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hiatal DU MEME AUTEUR Collection ¢ Textes pour Ihistoire sacrée » (Payard) Boangite, Vie et mossage du Christ Gestes of textes dee Apéires. Bvangiles apocruphes (traductions polonalse et allemand. Collection « Btudes bibliques » (Gabalda) Lenseignement de 8. Paxd, 2 volumes, (traduction italienne). Collection « Verbum Salutis > Beauchesne) 8. Paul, Kpltres aus Galates ot aus Thessalonicions Collection «Je sais, je erois» (Payard) Histoire de ta meseo (traduction italienne) Nouveau Testament, dans la Bible illustrée par Eay-Logrand. (Club bibliophile du Livre.) Keition des G@uvres de JJ. Oller, 2 volumes (La Colombe) Mystere de gloire (Deselée), épuisé Lumiére et pois de ¥Rvangile (Spee), épuisé FRANCOIS AMIOT Professeur au séminaire Saint-Sulpice VIE DE NOTRE SEIGNEUR JESUS-CHRIST LETOUZEY ET ANE EDITEURS PARIS Cnr nee eee Post ite juni 3967 “T Gantinat 2 8 abana, mn PGinam, eA ernnaron Parieltg Ui jun 2007 +3. Sotoren, ape SOs bee aN er eee tet erect ous dite de reproduction, d traduction ‘ d'adapaion Wseaée pou lots aye @ EBTOUZEY ET ANE, 1068 Dee gneur a && congue pour accompagner et com piléter le Nouveeu Testament extrait de la Sainte Bible de PirotClamer éditée par Ie. maison Letovzey et Ané. Cette destination imposait de suivee pas & pas let textes évangétiques, tout en efforgant dre bref et Wéviter les discussions ‘wup techniques. On’ espére xsvoir rion omis essentcl, mais il a fally xe prononcer sur un grand nombre de points eantravereés rans pou voir jastfier les positions adoptées. Le lecteur voudia bien admetire qu'on aa pas pris parti sans mire rélesion. Le plus ardent désir de Vrauteur est d'amenee cous qui vousdront bien le jvre A une méditation plus approfondie ct plus sanctifiante des Evangiles BA INDICATIONS BIBLIOGRAPHIQUES Les ouvrages oulvants,cholst 4 desssin en petit nombre, pour- font ultlement compieer 1s présant toavail. autres sont tndequce | 1 propos den itérente chapitre, Introductions sux Bangles Horr, 1/Buapie et leg Bongos, Besucheane. Mar Gonvavx, La pois ovwante de Bungie an début do PBgtive cestorma . Vico de Séeue Lictanon, L'tuangie de Jésue-Chrit, Gabatde, tpn vie Fentignement de Jeouschriet,Wotve Seignens ran. JéeurGhrist, 2 vol, Beaachesne ‘Wrguse, Vio do dé dans te pays le peuple tora, Com wrnutiny, Vie de Marie, Costerman, Mgr Toccwm, Vie de Jenuechrist, Payot, Brier. Le Sowvegr, $ vol, Le Colombe Biudae aordre général Ronrar et Taleer, Inttation Biblgue, Descide Le Christ, Bncyotopaaie our lex Beangies et la personne a Sos ew loud, Kant Anu, Jésus te Onrit, Cartorman, ‘otinvon, Jéews, Grate. cuaprree 1 LES SOURCES DE HISTONE DU CHRIST Le christianisme, 4 ses débuts, ne pouvait étre facilement distingué du judaisme, dont if était ieeu, nt attirer beaucoup attention des contemporains. On ne doit done pas s'Gtonner foutre mesure de ce que les historiens profanes alent tr68 pets parlé du Christ. Les informations quila ont données & leurs lecteurs se réduisent a tre peu de chose, ‘Lihistorien juif Flavius Joséphe s'exprime ainst & propos de Pilate : « A cotte époque parut Jésus, homme sage, vil faut Pappeler homme. Car it necomplit des choses merrell Teuses, fut le maitre de coux qut recolvent. avec ole la, vérité et il entraina beaucoup de Jults et alls beaucoup de? Gres! Celui-la était te Christ. Sur la dénonciation des. pre miers de notre nation, Pilate le condamna i la croix ; mais ses fdéles ne renoncérent pas 2 leur amour pour lui ; car Xe troisieme jour it leur apparut reesuacits, comme Vavaient annoneé les ‘diving prophetes, ainsi que mille autres mer- ‘eilles & son sujet. Encore aujourd'but aubsiste la secte Qui G'aprés lui, a regu Je nom de_chrétiens > (Antiquités juuiques, XVEL, in, 3). Lee mots en italique sont proba iblement ‘des interpolations cheétiennes maladroites, mals elles sissent, semble-til, subsiater Tauthentiowte de Ten ‘semble ie méme Josiphe écrit A propos a’Hérode Agrippa « Hanan... jugeant Vocoation favorable, At sieger le Sanhédrin des Juges et comparaitre devant ce tribunal le frére de J6sus Sumommé Christ (Jacques etait son nom) et quelques autres, sous la prévention @illégaité, et i es livra & Ia Iapidation > (Ant. jud, XX, 1%, 17 comparer ‘Actes, 31,2) Renseignements un peu maignes da Ja part d'un Juit qui devait savoir & quoi en tenir; mais son laconisme est 4 A A 8 vo: De n-8, sBsvs-cumise voulu Il parle le moins possible dy messianisme et de tout ce qui s'y rattache, Vers 116, Vhistorion romain ‘Tacite écrit & propos de le persécution’ des chrétions en 4, a la suite de incendie de Rome : « Une rumour fétrissante attribuait 4 Néron Vordre avoir mis Te feu. Pour y couper court, il supposa des oupables et livra aux tortures les plus rafinées ces hommes détestés pour leurs forfaits que le peuple appelait ehrétiens Ce nom leur vient du Christ gui, sous le régne de Tibére, fut condamné au supplice par le procurateur Ponce Pilate. Cette secte pernicieuse, réprimée dlabord, se répandait & nouveau, non seulement dans le Judée oi elle avatt pris sa source, mais dans In Vile elle-méme, oi tout oe quill ¥ # dinfame ot de hontetx afflue et trouve des sectateurs > (Annales, UV, 44), ‘A peu pres & la méme époque, Suétone éerit que Vem- pereur Claude « expulsa de Rome les Juigs, devenus, sous Fimpulsion de Chrestus, une cause permanente de désor~ ares > (Vie de Claude, NXV, 4; comparer Actes, xvilt,2 Chrestus est évidemment une déformation de Christus) ; propos de Néron, il mentionne que cet emperesr « fit sup Dlicier Jes chrétiens, race gui professait une superstition, ouvelle et malfaisante » (Vte de Néron, XVI, 2). ‘Un autre texte presque contemporain ‘(11.113), Is lettre x, 98, de Pline le Jeune, gouverneur de Rithynie, & Vemperéur ‘Prajan, donne das informations pleinea Pintrét sur Vexpansion chrétienne en Asie Mineure, mais ne fait qu'une breve allusion a ia perwonne du Saveur = i! men: Honne seulement que lee ehrétiens « avaient 1s coutume de se réunir avant laurore A des jours détarminés et de chanter fies hymnes au Christ comme tun Dieu > Ges allusions trop bréves & notre got ne aont cependant pas nigligenbles ; elles font état de existence da Christ, ‘onsidéré par sex nombreux adeptes comme le Messie promis S'israsl, Honore comme Dieu et condamné aw supphice par le proctirateur Ponce Pilate. Les allusions a la perséeution de Néron, bien qulentachées de grossiéres calommnies, sont ‘Sgalement précieuser pour nous. ‘Ces documents sont les geuls qui parlent valablement dv Christen dehors des sources chrétiennes, Lea philosophes qui ont polémiqué contre le ehristianisme (Fronton, maitre do Vemporeur Mare Auréle ; Celso, dans om Discoura iri fabie) rvajoutent rien qui mérite d'étre retenu ; pas davan- SouRcHS OF L'uISTORE DU CHRIST 9 tage, la grande compllation julve du Talmud qui ne pavie Gu Christ que pour tiditer in les aggravant les ealomnies | ‘es. pharisiena’ de 'Bvangile, en y ajoutant. der fables Fidieulos et parfois grossiores. ‘Lee sources chrétiennes en dehors des Bvangiles fournis | sent a Thistelre du Christ un appoint plus important. On ourrait avec lee épitres de S. Paul et lea autres Gerits du Nouveau Testament reconstituer une Vie sommaire de {Teous, mais cee textes supposent lee evenements conus ot hen perlent que par allusion, Du moins, le portrait. du Sanveur qu'lls permettent d'ebaucher estil on parfait accord favee celui qwont tracé les évangilistes. La plupart étant antérieurs a la rédaction definitive des Bvanglles' possédent ‘de ce chef une valeur historique hors do pair ‘Les Evangiles apocryphes, wenvres de fatissaires, parfois bien intentionnés et perfols herétiques, qui ont tente de compléter ot de concurrencer Jee quatre Bvangiles authen- iques, sont des réclts populaires qui essalent de suppléer | Tour silence sur plusietis périodes de la vie du Sauveur origins, enfance, derniéres stinées. Ce ne sont le plus souvent | \ | ‘que des caricatures puériles et légendaires ou des pamphlets, herétigues ; ils font ressortir par contraste le sorieux ot, Ja sobridté dea Evangiles eanoniques. L’Pyliso les a rejetés, avec un tact tree ale, bien qu'un bon nombre se solent mis! | sous Je patronage d'apdtres, lis niapportent. que peu de Pentelgnements utiles: présentation de la. Vierge su ‘Temple et détails sur Ia nativite 4 Bethiéem (Protévangile | de Jacques); descente du Christ sux enters (Boangile | de Nicoddme) ; apparition & 8, Jacques (Bvangile selon lor Hebrowe). On peut ¥ sjouter quelques agrapha, paroles. du. Christ ou ments éplaodes de sa vie non consignés dans le Nouveau: Testament ; on Jes trouve dana quelques variantos des manuserits Cvangéliques, dans des papyrus anciens et ans dos citations faites par les Peres (1). Tis ne font souvent gue combiner el démarquer Jes Bvangiles, Ceux qui paralssent originaux sont parfois d'une singularité qui, les Tend suspects. Quelques-uns peuvent étre les vestiges dune tradition orale eérieuse. Lour rareté tient probablement & Ja dispersion de 1!glise judéo-chrétionne apris Tu ruine de ‘Sérusclem en 70, Sene dovte ausst les Evangiles canoniques, “Gi Oe peut voir Arion, deangler apocrypher, -— VAowsay, dant uheyslopeaie Le chown, p lhees 10 vie 9 Nos. gHSUSCHMIST fe sont-ils imposés avec une telle autorité quils ont fait tomber dans Toubli les autres ‘éments conservés par Te tradition, Les fivangiles, Ia