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Cirimwami et al.

Caractérisation de la végétation dans le couloir écologique de Nindja 16

Caractérisation de la végétation dans le couloir écologique de Nindja au Parc


National de Kahuzi-Biega à l’est de la R.D. Congo

Cirimwami Bahanyirwe1, Nyakabwa Mutabana2 & Balezi Zihalirwa1F

1
Faculté des Sciences, Université du Cinquantenaire de Lwiro, RD Congo
2
Département de Biologie, Faculté des Sciences et Sciences Appliquées, Université Officielle de
Bukavu, RD Congo

Abstract
Much of the scientific literature relates the role of forest corridors in maintaining
biodiversity within protected areas. The PNKB is a rich ecosystem: it contains plant
species of low and high altitude, as well as lowland species. The ecological corridor of
Nindja allows the junction of two large parts of this Park, namely, the part of high altitude
and the part of low altitude. In the context of characterizing habitats and floristic
composition, work has been carried out in this corridor. Transect and placard methods
were used to survey all habitats in this ecosystem. A total of 178 plant species belonging
to 71 families identified in Nindja. The most represented families are: Rubiaceae (9%),
Asteraceae (6.7%), Euphorbiaceae (5%), Fabaceae (5%), Apocynaceae (4%), Malvaceae
(3.4%) and Melastomataceae 3.4%. The species already inventoried in the high altitude
part are the most represented in the Nindja flora with 70 species, or 39.33%. They are
followed by species that have been recorded in Nindja and have never been reported in
the low or high altitude phytocenoses at 48 (26.96%). The recognized species in both low
and high altitude are at 38 and finally 22 species have been recognized as those of low
altitude. As for the quantitative study of the flora of this corridor, 36 species distributed
in 392 individuals with a circumference ≥ 32 cm were inventoried. These species cover a
basal area of approximately 2 m2 / ha. The analysis of the stratification of the Nindja
vegetation shows that these species with a circumference ≥ 32 cm are divided into 3 strata
of which respectively the tree, shrub and sub-shrub layer. Apart from these three strata,
there is also the herbaceous layer.

Key words: Vegetation, PNKB, Corridor, Nindja and Habitats

Résumé
Beaucoup de travaux scientifiques relatent le rôle des couloirs forestiers dans le maintien
de la diversité biologique au sein des aires protégées. Le PNKB est un écosystème riche :
il renferme des espèces végétales de basse et de haute altitude, ainsi que des espèces de
plaine. Le couloir écologique de Nindja permet la jonction de deux grandes parties de ce

F
Corresponding author : bzih2004@yahoo.fr

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Parc, à savoir, la partie de haute altitude et la partie de basse altitude. Dans le cadre de
caractériser les habitats et la composition floristique, un travail a été mené dans ce couloir.
Les méthodes de transect et de placeau ont été utilisées afin de parcourir tous les habitats
de cet écosystème. Au total, 178 espèces végétales appartenant à 71 familles ont identifiées
à Nindja. Les familles les mieux représentées sont les suivantes : Rubiaceae (9%),
Asteraceae (6,7%), Euphorbiaceae (5%), Fabaceae (5%), Apocynaceae (4%), Malvaceae (3,4%)
et Melastomataceae : 3,4%. Les espèces déjà inventoriées dans la partie de haute altitude
sont les plus représentées dans la flore de Nindja avec 70 espèces, soit 39,33%. Elles sont
suivies des espèces qui ont été recensées à Nindja et qui n’ont jamais été signalées dans
les phytocénoses de basse ou de haute altitude qui sont à 48 (26,96 %). Les espèces
reconnues à la fois dans la basse et dans la haute altitude sont à 38 et enfin 22 espèces ont
été reconnues comme celles de la basse altitude. Quant à l’étude quantitative de la flore
de ce couloir, 36 espèces répartis en 392 individus ayant une circonférence ≥ 32 cm ont
été inventoriés. Ces espèces couvrent une surface terrière d’à peu près 2 m2/ha. L’analyse
de la stratification de la végétation de Nindja montre que ces espèces à circonférence ≥ 32
cm sont réparties en 3 strates dont respectivement la strate arborescente, arbustive et sous-
arbustive. A part ces trois strates, il y a aussi la strate herbacée.

Mots clé : Végétation, PNKB, Couloir, Nindja et Habitats

1. Introduction
Beaucoup de publications relatent le rôle des couloirs forestiers dans le maintien
de la diversité biologique au sein des aires protégées. Les observations ont
nettement démontré que les forêts connectées par les couloirs présentent une
grande richesse spécifique si les perturbations humaines de l'habitat sont faibles au
niveau du couloir connectif (Steven et Vololontiana, 2001).

Le PNKB est un écosystème riche: il renferme des espèces végétales de basse et de


haute altitude, ainsi que des espèces de plaine. Le couloir écologique de Nindja
permet la jonction de deux grandes parties du PNKB, à savoir, la partie de haute
altitude et la partie de basse altitude (voir figure 1). Les données botaniques sur la
connaissance de sa flore sont fragmentaires, pourtant cette zone est un écotone
ayant une composition floristique et structurale particulières. Elle contient alors
des habitats présents dans les deux grands secteurs du parc (basse et haute altitude)
et probablement aussi ceux qui lui sont originaux. Par la présente étude, nous
avons tenté de répondre aux questions suivantes :
(i) Quelle est la composition floristique et structurale du couloir écologique de
Nindja ? (ii) Comment la forêt est-elle stratifiée et quelles espèces caractérisent-

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elles les différentes strates du couloir écologique de Nindja ? ; (iii) Ce couloir


écologique est-il composé à la fois des espèces de basse et de haute altitude ? ; (iv)
Quel est l’état actuel de la végétation de ce couloir ?

C’est donc à ces questions fondamentales que cette étude avait apporté des
éléments de réponse par une approche quantitative et descriptive. Pour aborder ces
questions, des travaux de terrain et de laboratoire ont été réalisés.

2. Méthodes d’étude
2.1. Milieu d’étude
Le PNKB est l’une des biocénoses protégées de la RDC. Il est situé à l’Est du pays,
dans la province du Sud-Kivu et s’étend du bassin du fleuve Congo jusqu’ au Nord-
est de Bukavu. En raison de sa situation géographique (1°36’-2°37’ latitude sud et
27°33’- 28°46’ de longitude est) et du relief, le PNKB a une flore riche. Il partage
ses frontières avec les territoires de Kabare, Kalehe-Bunyakiri, Walungu,
Shabunda, Utu et Walikale (ICCN-PNKB, 2009). La partie du couloir qui se
trouve entre la plaine équatoriale et la zone de montagnes et assure le maintien
des habitats très variés propices à une grande diversité floristique et faunique sur
l’étendue du PNKB (Mangambu, 2013).

2.2. Méthodologie
2.2.1. Méthode de transect
Pour cette étude, nous nous sommes servis de deux méthodes pour la collecte des
données sur le terrain en utilisant certains outils nécessaires ; il s’agit de la méthode
de transect et celle du placeau. La méthode de transect est celle qui est rapide à
évaluer les habitats forestiers et la diversité floristique. Elle est aussi utile pour la
comparaison des différents habitats forestiers du point de vue de la structure des
forêts et de leurs compositions floristiques (Basabose et al., 2010).

2.2.2. Tracée du transect


Pour tracer un transect nous choisissions un endroit où la végétation est
hétérogène. A partir de ce point et par une boussole le transect été orienté dans une
direction bien déterminée. Deux transects ont été ouverts à Ihembe de 100 m de
longueur chacun et d’une largeur de 20 m, soit 10 m de part et d’autre de la ligne
principale. Le premier transect était orienté vers 300° Nord-Ouest et le deuxième
vers 117° Sud-Est. Les données été récoltées à chaque début de 100 m. Pour ce
faire les deux transects étaient divisés en 10 petites portions (segments) chacun. Au

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début du transect nous avons réalisé un relevé de 20 m x 20 m à l’intérieur duquel


tous les individus de la strate arborescente étaient inventoriés. Etait aussi mesurée,
la circonférence de chaque individu quand elle est ≥ 32 cm. Dans le même relevé,
les individus du sous-bois étaient inventoriés aussi dans une surface de 100 m2.
Quant à la strate herbacée, un relevé de 1 m2 à l’intérieur duquel toutes les espèces
étaient inventoriées et identifiées, était fait aussi. Après les relevés, nous notions
seulement les espèces nouvelles rencontrées à notre parcours. A celles-ci s’ajoutent
les mesures de circonférence de tout arbre (nouveau ou ancien) ayant une
circonférence ≥ 32 cm.

2.2.3. Méthode de placeau

Selon Kuebler (2003) cité par Balezi et al. (2010), la méthode de placeau ne sert pas
seulement à faire le suivi de la végétation à long terme. Celle-ci permet aussi à bien
stratifier la végétation. Elle est mieux pour évaluer la biomasse, la croissance, la
structure et la composition floristique d’une forêt.

2.2.4. Tracée d’un placeau


La mise en place de nos deux placeaux de 100 m x 100 n’a été rendue possible que
grâce à une prospection préliminaire visant à choisir l’endroit où la végétation a
une composition floristique homogène et bien stratifiée. Une fois que
l’homogénéité avait été trouvée, les côtés du placeau étaient orientés. Ainsi à
chaque 20 m, on plaçait un piquet, pour ce faire, le placeau était subdivisé en 25
petites placettes de 20 m2. Pour la récolte de données dans le placeau, nous sommes
allés d’une placette à l’autre suivant la figure 2 : 1-5, 5-6; 6-10; 10-11; 11-15; 15-16;
16-20;20-21;21-25. Dans chaque placette, nous récoltions les données en faisant
l’inventaire de chaque espèce d’arbre, d’arbustes et d’herbe. A part la circonférence
des individus à DBH ≥ 32 cm, la longueur était aussi mesurée.

2.2.5. Données sur la stratification de la végétation


Ces données ont été déterminées suivant les considérations suivantes (Basabose et
al., 2010) :
Strate arborescente supérieure (A) :>30 m - 40m ; State arborescente moyenne
(B) : 25 - 30 m ;
Strate arborescente inférieure (C) :15 - 20 m ; Strate arbustive : 6 - 10 m

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2.3. Distribution
Nous avons utilisé le terme « distribution » pour désigner le secteur dans lequel une
espèce donnée a déjà été inventoriée. Nous avons alors utilisé les rapports de
plusieurs inventaires réalisés au PNKB et travaux scientifique tels que Fischer
(1993), Balezi et al. (2010) à Itebero, Balezi et al. (2008) à Lutungulu-Bushema.
Pour le secteur de haute altitude, les travaux qui ont été consultés sont : Fischer
(1993), Balezi et al. (2010), Balezi et al. (2008), Amani et al. (2008) et Mangambu et
al. (2008). Les terminologies utilisées pour désigner chacun des secteurs (voir liste
floristique en annexe) sont :
Basse Haute : pour les espèces ayant déjà été inventoriées en basse et en haute
altitude.
Haute : pour les espèces ayant déjà été récoltées en haute altitude et jamais en basse
altitude.
Basse : pour les espèces ayant déjà été récoltées en basse altitude et jamais en haute
altitude.
Couloir : pour les espèces qui ont été inventoriées à Nindja, mais qui ont manqué
sur les listes floristiques des travaux effectués en haute et en basse altitude.

3. Résultats
3.1. Familles les mieux représentées
Les plantes inventoriées et déterminées dans le parc de Kahuzi Biega (PNKB),
précisément dans le couloir écologique de Nindja, sont reprises sur la liste
floristique présentée en annexe par ordre alphabétique des familles, des genres et
des espèces. Comme on peut le lire dans cette liste, les 71 familles identifiées à
Nindja n’ont pas la même représentation quant à ce qui est du nombre d’espèces.
Ainsi donc, les familles les mieux représentées sont les suivantes : Rubiaceae (9 %),
Asteraceae (6,7 %), Euphorbiaceae (5 %), Fabaceae (5 %), Apocynaceae (4 %),
Malvaceae (3,4 %) et Melastomataceae (3,4 %).

3.2. Types morphologiques


La figure 1 ci-dessous illustre mieux la répartition des espèces inventoriées en types
morphologiques. L’analyse de la figure 1 montre que ce sont les plantes ligneuses
qui dominent dans cette flore. Elles sont représentées par 139 espèces (soit 78,1 %)
tandis que les herbacées n’en comptent que 39 (21,9 %). Les lianes sont plus
dominantes que d’autres espèces, elles renferment à elles seules 47 espèces soit 26,4

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% du total des espèces. Les arbustes quant à eux sont à 45 espèces et représentent
ainsi une proportion centésimale de 25,28 %.

