avec une courte saison
sèche de Juin à Aout. L’objectif principal de la création de ce Parc fut d’assurer la
protection des Gorilles de Grauer.
Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales 54
2.2. Méthodologie
La méthode de placeaux nous a été utile pour la réalisation de cette étude. Elle a
été exécutée dans tous les habitats étudiés avec des superficies différentes selon les
habitats. Quant aux plantes alimentaires des Gorilles, nous avons utilisés la liste
floristique de Yamagiwa et al. (2005) pour leurs identifications. Plusieurs types
d’habitats ont été prospectés : marais, forêt primaire, forêt secondaire, clairières et
forêt de bambous.
Dans tous les placeaux, les inventaires des toutes les espèces végétales ont été
réalisé, ainsi que le diamètre des arbres supérieur ou égal à 10 cm à hauteur de la
poitrine (DBH) a été mesuré à 1,3 m au-dessus du sol. Par contre, dans la forêt de
bambous, le diamètre était pris jusqu’ à 5 cm de DBH.
3. Résultats
3.1. Distribution des individus dans des classes des diamètres par habitat
Les individus des espèces inventoriées ont présentés plusieurs dimensions, ceci
nous a permis de les grouper en classes de diamètre ci-dessous. Dans la forêt de
bambous la classe de 5-15 est largement supérieure que les autres en terme de
nombre d’individus, les classes suivantes sont représentées par peu d’individus. Les
classes allant de 55 à 85 ont moins de 10 individus.
Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales 55
Clairière (b)
Fig. 1a&b. Distribution des individus dans les classes des diamètres suivant les habitats
Dans la clairière la classe de 10-20 vient en tête et dépasse largement les autres, elle est
suivie de celle de 20-30 qui dépasse son successeur de quelques individus. Les quatre
dernières classes sont faiblement représentées avec moins de quatre individus par classe.
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Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales 56
Fig. 2(c) &(d). Distribution des individus dans les classes des diamètres suivant les habitats
Dans la forêt de bambous la classe de 5-15 est largement supérieure que les autres
en terme de nombre d’individus, les classes suivantes sont représentées par peu
d’individus. Les classes allant de 55 à 85 ont moins de 10 individus. Dans la
clairière la classe de 10-20 vient en tête et dépasse largement les autres, elle est
Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales 57
suivie de celle de 20-30 qui dépasse son successeur de quelques individus. Les
quatre dernières classes sont faiblement représentées avec moins de quatre
individus par classe. Dans la forêt secondaire, la classe 10-20 occupe la première
place avec un nombre considérable d’individus, elle dépasse largement la
deuxième classe qui est celle de 20-30 et la troisième (30-40). Les trois dernières
classes sont moins représentées. La répartition des individus dans les classes des
diamètres permet de connaitre l’état d’évolution de la forêt. Dans la forêt primaire,
il y a également la dominance de la classe de diamètre comprise entre 10 et 30 cm.
Elle est suivie de celle située entre 30 et 50 cm. Cette remarque montre aussi que
la forêt primaire serait en pleine progression car le nombre d’individus élevé est
observé au sein des classes allant de 10 à 50.
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Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales 58
diversité est faible pour tous les sites, mois de 2,5 pour Shannon et moins de 1 pour
Piélou.
Fig.4. Les familles possédants plusieurs espèces dans tous nos habitas.
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Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales 59
3.5.2. Analyse de la présence-absence des espèces dans les sites prospectés (similarité
entre habitats)
La figure 4 suivante montre la similarité des habitats en fonction de leurs richesses
spécifiques. La figure montre toutes les différentes parties des espèces consommées
par les Gorilles. Au total 30 espèces sont consommées par ceux-ci, les espèces
ayant beaucoup des parties consommée par les gorilles sont : Galiniera coffeoides,
Dombeya goetzenii et Piper campes. La partie la plus consommée est la feuille, en
deuxième position vient le fruit est en troisième position nous avons l’écorce. La
tige, la graine, la racine et la fleur sont moins consommées.