Bonne Nouvelle par excellence suivant Fétymotogie du mot, ont pour auteur, comme chacum sat les “deux apétres “Matthieu ot Jean, Mare, ‘disciple de S. Pierre, Luc, disciple de S. Paul, § Matthieu a cenit en araméen de tris bonne houre pour des convertis venus du judalame'; nous n'en possédans quite adaptation greeque Gont Yauteur est inconmu et qui est probablement post Fieure & Yan 62. S, Mare a mis par écrit, vers 60-82, la pr dieation de 8, Pierre 2 Tome. S. Lue ulilise divers timo\. ‘gnages qu'il & recueillis ui-méme ; tla Gerit vers 62-63 + i fest aussi auteur des Actes des apitres. Quant &'S. Jean, vyenu beaucoup plus tard, et dont le plan et In maniére sont lués différents, on s'accorde A le dater dela. fin du TV” sige. Tl a, pri plus de cinquante ans de réllexion et Gonseignements, livre @ MBglise ses souvenirs les plus here, Les trois premiers Bvangiles sont appelés Synoptiques paree que, suivant lo méme plan ensemble, on peut. les transcrire sur des colonnes paralldes 2). Leur dépendance ‘mutuelle et l'étude des sources qu'ils ont utilisées constituent un probléme d'une grande complexité et quia regi des solutions trés diverses, Nous renvoyons pour ce point aux Sudes | apéciales indiguées dane. le Introductions avy Evangiles, Crest done presque exclusivement sur les quatre Bvan giles que doit s'appuyer Thistorien de la vie de Jésus. Mais Fappui eat solide. S. Matthiew et S. Jean ont été timoine des faits qu'ils racontent, S. Mare est T'écho linmédiat de S. Pierre ct ses riclts sont. extracrdinairement vivants S. Lune affirme dans sa préface gu'll west « informe avec soin de tout depuis Yorigine », ot le content de son livre, comme la comparaigon aves sex devanciers, montre qu'll & feu recours d'des témoignages qualifise, Les évangelistes ‘taient done dans one situation privilégiée pour connaltre les faits dont ils parlatent, et Jeur information a Ub reco nite excellente dans tous lee eas od elle a pu étre controle ofan ttt arta et aS SOUNCES OF L'mKSFONNE DY cRIST a ‘ay moyen de Vhistoire profane et des monuments. Is recons- tituent avec beaucoup dexactitude le petit monde pales-} tinien fort complexe que la eatastrophe de 70 a anéanti,: Tis se font Vécho dune doctrine élémentaire, archaigue ot ‘coneréte, exempte des développements doctrinaux et des, explicitations qui, gréce aS. Paul en particulier, avaient ‘cours au moment oi ils éerivaient (par exemple sur le péché criginel, Ia rédemption, le baptéme, la grice, le biérarchie). | Tis aont!en outre exempts d’allusions détaillées aux faits et ‘mouvements d'idées qui ont marqué I'Bglise naissante, comme le grave confit entre les judéo-clirétions et les convertis du paganisme & propos des observances mosai- ‘ques, ete. En un mot, ils reflétent I'époque et l'enseigmement primitif du Sauveur. Cest ce que Vhistorien allemand Harnack appelait jedis d'un mot heurcux le caraetére « palgontologique »'de l'Bvangile. a La sincérité des évangélistes n'est pas moins assurée que eur souei de bonne information. Les faits sont exposés sans artifice, aveo un ton indéfinissable do franchise, et en méme ‘temps avec une insensibilité apparente qui ne sollieite pas jentiment du Teeteur mais, comme S. Lue le dit dans son prologue, le Iaisse juge de la solidité des enseignements | donnée, Les apétres, gills ont connua entourés de In. vind: ration universelle, me sont ni grandis, ni idéalisés, et on whésite pas & rappeler leurs faiblesses. La figure du Christ Inisméme ne présente aucun caractire qui permette de soupgonner une fiction ou des embellissements voulus. Assu- rément, il est présenté comme le Fils de Dieu, revendiquant lune autorité et des pouyoirs diving ; mais on n'insiste pas ‘moins sur son humanite et des paroles sont loyalement rapportées qui semblent & premlére vue peu coneiliables aver sa mature divine (refus du titre de bon : dans Mare, x, 18 j ignorance du jour du jugement : Mare, xa, 32; plaintes durant Vagonie et sur Ie croix). Au surplus toute tentative eidéalisation so sorait heurtée & Vopposition des ‘communautés chrétiennes et de ta higrarchie et & leur atta- ‘chement jalowx & Ia tradition primitive. Parlera-t-on alors, dune idéalisation inconstiente dont personne ne se serait avieé, contre laguelle personne n'aurait protesté, et qui, en dépit de la croyance isradlite au Dieu unique et de 'invin- ‘ible répngnance des Juifs pour un Messie souffrant, aurait, \ivinise le Crucifié da Calvaire ? ‘On est done fondé & considérer les Rvangiles comme des Oe 2 ve be ¥-8, Jésus-cumst livres d'histoire présentant toutes les sgaranties désirables 1 faut toutefois prendre garde qu'lls ne sont pas de I histoire fay sens moderne du mot. Lisvangile a été préché avant Gétre Gorit. La catéchtse promiére, dont les Actes des fapétres montrent quelle a pour origine Venseignement de Plorre “et c'est la ume référence de promiére valour — s'est Aivorsinge suivant lea milleux a atteindre, On sait ailleurs {que Tenseignement oral prend des libertés avee Vordre des fais, lee xehématise volontiers en réeite stéréotypéa G), se contente @'epprosimationa ; de méme avee lee paroles, qu'il groupe plus oli moins artifciellament, abroge ou adapte, tout fn demeurant fdéle & Ia penaée primitive. Ces earacteres ont i marquer les premiéres rédactiona qui ont préctdé les ‘vangiles et marduent les Bvangiles cux-mémes, Il ost facile de le faite tocher du doigt. C'est aint que lee Synoptiques fost adopté pour la vie du Sauveur im plan en quatre partes, ont on trouve les éléments dats le discours de S, Pierre au centurion Corneille (Actes, x, $740)": prédication de Jean-Baptiste; prédication du Christ en Galilée ; voyage de Gallléo & Jérusalom ; Passion ot ésurrection. Ce plan, trée commade pour I prédication, ne suppose qu'un seul séjour & ‘Terusalem et a obligé de grouper Immédiatement avant le Passion tout ce qui a cu la Ville sainte pour theatre, alors que les allées et venues’ du Sauveur, ainsi qu’il résnite de Tevangile de S. Jean, ont été multiples. Certains récits aifférent par de menue détails, mals eos dlvorgeness, loin de huire & Paccord sur le fond, montrent que les temoins avaient thaeun leurs informations et ne se sont pas servilement ‘coplés, Voulolr établir une concordance absolue entre des réeite dont Je genre ne requiert pas Une exactitude minu tieuse, c'est erger de fain problemes et aboutir i des Immpasses. De méme les paroles du Christ sont souvent apportéea selon le sena, mais sans viser & une reproduction ‘mot A mot qui n'était pas néceseaire = il suffira pour s'eu convainere de comparer les Beatitudes dans S. Dattiieu (, 5:12) et dane S. Lue (1, 20-26), le formule, de conse tration du ealice dans S Matthieu et S. Mare d'une part, wun pias anitofme eat plus surprenant que les cliches dane lor {le'noe journalitercotiogt doe ewenemnts contompersine ? En ‘eit Tis net pas pins compromise Gone eh Was Gabe 38 OW L'RISTOURE Dis cHoRISt 13, S, Paul st. S. Luc de Vautro (4)), ou les quatre textes du titre de Io eroix (3). | Thee Bvangiles gont détibérément incomplets. Une notable ! partie de la vie du Sauveur est passée sous silence par les Bynoptiques, et & Jean n'a raconté qu'une douzaine de jours fe Te vie du Christ (6) ; il dit Jueméme qu'il aurait pu Gilater Immensément son quvre (Sx, 30-31 ; xxt, 25). Mais les évangélistes sont voulu raconter que dee faits diment attestee + il ost évident que la for ehrétienne devalt s'assuver fivee goin de Ia réalits des faite eur lesquels elle se fondait. L'Bvangile # pris nalssance dang I"fgliso, il est Y'expression Seva fol, ot Pglise ne west pas engagie Ade légore Reste ia question des miracles, si malaisément accept par les esprits modernes, Il est dvident qu‘on ne peut les Ultwiner de Bvangile sana en mutiler toutes les pages. Mais, récuser pour cela leur valeur historique c'est, au nom d'un préjuge phllosophique arbitraire, dénier & Dieu le pouvo'r Soparer Wea signes éelatants pour accréditer ses. témoins. Le miracle ne compromet pas Tordre de la nature, il le dépasse par Intervention une puissance supérieure, Et Tron conviendra que sil @ jamaia para justi8e que eette puis sanee agisse, c'est bien en faveur du Christ et de I'Sglise halssante, Lo fait qu'lls rapportent des miracles n'infirme, fas le valour dee temolgnages, surtout quand) sagit de! temoine peivlégiés comme lex apotres qui ont véeu avec Je Christ dans une intimité de tous les instants, Ti faut ailleurs bien volr quelle place tlonnent les miracles dane V'Evangile et avee quel contexte Ile se pre senvent (7) ‘Les mirteles opérés per le Sanveur, soit quills concernent ta “nature Inanimés (empéte spaisée, multiplication des pein, ete.) soit qu'il sagisse de la guérison de malades ou ‘Ge possédés, ou de réeurrections (fils de la veuve de Naim, file de Jaire, Lazare), sont aceomplis aver une disorétion fet une modestie de bon aloi. Souvent Jésus demande Te 64, Mihov, 8, — Mase, x08, — Le, 2 29. —~ I Cor Fa) Masts, scm, = Mare, a, 8 — ae, mx, G) outa chyonologio étaulée suit sppuratee dea tacunes ‘coumidarahies Vote Sonopae de Lavapavn pias ‘G)"On re utilement 4ur ee point. Talicleainacle dans te Supploment ow Dignonnaire de i Bible, Paris, Baitions Letowsey Re Ce, So aes AAA EA AAA AAS “4 vn pe n-8, JBs0sc1RIGT silence & ceux quill a guérie ; ll refuse tout prodige osten- fatoire, tel qu'un signe dans Ie ciel; nen accompiit aucun ‘pour wépargner la fatigue et Jn soufrance, ni pour sattire: {a faveur dea pulasants (Hérede, Pilate), mals par bonté, par compassion, pour aceréditer sa mission divine et en faire comprendre le sens. Les miracles du Christ, manifestent fgne lempire di démon recule, que le regne de Dieu s'établit, Gue 1s maladie et la mort, ‘conséquences du péché, soni ‘Yainctes, ls montrent en Jésus Penvoye de Dieu, dominateur de la navure et maitre dot consciences, Iumiere du monde, source de nésurrection et ‘de vie, possédant le pouvoir de Femettre les pécléa ; ile sont Je symbole et le signe de son ‘euvro apitituelle et constituent uh enselgnement et une févalation, en méme temps qu'une lettre de eréance divine, Ce point est particullérement souligné par S. Jean, et C'est bien & tore qu'on a tenté a'y appuyer ne objection contre la réabite des faite miraculeux A plusieurs reprises, Jésus ‘met un sete de foi comme condition des guérisons ; jamais T'nraccomplira de prodiges seeablants qui imposeraient 1a fof same avoir gard aux dispositions morales. TI ne_ veal méme pus qu'on sarréte aux miracles pour eux-mémes, et {I déelare bieneureux eenx gui Te eroient sur ‘parole. Ce haut contexte moval et spinel des prodiges évangéliques coiitraste extranndinairement aveo Ia. pnériite et le charla tanieme (qi caractérisent lea protendus miracles rspportés par les apocryples. 