Fig. 1. Types morphologiques des espèces inventoriées

Nous avons eu 31 espèces d’arbres soit 17,42 %. Les herbes vivaces comptent 25
espèces et représentent 14,04 %. Les sous-arbustes et les herbes annuelles sont les
moins représentés.

3.2. Evaluation de la richesse floristique le long des transects

Sur la figure 2, on remarque que les espèces évoluent le long de nos deux transects.
Suivant les segments pour chacun de nos deux transects, il y a apparition des
nouvelles espèces. L’aire minimale est atteinte au 6ème segment pour le premier
transect, pour le deuxième celle-ci n’est pas atteinte, car la courbe reste
exponentielle.

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Transect 1

Transect 2
Fig.2a&b. Courbe aire-espèce le long des transects (transect1 et 2)

3.3. Distributions des espèces inventoriées


Les espèces inventoriées ont été classées suivant quelles sont de la haute ou de la
basse altitude ou que elles sont à la fois de basse et de haute altitude ou seulement
reconnues dans le couloir. Par la figure 3, nous voyons comment les espèces déjà
inventoriées dans la partie de haute altitude sont les plus représentées dans la flore
de Nindja avec 70 espèces, soit 39,33 %. Elles sont suivies des espèces qui ont été
recensées à Nindja et qui n’ont jamais été signalées dans les phytocénoses de basse
ou de haute altitude qui sont à 48 (26,96 %). Les espèces reconnues à la fois dans

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la basse et dans la haute altitude sont à 38 et enfin 22 espèces ont été reconnues
comme celles de la basse altitude.

Fig.3. Nombre d’espèces par secteur

3.4. Similarité et indices de distance entre les sites prospectés (Algorithme Bray-Curtis)
Dans ce tableau ci-dessous, les valeurs marquées sont considérables à partir de 0,5,
ainsi, le placeau 1 et le transect 1 ont une similarité de 71 %. On remarque aussi
que le transect 1 et le placeau 2 ont une similarité de 71 %. Enfin, les placeaux 1 &
2 ont une similarité de 74 %.

Tableau 1: Similarité et indice de distance entre les sites prospectés

Transect 1 Transect 2 Placeau1 Placeau2


Transect 1 1
Transect 2 0,32877 1
Placeau 1 0,70899 0,34579 1
Placeau 2 0,71134 0,3653 0,74074 1

3.5. Etat de la végétation à Nindja


Dans le transect 1 nous avons traversé plusieurs habitats dont les forêts secondaire
et primaire. Pour la forêt secondaire Syzygium guineense, Sapium ellipticum
dominaient le plus souvent la strate arborescente et souvent la canopées était semi-
ouverte. Le sous-bois est fermé et dominé par la fougère Cyathea manniana alors

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que la strate herbacée est dominée par Pilea johnstonii. Dans la forêt primaire ; les
espèces qui dominaient la strate arborescente sont respectivement Carapa
grandiflora et Strombosia scheffleri. La canopée dans cet habitat est souvent fermée et
quelques fois semi-ouverte. Le sous-bois est généralement semi-ouvert bien qu’à
certains endroits il reste ouvert. Tantôt, c’est Chassalia subochreata ou Lasianthus
kilimandscharicus qui dominent ou alors on a des véritables fourrés à Alchornea
hirtella. Dans la strate herbacée, on remarque une bonne installation de certaines
comme Mimulopsis solmsii, Palisota mannii et plusieurs épiphytes de la famille
Orchidaceae ainsi que des fougères et c’est dans cette strate qu’a été inventoriée la
liane envahissante Sericostachys scandens.

Le transect 2 avait été tracé dans une végétation fortement anthropisée. A côté ou
à l’intérieur du Parc, on a des arboretums à Eucalyptus globulis et Cupressus
lussitanica, ainsi que des jachères à Bothriocline sp. A certains endroits, on a des
marais à Phragmites mauritianus et à d’autres des fourrés à Alchornea cordifolia. Les
espèces de la strate arborescente qui étaient mieux représentées sont notamment
Syzyguim parvifolium, Albizia adiantifolia, Eucalyptus globulis et Cupressus lussitanica.

Nindja présente une richesse floristique non négligeable. De par sa position


(couloir) il présente une bonne diversité végétale. Dans ce couloir, on y trouve une
bonne diversité d’espèces, avec certaines qui sont de haute altitude et d’autres de
la basse altitude. A ceci s’est ajouté une cinquantaine d’espèces qui n’ont jamais
figuré sur les listes floristiques de basse ou de haute altitude du PNKB.

Ce milieu regorge une bonne représentation d’espèces de forêt secondaire et


primaire. Les espèces de la forêt secondaire qui dominent sont entre autres :
Dombea goetznii, Neobutonia macrocalyx, Polyscias fulva, Syzygium guineense,
Tabernaemontana johnstonii, Maesa lanceolata et Bridelia micrantha. Dans cet habitat,
le sous-bois est souvent fermé que ce soit le long des transects que dans les
placeaux, on a remarqué des fourrés soit à Alchornea hirtella, Alchornea cordifolia ou
Acacia monticola. A ceci s’ajoute une bonne représentation des lianes. Par ailleurs,
la forêt primaire aussi compte beaucoup d’espèces parmi lesquelles on peut citer :
Strombosia scheffleri, Parinari excelsa, Entandophragma excelsum, Lebrunia bushaie,
Chrysophyllum gorongosanum et Carapa grandiflora. Ici, le sous-bois est souvent
ouvert ou alors semi-ouvert, mais avec des nombreuses lianes. Quant à la
diversification des types morphologiques, cette flore est plus dominée par des
lianes lesquelles ont souvent des tiges enchevêtrées de telle sorte qu’elles rendaient,

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à plusieurs endroits le passage difficile. Les lianes dominantes sont : Acacia


monticola, Urera cameroonensis, Gouania longispicata, Embelia libeliana, Embelia
pellucida, Jussiaea leptocarpa, Jaundea pinnata, Agelaea dewevrei et Landolphia sp., …
Jusque-là, ce couloir est encore épargné de l’action dévastatrice de la liane
Sericostachys scandens, mais il faut dire qu’il est soumis à une forte action humaine.
C’est ainsi que nous avions vu des actions humaines que ce soit le long des
transects que dans les placeaux par les activités comme : exploitation minière,
agriculture, recherche du bois de chauffe, sciure des planches.

3.6. Stratification de la végétation dans les deux placeaux


Stratification de la végétation dans les deux placeaux se présente dans la figure ci-
dessous.

Fig. 4. Espèces caractéristiques des strates qui caractérisent le couloir de Nindja (Y :


longueur des arbres et X : espèces)

Comme le montre la figure 4, la strate arborescente du couloir est dominée par les
espèces Entandophragma excelsum, Neobutonia macrocalyx, Strombosia scheffleri et
Lebrunia bushaie. Les espèces Sapium ellipticum, Albizia gummifera, Symphonia
globulifera et plusieurs autres sont celles qui caractérisent la strate arbustive et sous-

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arbustive. Il est à signaler aussi que cette végétation a une strate herbacée qui
compte beaucoup d’espèces.

4. Discussion
Plusieurs recherches botaniques ont été déjà effectuées au PNKB, surtout dans sa
partie de haute altitude, dans laquelle la végétation est soumise à une catastrophe
naturelle due à l’invasion de la liane Sericostachys scandens. Selon Balezi et al. (2008)
avaient montré que cette espèce a déjà détruit la forêt à 34,41 %. A plusieurs
endroits, on a remarqué un remplacement d’une forêt primaire ou secondaire par
une végétation herbacée donnant parfois l’aspect d’une jachère. Dans la zone
prospectée à Nindja, aucun site n’a montré l’émergence de Sericostachys bien qu’elle
avait été inventoriée, ceci montre que le couloir de Nindja n’est pas encore soumis
à l’action dévastatrice de S. scandens.

En se référant aux travaux de Fischer (1993), Balezi et al. (2008), Balezi et al.
(2010), Amani et al. (2008), Mangambu (2013), le couloir écologique de Nindja a
une flore regroupant à la fois les espèces de haute et de basse altitude. Ce qui
confirme l’idée selon laquelle Nindja serait un écotone avec une diversité
particulière. A part les espèces qui ont été identifiées comme faisant partie de la
partie haute ou basse altitude, 48 espèces ont été signalées pour la première fois au
PNKB. Départ sa composition floristique, Madiriri semble être le point de départ
du couloir, car déjà Balezi et al. (2010) avaient déjà inventorié plus de 4 espèces de
la basse altitude dans ce secteur et toutes ces espèces ont été inventoriées en Nindja.
En 1993, ficher avait fait une étude botanique du PNKB, mais il n’avait rien signalé
sur la composition floristique du couloir, car aucune particularité n’a été signalée
par ce dernier. Dans la liste floristique de Nindja, on y remarque des espèces
cultivées et exotiques telles que Eucalyptus, Cupressus,...

Cette flore a aussi une bonne représentation d’espèces de forêt primaire (Strombosia
scheffleri, Parinari excelsa, Entandophragma goetznii, Lebrunia bushaie, Chrysophyllum
gorungosanum, Carapa grandiflora...) et celles de la forêt secondaire (Dombea goetznii,
Neobutonia macrocalyx, Polyscias fulva, Syzygium guineense, Tabernaemontana
johnstonii, Maesa lanceolata et Bridelia micrantha).

5. Conclusion
Cette flore est exposée à une forte pression anthropique parce qu’elle ne bénéficie
d’aucune mesure conservatrice. C’est ce qui explique la dominance des lianes et

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un sous-bois dense constitué des fourrés à Alchornea hirtela, Alchornea cordifolia,


Acacia monticola,… à plusieurs endroits. Cette caractéristique de ladite forêt est
signe d’une forte anthropisation dans les forêts de transition. La flore a une bonne
diversité taxonomique, car lors de nos investigations, nous avons reconnu 178
espèces dont une inconnue, 154 genres, 71 familles dont une famille inconnue, 33
ordres, 11 classes, 7 sous-classes, 4 sous-embranchements et 3 embranchements.
De tous ces taxons, l’embranchement des Magnoliophyta a eu plus d’espèces (171
espèces soit 96 % de l’ensemble des espèces de cette flore).Au total 36 espèces
répartis en 392 individus ayant une circonférence ≥ 32 cm ont été inventoriés.
L’analyse de la stratification de la végétation de Nindja montre que ces espèces à
circonférence ≥ 32 cm sont réparties en 3 strates dont respectivement la strate
arborescente, arbustive et sous-arbustive. A part ces trois strates, il y a aussi la strate
herbacée.

Références

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Basabose, A., Bashonga, G. & Balezi, Z. (2010). Biodiversity Monitoring Program in


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Biologiques, N° 17-2001. Antananarivo Madagascar. 1-62.