0,12
0,24
0,36
0,48
0,60
0,72
0,84
0,96
Mar._I
Mar._II
F._Prim__II
F._Prim_I
F._Sec._I
Bamb._II
Bamb._I
Clair._I
Clair._II
F._Ses._II
Fig. 5. L’indice de similarité de Jaccard calculé sur base des données récoltées
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ensuite le mariais et la clairière, enfin la forêt de bambous.
l’habitat le plus diversifié est la forêt secondaire, il est suivi de la forêt primaire
La figure 6 représente les espèces consommées par les Gorilles selon leurs habitats,
Les espèces consommées par les Gorilles et leurs habitats
Fig. 6. Les différentes parties des espèces consommées par les Gorilles
Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales
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.
Pa r tie s c o ns o m m é e s pa r le g o r ille
Ecorce
Racine
Feuille
Graine
Moele
Fleur
Fruit
T ige
C a ssip o u re a ru w e n z o rie n sis
C h a ssa lia su b o c h re a ta
G a lin ie ra c o ffe o id e s
X y m a lo s m o n o sp o ra
N e o b o u to n ia m a c ro c a ly x
Po ly sc ia s fu lv a
Sin a ru n d in a ria a lp in a
M a c a ra n g a n e o m ild b ra e d ia n a
A llo p h y lu s k iv u e n sis
D o m b e y a g o e tz e n ii
M ille tia d u ra
M a e sa la n c e o la ta
V e rn o n ia k iru n g a e
M y ria n th u s h o lstii
Espèces
Sy m p h o n ia g lo b u life ra
A n th o c le ista g ra n d iflo ra
N u x ia c o n g e sta
Sy z y g iu m g u in e e n se
E c k e b e rg ia c a m p e n sis
Pip e r c a m p e n s
R a p a n e a m e la n o p h lo e o s
A c a n th u s p u b e sc e n s
G o u a n ia lo n g isp ic a ta
B e g o n ia m e y e ri-jo h a n n is
C le ro d a n d ro n jo h n sto n ii
C y p e ru s la tifo liu s
L o b e lia sc h im p e ria n a
T riu m p h e tta c o rd a tifo lia
U ra ra h y p se lo d e n d ro n
Im p a tie n s n ia m n ia m e n sis
60
Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales 61
Urara hypselodendron
Triumphetta cordatifolia
Lobelia schimperiana
Impatiens niamniamensis
Cyperus latifolius
Clerodandron johnstonii
Begonia meyeri-johannis
Rapanea melanophloeos
Especes consommées par le Gorille
Piper campens
Gouania longispicata
Eckebergia campensis
Acanthus pubescens
Syzygium guineense
Symphonia globulifera
Nuxia congesta
Myrianthus holstii
Anthocleista grandiflora
Vernonia kirungae
Milletia dura
Maesa lanceolata
Dombeya goetzenii
Allophylus kivuensis
Xymalos monospora
Sinarundinaria alpina
Polyscias fulva
Neoboutonia macrocalyx
Macaranga neomildbraediana
Galiniera coffeoides
Chassalia subochreata
Cassipourea ruwenzoriensis
Habitats
4. Discussion
4.1. Caractérisation des habitats
Après analyse des résultats, nous avons remarqués que les classes de diamètre se
présentent selon l’ordre de grandeur décroissant. La première classe est toujours
celle qui a beaucoup d’individus comparativement aux autres classes. Ceci peut
être un signe d’une forêt en pleine progression. Raphaël et Bernard, (1993) lors de
leur travail sur la dynamique de la végétation dans une forêt en Guyane française
constatent aussi que leurs classes de 10 à 40 avaient une grande proportion (94,42
%) que les classes de 41 à 100 (5,58 %). L’indice de valeur écologiquement
importante (IVI) est la base de trois informations qui sont très importantes à savoir
le diamètre des individus, la distribution des individus et le nombre d’individus sur
l’ensemble des aires d’échantillonnage. Alors une espèce peut présenter une valeur
importante d’IVI pour trois causes ; qui sont : la distribution des espèces de manière
homogène entre les unités d’échantillonnage, la présence d’un grand nombre
d’individus d’une espèce et un diamètre important d’individus d’une espèce. Ceci
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Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales 62
corrobore bien l’idée émise par Nusbaumer (2003) lors de son étude dans la forêt
classée de Scio.