1! apparait du reste invraisemblable que fos disciples, apres avoir véeu plusiours années avee Jésus, 30 soient imagine quil avalt secompll des prodiges de toutes, Sortea et en niont écrit ou Ialseé éerive ie réeit = une pareille ridulité sevait nn fait unique dans histoire. Bn realité, on fonstate que la prédieation apostolique, tele quelle ressort dee Actes dee apStres ot des spitres, west moins appuyée sur lee miracles, san évidemment la’ résurrection qui était, Te signe par excellence, que fur la réalisation des prophétics fen la personne de Jésus, Ces faits surnaturels ont pas fonde Aon seuls 1a fol de T'8glise ; ils ont confirmé par Fautorisé de Dieu Iuiméme les affirmations du Christ que ssa sainteté dininente et la tranecendance de son onselgne~ ‘ment suffisaient A faire aecopter par ceux gui cherchatent Sincérement ia vérté ct Ia gloire de Dieu (8). Leseanglle de Jéoue Christ, Bplapue, ta Fis | | | | | | cHAPITRE 1 LA PALESTINE A WEPOQUE DE JESUS-CHRIST Situation politique, — Les guerves de Tépoque des Mac cabées avaient rendu la ‘Palestine son indépendance politique ot religieuse en Jn délivrant de ta domination ‘tyrienne, Des competitions malleurcuses entre lours descon dinnts, les prinees asmoncens Aristobule et Hyrean TI, eurent pour résultat fa priee de Jérusalem par Pompée en 63 avant hotze éro ct Mincorporation do la Palestine & la province romaine de Syrie, Pompée reconnut & Hyrean une autorité relative, dont en fait celul-ct se laissa dessaisir par un Tau. | sméen, non favors, Antipater En 39, nn autre prince asmonten, Antigone, 'étant omparé! de Jerusalem, le His dAntipater, Hérode, obtint en intri-’ giant 4 Rome d'étre proclamé roi des Twi. I dut conguéeir Ge haute lutte Ia Galilee ot la Judge, Kn 31, Ml était maitre de Jerusalem, et gon régne devait durer fisqu'en Tan 4, | elee & Tappul de Pempereur Auguste, Crest 1 Hérode de Fovangile de Venfance, appelé dans histoire Herode Ye Grand. Son origine idimgenne ne pouvalt que le rendre fnlipathique aux Juifs; de plus, était 2 demi palen et mihésita pas A construire des temples pafens en dehore de In Judie Tl déshonora son régne par’ l'immoralité de sa ‘cour et par d'gpouvantables eruautés qui adpargnérent pas ‘st propre famille et dont le massacre des Innocents n'est quite episode minuscule. Mais il fut & Gautres egards un rand prince, “Tl restaura “magnifiquement Jérusalem et Plusieurs autres villes et, pour se concilier ses sujets, it reprit en 20 la reconstruction du Temple gui ne devait ize achewée quien 63 de notre ére et pour laquelle i épargna rien. Mais en méme tomps il aviliseait le sacerdoce, AAccablait le pouple d'impéte ot ae livrait & das prodigalites Insenedes, Quand il mourut a Féricho. en 4 avant notre ee 16 ie De No, JESUS-CHRIST fon était tellement éxaspéré par ses exactions et ses cr ue les pharisiens supplirent Rome de les mettre 90° Pautorite d'un gouverneur. ‘Herode avait par testament partagé le royaume entre 8 trois fils Archélaiis, dérigné comme héritier du ¢rén recevait la Judée, la. Samarie et 'idumée ; Antipas, Gualitée et la Perse ; Philippe, Jes régions septentrionale: ‘Trachonitide, Gulanitide, Batanée, Hauranitide, “Mai fallait Papprobetion Auguste, et Antipas se rendit & Rom ‘pris Arehdlaiis pour disputer & son frére le pouvoir roya) Chest Avchélaiis qui eut Ie dessus, mais il recut seulement i titre @ethnarque'; sos deux fréres regurent les territoirc hasignés par leur pire avec Te titre de tétrarques (1). Lec Guile avatent done éehowe dane lour démarche, Mais revinrent & le charge avec des Samaritaina en t'an 6 d notre ére | ils obtinrent lore In destitution d’Archélatie Gont la tyrannle était insupportable et qui fut exile Gionne. Ses territoites, furent annexés & Empire. Héros Antipas, le meurtrier de S. Jean-Baptiste, prince ambiticu et débetché, celui que Notre-Seigneur appelle « le renard fe mmaintint au pouvotr jusqu'en 40 de notre ére jit Fut lor: Sule a Lyon par Calighla: Son frére Philippe gouverna tétrarehie jusqw sa mort survenue en 34 ‘Le Judée, ta Samarie et 1Tdumée passérent done sour Vadiministration directe de Rome et furent, gouvernées par Ges procurateurs, Le procurateur résidait habituellement & Cérarée Maritime, mals & Vépoque des grandes fétes, sur tout la Pague, il se trangportait 2 Jerusalem pour y veller sur le bon ordre et intervenir au besoin. Il pereovait les mpits quill eftermait aux publicains ; ceux-ci faisalent payer Te plus quils pouvalent aux contribuables et étaiont univer Pellet honnis. Les tribunaue Jugs continaérant 2 fone onmer, mais les condamnations 2 la peine capitale furent Pévervooe a procurateur. Le grand prétre conserva sos prerogatives, mais le procurateur s'arrogea, surtout A partir Be Valerius Gratus (15-26), le droit de le déposer et de holsir son successeur, imitant en cela les Hérodes. Par filleurs, les traditions julves fureat respectées, le sabbat brement observe et le cute de emporeur ne fut ps imposé, Pilate fut prosurateur de 26 4 96°; il était de caractére hating et affeha un mépris constant pour les Juits, ce qui a) Comparer Lae, mt, 12 PLAN DU TEMPLE D'HERODE C Forteresse Antonia ‘GE ie Parvis des Portigque Gentils 1 Saint das Saints 2 Saint '3 Autel des holoceustes 44 Parvis das Prétres Ee Portique Raval 8 Porte de Nicanor 16 Bolle Porte 7 Porte deSuse 8 Parvis 0"tsraél 18 VIE bm No, SHSUS-CHRIST donna lieu & de nombreux incidents, pacfois sanglants. Ti popiatitue en 36's la suite du massacre odieux d'un groupe de Samaritains iy eut tous le régime des procurateurs de nombresses révolten, provequses souvent par leurs maladresses, fomen: Tule partie por de prétendus Messies (2). Ce régime ne fut HeePompu que de 41 A 44, Durant cette courte période, un belie d'Hérode le Grand, Agrippa 1, recouvra le titre Be rrol et le royaume de son afeul ; c'est iu qui fit mettre & sMort Pepétre Jacques Ie Majeur et emprisonna S. Pierre @) Ress more état Ge choses antérieur fut rétabli, Son fils, Rerippe it, herita de son titre, mais n’eut pas de pouvoir ASTRD: 'gn'66, éclata un soulévement qui prit_ bientot Templeur d'une’ gucrre véritable, dont la. séprossion par Rome, sous les ordres de Vespasien, puts de tn'70 A la ruine de Jérusalem et di Temple, & une épou SEntable répression et bla ruine definitive de VBtat juif Situation religieuse, — Liunigue lieu de culte était le ‘renple, magnifquement restauré par Hérode et considéré cere’ ye falsant quiuin aveo cell. beaucoup plus modeste SoPavalt été caiié au retour de 1a captivite de Babylone Jel Shmonstons du sanctuaire intéricur, Saint et Saint dos Miavaiont pas été modifies, tandis que les cours qut paints fuient furent. considérablement agrandies. A Yexté: eas, Te parvis des gents, accessible & tous et au devenalt we Nmomeant des fetes un marché remplt de vacarme par 1s Shae dea victimes et le change des monnaies, Les parvie Thturleurs Gtalent interdits aux palens sous poine de mort; neeelent, A mesure qu’on se rapprochait du sanctuaire, le Servis deo femmes, celut des laraélites, enfin celui des Patfies aver Tautel des Holocauates. A Vest et au sud du peeve der gentils, se trouvaient les deux fameux portiques Bits de Salomon ct portique Royal. Enfin, & Vangie nord dite de Selforieresse Antonia ou se tenait la garnison Ta grand prétre, toujours choisi dans lee familles acer dott witht plas que théoriguement & vie depuis uit sete Bhmbe 2 la diserétion du pouvoir civil et Yon pouvalt Gibliter'h Pépogue du Christ un bon nombre de grands @) Actes, v, 98:57 1B Aetes La (3 AER Rai 28 ot eutvanta La PALESTINE A L'EPOqUE DU CHRIET 19, prétrea deposte, Le. grand. prétze.pénétrait set dans te Eaint” de ennts et eulement” lg jour deta fete de) Fewpiiion (). Ee service cultuel du Temple Gait asnure trata dlctlon ‘arn reze repartee at autre classes, secondés par lea lévites ; tous appartensient A la, ‘tribu de Lavi. ae at Te grand, pritre présidait te tribunal supeéme out sean ements Sz Seewbre, vice gn trols groupes ' le grands prétres déposéa et les prine Sour