Annexe
Liste floristique des espèces inventoriées
N° Familles et espèces Distribution T.M
01 Acanthaceae
1 Acanthus pubescens (T.H) ENGLER Haute S-Arb
2 Brillantaisia patula (L.) T.ANDERS Basse Haute Hvi
3 Mimulopsis solmsii SCHWEINF Haute S-Arb
4 Monechma subsessile (OLIV.)C.B.CL Couloir Hvi
02 Amaranthaceae
5 Sericostachys scandens GILG.ELOPER Haute Lian
03 Anacardiaceae
6 Sorindeia gilletii DEWILD Basse Arb
04 Apiaceae
7 Peucedanum runsoricum ENGLER Haute Han
05 Apocynaceae
8 Landolphia sp 1 Couloir Lian
09 Landolphia owariensis L. Basse Haute Lian
10 Pleiocarpa pycnantha BENTH. Basse Haute A
11 Rauvolfia mannii STAPF Basse Haute Arb
12 Strophanthus bequaertii STANER & MIC Basse Lian
13 Tabernaemontana johnstonii (STAPF) PICHON Haute A
14 Taccazea apiculata OLIVER Haute Lian
06 Araceae
15 Arisaema mildbraedii ENGLER Basse Haute Hvi
16 Culcasia orientalis ENGLER Basse Haute Lian

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Cirimwami et al. Caractérisation de la végétation dans le couloir écologique de Nindja 29

07 Araliaceae
17 Polyscias fulva (HIERN) HARMS Haute A
18 Schefflera goetznii HARMS Haute A
08 Asclepiadaceae
19 Pentarrhinum insipidum E.MEY Couloir Lian
20 Secamone africana (OLIV.) BULL Couloir Lian
09 Asparagaceae
21 Dracaena fragans (L.) K.G. Couloir S-Arb
22 Dracaena laxissima ENGLER Haute Lian
10 Asteraceae
23 Botriocline longipes OLIV. & HIERN Basse Han
24 Botriocline sp 1 Couloir Han
25 Botriocline sp 2 Couloir Han
26 Conyza sumatrensis (RITZ) CH. WODER Couloir Han
27 Crassocephalum vittellinum (BENTH.)S.MOORE Haute Han
28 Emilia caespitosa OLIVER Couloir Han
29 Gynura scandens O. HOFFM Haute Lian
30 Mikaniopsis sp Couloir Lian
31 Mikaniopsis sp Couloir Lian
32 Mycroglossa pyrifolia (LAM) KUNTZ Haute Lian
33 Vernonia conferta BENTHAM Basse A
34 Vernonia scattea HUMBERT & STANER Couloir Arb
11 Balsaminaceae
35 Impatiens sp Basse Haute Han
12 Begoniaceae
36 Begonia meiri-johanis ENGLER Basse Haute Han
13 Bromeliaceae
37 Ananas comosus (L.) MERR. Couloir Hvi
14 Cactaceae
38 Rhipsalis baccifera (J.MILL) STEARN Basse Haute Hvi
15 Campanulaceae
39 Lobelia gibberoa HEMSL Haute Arb
16 Cannabaceae
40 Trema orientalis (L.) BL Basse Haute Arb
17 Celastraceae
41 Campilostemon angolense WELW.ex OLIV Basse Lian
42 Salacia erecta L. Haute Lian
43 Salacia sp Basse Haute Lian
18 Chrisobalanaceae
44 Parinari excelsa SABINE Haute A
19 Combretaceae
45 Combretum sp Couloir Lian

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Cirimwami et al. Caractérisation de la végétation dans le couloir écologique de Nindja 30

20 Commelinaceae
46 Commelina diffusa BURM. F Haute Hvi
47 Commelina sp Couloir Hvi
48 Palisota mannii C.B. CLARKE Haute Hvi
21 Connaraceae
49 Agelaea dewevrei DEWILD et TH.DUR Basse Lian
50 Angelea sp. Couloir Lian
51 Connarus vrydaghii TROUPIN Couloir Lian
52 Jaundea pinnata (BEAUV.) SHELLENB Basse Haute Lian
22 Clusiaceae
53 Harungana madagascariensis LAM. ex POIR Haute Arb
54 Harungana montana SPIRET Haute A
55 Lebrunia bushaie STANER Basse A
56 Symphonia globulifera L.F Basse A
23 Crassulaceae
57 Kalanchoe integra O.KUNTZE Haute Hvi
24 Cyatheaceae
58 Cyathea manniana HOOK Haute Arb
25 Cyperaceae
59 Scleria barteri BOECK Basse Hvi
26 Cupressaceae
60 Cupressus lussitanica MILL Couloir A
27 Euphorbiaceae
61 Alchornea cordifolia (SCHUM. & THONN) Basse Arb
MUELL
62 Alchornea hirtella BENTH.F Basse Haute Arb
63 Macaranga kilmandscharica PAX Haute Arb
64 Macaranga monandra (MUELL.)ARG Basse Haute A
65 Maesobotrya floribunda BENTH Couloir Arb
66 Mannihot esculenta CRANTZ Haute Arb
67 Neoboutonia macrocalyx PAX Basse Haute Arb
68 Sapium ellipticum (HOSCHST) ex (KRAUSS) Haute A
PAX
28 Fabaceae
69 Acacia monticola BRENAM et EXCELL Haute Lian
70 Albizia adianthifolia (SCHUM.) W.F. WIGHT Basse Haute A
71 Albizia gummifera (J.F.OMELIN) A.SMITH Haute A
72 Dalbergia lactea VATKE Basse Haute Lian
73 Dalbergia sp. Couloir Lian
74 Erythrina abyssinica LAM. ex A. RICH Haute Arb
75 Mezoneuron angolense WELW. ex OLIV Haute Lian
76 Milletia psilopetala HARMS Couloir Lian
77 Piptadenniastrum africanum (HOOK.F) BRENAN Basse A

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Cirimwami et al. Caractérisation de la végétation dans le couloir écologique de Nindja 31

29 Gelsemiaceae
78 Mostuea brunonis DIDR Basse Arb

30 Hypolepidiaceae
79 Pteridium aquilinum (L.) KUNTZE Haute Hvi
31 Lamiaceae
80 Solenostemon sylvaticum (GUERK) ANGEW Haute Han
32 Lauraceae
81 Ocotea usambarensis ENGLER Basse A
82 Persea americana MILL Basse Haute A
33 Leeaceae
83 Leea guineensis G.DON Basse Arb
34 Liliaceae
84 Gloriosa superba L. Haute Lian
35 Loranthaceae
85 Loranthus sp. Couloir Arb
36 Malvaceae
86 Cola acuminata A.RICH Basse Haute A
87 Dombeya goetznii SCHUMANN Haute A
88 Grewia mildibraedii BURRET Basse Haute Arb
89 Pavonia urens CAV. Basse Haute S-Arb
90 Sida acuta BURM Haute S-Arb
91 Triumfetta sp. Haute S-Arb
37 Marattiaceae
92 Marattia fraxinea J.SMITH Basse Haute Hvi
38 Melastomataceae
93 Antherotoma nandenii COGN. Couloir S-Arb
94 Calvoa orientalis TAUB Basse Han
95 Dichaetanthera corymbosa (COGN.) JACQ. FELIX Basse Haute Arb
96 Dissotis hensii COGN. Couloir S-Arb
97 Dissotis sp. Couloir S-Arb
98 Memecylon walikalense BAKER Haute S-Arb
39 Meliaceae
99 Carapa grandiflora SPRAGUE Basse Haute Arb
100 Cedrela serrulata DE WILD. Couloir A
101 Entandophragma excelsum (DAW & SPRAG.) Haute A
SPRAGUE
102 Lepidotrichilia volkensii (GUERKE) LEROY Haute Arb
40 Melianthaceae
103 Bersama abyssinica FRES. Haute Lian
41 Menispermaceae
104 Clematis hirsuta L. FAM. Haute Hvi
42 Moraceae

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Cirimwami et al. Caractérisation de la végétation dans le couloir écologique de Nindja 32

105 Ficus natalensis WARB Basse Haute Arb


106 Ficus ovata VAHL Haute A
43 Musaceae
107 Musa nana LOUR Haute Hvi
44 Myrsinaceae
108 Ardisia kivuensis TATON Haute Arb
109 Embelia libeniana TATON Basse Haute Lian
110 Embelia pellucida (HIERN) K.SCHUM Haute Lian
111 Maesa lanceolata FORSSK Haute Arb
45 Myrtaceae
112 Eucalyptus globulis LABILL Haute A
113 Psidium guajava L. Haute Arb
114 Syzygium guineense (WILLD.) D.C Basse Haute A
115 Syzygium parvifolium Couloir A
46 Ochnaceae
116 Ouratea brunneo-purpurea GILG Couloir Arb
117 Rhabdophyllum rigidum Couloir Arb
47 Olacaceae
118 Strombosia scheffleri ENGLER Basse A
48 Onagraceae
119 Jussiaea leptocarpa (NUTT.) HARA Couloir Lian
120 Ludwigia abyssinica A.RICH Basse S-Arb
49 Orchidaceae
121 Polystachya pachychila SUMMER Haute Hvi
122 Polystachya sp. Couloir Hvi
50 Oxalidaceae
123 Biophytum helenae BUSCAL. & MUSCHLER Haute Han
51 Passifloraceae
124 Adenia cissampeloides (HOOK.) HARMS Basse Lian
52 Phyllanthaceae
125 Bridelia micrantha (HOSCHST) BAILL Basse Haute Arb
126 Phyllanthus sp. Couloir Han
53 Piperaceae
127 Peperomia arabica MIQ Haute Hvi
54 Poaceae
128 Phragmites mauritianus KUNTH. Haute Hvi
129 Pennisetum sp. Haute Hvi
130 Setaria megaphylla (STEUD.) DUR. et SCHINZ Haute Hvi
55 Polygonaceae
131 Harpagocarpus snowdenii HUTHCH et DANDY Haute Hvi
132 Persicara sirrulata Couloir Hvi
133 Polygonum pulchrum BLUME Haute Hvi

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56 Rhamnaceae
134 Gouania longispicata ENGLER Haute Lian

57 Rhizophoraceae
135 Cassipourea ruwenzoriensis (ENGL.) ALSTON Haute S-Arb
58 Rosaceae
136 Rubus sp Haute Lian
59 Rubiaceae
137 Aidia micrantha STEUD. Basse Haute S-arb
138 Bertiera sp. Couloir Arb
139 Canthium sp. Couloir Lian
140 Chassalia subochreata (DEWILD) ROBYNS Basse Haute Arb
141 Galiniera coffeoides DELILE Haute Arb
142 Hymenodictyon floribundum (HOCHST et STEUD) Basse S-Arb
ROBINSON
143 Lasianthus kilimandscharicus SCHUM Haute Arb
144 Morinda sp. Basse A
145 Pauridiantha viridiflora (SCHEINF. ex HIERN) Couloir Arb
HEPPER
146 Pavetta ternifolia (OLIVER) HIERN Haute Arb
147 Pseudosabicea arborea (K.SCHUM.) N. HALLE Couloir Lian
148 Psychotria chalconeura (K.SCHUM.) PETIT-BULL Couloir Arb
149 Psychotria mahonii C.H. WRIGHT Haute Arb
150 Rutidea rufipilis HIERN Basse Lian
151 Tarenna rwandensis BRIDSON Couloir Arb
60 Rutaceae
152 Fagara macrophylla (OLIVER) ENGLER Haute A
153 Teclea nobilis DELILE Basse Haute Arb
61 Sapindaceae
154 Allophylus macrobotrys GILG Couloir Arb
155 Allophylus sp. Couloir Lian

62 Sapotaceae
156 Chrysophyllum gorungosanum ENGLER Basse Haute A
63 Solanaceae
157 Cyphomandra betacea (CAV.) SEND-ENGS Couloir S-Arb
158 Solanum angustispinosum DEWILD Haute Arb
159 Solanum indicum AUCTT. Haute S-Arb
160 Solanum mauritianum SCOP. Haute Arb
161 Solanum terminale FORSSK. Haute Lian
64 Smilacaceae
162 Smilax kraussiana MEISSNER & KRAUSE Basse Haute Lian
65 Theaceae

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Cirimwami et al. Caractérisation de la végétation dans le couloir écologique de Nindja 34

163 Camellia sinensis (L.) O.KUNTZE Haute Arb

66 Urticaceae
164 Musanga cecropioides R.BROWN ex TEDLIE Basse Haute A
165 Myrianthus holstii ENGLER Haute Arb
166 Pilea johnstonii OLIVER Basse Haute Han
167 Urera cameroonensis WEDD Basse Haute Lian
67 Verbenaceae
168 Clerodendrum johnstonii GÜRKE Basse Haute Lian
169 Lantana camara L. Couloir S-Arb
68 Vitaceae
170 Cissus adenocaulis GILG Haute Lian
171 Cissus barbeyana DEWILD & TH. DUR Couloir Lian
69 Vittariaceae
172 Vittaria guineensis DESV Haute Hvi
70 Zingiberaceae
173 Aframomum sp. Couloir Hvi
71 Familles et genre inconus
174 Connaraceae sp. Couloir Lian
175 Espèce Inconnue 1 Couloir A
176 Euphorbiaceae sp. Couloir Lian
177 Lauraceae sp. Couloir Lian
178 Rubiaceae sp. Couloir Arb

Légende : T.M : Types morphologiques et Distribution : Présence de l’espèce dans la


haute (Haute), basse (Basse) altitude.
Quand c’est seulement à Nindja (Couloir) ou dans la basse et la haute altitude
(Basse Haute).

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Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 35

Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage de montagne du


Parc National de Kahuzi-Biega à l’est de la R D. Congo

Ncangu Bahindwa1, Ombeni Kahekwa1, Kadorho Sheria1 &


Balezi Zihalirwa1F

1.
Département de Biologie, Faculté des Sciences et Sciences Appliquées, Université Officielle de
Bukavu, RD Congo

Abstract
This study is focused on the impact of the elevation on plant diversity of part of highlands
of the Kahuzi-Biega National Park (KBNP). It allowed us to demonstrate the variation of
the plant diversity within plots from 2000 to 2600 meters of elevation. In 7 plots of 1 ha
each one, we enumerated 121 species distributed in 108 genera and 65 families. These
plots were placed after each elevation of 100 meters in altitude, from 2000 to 2600 m. By
this plots method, we inventoried all trees and shrub with a DBH ≥ 10 cm in the plot.
Plant with less than 10 cm of DBH were inventoried on a 100 m × 10 m area (1000 m²)
and herbaceous plants on a 4 m² area. Results obtained show that plant diversity decreases
when elevation rises and whose fluctuations indicate the influence of others ecologic
factors (Fisher alpha index is 8,438 at P 2000, 4,646 at P 2100, 5,534 at P 2200, 5,8 at P
2300, 4,496 at P 2400, 2,847 at P 2500 and 2,587 à P 2600).