Les résultats trouvés dans ce travail montrent que dans la forêt de Bambous les
espèces les plus importantes sont : Sinarundinaria alpina, Tabernamontana johnstonii,
Macaranga neomildbraediana, Neobutonia macrocalyx et Xymalos monospora suite à leur
dominance relative, densité relative et fréquence réelle. Par ailleurs, dans les
clairières, les espèces les plus importantes suite à leur valeur d’IVI sont : Alangium
chinense, Neobutonia macrocalyx, Dombeya goetzenii et Albizia gummifera. Ensuite, les
espèces ayant la valeur d’IVI la plus élevée de la forêt secondaire sont Macaranga
neomildbraediana, Milletia dura, Allophylus kivuensis, Tabernaemontana johnstonii,
Dombeya goetzenii et Syzygium guineense. Tandis que dans la forêt primaire, les
espèces à forte valeur d’IVI sont Macaranga neomildbraediana, Chrysophyllum
gorungosanum, Pleiocarpa pycnantha, Carapa grandiflora et Albizia adiantifolia. Enfin,
le marias est dominé par les familles Rubiaceae, Asteraceae, Balsaminaceae,
Cyperaceae, et Urticaceae. Toutes ces espèces citées avaient été énumérées par nos
prédécesseurs comme étant des espèces bien représentées dans la partie de haute
altitude du PNKB. Citons à titre d’exemple Kabonyi (2012), Balezi (2008), Amani
(2008).
Pour les familles les mieux représentées, la famille de Rubiaceae occupe la première
position avec 11 espèces, suivie des familles Asteraceae (10 espèces), Euphorbiaceae,
Fabaceae et Urticaceae avec chacune 5 espèces. Masumbuko (2011) ; dans une étude
sur la dynamique de la végétation au PNKB a trouvé la dominance des familles
Rubiaceae avec 8 espèces, Euphorbiaceae avec 7 espèces et Fabaceae (4 espèces).
L’indice de diversité de Shannon a montré une faible diversité qui s’est manifestée
dans tous les sites avec une valeur inférieure à 2,5. Les résultats trouvés par Ahana
(2013), dans une étude effectuée au sein des clairières du PNKB, montrent une
faible diversité dans cet habitat avec moins de 2,5 pour l’indice de Shannon. Les
résultats obtenus sur base de la similarité suivant les données d’incidence montrent
que le site d’étude est dominé par la forêt secondaire jeune car l’une de deux
formations secondaire présente encore une ressemblance aux deux clairières. Le
SPIAF (2007) avait démontré que la composition et l’évolution progressive de la
forêt dépendent de la nature et de l’intensité des perturbations antérieures de la
station.
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Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales 63
L’habitat le plus diversifié en espèces consommées par les Gorilles est la forêt
secondaire qui renferme 17 espèces consommées. En confrontant les résultats de
cette étude à ceux de Yamagiwa et al, 2005, nous remarquons une différence du
nombre d’espèces consommées qui pourrait être due à l’effort d’échantillonnage.
Mapoli en 2010, a effectué sa recherche sur les espèces consommées et avait trouvé
que 18 espèces étaient consommées par les Gorilles de Tayna, de ces espèces
seulement Maesa lanceolata et Syzygium guineense figurant sur notre liste des espèces
consommées. Cette différence peut être attribuée à la distance séparant le PNKB
de Tayna et la différence en altitude.
5. Conclusion
Ce travail, basé sur les différents habitats de la partie de haute altitude du Parc
National de Kahuzi-Biega, a permis de les caractériser et d’identifier les espèces
consommées par les Gorilles en précisant leurs habitats. Suivant les classes de
diamètre, tous les habitats concernés avaient plus d’individus dans les premières
classes. Ces classes sont comprises entre 5 et 15 cm pour la forêt de bambous et 10
et 20 cm pour d’autres habitats (sauf les marais). La présence des individus ayant
un DBH ≥ 5 cm jusqu’à 50 cm étaient plus remarquable dans tous les placeaux.
Une faible diversité spécifique est remarquée dans tous les habitats (indice de
Shannon inférieur à 2,5). Les familles les mieux représentées sont Rubiaceae,
Asteraceae et Euphorbiaceae.
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Remerciements :
Nous remercions le CIFOR qui a appuyé cette étude à travers son programme "Forêts et
Changement Climatique au Congo" (FCCC).
Références
Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales 65
Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales 66
Yamagiwa, J., Basabose, A., Kaleme, P. & Yumuto (2005).Diet of grauer’s gorillas in
the montane forest of Kahuzi-Biega, Democratique Republic of Congo, Int.J. Prim. 29:
p.
Annexe
Liste floristique
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