menibres ae lent tamil | lew anelona,anetcratic Tigue reerutée dant les famulles influent Tee sribes et docteur9 do in Loi, en majorité Jaques et pharlslens, tancis Gh es eaddueéens.Gaseat prédominants” dana tes dou Uitres, groupes, Le Sanhedrin alogeat au Temple, dane la Salle ite den Blerres tallées,prés de Yangle sud-ouest. Sa Sompétence sitendait thiorgtement” sex Jute ropandae dang rout TBmpire romain en falc ceux de Palestine ‘Toute communauté julve possédaiten outre son’ teibunal {eeal ile poowedait galement. un lew reunion pow i Priro om synagogue, tant f Jéruaalem gu'en dehors. de In Vite sainte; om ty sasemblait les jours de sabbat et perfle ria sauvent lsteure sector oe partageaiont influence sur te peuple Tes pharisins, ov © aéparen qui tenment sine grande! place dans TBveigie, descendaient de eroyants ardests, O Eassidéens, qui partieiperent au aculévement. de. epogue Inocabeenne pour sauver Ia fol lara contre Pnellesiome Paranisant os prinoes syriena Male. quand les princ Esnonfens sheléniarent & eur tour, il se séparérent ex {God leur nom) et dovinrent les champions dun judalame Sans altération,anpuye sur tne profonee eonnaisance de fa Ti de Moise ct des traditions den anionm Sosa Herods Ye Grand, is mexereient par de re pogo mada im Staient dlevenus les conducteure apiituele du peuple. Lihistorion Jextphe,etime quits étaient alors enviton ni mile: Sane ince upraiion sting Testo main, Sptelalent de leurs désirn Findépendance politique ut per ila la ralntion de Fantige asl teseratnse = Die wo dpbotes keangeliguess staf Wei ps Tn, pHa pretire vine fu Chet A Ne 2 vie be N08, sEsuS-cxERIST Lifvangile asgocie habituellement aux pharisiens les soribes ou docteurs de la Loi, dont beaucoup se recrutaient parmi eux. Cétaient par excollence les hommes du Livre Poveaptivité de Babylone avait favorisé etude de te Lo, Frexereice du eulte étant alors imposeible, Cette tendance ne Fit que s'accentuer apres le retour de Vexil et la seience de la Lol finit par étre preaque le monopole des scribes, Ie eacer doce se confinant dans ses fonctions Hturgiques, On ne deve. halt scribe qu’aprés de longues tudes ; on exergait en méme tempe un metier pour avoir de quol vivee et engelgner Is Loi gratuitement (7) Ge cule de la Lo} et du Diou véritable était en sot adm rable, Les traditions orales ot les coutumes qui s'y ajoutaient Rétsient pas toutes mauvalses. Malheureusement, elles Tnirent per constituer un réseau de prescriptions d'une incroyable minutle, trop exclusivement extérieures et for. mnalistes ; elles formalent autour de la Loi une haie d'abord protectrice, mais qui devint biemtOt déformante, en eoncen: {rant Vattention sur des points de détall, au risque de faire oublier les préceptes essentials de amour de Dieu et du prochain. Les phavisiens croyaient 1 Vimmortalité person- hulle, au jagement, & la résurrection, & Vexistence des anges C1 i attendaient ardemment la venue da Messie. Bn fait, iis s*hypnotiselent sur observation du sabbat, Tes préceptes fe pureté légale et Tea dimes, dissertaient sur cea points & peete de vue et avaient fini par attribuer aux traditions une Eutorité gale, sinon supérieure, 2 celle de la Lei, C'est Gane ce sens quils faisalent porter Lous Teurs efforts; ils fstimaiont sequérir sipal ‘ine justice qui était leur arrvre, Gout une estime exagérée d'eux-mémes et un orguell pro Yond qui tournait & Phypocrisle #1 severement flagellée par fe Christ. Les pharisicne affichaient en outre un profond mépris pour lea gems du peuple qui ignoraient la Lol, Robservalont pea let traditions et dont, le contact rendait jmpur, Crest pourguol fie se tenaient i Véeart, étalent veal Tent des « separes » ; male il est eurieux de constater que ta foule ne leur en tenait pas rigueur et les éeoutait En face de pharisiens, les sadducdens, A prendre les choses en gros, lis constitualent Je parti de Varistocratie ‘Secendotale, Lor nom vient de Sadoc, grand prétre du chiang tate menilonner suse! Gamaicl te moliro de 8. Paul TAGS #1 ates | | | 1s PALESTINE 4 WEPOQUE DU CHRIST a teropa de Salomon, mais leur parti o'talt développé & a ster podae que cel der phatiions et eh reacting contre i Tasmaet totem richenen f i ement du grand prete A Yautonte lve, ne eine eta, écrit int accepicr asses volontiers Ie dollnation rangers alent les’ matron Gu Tomple t a cult, Tacceptaent que la Loi éerite et rejetaiont les points de doctrine quils + Gimatent n'y. pas tower caipamentformulee Sale outrecombe, résrection corporelle, existence de ngs iivangle entionne encore es alos, qu apperaiseet a tnon dulfe Te" diate Seattle stoma ‘xanpire, ‘revaltionnaresdangereox et vans scruptien tversaires acharnés des Romaine lisse dtachérent lentGt dss pharisten, cating trop Usdn. ls frent me de toutes ics fovotes, dala guerre de 6070 ct dee dermis fae ‘eetlon qu about, sour Haden, buns nouvelle catastrophe ‘Sec Bar kote 8) "A Topposd da Phoraom poltgue, iy-hérodens,partlaane dla dynastio des Hérodes aceeptaient comme leire princes SE domination soins ie recherchatet Tappa! des phat Sha pour all de tur Infuenee rievangie ne parle Pes deg eseefens, conus surtout pr Philon et Joséphe et par les découvertes nécentes de Qumran, ans le désert'de Juda (@). is semblent s'stre détachés vers | dep eats Bee ts ema antes ete = GG. Yumts, Loe manuecrite du adr’ de Juda, Ba. Desc Guat Die Shae Winters date Watert e Jai Ba 2 Vie De Xs. sésus-cHnist plus rigide, mais les esséniens s'estimalent choisis par Dieu four constituer une Nouvelle Alliance et le véritable Iars8l His étaient les fils de (a Iumiere et de la justice. Tis eroyaient ‘la préexistence des Ames. Tl semble qu'lle attendaient un double Bessie, celal d’Aaron et celui Aerasl. Leur influence fai dire considérable, mais on nen posséds pas la preuve Le Christ ne leur @ adreasé aueun Yeproche. west. pas possible de déterminer actuellement qiels rapports ont. pu exister entre les easéniens et Je christianisme a son origine, Il'y a des analogies et des différences également frappantes. On ignore ce que sont devenus les esséniens apres Ia ‘catastrophe de 70. Jpérance messtanique. — Elle était bitense & Yépoaue de Tevangite ; les- questions poaées AS. Jetn-Baptisto et fi Sauveur le montrene suffsamment, comme aussl Tappo Filion de fais Messen & civers reprises On attendait tne Intervention de lasve qui Stablrat pour toujours soa Teme tur Ip terre par le moyen de san peuple chois, equel serait hire ot put ct recevrait empire de toutes les nations dane une prosperite materiel Inotle et une patx perpetuelle Gitte transformation mervellease serait Taruvre du Messte annonce. par les. propletes,héritien de. David, suscté. par Dieu, roi Kal anguel stat attsbude une dignté qu semblt fe'melte au vang mime de Dieu, tant cane lon orien ophetiques inapines que dans let apocryphis (sls gue Le Elore d'lenoch, Lo testament des douse patriarches ot les Poaurnas ats de Salcmon, De telles perspectives étaient bien propres a cuaiter. le" mationslisme. jul, Impatient dela Tomination etrangére et persuade gue Dieu voulait faire igradl le maitre du monde Le matheur est que cette conception de Lavenir messie- nique méconnalesait deux elémenta eosenties. Tarall ne nvalt pas voir que dane lee oracles prophétiques [élément Spiritual primait les promesses de bonheur et de domination Umporetie. Le Messie deveit faire régner ls justice, la pal le'pandon des péchés dans la soumiation 4 Ia Lot de Diet ot Feffusion de son Kuprt (@) ; ainsi sétabliralt ume Alliance Souvelle et eternelie entre lave et 2om peuple (10), dilate Zi dlmensions mémen de fanlvers Les aspirations & ind (iby Yaoi, Se Ste LA PALESTINE © LiEPOQUE DY CHRIST Fa pendance et au triomphe politique vollaient eux yeux de la lupart le vrai sens des prophétios et rapetissaient Vidéal Incssianique a une conception indigne de Diva et dea hommes, Diautre part, on laissait systématiquement de ete mage ‘du Serviteur souffrant, mis 2 mort pour les péchés du peuple, qu'aveit si magnifiquement développée fa seconde partie Foi messianique. ‘Cette attitude fut celle de V'ensemble d'Taraél et des apétres eursmémes, qui demeurérent cbetinement rebelles a Tides fue Jeur Maitre sauverait le monde en mourant eur Ia croix, algré ses affirmations réitérées, Tis ne virent vraiment Clair que dans les lumidres de Ia PentecOte. Il est bien val 1 faut Je reconnaitre, quiavant leur réalisation il était malaise d'appliquer au méme personnage les annonces dun Messie glorieux et celles d'un Messic souffrant, mais il fallalt faire erédit & Dieu et accepter Penseignement ii Christ qui se présentait avec les signes incontestables de sa. mission divine, quitte & n'en comprendre gue progressivement a nature, Linerédulité é'Israél eat le drome de Evangile, On voit le Christ se heurter sang cose au-messianieme pop Iaire. Hn méme temps set sévérités justifiges contre leo tra. ‘eae (11), et on refusait d'appliquer ces textes ai | ditions formalistes ajoutées 4 12 Loi dressaient contre Tul , les pharisiens et les seribes, ot son autorite grandie par sos | miracles provoquait la haine du parti sacerdotal, «Il est vena harm es sions, et lot sieng ne Tont pas rect. » Lattitude des julveries de la Dispersion fut analogue ; il ext frappant que 1s prédication apostolique a prodult trés peu de frutts aupres efolles ot que les Juife tépandus dans ("Empire ont persseuté les apétres