Key words: altitudinal gradient, plant diversity, plot, highlands of KBNP.

Résumé
Cette étude a comme objectif principal d’évaluer l’effet de l’altitude sur la diversité
végétale dans la partie de haute altitude du Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB). Ceci
nous a permis de mettre en évidence la variation de la diversité végétale suivant les
tranches d’altitude sur une dénivellation de 600m (entre 2000 m et 2600 m). Pour
l’ensemble des travaux, 7 placeaux d’un hectare chacun ont été tracés. Au total, 121
espèces ont été inventoriées et réparties dans 108 genres et 65 familles. Les placeaux
étaient installés à différents endroits après un intervalle de 100 m d’altitude. Les arbres et
arbustes à DBH ≥ 10 cm étaient inventoriés au sein de toute la parcelle. Suivant la
présence-absence, nous avons également inventoriés, les individus à DBH < 10 cm (sur
une surface de 100 m × 10 m) ainsi que les plantes herbacées (sur une surface de 4 m²).
Les résultats ont montré que la diversité végétale diminue au fur et à mesure que l’altitude
augmente, mais d’autres fluctuations peuvent être liées à divers facteurs écologiques

F
Corresponding author : bzih2004@yahoo.fr

Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 36

(l’indice de Fisher-alpha est de 8,438 à P 2000, 4,646 à P 2100, 5,534 à P 2200, 5,8 à P
2300, 4,496 à P 2400, 2,847 à P 2500 et de 2,587 à P 2600).

Mots clés : gradient altitudinal, diversité végétale, placeau, haute altitude du PNKB.

1. Introduction
L’interaction entre les espèces et les facteurs abiotiques (altitude, sol, climat,…)
détermine le type de formation végétale dans un milieu. Pellegrini (2002) montre
que la variabilité des facteurs topographiques et ceux liés à la pédologie influencent
la richesse spécifique. L’altitude est l’une des composantes géographique et
biogéographique qui explique la répartition des espèces végétales sur terre.
L’élévation de l’altitude peut induire plusieurs changements dans la végétation :
soit des changements brutaux et ponctuels dans la composition floristique, soit des
adaptations de moyen et long termes des espèces à l’altitude correspondante. Une
variable comme l’altitude, souvent pertinente pour décrire l’habitat d’une espèce,
regroupe un ensemble des conditions et des ressources constituant autant d’axes
de la niche (Morneau, 2007).

Les assemblages des espèces résultent de la combinaison complexe de nombreux


facteurs de nature écologique, historique ou évolutive et aussi, il demeure
particulièrement informatif d’isoler l’un de ces facteurs lorsqu’il se manifeste sous
la forme d’un gradient (Tassin et al., 2003). Les conditions optimales de
l’environnement peuvent permettre un bon développement et limiter les facteurs
qui conduisent à une faible croissance d’espèces. Les facteurs environnementaux
souvent retrouvés le long du gradient altitudinal et la distribution des espèces
végétales peuvent indiquer l’adaptation des plantes à un environnement donné
(Block et Treter, 2001). Les forêts de montagnes constituent les zones de refuge
pour plusieurs espèces végétale et animale (Lenoir, 2009).

La physionomie, la structure et la composition floristique de la forêt tropicale


indiquent des changements marqués avec l’augmentation de l’altitude (Siebert,
2005). Cette recherche a été initiée dans le but d’acquérir des connaissances sur la
diversité végétale et sa variabilité de distribution suivant le gradient altitudinal dans
la partie de haute altitude du PNKB.

Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 37

2. Matériel et méthode
2.2. Milieu d’étude
Le Parc National de Kahuzi-Biega est l’une des aires protégées de la République
Démocratique du Congo. Il est situé à l’Est du pays, à cheval sur trois provinces
dont celle du Sud-Kivu, Nord-Kivu et Maniema et s’étend du bassin du fleuve
Congo jusqu’ au Nord-Est de la ville de Bukavu (Anonyme, 2010). Le PNKB
possède une superficie de 6000 km² et en raison de sa situation géographique
(1°36’-2°37’ latitude Sud et 27°33’- 28°46’ de longitude Est) et de son relief, il
possède une flore riche (Anonyme, 2010). La proximité à l’Equateur de la région
du PNKB détermine la succession saisonnière, à savoir deux saisons pluvieuses :
l’une de mars à mai et l’autre de septembre à décembre suivies de deux courtes
saisons relativement sèches, de janvier à février et de juin à août (Anonyme, 2010).

Suivant la variation altitudinale, la flore du PNKB est formée de la forêt


ombrophile de basse altitude (650-1250 m), de la forêt ombrophile de transition
(1250-1700 m), de la forêt ombrophile de montagne (1700-2600 m) et de l’étage
Afro-subalpin (2600-3308 m) (Mangambu, 2013). On note la présence de 1178
espèces de plantes répertoriées uniquement en haute altitude avec 145 espèces
endémiques du rift Albertin (UICN/PACO, 2010). En RDC, le PNKB est le
troisième site en termes de richesse spécifique après le Parc national de Virunga et
la forêt impénétrable de Bwindi. La flore de la basse altitude reste peu connue.
(Anonyme, 2010).

Au-dessus de 2600 m jusqu’au sommet des monts Kahuzi et Biega, s’est


développée une végétation subalpine à bruyères, hébergeant l’espèce endémique
Senecio kahuzicus Humbert (Anonyme, 2010). Le PNKB regorge, à part les gorilles
des plaines orientales (Gorilla beringei graueri), une faune importante (Yamagiwa et
al., 2005). Il compte 136 espèces de mammifères, parmi lesquelles 14 sont
menacées, dont un total de 11 espèces de primates diurnes et 3 espèces nocturnes
(Anonyme, 2010).

2.2. Méthodologie
La méthode consiste à la mise en place des parcelles suivant le gradient altitudinal
allant de 2000 à 2600 m. L’inventaire des espèces a été effectué sur un placeau de
surface floristiquement homogène, en opérant strate par strate. Dans cette étude,
la surface à échantillonner était d’un hectare (100 m × 100 m) sur lesquels les DBH
≥ 10 cm de tous les arbres et arbustes ont été mesurés. Chaque placeau a été

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Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 38

subdivisé en 4 placettes d’un quart d’hectare (de 50 m de côté). L’inventaire des


arbustes et arbres de moins de DBH < 10 cm a été fait sur une surface d’un dixième
d’hectare (de 100 m × 10 m de dimension) en évaluant la présence/absence et celui
les plantes herbacées sur une surface de 2 m × 2 m de dimension (soit 4 m2).

3. Résultats
Les inventaires se sont déroulés dans 7 parcelles. Au total 121 espèces ont été
répertoriées sur l’ensemble des parcelles. Partant de 2000 à 2600 m d’altitude, les
parcelles comptaient respectivement 47, 35, 38, 37, 40, 33 et 34 espèces, soit une
moyenne de 38 espèces par hectare.

3.1. Effet de l’altitude sur la densité d’arbres à l’hectare (N/ha)


Effet de l’altitude sur la densité d’arbres à l’hectare se trouve dans la figure 1 qui
indique la densité à l’hectare dans chaque parcelle suivant l’altitude.

Fig.1. Nombre d’individus par parcelle

Légende : - P 2000 : Parcelle située à 2000 m d’altitude ; - P 2100 : Parcelle située à


2100 m d’altitude ;
- P 2200 : Parcelle située à 2200 m d’altitude ; - P 2300 : Parcelle située à 2300
m d’altitude ;

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Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 39

- P 2400 : Parcelle située à 2400 m d’altitude ; - P 2500 : Parcelle située à 2500


m d’altitude.
- P 2600 : Parcelle située à 2600 m d’altitude

Celle-ci est comprise entre 324 et 1252 pieds d’arbres à l’hectare. Les parcelles
situées à 2600 m, 2500 m, 2300 m et 2200 m d’altitude ont plus de 600 pieds
d’arbres à l’hectare et celles situées à 2400 m, 2100 m et 2000 m d’altitude
possèdent moins de 600 pieds d’arbres. La densité moyenne est de 702 pieds
d’arbres par hectare. La densité inférieure d’arbres à l’hectare se situe à P 2000 avec
324 pieds tandis que la densité supérieure se retrouve à P 2600 avec 1252 pieds
d’arbres. Ce qui démontre que la densité d’individus par hectare augmente avec
l’altitude. Donc la figure 1 montre la variation du nombre de pieds d’arbres à
l’hectare

3.2. Indices de diversité au sein des parcelles


Les paramètres floristiques des parcelles délimitées lors de cette étude sont repris
dans le tableau 1.

Tableau 1. Indices de diversité locale

Indices P 2000 P 2100 P 2200 P 2300 P 2400 P 2500 P 2600


Shannon 3,081 2,601 2,494 2,367 1,861 1,892 2,379
Equitabilité de 0,8971 0,8543 0,7655 0,7182 0,6021 0,6679 0,8579
Piélou
Fisher-alpha 8,438 4,646 5,534 5,8 4,496 2,847 2,587

De ce tableau ci-haut ressort que la diversité est élevée au sein de la parcelle située
à 2000 m d’altitude et faible au-delà de 2000 m d’altitude. L’équitabilité est élevée
au sein de la parcelle se trouvant à 2000 m, donc, les espèces ont presque la même
abondance et elle est faible au niveau de la parcelle située à 2400 m d’altitude où
l’espèce Macaranga neomildbraediana semble dominer et peut être un signe d’une
tendance à la mono dominance spécifique.

3.3. Structure diamétrique


Les DBH des arbres au niveau de parcelles à différentes altitudes sont catégorisés
en classes de diamètre et illustrés par la figure 2.

Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 40

Fig. 2. Répartition des individus inventoriés dans les classes de diamètre suivant le gradient
altitudinal

Cette figure 2 indique des variations prononcées de la structure diamétrique


suivant le gradient d’altitude entre 2000 à 2600 m d’altitude. La classe de diamètre
de 10 à 20 présente 60,5 % de l’ensemble de l’échantillon. Elle est suivie de celle
de 20 à 30 avec 21,6 % et de la classe de 30 à 40 avec 9,8 %. Le grand nombre
d’individus de classe de diamètre de 10 à 20 se situe entre 2500 et 2600 m d’altitude
respectivement avec 814 et 778 individus mais à faible densité à arbres de diamètre
supérieur à 70 cm

3.4. Distribution des espèces suivant l’altitude


La courbe bleue en pointillés épaissis et rapprochés indique les espèces rencontrées
à 2000 m d’altitude et leur distribution suivant l’altitude. La courbe rouge en ligne
épaisse montre la distribution des espèces trouvées à 2100 m d’altitude. La
distribution des espèces situées à 2200 m d’altitude est représentée par la courbe
verte en pointillés arrondis, espacés et épaissis. La courbe rose en ligne fine montre
la distribution des espèces inventoriées à 2300 m d’altitude. La courbe noire en
pointillés fins représente la distribution des espèces retrouvées à 2400 m d’altitude.
La distribution des espèces trouvées à 2500 m d’altitude est indiquée par la courbe
grise en ligne fine entrecoupée. Le carreau noir foncé montre les espèces
inventoriées à 2600 m d’altitude. Les espèces ligneuses et herbacées étaient prises

Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 41

en compte pour cette analyse. La courbe bleue indique les espèces rencontrées à
2000 m d’altitude et leur distribution suivant l’altitude

Fig. 3. Distribution des espèces suivant les tranches altitudinales

3.5. Espèces à importance écologique


Les espèces ayant des indices de valeur d’importance dans l’ensemble de parcelles
étudiées sont reprises et illustrées par la figure 4. Nous remarquons que les dix
espèces occupent la moitié (150,8 %) de l’IVI des espèces composant l’ensemble
des parcelles. Les autres 51 espèces représentent 149,2 %. L’espèce Macaranga
neomildbraediana figure en tête car elle présente l’IVI le plus élevé dans les parcelles
situées à 2200, 2300, 2400 et 2600 m d’altitude. L’espèce Nuxia floribunda vient en
deuxième position au niveau des parcelles se trouvant à 2500 et 2600 m d’altitude.

L’espèce Rapanea melanophloeos occupe la première position au niveau de la


parcelle située à 2500 m d’altitude. L’espèce Agauria salicifolia se trouve en
troisième position au sein des parcelles situées à 2500 et 2600 m d’altitude.
L’espèce Chrysophyllum gorungosanum vient en deuxième position dans les parcelles
se trouvant à 2000 et 2300 m d’altitude.

Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 42

160
149,2
Légende
140 Macneo: Macaranga neomildbraediana
Nuxflo: Nuxia floribunda
120 Rapmel Rapanea melanophloeos
Agasal: Agauria salicifolia
100 Chrgor: Chrysophyllum gorugosanum
Xymmon: Xymalos monospora
80 Polful: Polyscias fulva
Syzgui: Syzigium guineense
60 Strsch: Strombosia scheffleri
46,1 Sapell: Sapium ellipticum
40

20 19,2 18,1
11,3 11,2 10,3 10 8,7 8,4 7,7
0
Macneo
Nuxflo

Strsch
Xymmon
Rapmel
Agasal

Syzgui

Sapell
Polful

Autres (51)
Chrgor

IVI
Espè ce s

Fig. 4. Importance écologique des espèces sur l’ensemble des parcelles.

L’espèce Xymalos monospora occupe la quatrième position au sein des parcelles


situées notamment à 2200, 2400 et la cinquième place dans la parcelle située à 2600
m d’altitude. L’espèce Polyscias fulva occupe notamment la deuxième et la sixième
place au sein des parcelles situées à 2100 et 2500 m d’altitude. L’espèce Syzygium
guineense occupe la deuxième et la sixième place dans les parcelles situées
notamment à 2400 et 2300 m d’altitude. L’espèce Strombosia scheffleri vient en tête
dans la parcelle située à 2000 m et l’espèce Sapium ellipticum occupe notamment la
deuxième et la sixième place au sein des parcelles se trouvant à 2200 m et 2100 et
d’altitude.

3.6. Similarité inter-parcellaire


Cette similarité fait comparer la diversité des espèces le long des gradients
environnementaux ou entre écosystèmes. Elle est présentée dans ce travail par
l’algorithme de Simpson qui mesure la probabilité que deux individus sélectionnés
au hasard dans un échantillon donné appartiennent à la même espèce.

3.7. Analyse avec les données d’incidence


En tenant compte de la richesse spécifique, la similarité entre les parcelles forme
deux blocs. Le premier est formé de deux parcelles (P 2500 et P 2600) similaires à

Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 43

54% suites à certaines espèces (Myrica salicifolia, Ficalhoa laurifolia) situées


uniquement à ces deux tranches d’altitude.
0,3 Similarité en fonction de la richesse spécifique

0,4

0,5

0,6

0,7

0,8

0,9

1,0
P_2500

P_2600

P_2300

P_2100

P_2200

P_2400

P_2000

Fig. 5. Expression de la similarité entre les parcelles en fonction des données binaires (algorithme
de Simpson)

Le second bloc est constitué de quatre parcelles à différents degrés de similarité


dont la 65 % de similarité entre P2100 et P2200. Les parcelles P2400, P2000 et P
2300 sont similaire au groupe formé de P2100 et P2200 à moins de 50%.Ceci du
fait qu’il existe différentes espèces (Strombosia scheffleri, Chrysophyllum
gorungosanum, Maesa lanceolata, Neoboutonia macrocalyx, Macaranga
neomildbraediana, Syzygium guineense, Alangium chinense, Parinari excelsa,
Tabernaemontana johnstonii) faiblement partagées entre ces différentes tranches
d’altitude. Les deux blocs ont une similarité inférieure à 40 %. Avec ce taux de
similarité inférieure à 50 %, les deux blocs forment deux unités relativement
distinctes. Les parcelles du premier bloc sont similaires à 54 % et celles du second
bloc à 41 %.

Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 44

4. Discussion
4.1. Effet de l’altitude sur la densité d’arbres à l’hectare
Nos résultats montrent que le nombre de pieds d’arbres augmente au fur et à
mesure que l’altitude augmente. La densité moyenne des arbres au sein de nos
parcelles est de 702 tiges/ha. Un écart considérable est constaté entre le nombre
inférieur d’individus observé à P 2000 (324 pieds d’arbres) et le nombre maximal
d’individus observé à P 2600 (1252 pieds d’arbres). D’après Wyatt-Smith (1960) et
Arnot (1934) cités par Fournier et Sasson (1983), il y a un plus grand nombre de
tiges à l'unité de surface sur les crêtes que sur les pentes ou bas de pentes en
Malaisie. Cependant, ils expliquent que la tendance à l'augmentation du nombre
de tiges en fonction de l'altitude, si elle existe, reste assez faible. Cirimwami (2013)
a remarqué qu’à Uma (Province orientale) qu’il n’y a pas de différence significative
du point de vue densité d’arbres à l’hectare entre les tranches altitudinales
inférieures (500 à 600 m d’altitude) et supérieures (650 à 750 m d’altitude).

4.2. Effet de l’altitude sur la structure diamétrique


Cette étude a montré que le nombre de tiges à faible diamètre est trop élevé (soit
89,4 % pour les classes de diamètre d’arbres à DBH < 40 cm) que celui d’arbres à
gros diamètre (10,4 % pour les classes de diamètre d’arbres à DBH > 40 cm). Selon
Feeley et al. (2007) cités Hounkpèvi et al. (2011), lorsque dans les peuplements
naturels la fréquence de tiges à faible diamètre (jeunes individus) est inférieure à
celle des individus de grand diamètre (individus âgés) des changements négatifs en
abondance de la population sont à craindre. Balezi et al., 2010, dans une étude faite
sur l’analyse floristique et structurale du secteur Madiriri dans la partie de haute
altitude du PNKB, ont obtenu un nombre élevé d’arbres dans les classes de
diamètre inférieures (47,05 % pour la classe de 10-20, 26,47 % pour celle de 20-30,
5,88 % pour celle de 30-40 et 2,94 % pour celle de 40-50) et une faible proportion
pour les classes de diamètre supérieures (seulement 17,64 % pour les classes allant
de 50 à 120). Selon Mangambu (2013), en milieu non perturbé du PNKB, le
nombre d’arbres et arbustes à DBH ≥ 50 et ≥ 30 diminue sensiblement de l’étage
sub montagnard à l’étage afro-subalpin. Le nombre d’arbres et arbustes à DBH ≥
10 varie faiblement.

4.3. Effet de l’altitude sur la diversité spécifique


La diversité spécifique (diversité alpha) la plus élevée a été observée dans la parcelle
située à 2000 m d’altitude et la plus faible à 2500 m d’altitude (indice de Shannon
et de Fisher alpha). Mangambu (2013) a trouvé que la richesse spécifique des

Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 45

Ptéridophytes est élevée (94 à 111 espèces) entre 1700 et 2600 m d’altitude,
moyenne (70 à 83 espèces) à l’étage de la forêt submontagnarde située entre 1250
et 1700 m et très faible à l’étage afro-subalpin (22 à 44 espèces) situé à entre 2600
et 3308 m d’altitude. Nous remarquons des fluctuations de la richesse spécifique
au sein des parcelles ; à l’exemple de celle située à 2100 m et non loin de la limite,
où l’effet combiné des perturbations endogène et exogène paraît être à la base de
la baisse de diversité spécifique.

Mais la diversité (Indice de Ficher) est élevée à 2300 m d’altitude probablement


impactée par d’autres facteurs écologiques. Les parcelles situées à 2500 et 2600 m
connaissent une baisse sensible de diversité spécifique qui pourrait être due à la
diminution de la température, un facteur important dans la distribution des
espèces. Elle baisse de 0,5 à 0,6 °C à chaque élévation de 100 m d’altitude et induit
ainsi des variations dans la végétation, sur la diversité (Lenoir, 2009) et même sur
la biomasse (Raich et al., 2006, cités par Markku & Muller, 2012). Selon Peet et
Christensen (1987), à cause de la compétition dépendant de la densité ou l’auto
amaigrissement des plantules à un niveau d’altitude élevé, les jeunes arbres ont un
taux de mortalité supérieur à celui des vieux arbres. Ceci pourrait être à la base de
la faible diversité spécifique au niveau d’altitude élevé. D’après les recherches
menées par Balezi (2013) et Mangambu et al. (2013), à part l’altitude, d’autres
facteurs comme la température, l’habitat, la nature des substrats et la pente
contribuent à la variation de la diversité spécifique au PNKB

4.4. Similarité entre parcelles


Dans ce travail, deux blocs d’une similarité inférieure à 50% ont été relevé. Quand
la similarité est supérieure ou égale à 50 %, les affinités floristiques entre les
groupements comparés sont importantes etdans le cas contraire chaque
groupement individualisé constitue une unité relativement distincte des autres
(Hakizimana 2012). De ce fait, les deux blocs résultant de la similarité entre les
parcelles réalisées dans ce travail présentent deux entités relativement distinctes
l’une de l’autre.

4.5. Distribution des espèces par tranche d’altitude


Du point de vue distribution des espèces suivant l’altitude, nous avons remarqué
que certaines espèces dont Macaranga neomildbraediana, Polyscias fulva, Sericostachys
scandens et Xymalos monospora sont présentes à toutes les tranches d’altitude.
Mwanga Mwanga et al. (2014) ont démontré que certaines espèces des Rubiaceae

Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 46

sont présentes à toutes les tranches d’altitude, à savoir Pavetta rwandensis, Psychotria
mahonii, Virectaria major, Tricalysia anomala var. montana, Chassalia subochreata,
Galiniera saxifraga, Otiophora pauciflora etc. Cependant, certaines espèces sont
dépendantes des tranches d’altitude où elles sont rencontrées dont Newtonia
buchananii, Cola pierlotii à 2000 m d’altitude et Ficalhoa laurifolia et Myrica salicifolia
à 2500 et 2600 m d’altitude.

5. Conclusion
Les résultats obtenus nous ont permis de montrer l’influence que possède l’altitude
sur la diversité végétale de la partie de haute altitude du PNKB. La diversité
végétale de la partie de haute altitude du PNKB est influencée par le gradient
altitudinal. Les paramètres floristiques sont de moindre valeur à des altitudes plus
élevées. Les fluctuations des valeurs des indices de diversité peuvent être dues à
d’autres facteurs environnementaux du site d’étude. Il en est de même pour le
nombre de pieds à l’hectare. Ce nombre étant plus élevé à 2600 m qu’à 2000 m
d’altitude, ceci implique que la densité à l’hectare est influencée par le gradient
altitudinal. La structure diamétrique des arbres de la partie de haute altitude du
PNKB est également soumise à l’influence altitudinale par la diminution de
l’effectif de grands arbres au fur et à mesure que l’altitude augmente. Cependant,
le record d’arbres à faible diamètre est aux altitudes les plus élevée. La distribution
des espèces en est également conséquente; ce qui revient à certaines espèces d’être
tributaires à quelques tranches d’altitude du site étudié.

Remerciements :
Nous remercions le CIFOR qui a appuyé cette étude à travers son programme "Forêts et
Changement Climatique au Congo" (FCCC).