comme ceux de Jérusalem avaient perséoute le Scuveur et les. promiers chrétiens. Mais cee aines inex: piables ont accompll sans le savoir les desseins de Dieu dans le salut du monde : double mystére de la croix rédemptrice ft de Tinerédulité aIsrasl. Diailleure, celle-ct maura quan temps ; elle a amené les apétres et leurs successeure & ae tourner vers les paiens, mais un jour viendre, sonnu de Die. oi a son tour Israél ae tourners vers le Christ (12), (Qn) Hea, om, 18a at 2 2) Hamada, SAMs, 4 wre De N-3, 3Rsus-cunEsT Tableau chronologique 5 ou 6 avant Ure chrétienne + naissance du Sauveur (13) ‘An 28 de Pore chrtionne, Suanvieefevser’ 7 bapteine de Jévus et tentation ; noces ae Cann, ; Marcel premire Pique 4 Jéruasem’; Nicodéme ; 1s Samaritan Main premisre visite & Nezareth be # Capharnatim Juin lacours nur Te montagne: continuation di minis- aébute du ministére tere gailléen, Octobre-décembre : journée des paraboles ; Ia tempéte ‘aptisée ; resurrection de la file de Jaire ; Jésus chassé ‘de Nazareth. An 2. "\anvier-mare mission dex apétees ; décaptation de 3 Jean-Baptiste Avni tautipicaion des pains et ditcours sur le pain “i vie downtime Tte pascal Join | Pentecote le parabtique de a piscine ; Jésus en Gatitee et en Phenile Actt s Gonfension dS Pierze ; ‘Transfiguration Tare onponces dln Fai octre Himpot du dirachime ; f8te deo Tebornacles Gherioon de Paveuglesé le Bon Pasteur Ndvenbre.silssion tee sixante-douze disciples “fnemont et miracen divers: Te Pater akembre stove dele Dedicace pre: eneel- An 90, “Janvier-février : Jésus en Transjordanle fenseignements. divers. les dix leprewx eeug & Bphralm 5 Mars; resurrection de Lazare ; ‘Tericho, ‘Aveil <1: repas & Béthanie. 2; entrée golennelle & Jerusalem. 1 + erweitioment 9: résurrection. Mai | 181 Ascension. 28 + Pentecite Gis) Om sait que Pete chr pie oem pr 7 cnaerres ur WENFANCE Er TA VIB CACHEE U1 résulte du livre des Actes (1) et il apparait elairement dans les vangiles de S. Maro et de S, Jean que le predi- tation chrétienne primitive racontait en premier Liew la mmission de 8. Jean-Baptiste, Elle ne pouvait en rester A ce lade inoomplet, et le désir de posséder une relation de la naitsance ot des premidres annéas du Sauveur ne devalt pas | tarder & se manifester. Les évangélisies Matthieu et Lue ¥ ont satistait par deux récits indépendants l'un de autre et dont los differences. s'expliguent parle but ‘guile. se propasaient et loa Teeteurs qu'ls voulatent attelnare, 'S. Matthieu, éorivant pour des convertis du judaisme, met en valeur la fistion davidique du Christ et 'accomplisse- tment en 8a personne des prophties messianiques. Ite place au point de vue de 8, Joseph qu’ rattache avec soin & David dans la géndalogie qui ouvre son Svangile et en gul il ‘montre le’ pire legal du Ssuveur ; cependant le role de le Vierge et 1a conception miraculeuse de Jésta ne sont pas passes sous silence, La pprophéties sont mentionnées avec fnsistence, et Je réclt est’ fort bien composé S. Lue met Marie au premier plan et Taisce Joseph dans une ombre diseréte. Sa narration dénote un art consommmd ; fon y devine sans peine une touche feminine d'une infinie Aélicatesse et il laisse entrevoir qu'elle est due en definitive faux confidences de In Vierge elle-méme (it, 19, 81) Rests pris de S. Paul durant ¢a eaptivite A Céanrée en'58-60, Da eu tout le lolsir de informer auprés de Marie ou di ‘moins auprés de ceux qui Tavaient connue. Tes deux téelts de Ventance doivent etre complétés Pun par Fautre ; les éléments qui leur sont communs permettent Ww Bs x91; x, 26 neue SE a etait 6 vie bm 8-8. SESUS-CHRIST de reconstituer ainsi la gulte dés événements, Annonee de Ja neissance de Jean- Baptiste Annonce de ta naissance du Sauveur, Visitation Nalssance de Jean-Baptiste, Annonce a Joueph de In walsance €° } yaieney, 3, 1825, “Tee Lave, 1, 5-80. Naigsance et eirconelaion du Saveur. 1 1.6, , 1.40. Présentation au Temple, add Les Mages et le massacre des Inno- = Matthieu, 1, 1-28. séjour en Beyplo et retour & Na~ ‘areth. LTésus au Temple parmi Jes Dosteurs, | Luc, 1, 43-62, Anmonce deta naissance de Jean-Baptiste (Lue 1, 525), 9. ine"eaconte Ten evenements ae Tentance em wh atyle Sopuiente eat dee Septante et dont le caractie séml- {Er contraste avee Ta belle grécié de on prologue, Tl est ESRLSRU Se cnditions peut mes de par rit en reels le Grand, dascendance iduméenne, régnait dure: raat’ In Sudce sous ie contrdie de Rome, Liattente dt WetlieHlale ardente che ies des simples et pfofondément MeiSasct que fevangetste mst on scone. Un pretre nore pebpiewet Sgnven se soueont >). appurtenant & la classe zac als diabia, Jo huitiome dee vingt-uatre, qt 3580- isn tour de tle chaque semaine le service dy Temple, TET ine femme, nommée Ellsbeth («Dieu & fait ser rat Wege rune’ sacerdotale comme loi, Lun, et Vautre TERE jton ee observant ta Lot d'une mane iebpro Salen Mais uy avatent In trimense dre privés enfant te ety tae sti o foun dx een rane weet sort design Zacharie pour la fonction are el se Oyen Yencene sur, Tavtel dea parfuma Ce site gris ceae ATeurere avant le sucrifice du matin ot vers {ools here upros glu aoe. I consists & renouveler Ie HOM DG'Tupatdre Vencens aur Vautel des parfume qui se Seatiut anveace de Ventrée da Saint, entre le chandelier & AWNONCE DE LA NAIBBANCE OE FRAN 2 sopt branches et la table des pains de propos fprésentaient les douse. tefbue d'laratl, Comme Zachari provedale bette cérémonle, un nage lat apparut sous form Fumaine, & droite de Fautel, du edt du chandatie, It invite Zacharle & bannir tout sentiment de erainte et ful annonge Gu'elisabetn Tal enfanterait un fle auguel il donnerait i foe de Jean (« Dieu a dt favorsble >). La naisance de cel {nfant seralt pour beaucoup ne cause de ote quand ls er Somprendvalont importance ;il serait grand devant Di fmenerat Iu vie d'un aaccte ot serait rempll de TEaprit- Soint des Te sein de sa. mére. Sa mission serait-do ramener 2'Dieu de nombreux fils cforatl, comme avaiont fait tes fnciena prophétes, Bn Io s'acompliralt Voracle de Malachie ity, 12 et 25-24) + Samblabie 2 Elie, it précédorat imme diatement la vere at Seigness, réconelioratt tes Panes eve lesenfante dang une soumiesion unanime & Dieu et lal peepas yerait ing un peuple: digne de je recevoi, Tin priore de Zacharie, qui nenporait plus denfant, était exauode au-dea de ses désira. Non seulement it deviendrat fre, mals son enfant serait le précurscur mmédiat-d'une fouelle venue de lahvé, ce qui me pouvait stentendre que de Fimminence des temps messianiques, Toutefoi, le Messe ‘est pas nommé nt deri: se messlanieme rchmentaie ex, Tindlice une souree ancteane que S. Lue » scrupuleusemen respectée ‘Ex fo du vieux prétre n'était pas & la mesure des desseins diving; il objecta ton grand age. et demanda un signe Lange slors ae nomma Gabriel, ot il rétéra aa promesse fale il ajouta. que Zacharie’ restereit ‘must. jusqu'a som {cvomplisgement, ex punition de son ineredullté. Cependant, dane les parva, ie peuple stonnate gue Zacharie eattardit ddans le sanetuaire, car Voftrande de Lencens ne durait qu'un instant, I sortit enfin, mais Ihfut incapable de prononcer a ormule ordinaire de’ benediction, emprentée au livre des Nombres (01,2428). 11 ne put repondre que per signes aux Questions gUlon lui pose et wefforer do faire comprendre qui-avalt Ete Tobjet dune vision, Sa semaine de {chovee, il retourna ches Iii et Blisabeth cong sacha avec soln, sans doute pour soustraire son mari B des Suestions importunes et uss par besoin de reevellement ) ie pte, cule péndtralent Gan Ie. Saint: wn vole te Sint das saints Salt vga, nT Teer eR captiené te 28 ie De Xo, SRSUSCHRREST et de priére dans la méditation des misérieordes divines. Gertaine que Dieu allait Iu) enlover la honte de la stérlité Sie Tu! faisait confance svee foi et modestie, sans chercher ise glorifier avant le temps. L’Annonciation (Lue, 1, 26-98), — Au sixiéme mois, aprés Vannonce 4 Zacharie de 1a naissance de Jean, lange Gabrist fut envoyé par Diew & Nazareth auprés d'une vierge eppelée Marie La ville de Nazareth, aux confins de ts basse et de Ta haute Galilee dans un site gracieux de collins, était alors tine bourgade insignifiante ; elle west méme pas mentionnée Yang Traneien ‘Testament et avait medioere reputation (em, 145). Marie, dont le nom reste d'une étymologie Gleeutée, mais signifie assex probablement < dame > ou CSSrinecase » sous sa forme arameenne, co qui justifierat Trabpellation francaise de Notre-Dame, était fiancée & wn homme iomme Joseph, Celuicei ait un des nombreux des- Cendants ‘de David qui vivaient alors obscurément, On se Somands ai Merie stait de race sacordotale comme Biisabeth Setfarente cverset 36), et a elle appartenait comme Joseph PB'ineison de David, ce que certains ont or pouvoir Conclure des versets 82 et 69, conformément & une tradition Gaictymonte &S. Justin (3). Mais les unions a’étaient pas tel esvontre teibua différentes, et lee conclusions auxquelles Srraboutit dans Tune et I'autre hypothése ne dépassent pas Se probabiite. I) suffaait que Joseph fut le pére légal de Yesus pour que le Sauveur pit Stre appelé le fila de David. lane etait fanote ; aeloh les usages juifs d'alors, elle portale avoir de douse & quatorze ans. Les fangalles don- peront au futur mari les memes droits que le mariage. Mai pecthabltetion etait souvent alfférée pendant une année Your permettre au mari Texécution des clauses du contrat pe ihufser la fiancée aequérir plus de maturité. Le mariage Se Giltbrait alors par Pintroduction solennetle de In fiancée fu domieile de soa mati ‘Lange entra eher la Vierge, dont humble maison, taillée dong ie calvaire de ia colline et comportant une ou deux dpe pres, cal, selon une tradition aneienne, engloblc dans (hepetitque “de TAnnoneiation. 