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Annexe
Liste floristique
Acanthaceae Apocynaceae
Brillantesia cicatricosia Lindau Pleiocarpa pycnantha (K. Schum.) Stapf.
Brillantesia patula T. Anders. Rhynchostigma racemosum Benth.
Mimulopsis solmsii Schweinf. Tabernaemontana johnstonii (Stapf.) Pichon
Thunbergia alata Boj.ex Sims Araliaceae
Amaranthaceae Polyscias fulva (Hiern) Harms
Sericostachys scandens Gilg et Lopr. Asparagaceae

Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 49

Dracaena afromontana Mildbraed Euphorbiaceae


Dracaena laxissima Engl. Alchornea hirtella Benth
Aspleniaceae Macaranga neomildbraediana Lebrun
Asplenium aethiopicum (N.L. Brum.F.) B. Neoboutonia macrocalyx Pax
Asplenium friesiorum C.Chr. Sapium ellipticum (Krauss) Pax
Asplenium mannii Hook. Fabaceae
Asplenium theciferum (Kunth) Mett. Albizia adianthifolia (Schumach.) W.F
Asteraceae Anthonotha crassifolia (Baill.) J.Leonard
Crassocephalum montuosum (S.Moore)Milne-Redh Erythrina abyssinica Lam.
Gynura rwenzoriensis S. Moore Milletia dura Dunn
Mikaniopsis campens (Oliver Et Hiern) C.Adams Newtonia buchananii (Baker f.) Gilbert & Boutique.
Senecio manii Hook. F Hypericaceae
Balsaminaceae Harungana montana Spirlet
Impatiens niamniamiensis Gilg Hypericum revolutum Vahl
Baselaceae Lauraceae
Basela alba L. Ocotea usambarensis Engl
Celastraceae Liliaceae
Maytenus acuminatus (L. F) Loes Chlorophytum sparciflorum Baker
Chrysobalanaceae Gloriosa superba L.
Parinaria excelsa Sabine Loganiaceae
Clusiaceae Anthocleista grandiflora Gilg
Symphonia globulifera L. F. Nuxia congesta Fresen
Cornaceae Nuxia floribunda Benth
Alangium chinense (Lour.) Harms Loxogrammaceae
Cucurbitaceae Loxogramme abyssinica (Baker.) M.G. Price
Momordica foetida Schumach Lycopodiaceae
Cyperaceae Huperzia bampsiana Pic.Serm.
Cyperus latifolia Poiret Maesaceae
Desntiataceae Maesa lanceolata Forssk
Blotiella glabra (Bory) Tyron. Malvaceae (+Sterculiaceae, Bombacaceae,
Hypolepis sparsiora (Schrad.)Kuhn. Tiliaceae,……)
Pteridium aquilinum (L.) Kuhn Cola pierlotii R.Germ
Dryopteridaceae Dombeya goetzenii K.Schum.
Dryopteris callolepis C.Chr. Dombeya torrida (J. F. Gmel.) Bamps (Malvaceae)
Dryopteris kilemensis (Kuhn) O. Kuntze Grewia mildbraedii Burret
Ebenaceae Triumfetta cordifolia A. RICH
Diospyros polystemon Gürke Urena lobata L.
Elaphoglossaceae Melastomataceae
Elaphoglossum kivuense Schelpe. Memecylon walikalense A. et R. Fernandes
Ericaceae Meliaceae
Agauria salicifolia (Comm. ex Lam.) Carapa grandiflora Sprague
Hook. ex Oliv. Ekebergia capensis Sprague
Erica arborea L. Entandophragmaexcelsum (Dawe et Sprague) Sprague

Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ncangu et al. Effet du gradient altitudinal sur la diversité végétale de l’étage 50

Trichilia volkensii Gurk Rhizophoraceae


Bersama abyssinica Fres. Cassipourea ruwenzoriensis (Engl) Alston
Bersama ugandensis Sprague Rosaceae
Monimiaceae Hagenia abyssinica (Bruce) J.F. Gmelin
Xymalos monospora (Harv.)Baill. Rubus steudneri Schweinf.
Moraceae Rubiaceae
Ficus sp Chasalia subochreata (De Wild.) Robyns
Myricaceae Galiniera coffeoides Delile
Myrica salicifolia Hoechst Keertia rwandensis Bridson
Myrsinaceae Oxyanthus speciosus DC.
Embelia libeniana Taton Oxyanthus troupinii Brison
Rapanea melanophloeos (L.) Mez. Pavetta ternifolia (L.f) Hiern
Myrtaceae Psychotria mahonii C.H.Wright
Syzygium guineense (Willd.) Dc. Tricalysia kivuensis Robbrecht
Nephrolepidaceae Rutaceae
Nephrolepis undulata (Afz ex Sw) J.Smith Fagara poggei Engl.
Olacaceae Salicaceae
Strombosia scheffleri Engl. Lindackeria kivuensis P. Bamps
Oleandraceae Sapindaceae
Oleandra distenta Kunze Allophylus kivuensis Engler
Phyllantaceae Pancovia harmsiana Gilg
Bridelia micrantha (Host.) Baillon Sapotaceae
Phyllanthus nummulariifolius Poiret Chrysophyllum gorugosanum Engl.
Piperaceae Solanaceae
Piper capense L.f Solanum angustispinosum De Willd
Poaceae Solanum mauritianum Scop
Oplismenus burmanii (Retz.) P. Beauv. Tectariaceae
Setaria megafila (Steud.) Dur. et Schinz Arthropteris monocarpa (Cordem.) C.Chr.
Sinarundinaria alpina (Schum.) Chao et Renvoize Theaceae
Podocarpaceae Ficalhoa laurifolia Hiern
Podocarpus usambarensis Pilger Urticaceae
Polygalaceae Boehmeria platyphylla Buch. Ham. ex D. Don.
Polygala bakeriana Chodat Girardinia heterophyla Decne
Polypodiaceae Myrianthus holstii Engler
Pleopeltis macrocarpa (Bory ex Willd.) Kaulf. Pilea bambuseti Engl.
Pteridaceae Pilea johnstonii Oliver.
Pteris buchananii SM. Urera cameroonensis Wedd.
Pteris vittata L. Urera hypselodendron (A. Rich.) Wedd
Ranunculaceae Verbenaceae
Clemantis hirsuta Perrottet et Guill. Clerodendron johnstonii Guerke
Rhamnaceae Vitex doniana Sweet
Gouania longispicata Engl Vitaceae
Cissus adenocaule Gilg

Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales 51

Caractérisation des habitats des Gorilles et évaluation de la diversité végétale


dans la partie de haute altitude du Parc National de Kahuzi-Biega

Ombeni Kahekwa1, Ncangu Bahindwa1, Kadorho Sheria1 & Balezi Zihalirwa1j

1. Université Officielle de Bukavu, Faculté des Sciences et Sciences Appliquées, RD Congo

Abstract
This work aims at characterizing gorillas’ habitats and evaluating the vegetal diversity in
the high altitude area of the Kahuzi-Biega National Park (KBNP). The cluster area sample
has been applied for the data collection. The plot of secondary forest and primary forest
had each one 1 hectare, but bamboos forest and clearing has 0.25 hectare each one, the
marsh had 0.01 hectare. On the whole 10 cluster area samples installed in 5 habitats
(secondary forest, primary forest, marsh, clearing and bamboos forest) each one counting
two cluster areas, the primary forest was more diversify. For the ligneous species and
bamboos a counting of individuals was realized. So for all those individuals, the DBH
was taking to 1, 3 m above the sol (for bamboos DBH ≥ 5 and the others ligneous plant
DBH ≥ 10 cm). We have inventoried 3989 individuals belong to 56 species. The specific
diversity was weak in all plots less than 2.5 for Shannon and less than 1 for Piélou
equitability. The most diversified habitat by the species consumed was the secondary
forest (17) followed by the primary one (12), marsh (9), clearing (9) and at last bamboos
forest (8). The parts more consumed by gorillas are leaf, fruit and bark. The values of the
ecological indicator (IVI) of Macaranga neomildbraediana, Neobutonia macrocalyx and
Tabernamontana johnstonii were more elevated in the secondary forest, clearing and
bamboos forest. In the primary forest the species Macaranga neomildbraediana,
Chrysophyllum gorungosanum, Symphonia globulifera had the IVI more elevated.

Key words: habitat, gorilla, diversity, species consumed, plots.

Résumé
Ce travail visait à caractériser les habitats des Gorilles et à évaluer la diversité végétale
dans la zone de haute altitude du Parc National de Kahuzi-Biega (KBNP). Elle a été
exécutée dans tous les habitats étudiés avec des superficies différentes selon les habitats.
Dans la forêt Primaire comme dans la forêt secondaire, les parcelles avaient de dimension
d’un ha chacune alors que dans la forêt des bambous elles étaient de 0,25 hectare et dans
le marais de 0,01 hectare. Dans l'ensemble, 10 parcelles ont été échantillonnées dans 5
habitants différents (forêt secondaire, forêt primaire, marais, clairières et des bambous).

j
Corresponding author : bzih2004@yahoo.fr

Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales 52

La forêt primaire s'est montrée plus diversifiée. Pour les espèces ligneuses et les bambous,
un comptage des individus a été réalisé. Ainsi pour tous ces individus, le DBH était pris
à 1,3 m au-dessus du sol (pour les bambous DBH ≥ 5 et les autres ligneux DBH ≥ 10 cm).
Nous avons inventorié 3989 individus appartenant à 56 espèces. Généralement tous les
habitats présentent des individus en répartition équitable entre espèces sauf dans la forêt
de bambous. La diversité est faible pour tous les sites, mois de 2,5 pour Shannon et moins
de 0,8 pour Piélou sauf dans les clairières où on a 0,827 pour l’équitabilité. L'habitat le
plus diversifié par les espèces consommées était la forêt secondaire (17) suivie par la forêt
primaire (12), le marais (9), les clairières (9) et enfin la forêt de bambous (8). Les parties
les plus consommées par les gorilles sont les feuilles, les fruits et l'écorce. Les valeurs de
l'indice écologique (IVI) de Macaranga neomildbraediana, Neobutonia macrocalyx et
Tabernaemontana johnstonii étaient plus élevées dans la forêt secondaire, la clairière et la
forêt de bambous. Dans la forêt primaire, les espèces Macaranga neomildbraediana,
Chrysophyllum gorungosanum et Symphonia globulifera ont été plus élevées.

Mots clés: habitat, Gorille, diversité, espèces consommées, placeaux.

1. Introduction
La diversité végétale est un atout majeur dans la gestion des forêts, pour que sa
protection soit bien assurée. Cela est une obligation pour les écologistes et les
gestionnaires. Les écologistes doivent menés des recherches sur les problèmes
rencontrés tandis que les gestionnaires ont comme rôle, appliquer les stratégies qui
sont proposées par les écologistes (Morneau, 2007). Les forêts tropicales humides
couvrent 625 millions d'hectares, dont 45 % en Amérique du Sud et Amérique
Centrale, 30 % en Afrique, 16 % en Asie et 9 % en Océanie. Le terme plus général
de « forêt tropicale » recouvre une réalité multiple, qui va des forêts sèches et
décidues aux forêts de nuage d'altitude. Elles ont pour point commun, au-delà de
leur caractéristique géographique, de contenir une énorme diversité biologique
(Jabot, 2009). A part les pressions anthropiques que connaissent les écosystèmes
de notre planète, il existe aussi plusieurs menaces naturels et d’autres qui sont
indirectement dus à l’homme tel que le changement du climat. Aujourd’hui, les
écosystèmes sont soumis à plusieurs menaces dus à l’augmentation de la
température ainsi qu’aux variabilités climatiques constatées par-ci par-là (Quence,
2011).

Le Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB) n’est pas épargné de toutes ces formes
de menaces. On observe présentement plusieurs phénomènes dont le déboisement,
la présence de plusieurs clairières dû à l’espèce Sericostachys scandens, la chasse des

Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales 53

animaux protégés, la transformation des forêts en fermes. Ces menaces affectent la


vie des espèces tant végétales qu’animales de cette biocénose. L’expansion de la
liane envahissante signalée par Balezi (2010) et Masumbuko (2011) perturbe les
forêts de la partie de haute altitude du PNKB. La présente étude avait comme
objectif de caractériser les divers habitats de la partie de haute altitude du PNKB.
Ainsi, cette recherche devrait répondre à certaines questions vis-à-vis de la
structure actuelle de la végétation dans la partie de haute altitude du PNKB et ceci
en rapport avec la population des gorilles dans cette biocénose. Ces dernières sont :
(i) Quelle est la diversité végétale dans les habitats qui forment les végétations de
la partie de haute altitude du PNKB ? , (ii) 2. Quelles sont les espèces végétales
consommées par les gorilles dans ces habitats ?, (iii) 3. Quelles sont les espèces
caractéristiques de chaque habitat?

2. Matériel et méthode
2.1. Milieu d’étude
Le Parc Nationale de Kahuzi-Biega est situé à l’Est de la RD. Congo à cheval sur
trois provinces : Sud-Kivu, Nord-Kivu et Maniema. En raison de sa situation
géographique (1°36’-2°37’ latitude sud et 27°33’- 28°46’ de longitude Est) et du
relief, le PNKB a une flore riche (ICCN-PNKB, 2009) cité par Balezi, (2013).

On distingue deux saisons de pluies qui sont séparées par des courtes saisons
sèches. La première commence de Mai en Juin et la seconde d’Octobre à
Décembre (Mangambu, 2013). Quant à la région montagneuse, il y a dominance
d’un climat afro-alpin avec de gel nocturne aux sommets. Les précipitations
moyennes annuelles s’élèvent au maximum à 1900 mm avec une courte saison
sèche de Juin à Aout. L’objectif principal de la création de ce Parc fut d’assurer la
protection des Gorilles de Grauer.

La végétation de cette réserve est constituée des forêts ombrophiles de basse


altitude (650-1250 m), forêt ombrophile de transition (1250-1700 m d’altitude),
forêt ombrophile de montagne (1700-2600 m d’altitude), et un étage afro-subalpin
allant de 2600 à 3308 m d’altitude (Fischer, 1993). Le PNKB est subdivisé suivant
l’altitude, en deux grandes zones reliées par un corridor étroit. Il y a la forêt
ombrophile de montagne et la forêt ombrophile planitiaire (forêt ombrophile de
basse altitude). La flore est riche et renferme des espèces aux types morphologiques
variés, (Mühlenberg et al., 1994).

Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales 54

2.2. Méthodologie
La méthode de placeaux nous a été utile pour la réalisation de cette étude. Elle a
été exécutée dans tous les habitats étudiés avec des superficies différentes selon les
habitats. Quant aux plantes alimentaires des Gorilles, nous avons utilisés la liste
floristique de Yamagiwa et al. (2005) pour leurs identifications. Plusieurs types
d’habitats ont été prospectés : marais, forêt primaire, forêt secondaire, clairières et
forêt de bambous.

Dans le marais, on tenait compte de l’homogénéité de la végétation. Ainsi, nous y


avons dressés deux placeaux de 10 m x 10 m (100 m², soit 0,01 ha), c’est sur cette
surface que les inventaires floristiques ont été faits dans cet habitat. Par ailleurs
dans les forêts primaire et secondaire, deux placeaux de 100 m x 100 m (10 000
m²) ont été effectués ; chaque placeau était divisé en quatre quadrants de 50 m x
50 m (2500 m²). L’échantillonnage se faisait quadra par quadra. Pour la strate
arborescente, l’inventaire se réalisait dans la totalité du placeau. Pour la strate
arbustive ; une petite parcelle de 10 m x 10 m (100 m²) était limitée dans chaque
quadrant de notre placeau. Concernant la strate herbacée ; une parcelle de 2 m x 2
m (4 m²) était aussi limitée dans chaque quadrant. Enfin, dans la forêt de bambous
et dans la clairière, deux placeaux de 50 m x 50 m (2500 m²) soit deux placeaux
par habitat ont été réalisé et les espèces végétales y ont été inventoriées.

Dans tous les placeaux, les inventaires des toutes les espèces végétales ont été
réalisé, ainsi que le diamètre des arbres supérieur ou égal à 10 cm à hauteur de la
poitrine (DBH) a été mesuré à 1,3 m au-dessus du sol. Par contre, dans la forêt de
bambous, le diamètre était pris jusqu’ à 5 cm de DBH.

3. Résultats
3.1. Distribution des individus dans des classes des diamètres par habitat
Les individus des espèces inventoriées ont présentés plusieurs dimensions, ceci
nous a permis de les grouper en classes de diamètre ci-dessous. Dans la forêt de
bambous la classe de 5-15 est largement supérieure que les autres en terme de
nombre d’individus, les classes suivantes sont représentées par peu d’individus. Les
classes allant de 55 à 85 ont moins de 10 individus.

Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales 55

Forêt de Bambous (a)

Clairière (b)

Fig. 1a&b. Distribution des individus dans les classes des diamètres suivant les habitats

Dans la clairière la classe de 10-20 vient en tête et dépasse largement les autres, elle est
suivie de celle de 20-30 qui dépasse son successeur de quelques individus. Les quatre
dernières classes sont faiblement représentées avec moins de quatre individus par classe.

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Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales 56

Forêt secondaire (c)

Forêt primaire (d)

Fig. 2(c) &(d). Distribution des individus dans les classes des diamètres suivant les habitats

Dans la forêt de bambous la classe de 5-15 est largement supérieure que les autres
en terme de nombre d’individus, les classes suivantes sont représentées par peu
d’individus. Les classes allant de 55 à 85 ont moins de 10 individus. Dans la
clairière la classe de 10-20 vient en tête et dépasse largement les autres, elle est

Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018
Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales 57

suivie de celle de 20-30 qui dépasse son successeur de quelques individus. Les
quatre dernières classes sont faiblement représentées avec moins de quatre
individus par classe. Dans la forêt secondaire, la classe 10-20 occupe la première
place avec un nombre considérable d’individus, elle dépasse largement la
deuxième classe qui est celle de 20-30 et la troisième (30-40). Les trois dernières
classes sont moins représentées. La répartition des individus dans les classes des
diamètres permet de connaitre l’état d’évolution de la forêt. Dans la forêt primaire,
il y a également la dominance de la classe de diamètre comprise entre 10 et 30 cm.
Elle est suivie de celle située entre 30 et 50 cm. Cette remarque montre aussi que
la forêt primaire serait en pleine progression car le nombre d’individus élevé est
observé au sein des classes allant de 10 à 50.

3.3. Indice de valeur d’importance écologique d’espèces


Sur l’ensemble des toutes les parcelles, les dix espèces les plus dominantes
représentent 174,7 %, les 46 espèces restantes occupent 125,3 %.

Fig. 3. Dominance des espèces sur l’ensemble des parcelles

2.3. Diversité des espèces dans les habitats


Le tableau 1 montre les valeurs d’indices d’équitabilité de Piélou et de Shannon
calculés pour les différents habitats. Généralement tous les habitats présentent des
individus en répartition équitable entre espèces sauf dans la forêt de bambous. La

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diversité est faible pour tous les sites, mois de 2,5 pour Shannon et moins de 1 pour
Piélou.

Tableau 1 : Valeurs d’indice de Shannon et d’équitabilité de Piélou

Bam.1 Bam.2 Cl 1 Cl 2 F.Pri.1 F.Pri2 F.S 1 F.S 2


Richesse 10 6 15 11 29 17 21 22
spécifique
Individus 833 811 105 62 572 344 574 688
Shannon_H’ 0,52 0,505 2,24 1,795 2,364 2,177 1,847 2,215
Equitability_J 0,23 0,219 0,827 0,748 0,702 0,768 0,6068 0,7167

3.4. Diversité relative


3.4.1. Familles les mieux représentées
Les familles ayant plus d’espèces dans les habitats sont les suivantes : la famille de
Rubiaceae 11 espèces soit (8,9 %), la famille des Asteraceae 10 espèces soit (8,1 %),
la famille des Euphorbiaceae, Fabaceae et Urticaceae 5 espèces chacune soit (4,1 %).
Ensuite on a la famille des Acanthaceae et Aspleniaceae avec 4 espèces soit (3,2%) et
enfin la famille des Apocynaceae et celle des Cucurbitaceae avec chacune 3 espèces
soit (2,4 %). L’ensemble des familles restantes ne couvre que 55,7 % soit 74 espèces.

Fig.4. Les familles possédants plusieurs espèces dans tous nos habitas.

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Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales 59

3.5.2. Analyse de la présence-absence des espèces dans les sites prospectés (similarité
entre habitats)
La figure 4 suivante montre la similarité des habitats en fonction de leurs richesses
spécifiques. La figure montre toutes les différentes parties des espèces consommées
par les Gorilles. Au total 30 espèces sont consommées par ceux-ci, les espèces
ayant beaucoup des parties consommée par les gorilles sont : Galiniera coffeoides,
Dombeya goetzenii et Piper campes. La partie la plus consommée est la feuille, en
deuxième position vient le fruit est en troisième position nous avons l’écorce. La
tige, la graine, la racine et la fleur sont moins consommées.

S im i la r ité e n fo n c tio n d e s r ic h e ss e s p é ci fiq u e


0,00

0,12

0,24

0,36

0,48

0,60

0,72

0,84

0,96
Mar._I

Mar._II

F._Prim__II

F._Prim_I

F._Sec._I

Bamb._II

Bamb._I

Clair._I

Clair._II

F._Ses._II

Fig. 5. L’indice de similarité de Jaccard calculé sur base des données récoltées

2.3. Les espèces consommées par les Gorilles


Les espèces et les organes consommés par les Gorilles tel qu’indique sur la figure ci-
dessous (les parties des espèces consommées par le Gorilles). Les espèces
consommées par les Gorilles et leurs habitats d’incidence (présence-absence)
permettent de grouper les placeaux d’inventaires en blocs. Le premier bloc est celui
de marais où les placeaux sont similaires à 25%. Le deuxième a trois placeaux
(forêt primaire I, forêt primaire II et forêt secondaire I), ici, la similarité entre les
trois parcelles est de 27 %. Le troisième bloc est celui de la forêt de bambous où les
deux placeaux sont similaires à 77%. Le quatrième bloc est composé de trois
placeaux (clairière I, clairière II et forêt secondaire II) similaires à 27%.

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ensuite le mariais et la clairière, enfin la forêt de bambous.
l’habitat le plus diversifié est la forêt secondaire, il est suivi de la forêt primaire
La figure 6 représente les espèces consommées par les Gorilles selon leurs habitats,
Les espèces consommées par les Gorilles et leurs habitats

Fig. 6. Les différentes parties des espèces consommées par les Gorilles

Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales
Annales des Sciences et des Sciences Appliquées, UOB. Vol 4(1/2), Janvier 2018

.
Pa r tie s c o ns o m m é e s pa r le g o r ille

Ecorce

Racine
Feuille

Graine
Moele
Fleur

Fruit

T ige
C a ssip o u re a ru w e n z o rie n sis
C h a ssa lia su b o c h re a ta
G a lin ie ra c o ffe o id e s
X y m a lo s m o n o sp o ra
N e o b o u to n ia m a c ro c a ly x
Po ly sc ia s fu lv a
Sin a ru n d in a ria a lp in a
M a c a ra n g a n e o m ild b ra e d ia n a
A llo p h y lu s k iv u e n sis
D o m b e y a g o e tz e n ii
M ille tia d u ra
M a e sa la n c e o la ta
V e rn o n ia k iru n g a e
M y ria n th u s h o lstii

Espèces
Sy m p h o n ia g lo b u life ra
A n th o c le ista g ra n d iflo ra
N u x ia c o n g e sta
Sy z y g iu m g u in e e n se
E c k e b e rg ia c a m p e n sis
Pip e r c a m p e n s
R a p a n e a m e la n o p h lo e o s
A c a n th u s p u b e sc e n s
G o u a n ia lo n g isp ic a ta
B e g o n ia m e y e ri-jo h a n n is
C le ro d a n d ro n jo h n sto n ii
C y p e ru s la tifo liu s
L o b e lia sc h im p e ria n a
T riu m p h e tta c o rd a tifo lia
U ra ra h y p se lo d e n d ro n
Im p a tie n s n ia m n ia m e n sis

60
Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales 61

Urara hypselodendron
Triumphetta cordatifolia
Lobelia schimperiana
Impatiens niamniamensis
Cyperus latifolius
Clerodandron johnstonii
Begonia meyeri-johannis
Rapanea melanophloeos
Especes consommées par le Gorille

Piper campens
Gouania longispicata
Eckebergia campensis
Acanthus pubescens
Syzygium guineense
Symphonia globulifera
Nuxia congesta
Myrianthus holstii
Anthocleista grandiflora
Vernonia kirungae
Milletia dura
Maesa lanceolata
Dombeya goetzenii
Allophylus kivuensis
Xymalos monospora
Sinarundinaria alpina
Polyscias fulva
Neoboutonia macrocalyx
Macaranga neomildbraediana
Galiniera coffeoides
Chassalia subochreata
Cassipourea ruwenzoriensis

Bambous Forêt primaire Marais


Clairière Forêt secondaire

Habitats

Fig.7. Les habitats et leurs espèces consommées par les Gorilles

4. Discussion
4.1. Caractérisation des habitats
Après analyse des résultats, nous avons remarqués que les classes de diamètre se
présentent selon l’ordre de grandeur décroissant. La première classe est toujours
celle qui a beaucoup d’individus comparativement aux autres classes. Ceci peut
être un signe d’une forêt en pleine progression. Raphaël et Bernard, (1993) lors de
leur travail sur la dynamique de la végétation dans une forêt en Guyane française
constatent aussi que leurs classes de 10 à 40 avaient une grande proportion (94,42
%) que les classes de 41 à 100 (5,58 %). L’indice de valeur écologiquement
importante (IVI) est la base de trois informations qui sont très importantes à savoir
le diamètre des individus, la distribution des individus et le nombre d’individus sur
l’ensemble des aires d’échantillonnage. Alors une espèce peut présenter une valeur
importante d’IVI pour trois causes ; qui sont : la distribution des espèces de manière
homogène entre les unités d’échantillonnage, la présence d’un grand nombre
d’individus d’une espèce et un diamètre important d’individus d’une espèce. Ceci

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Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales 62

corrobore bien l’idée émise par Nusbaumer (2003) lors de son étude dans la forêt
classée de Scio.