1 Tul dit: « Salut (ox [Rajoutanet-vous), pleine de grce, le Seigneur est avec vs.» Mecte fat troubiee par cette salutation et réfléchissait sur ce wee Gouvait signifier un éloge aussi insolite, Liange le me appoie avant aur Romaing, x, 8; et TE Timothée, 1, & aNNoncIATiON 29 rassura en Jul déslarant qu'elle avait trouvé grice evan Bigs ul devtt dletper en eis toute crane. Bus Nat Indiqua In mission & laquelle la deatinalt Ye Tout-Pulseant Marie eoncevra et enfantera un fle & gui elle donnera To rom de Jésus, Cestndire « lahvé est Sauveur >. Cot enfant Seva grand ; il pera le File dy. Trés-Haut par_ excellence, heifier du txOne de David son pore, ci repners ternal ment sr la maison. de Jacob. - Te ena do cette annonce étalt clale niqitesdvigentes montratent les allusions messia- ‘que Diew voulait’ fale de acyth, Va générale du eae beige; are inode orion Photo Valet | 0 vie DE Ns, SEsuS-cHRIST le Vinge in mre du Messie (4). Les temps étaient accom- Dla els aumit la poise incomparstle de donner Te Jour & ital gu giait Poser den promeason divines et de Vatiente Sidonis dara. Marie copendant poss Une question qui mex Prinalt pas tn doute, mais rolliceie Yexpheation dun mye- Tore Gomment ae Fr pues fea bee apport avec un ¢pour file avait revo de demeurer Mlonge "Cost le fens obvie de oa reponse. Ses fangallen Tauvogardtient son hosmeur ot ln petenent A abet deb Eemendes impoctanen i faut asburement supposer qu'elle fait rencontre cer gon fance den désirs analogues. On sit fur Thistorion Jeeepbe. que: der sapiretions To chastete Talal te fteaent alors Jour perm! len Ile; Tes esséniens ‘valent pour ie lapart danse eit ot fee manuserits de In’mer Marte ricamment ofeonverts steatent um aseeisme Seminle cher len reelue de Qumran () lerle domandn done comment wera aauvegnrdée sa vir sind i ale devenait mare. Lange répondit. que. enfant ‘aurait dente pare que Dieu. Sn genération sere due 8 une {ction yatrieuse du Seint-Haprie qt viendra sur Marie t dom fe palasanes ha covvrira de nom ombre semblabl Sule gut dane TAncien Testament, waniferale Ie Pr Evin), teuint enfant qu nates delle mértera Sulcus ov tere quil aera on Teale is de Diet, possedant Ih nature divine cette annonce mervllense Yange joignit indeation ain signe que Marie ne demandait pes, Mais qui devait Sifermit se fot le conception d'un Sle dang se villesse par fn porente Elinbeth montrait que tien nest fmpossble A Dies’ ce prodign garantsvat la realisation du pros supé- Hour! romie okt Thumble.vienge. Ave ine admirable pits Marie formula lors som consentoment at des Sen diving Je suis la sorvante du Seigneur : gui me ieate lon volve parvle.» Bile ven remstale “t Dieu {lane une humilte protonde et ne obasanco sans riserve, Gen 'lors que le Vorbe Nest fait chair et = commence & tabiter parm note i ye, 4 23, 6, 6, — HK Samuel, vo, 12 —~ Pssumen 1 we Dama ay 3 toy elec Lubet faans 1a Rete beugus, 1956) tntorpedte dt sgfemfvt a panae Mase Cott einen cota Verges Cotte maniixe de volr ae nous. parait pes fustitiee, TEP cea, DANS Se, ele." CEmapanek te om, La vistration a Sous une forme archaique et spécitiqament palestiniense les paroles de ange comtenalent en germe la doettine ae) incarnation et en préparatent la revéistion complete, On se peut dowter que forague 8. Luc mit tar serie ce rect ume SShristé pore ets lumineuoe,rentendait donner leur tape Hlinler aux paroles de Tange, Jéous eat depuis une gone, fatlon adore’ comme le Fils unique de Dict” engendre par Tal de toute éterits. D'autresexpresions de Tevangelite that, 16, e pontttee 78) iosinuaiene daileure divine cf comment, sand tomber dans tn polsthelame inconcevable {ant pour un chrétien que pour ut Juif, Imaginer un Dieu nouveliement engendré otro preexstant 7 Cebt éte dane tnantére vole apparenier 'Svangie aux turpitudes mytho- Togigues dont commengalent 4 rougirlespafens at dost on ne peut suppeser que Lue at &8 titutaire, iia mention répstee(, 39 ef 81) gue Alarieconservait tones chonee daa son cur indigue It source premiere Jet tbat de Fentance dans e troistme Svangtle. Four Tannor ‘stn an arts ela gu fast omen dre tement ou indlectenent tla Vierge, ln setne Wayant Pas eu d'autre témoin, ee "froin fois per Jour, Angels rappele/Annonsiation & In piitl chretonne oh neces ty tmer In purete anne, Uishe de Marie, son humble et sslide sageeso, a2 tmpresnée & in volonte divine, en mene temps a nalt dane I salutation de Gabriel ume promere doatche at dogme de Fimmaculée conception. Get épisode unique et Fen Semble des rélts de Venfance Uluminent le reste de (yan. {Ble le mystére de Tinearnstion expligue lee autres mye Tiron antime, entation, transfigation, Passion et [La Visitation (Laue, t, 99-58). — Batre le eycle des anon: bfations et celui des neissances, S. Lue place la visite de Marie & Blisabeth ; le rencontre des deux méres uit les deux mystéres racontés auparavant, et par leequels com: ‘once, quoique de maniére bien diférente, la realisation des promesses measianiques, ae Hang. fal ot Bie dane In montagne de Jude upia lsabeth, se jolgnant sans doute & un groupe de voyageurs fu de pelerins de Jérusalem. Une tradition anciemne localise Jn visitation au gracleux village @’Ain-Karim, a 7 iulomatres @ Vouest de Jérusalem. De Nazareth le trajet demandait 2 ie pw Nog, JESUS-CHREST fnviron quatre Joure. 11 état pormal pour Marie de véifier le ‘signe donne par Tange et le message de Gabriel l'y te cians on cement, bien que Te doute meat aucune place dang 200 cour i 20m ele eut_ salué lisabeth, enfant que celle pai, Tcusnit de fole dane son sein, aanctfé avant 34 ortalt (rotate Gabriel Tava prédit & Zacher. mlaepeh, aubltement Gelairée par Vepn-Saint, pouste, uo wheat dente en louanges 2 Fadreme de Marie: « Vous eran tntre lop femmes, et le fruit de votre ein est Den tes bende critfeseal donne que la mére de mon Scignesr 2 oe rile compet sussltot que 18 jeune file ait Ylemme + Do dagueur, cescadire du Meas et ell la pro: tg mir conte davelr em aux promesses qui Tul avaient Sara eane art de Dieu. Soéne patnetique et emouvante a dives de eetine bumblement devant ea cousine Gul Pigeotement Tavait salute in premicre aarle reponait par le Magnificat (7). Marie pone skore west pas inoui de voir une femme arenes eatger am chant sous Te coup d'une émotion vive grade Improv scdeand au surpiue que nous ayons ict une Personne oe Piterale do eantigue marial ; Pévangtlise 4 reproduction dre dana su rodaction, tout on resant fle & avo je fe Vierge que la tradition Tui avait transmise Benet de Mearticlemient empruntés au cantiguo messit: wien kt Pmtre de Samuel di Samuel, 1-10), ot & plas, a Anee gen de PAncien Testament, Marte exprine let Cau Peete zon dme débordalt depuis 'annonciation et Senten gevvie est inspires Elle exalte on style prophe- dont tout et lar miscricorde de Diu gui a eté les Yeut Laue 28 bomecee, malgre aon bumble. condition, et a opére sur ia mevaveliestelice que toutes les générations, 18 ol arent bicasreane (GL Dies pulssant et saint & Pree eraris sean ia ves ordinaires de 6a Providence, ‘gL omvets Morguelleus ct te richos, comblant au eontraize Teta eee es pelts ct lea hurnbles, ces « pauvres, de de, lente ttendaiont tout de ii, souvent Youés dans I-A ahve» dumant came Vobjet de es predilections ct dont It : steiouent le Magnificat Gy Esa range mangacrite gui, attabuer G) Rae carte anevcioe cantes Pensemble den autres motes ath ae sanrmient foe tr ound Marie bénie entre toutes Be Ribot bp astire enouie a premier lan aentpeu de prophétie ont regu ue realisation aussi Glens CC FC c- C | '7] 557, -¥= FT 2 Vierge ost Texemple le plus parfait. Ainsi vont accom: pir, dant lexaltation des pauvres dTsraél, lea promesses faites sux péres en faveur d'Abraham ct do sa’ postérite pour, toujours. Leg temps sont révolus,” le aalut eat Eommencd, le rogne aéanitit de Dien sinaugure. Marie neat fas mére seulement d'un enfant male du nouvel Taredl is [Sesus. ile est ici le premier évangéliste et elle inaique i Teaprit de Valliance nouvelle, esprit opposé aux aspirations / temporelles des Juifa, mais dont étalent penétrées les mes Seintes que Laue met en acdne, Pour étre vraiment chrétlen, Chacun doit ge penétrer & som tour de eet esprit de fol, de simplicité et e'humilité ‘Pendent trois mois, Marie entoura'sa cousine de ses bons offices, L'vangile nindigue pas clairement st elle resta Supres delle jusqw'a la nalseanee du Précurseur. [Nuissance de 8. Jean-Baptiste (Luc, , 57-80). — Le terme a'Blisabeth arriva et elle donna le jour ® un fs. Ses parents fet ues amis se réjoulrent. Le buitidme jour, ol avait Lew fa eireoncision qui rendait enfant memibre de Alliance, entourage voulait donner au nouveau-né le nom de son ere, plutét que celui du grand-pére ou d'un parent, comme Batait Fusage, le grand Age “de Zacharie rendant toute Confusion impossible. Mais Blisubeth, évidemment instraite par son mari, déclara qu'il sappellerait Jean, ce que Excnarie, averti par signee, confirma par écrit. Aussitot sa langue se délia ; i] se mit & prophétiser et & bénix Dieu, au mmilien de Pétonnement. général. Le nouvelle sen répandit Fapidement dans la montagne de Juda ; tous ceux awxquelles fe parvint la graveient dane leur caur et se demandaient ce que serait Venfant priviléyié sor qui la main dw Seigneur tt at visiblement posée Crest ich que S. Lue insire le Renedictus, ou eantique de zacharie. Les allusions & 'Ancion ‘Testament y abondent, comme dans le Magnificat, et le probleme rédactionnel se sont de ta méme maniere La premiére pare (versets 68-75) est une lovange de Diet gu a visite son pouple et a commence & le délivrer de see ennemis, en suscitant, «elon sea promessea, une. puis- Sance de salut dane la maison de David (8), conformément H'PAllianee conelue aver son peuple et au ‘erment fait & En is pe N-8, 96SuS-CHRIST pour servir Dieu toute sa vie dans la sainteté et la justice. 