Les résultats trouvés dans ce travail montrent que dans la forêt de Bambous les
espèces les plus importantes sont : Sinarundinaria alpina, Tabernamontana johnstonii,
Macaranga neomildbraediana, Neobutonia macrocalyx et Xymalos monospora suite à leur
dominance relative, densité relative et fréquence réelle. Par ailleurs, dans les
clairières, les espèces les plus importantes suite à leur valeur d’IVI sont : Alangium
chinense, Neobutonia macrocalyx, Dombeya goetzenii et Albizia gummifera. Ensuite, les
espèces ayant la valeur d’IVI la plus élevée de la forêt secondaire sont Macaranga
neomildbraediana, Milletia dura, Allophylus kivuensis, Tabernaemontana johnstonii,
Dombeya goetzenii et Syzygium guineense. Tandis que dans la forêt primaire, les
espèces à forte valeur d’IVI sont Macaranga neomildbraediana, Chrysophyllum
gorungosanum, Pleiocarpa pycnantha, Carapa grandiflora et Albizia adiantifolia. Enfin,
le marias est dominé par les familles Rubiaceae, Asteraceae, Balsaminaceae,
Cyperaceae, et Urticaceae. Toutes ces espèces citées avaient été énumérées par nos
prédécesseurs comme étant des espèces bien représentées dans la partie de haute
altitude du PNKB. Citons à titre d’exemple Kabonyi (2012), Balezi (2008), Amani
(2008).

Pour les familles les mieux représentées, la famille de Rubiaceae occupe la première
position avec 11 espèces, suivie des familles Asteraceae (10 espèces), Euphorbiaceae,
Fabaceae et Urticaceae avec chacune 5 espèces. Masumbuko (2011) ; dans une étude
sur la dynamique de la végétation au PNKB a trouvé la dominance des familles
Rubiaceae avec 8 espèces, Euphorbiaceae avec 7 espèces et Fabaceae (4 espèces).

L’indice de diversité de Shannon a montré une faible diversité qui s’est manifestée
dans tous les sites avec une valeur inférieure à 2,5. Les résultats trouvés par Ahana
(2013), dans une étude effectuée au sein des clairières du PNKB, montrent une
faible diversité dans cet habitat avec moins de 2,5 pour l’indice de Shannon. Les
résultats obtenus sur base de la similarité suivant les données d’incidence montrent
que le site d’étude est dominé par la forêt secondaire jeune car l’une de deux
formations secondaire présente encore une ressemblance aux deux clairières. Le
SPIAF (2007) avait démontré que la composition et l’évolution progressive de la
forêt dépendent de la nature et de l’intensité des perturbations antérieures de la
station.

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Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales 63

4.2. Espèces consommées


Les résultats obtenus montrent qu’au sein des parcelles d’échantillonnage, les
espèces consommées par les Gorilles sont au nombre de 30. Chaque fois, on a
déterminé la partie consommée. De toutes ces espèces, la partie la plus
consommées est la feuille, suivie du fruit. L’espèce la plus consommée est Galiniera
coffeoides suivie de Dombeya goetzenii et Piper capense. La partie moins consommées
était la tige. Yamagiwa et al (2005) avaient trouvés sur une surface de 100 Km² (de
2050 et 2350 m d’altitude) 116 espèces consommées par les Gorilles du PNKB,
pour lui, les parties les plus consommées étaient la feuille et l’écorce.

L’habitat le plus diversifié en espèces consommées par les Gorilles est la forêt
secondaire qui renferme 17 espèces consommées. En confrontant les résultats de
cette étude à ceux de Yamagiwa et al, 2005, nous remarquons une différence du
nombre d’espèces consommées qui pourrait être due à l’effort d’échantillonnage.

Mapoli en 2010, a effectué sa recherche sur les espèces consommées et avait trouvé
que 18 espèces étaient consommées par les Gorilles de Tayna, de ces espèces
seulement Maesa lanceolata et Syzygium guineense figurant sur notre liste des espèces
consommées. Cette différence peut être attribuée à la distance séparant le PNKB
de Tayna et la différence en altitude.

5. Conclusion
Ce travail, basé sur les différents habitats de la partie de haute altitude du Parc
National de Kahuzi-Biega, a permis de les caractériser et d’identifier les espèces
consommées par les Gorilles en précisant leurs habitats. Suivant les classes de
diamètre, tous les habitats concernés avaient plus d’individus dans les premières
classes. Ces classes sont comprises entre 5 et 15 cm pour la forêt de bambous et 10
et 20 cm pour d’autres habitats (sauf les marais). La présence des individus ayant
un DBH ≥ 5 cm jusqu’à 50 cm étaient plus remarquable dans tous les placeaux.
Une faible diversité spécifique est remarquée dans tous les habitats (indice de
Shannon inférieur à 2,5). Les familles les mieux représentées sont Rubiaceae,
Asteraceae et Euphorbiaceae.

La similarité en fonction des données de présence/absence entre tous les habitats


est faible (< 10 %) et la richesse spécifique varie entre 14 et 38 espèces. L’habitat le
plus diversifié est la forêt primaire et le moins diversifié est le marais. L’indice des
valeurs d’importance écologique nous montrent que les espèces Sinarundinaria

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Ombeni et al. Caractérisation des habitats des Gorilles des plaines orientales 64

alpina, Macaranga neomildbraediana, Neobutonia macrocalyx et Tabernaemontana


johnstonii et Syzygium guineense sont les plus importantes dans tous les habitats sauf
le marais. Les espèces Carapa grandiflora et Chrysophyllum gorungosanum ont de
faibles valeurs d’IVI car elles ne sont présentes que dans un seul placeau. Les
espèces consommées par les Gorilles sont plus nombreuses dans la forêt secondaire
et peu nombreuses dans la forêt de bambous. L’espèce la plus consommée est
Galiniera coffeoides. La partie la plus consommée par les Gorilles du PNKB est la
feuille et la moins consommée est la tige. La clairière et le marais possèdent le
même nombre d’espèces consommées et ils dépassent légèrement la forêt de
bambous.

Remerciements :
Nous remercions le CIFOR qui a appuyé cette étude à travers son programme "Forêts et
Changement Climatique au Congo" (FCCC).

Références

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Annexe
Liste floristique

Familles et Espèces TM Mikania cordata (Burm.F.) L


Acanthaceae Bi.Robinson
Acanthus pubescens (Thom. ex Oliver) Arb Senecio manii HooK.F Arb
Engl Vernonia amydgalina L Arb
Brillantesia cicatricosia Lindeau Han Vernonia kirungae R.E. FRIES Arb
Brillantesia sp. Han Vernonia laseopus Arb
Mimilopsi ssolmsii Schweinf. Han Balsaminaceae
Tumbergia alata Bojer Han Impantiens burtoni Hoof Han
Sericostachys scandens Gilg & Lopr. L Impatiens sp Han
Apocynaceae Baselaceae
Pleiocarpa sp. A Bassela alba L L
8. Rhynchostigma racemosum Benth. L Begoniaceae
9. Tabernamontana johnstonii (Stapf.) A Begonia meeri-joanii Han
Pichon Chrysobalanaceae
Araceae Parinari excelsa Sabine A
10. Culcasia orientalis Engl Han Clusiaceae
Araliaceae Symphonia globulifera L.F A
11. Polycias fulva (Hiem) Harms A Commelinaceae
Asclepiadaceae Commelina diffusa Burm.f Han
Tacazzea apiculata Oliv. L Conaraceae
Asparagaceae Jaundea pinnata (Beauv.) Schellenb L
Asparagus asparagoides (L.) Wf Hvi Cornaceae
Wright Alangiumchinense (L.F) Rheder
Dracaena laxisima Engl Hvi Cucurbitaceae
Aspleniaceae Coccinia barteri (Hook.) KeaY A
Asplenium aethiopicum (Brum.F.)B. Han Momordica foetida Schumach
Asplenium manii Hook. Han Mukia maderaspatana (L.) M.J.Roem L
Asplenium sp Han Cyperaceae
Asplenium sp Han Cyperus latifolius Poiret Han
Asteraceae Cyperus sp Hvi
Ageratum conizoides L Han Desnnstiataceae
Cardus leptacanthus Frensen Han Hypolepis sparsiora (Schrad.)Kuhn. Han
Crassocephalum sp Han Euphorbiaceae
Dichrocephala sp Han Acalypha bipartita Mull Arb
Gynura scandens O. Hoffm Han Acalypha brachystachia Pax Han
Macaranga neomilbraediana Lebrun A

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Neoboutonia macrocalys Pax A Moraceae


Sapium ellipticum (Hochst.) Pax A Ficus sp A
Fabaceae Myrianthus holstii Engler A
Albizia adianthifolia (Schumach.) W.F A Myrcinaceae
Albizia gummifera (J.F Gmelin) C.A A Embelia schimpiana Vatkae L
Smith Rapanea melanophloeos (L.) Mez A
Desmodium rependum (Vahl.) Dc Hvi Myrtaceae
Miletia dura Dunn A Syzigium guineense (Wild) DC A
Milletia feriginea Dunn A Nephrolepidaceae
Geraniaceae Nephrolepus undulate L Han
Geranium aculeoleotu Oliver Han
Hypericaceae Olacaceae
Harungana montana Spirlet A Strombosia scheffleri Engl A
Hypericum revolutum Vahl Arb Passifloraceae
Hypolepidaceae Adenia cissampeloides (Hook.) Harms L
Pteridium aquilinium (L.) Kuhn Hvi Phyllanthaceae
Lamiaceae Phylanthus sp Hvi
Solenostemone colinum Han Phyllanthus spI Hvi
Lauraceae Phyllantus sp II Hvi
Beilschmiedia michelsonii Robyns et A Piperaceae
Wilczek Piper capense L.f Hvi
Ocotea usembarensin A Poaceae
Lobeliaceae Opismenus sp Hvi
Lobelia schimperiana Gilg. S-Arb Sinarundinaria alpina (K. Schum.) C. Arb
Loganiaceae S. Chao & Renvoize
Anthocleista sp A Podocarpaceae
Nuxia floribunda Benth A Podocarpus usambarensis Pilg A
Loxogrammaceae Polygonaceae
Loxogramma sp Hvi Polygonum salicifolium Brouss. Ex Hvi
Maesaceae Willd
Maesa lanceolata Forssk A Prinulaceae
Malvaceae Ardisia kivuensis (Gilg.) Mey Arb
Dombeya goetzenii K.Schum A Ranunculaceae
Melastomataceae Clemantis hirsuta Perr. et Guill Han
Dissotis brazzae Benth S-Arb Rhamnaceae
Carapa grandiflora Sprague A Gouania longispicata Engl. L
Eckebergia sp A Rhizophoraceae
Trichilia volkensii Gurk Arb Cassipourea ruenzoriensis (Engl) Alston A
Melianthaceae Rosaceae
Bersama abysinica Fres A Alchemilla johnstonii Oliver Han
Bersama ougandensis Fres A Rubiaceae
Monimiacae Chassalia subochreata Robyns Arb
Xymalos monospora (Harv.) Baill Arb Coffea coffeoides Robyns Arb

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Galiniera coffeoides Del Arb Stilbaceae


Galium hamatum Hochst. et A.Rich Hvi Nuxia congesta R.Br. ex Fresen A
Oxyanthus sp Arb Thelypteridaceae
Oxyanthus troupinii Brison Arb Christela friensii L Hvi
Pavetta parviflora Brison Arb
Pavetta rwandensis Troupin Arb Tiliaceae
Supermacos pussilla L Han Grewia mildbraedii Burret A
Tricalysia sp I Arb Triumfetta cordifolia A. Rich L
Tricalysia sp II Arb Urticaceae
Salicaceae Boehmeria platyphylla Wedd Hvi
Lindakeria kivuensis Bamps Arb Girardinia heterophyla Decne Han
Pilea bambousetii Oliv. Han
Allophylus kivuensis Gilg A Pilea johnstonii Oliv. Han
Pancovia harmsiana Gilg A Urera hypselodendron (Hochst. Ex A. L
Sapotaceae Rich.) Wedd
Chrysophyllum gorungosanum Engl A Verbenaceae
Smilacaceae Clerodendron johnstonii Giirke L
Smilax kraussiana Meissner Et Krause L Vitex doniana Giirke Han
Solanaceae Vitaceae
Solanum americanum L. Hvi Cissus adenocaule Gilg Han
Solanum angustisponosum Dewild Arb

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