'S. Lac note enfin que Jean se retira au désort, sans doute TeApparition AS, Joseph Qlatthicu, 1, 16-25). — Loreque ae enen ie tetone Nazareth, ls aignes de sa maternite Mitehing ne tarderent. pos A dovesit vsiles. On devine wile Turent es angoises de Joseph. Tl semblalt, impor: We'd cot homme juste ev bon de soupeomer ln AG8hKe de meitaeede cil ne voulat A aucim prix la deshonorer en Ik Staongant poblquement, ce qu risqait de In faire condam seer aTabiaation, car la faute ume naneée avait la méme Truett que celle dune épouse et meritait le méme supplice {Pee seco renvoyer seerStement Marie, en Jui donnant tine’ ltere de repudiation, le divorce Sant autorine par la USE de'Motce dans ce eas et dans beaucoup dautres. Comme véAichista un ange do Seignent ful apparut durant son Zonmeil I ealue Josepb, fle de. David, membre de la Ggnautie dont devait naire le Meesie et Havita & prendre ofsfaLoom pe cxnise 8 ‘ans crainte chez Ini Marie comme épouse, enfant qu'elle portalt ayant étf formé en ella par ne action mystérieuse Bu Saint-Hsprt. Lange ajouta" « Elle enfantera un fils| fet tu lui donneras Ie nom de Jésus, ear c'est lui qui seuvera fom peuple de ses péchés. » L’honnour de Marie stait intact, 4t Joseph recevait la mission inouie d'epparaitre aux yeux ‘des hommes comme le pore du Messie promis & Ieraél et dont, le nom indiquait Ia miasion essentielie ; obtenir & son peuple’ Te salut, par le pardon de ses péchés. Joseph obéit aussitdt : It Aiarie se communiquerent le sceret adorable + il prit Marie dans sa maison, ee qui était, on I's ait plus haut, le Fite exsentiel du mariage. Il respect alors et toujours, apris ‘elte modeste fete 12 virginité de fon épouse (12) et, lorsque Fenfant fut ng, il ful donna le nom de Jésus. Le Christ sera pour ses contemporains « le fils du charpentier > (13), et Sesoph aura éternellement la gloire avoir été le. pare nourricier du Sauveur et le chaste compagnon de Marie S. Matthiou note fei que tout eela arrive pour accomplir oracle prophétique = < Volei que Ia. Vierge concovra. ot fnfantern um fis, et on Tui donnera le nom 'eraraanvel (14), fe qui veut dire : Dieu avee nous, » La. prophetle Teale, Aemeurée obscure, méme dans la version greeque des Septante qui parlait expressément d'une vierge, mais que les docteurs juifs, ne sachant comment Vexpliquer, nenten-) alent pas ail sens messianique, recevalt. de son secomplis- sement une lumlére totale. Lienfant qui allait nattre serait, fn toute vérité, « Dieu avec noe > et sa mére Tenfanterait sans coscer d'tre vierge, Généalogie de Jésus-Christ (Matthieu, 1 17; Luc, 1, 23.38). "8, Matthieu place la généalogic du Sauveur au éout de son Evangile, avant ler récit-de apparition & S doseph. Dans 8. Live, elle se trouve plus loin, & propos du baptime de Jésus. ‘La liste de S. Matthiew va d’Abraham & David, & la capth- vité'de Babylone et au Christ; son intention est de montrer dans Te Christ Théritier des promesses faites & Abraham, 22) Les expreasions go 5. Matthieu wimpilangnt auevnement quien ait a sstremont abide in usiteance aa Ssuveur ee Ue Teele aleue tot Teena 1 ate, vi, He” 26 YK DE Nos. JéRUS-CHRIET Vancétre véndré du peuple jut, et de Is royauté contérée par Dieu & la dynastic davidique. Ii énumbre trois séries do qua lorze noms, en se fondant sans doute sur Is valeur mumé: igue des trois eonsonnes du mot David (+68), ee qui Taméne & omettre plusiears ehalnons, comme il est’ aisé de Te constater en te reportant i la suite dew descendants de David dans les livres des Wois. Co proeédo surprenant pour nous paraissait tout naturel a des Sémites. 'S. Lue part au contraire du Christ et remonto, par dela la captivite, Davia et les patriarches, jusgu’a Adam et & Dieu, dans une belle pensée nniversaliate gut déborde Uhorizon di peuple julf et dui est caractéristique de son Bvangile. ‘Les deux listes ‘sont certainement extraiten “darchives offcielles ou de documents de famille, que les Juifs consor- valent avee le plus grand soin. Mais elles ne coincident que partiellement? l'accord ost complet g'Abraham & David, mais de le captivité A Joseph Jes seuls noma commons sont ceux de Salathiel et de Zorobabel, avec dew ancétres et dea escendants différents. On est T6Quit aux hypotheses pour expliquer cette difieulis eflébre. a diy avoir dans la erie des ancétres des cas d'adoption, doit résultait une, pater- nité légale qui avait Ia méme valeur que la perenté natu- relle. Hse peut aussi qu’ait Joué Ta lol du lévirat + quand lun homme marié mourait ana enfant, son frere. devalt jouser la veuve, et les fils qui naissalent de lui étaient réputés fls du défunt ; au IID sidelo, I'Serivain Jules Atel fain assurait qu'il en avait été ainsi dans Yescondance du Sauveur 'S. Matthion semble bien ne s'étre précecupé que de la transmission des droits royaux. Tl pouvalt done écrire dans ce sens que Jéchonias engendra Salathiel gui n'était pas son flescendant direct (15). S. Lue suit ime autre source, qui Gmumbre les ancétres réels ou légaux du Christ sans soceu- per dee droits royaux ; ceat ainsi qu'il ne remonte pes a. Salomon, mais a un autre Sls de David, Nathan, aé aups- avant (16). Ces généalogies, un peu wéches pour nous, Aevaient avoir une resonance profonde ehex let premieres énérations chrétiennes, Méres de voir aboutir au Christ Phistoire di monde et les gloires dara 5) pnt an Uy Sate ant pag eas ng Eabpaesohes soins 1a wanivens sh ST USS ln ne Ar 3 ia repeat tc Sessa enone iam lt Gy Furs tt efoto Joseph ‘ne semble pas avoir demande. Thospitallte sox a (ig leet de Tare chrétionne par te molng romatn Denys te Goto haha, ila, eramy ae date af 5 faut placer ia 'waistance uy Saurvour"on fasta Hae Cy O73, ruven Taso Hal cin te aR ie avant tat iksuncher feb ‘nfs tsb Rother dopuls devs ant Btadhou ei ice Ve ae deta Chri eae ee ee 38 Wie De Nos. sHsuS-CHRIST Mua" tour te premigre naiscance, 2 cause de Tebligation de Pr ee apparinnen xe aifetes Loja Siac, le mane sim ee Nase Le antven o alors favorisée de grices mystiques extracrdinaires .(19)) Ble coucha Venfant Jésus’ dans ‘tine ersehe ou mangvolrh animaux, La présence de I'ane et du brut, si vraisemélabl fu'elle solt, n'est mentionnée qu'au ti aidele par Origine ui renvole a Teale (f, 3). et plus tard par S. Jerome qul s ‘Yéou de longues années a'Bethiéom, La grotte de la Nativits ait venérée des le 1 sidele, au témoignage de 8. Justit Aprés la palx de I'8glise, Ste Héléne, mere da Vempereur Constantin, ia f¢ couronner d'une somptteuse baeiligue, qui snubsiste encore, dans un pénible état de délabrement di au, Dartage de Védifice entre les diverses confessions ehrétiennes, La ngissance du Sauveur fut ammédiatement annonces pat le ciel & dhumbles pasteurs. Les environs de Bethiéem sont maintenant encore fe render-vous dea bergers dw désert | ils ‘vent sous la tente et leurs troupeaux nant toujours dehors, ce qui les améne & ge reunir la nuit pour veiller & tour de rile. Le torte Gvangéligae ne donne sueune indication sur la saison ot l'on se trouvalt. Un ange du Seigneur apparut 2 un groupe do pasteurs, eta gloire divine les enveloppa de Tumiére. Llange les invita & stirmonter leur frayeur et, se référant Aun theme messianique bien conn, 20), leur ‘annonga une grande jole pour tout le peuple, Hl ajoute’: «1 vous est né aujourd’nul dans In eité ‘de David un Sauveut, ul est le Christ, Seigneur >, c'est-l-dire le Messie, que led tres divine de Sauvenr et de Seigneur mettaient en'relation Immediate avec Dieu. Lange présiea quil serait. facile, econnaitre : un enfant enveloppé de langes et eouché dans dine eréche ! Et aussitat armée celeste, se jignant 4 Tange lous Diew par le eantique que la litirgie m. pour towjours popularisé :'¢ Gloire & Diew au plus haut des eietx, et paix Sur la terre aux hommes de bonne volonté » ou, suivant une traduction qui pavalt moins bonne: « Paix sux hommes, objet de sa bienvelllancs. » Le regne de Ta paix était tne idée nettement messianigue 21) ‘une ére nouvelle #'inat- urait dans Ye don divin de ta pals véritable, aussi glorieuse our Dieu que bienfalsunte pour les hommes, Les bergers vérifirent auesilat le signe qul leuravait été donné et trouvérent Te nouvenusné conformément aux indi cations de Tange. Tis patiérent autour dex de. enfant ‘merveilleux, mais iL n'est pas dit que leur récit alt prodult UUs) Be 1s rome, Lo Sainte Vierne, BA, Gabeida, p84 of 12 (a Uaale, Br £5 x, @ eto ee 40 ie DE N-8, JBsuS-CHRIST tune Impression bien profonde. TI en était autrement de a Vierge Bore dont $, Lae note qu’elie recueillait toutes ces ‘Shotes ot les meditait dane son cour : bréve remargue qui fn ait long, ‘Le huitiéme jour, Penfant fut cireoncis, eonformément & ta Loh et om ial donna le nom de Jésus (« Tahvé sauve »), fomme Tange Gabriel Vavait ordonné. On sait toute impor tance dk nom ener lea ancien Celui de Jésus est particullé- rement signiflontit ct expresif de la personne et de la mais- Sion du Christ. 8, Plerve dira plus tard qu'il n'y a pas @’autre fom sous Te ciel par lequel on pulse étre sauvé (2), ot B"Paul appeliera volontiers Tes chrétiens : ceux qu snve- fuent le nom du Seigneur Jésus (23) ‘Ge vecit simple et exquia inslnue, mous Tavons dit, que Marie est restée vierge dans Venfantement du Sauveti A éfaut d'une affirmation formelle de 'Beriture, ce point est Sliesté par une tradition théologique trés ancienne. Les Apocryphes cux-mémes, en accumulant parfoir lourdement 1a details Wogendaires, soulignent & leur maniére Yuntver- elite de cette croyence (24). To sens ehrétien a estimé que etait 1k ume conséquence de ln virginité de Marie dans la Conception du Sauvetr ot de sa virginité perpétuelle. Le fait Gwen droit le corps da Christ aurait di ctre un corps Blorioux, tel quil est apparo a la transiguration et in surrection, est whe convenance supplémentaite en favour fe le virginité dans Venfantement, ‘La mention des fréfes et dee sure de Jésus constitue une diffculte classique au dogme de la virginité perpétuelle de Mare (Matthieu, ‘it, 55:08; Mare, vi, 3 Jean, 1, 12 ; Wr, 8, ete). Les fdres sont Tacques, Joseph, Simon et Jude ies smars ne sont pas nommées. La solution In. plus Hmple consisterait a dire quid s'agie enfants de S. Joseph, és d'un premier mariage. Mais elle n'est guére retenue, car ‘le ‘ne peut invoquer en sa faveur aucum élément, positif. Nos deus évangites de enfance présentent 8. Joseph préoe- Cupé exclusiverent de Jésus, S. Jéréme. rejetail. catégori- duement cette explication ‘in realit, Fobjection méconnaft los partieularités du tan- gage siblique, qui emploic Ie mot do « frére » non seulement Sour les frires proprement dts, mais aussi pour les neveux. Tensile date tu 1 sible Ea rote ata desous ie chon ‘Photo B. Beat 2 Mp ve Nos, sEsus-cHRIer Jes cousins, les membres dun méme clan (25). Il y «bien quelque difficulte a déterminer avec précision Je dogeé de Darenté des « fréres de Jésus » aveo le Ssuveur, mals il est Certain quils x'étalent pas Bs de Marie. Jacques et Joseph ont los enfants d'une autre Marie (Matthieu, xxv1L, 58; & rapprocher de Mare, xv, 40). 8. Jéréme, & la’ suite d'Hégs fippe, de Clement d’Alexandrie ot d'Origéne, penssit avoir Fourni la preuve que les fréres do Jésus étaient des cousins. Les Bvangiles apportent d'autres indices significatits 'S. Mare (Vi, 3) appelle Jésus « le fle de Marie 3, loeution gui indique le fils unique d'une vouve et qui n'est jamais employe pour les frares du Christ. Le Nouveau Testament Biattribue jamais & Blarie d'autre enfant, ot si Jésus n'avast as été fis unique, co n'est pas a un disciple quil aurait, fen mourant, conte sa mire. I est daillears impensable que SJoseph n'aié pas laiseé Marie vierge spros la conception iraculeuso da Christ, La tradition ancienne est unanime en faveur de la virginilé perpétuelle. Il n'y a eu @exception ‘gue ches Tertullien, events montaniste, et chez Helvidius que rétuta 8. Jérdme (26) Présentation de Jésus au Temple (Lue, 1, 22-40). — La présentation au ‘Temple doit se placer avant la venue des rages. Conduite enfant Jésus "A Jerusalem apres leu épart et au moment duu massacre des Innocents eit &é la ‘supréme imprudence, L’ordre inverse adopte pour les tes Titurgiques de U'Bpiphanie et de la Purification tient a des circonstances diverses et ne prétend pas fixer Ia chronologie ‘dea evenements. “Tout fils premier-né appartenait au Seigneur et devait lu tre consacte ; tet parents le rachetaient pour ime somme fe sicles (27). La mere était considérge comme légalement impure pendant quarante jours ; elle devait ensuite se pre senter au Temple pour offrir en sacrifice un agnoan et ne ourterelle ou, el elle étalt pauvre, comme etait le eas pour ‘Marie, deux tourterelies (28), 1 n'Stalt pas requis q'apporter 7m, Wer par exeme Gennes, 8 (ai) ‘Vals, your une Gude détails, Lnouanoe, Seancite scion 8. ave, BA onal Gk Sa, east aE * vingt journéee de travail” SP He (8 Bode i, Nombre, 385 me, 518, ~ Karte, evitique, x4 PRESENTATION AD TIRERLE 8 1e nouveau-né au Temple, mais la mére le falsait habituelte ment pour attirer sur lui Jes bénédictions divines. Levan Blllste a surtout on vue la venue de Jésus au Temple 1 li urifeation de Marie est pour iui secondaire. Natureliemen, oseph Vaccompagne. ‘La présence de ceite modeste famille ne dut guire étn) remarguée. Un prétre aspergea Marie avee du sang ot ellb jt ensuite Vffrande preserite, Néanmoins la venue du Messis dans le Temple dovait Btre soulignée par intervention ds deux saints personages ‘Le premier, Siméon, dont le comportement dénote un vieillard bien ‘gue ce ne soit pas dit expressément, tait un homme d'une plété exacte. Il attendait la consolation @'Tsrat, Cest-dndire la venue du Messie, présenté par Isaie comme la consolation par excellence, dont le retour de la eaptivité lait le symbole (29). Kn cette aurore des temps nouveau, etait abondamment favoriaé des lumléves de lHsprit: Saint, qui lui avait revéle guavant. de mourle i verrait « le Christ du Seigneur », cest-a-dire le Messie, pécialement hola et olnt (est Je sens du mot Chriat) par Tavé en vue une mission uzique, Tr vint au Temple, poussé par TEsprit ft, prenant enfant Jésus dana ees bras, il lous Dieu par le bref et beau cantique du Nuno dimittis : le Maitre powvait Iaisser partir on paix son serviteur et luf donner conge 1 ses vyerux étaient comblés + il avait vu de ses yeux fe Salut de Dieu, préparé pour tous les peuples, Iumire pour éelairer Jos nations et floire du peuple d'lsraél. On eomprend que S. Lue, disciple de 'Apotre des nations, alt reproduit avec complaisance, A cause de sa perspective universaliste, ce chant de aerénité et despérance Le pare el la mére de Jésus (80) étaiont dans V'émervellie- meat. Mais Siméon, {éieitant et_bénissant Venfant et so mere, ajouta des paroles dune singullere gravite : © Cet fenfant est fait pour la ehute et Terelévement dun grand hombre en Taraél et pour etre un signe en butte & Ia contra- diction, + Clétait annoncer Ie division dramatique des. Juits fen face du Souveur 1 Tl est vent parmi les slens et lee ‘Seng ne Tont pat requ» (G1), Puls, wadressant & Marte Siméon déclara qu'un glaive de douleurs transperceralt son (Go) Foal, xy 1 une, J, 2 Go) Ee Whéete pes & mammér Zoueph pire de Jéaue, aucune ‘agitvogue nélant'a ofsindee ; de méme S. Matthiey, 8. Mate, a sige, Fontance, ete au contaire ctie expen “ Ye DE Nos. JRSUS-CHRIST Ame : redoutable perspective de souffrances pour la Vierge mére, intimement associéo 4 la mission de son fils, et conse- quence inevitable du reset ae celti-el par Taraél i alnal se évoileraient tes pensges do blen des ewurs. La erolx projette ‘26ja son ombre sur Jésus ot #ur sa mere ‘Une vénérable fenume, Anne, prophétesse adonnée depuis de nombreuses années au feline et & la priére et assidue au ‘Temple, survine alors, reconnut. le Messie’ dans le petit enfant, et elle en pariait a tows ceux qui atlendalent la ‘délivrance de Jérusalem >, autre expression pour désiguer Jes temps measianiques. ‘Lue edt ganarration braaquement, on un raccourel littévaive cemblable & celui dont ia usé’aprés'le.récit de Ja naissance de Jean (2, 80). Il paste sous silence I'spisode ddes mages et le séjour en Bgypte et. semble ramener la ‘sainte familie h Nazareth aussitdt aprés la purification. 1 ‘et probable qui m'a pas connu los premiers chapitres do S. Matthieu, mais il ne nic pas pour autant lee faits consi- fgnés par lui. Les différences sexpliquunt par ie point de vue de chaqde auteur. Luc, aprés avoir raconté que Jésus, tong & Nawareth, est nod Bothidem, suit simplemant le cours dea évenements qui se présentaient dane Tevistence Wun jeune Tsraélite : elreoneiston, présentation, visites. au Temple. Matthieu a voulu montrer que Jésus est né Bethléom, conformément aux Boritures, et comment, apres Te aéjour en Sgypte, motive par la erumute d’Hérode, Ila été amené & se fixer 4 Nazareth ; il ne dit pas comment Joseph st venu-A Bethléem. De méme, 8. Luc omet, Ta Tuite en Bgypte, quil ignorait ov dont il navait pas Pintention de parler. Nous sommes un pou déroutés parce que chaque récit, A Tapparence d'une narration eontinve. Une comparaisoa ttentive montre quil nen eet rien et que nous sommes en présence de deux traditions qui séelairent et se competent. Los mages : le séjour en Rgypte (Matthien, 1, 1-23). Quelgue temps apres la presentation au Temple, on vit 217 ver & Jérusalem des mages venus de Orient, probablement @Arabie, sil faut en juger d'apres les parfums qW'lls appor- faient. Ge devaient tre dea anvants, comme ily en avait jors un peu partout, adonnés a étude des astres ot encline ‘voir des présages dans leurs mouvoments. Nous savons ‘autre part que les epérinces measianiqies des Juits étaient fconnues et plus ou moing partagées dans le Proche-Orient et ADORATION Dra aAGHE 4 Jusqu' Rome (32). Lapperition d'un météore tuminewx, ‘dont lest agsez vain de chereher & scruter In nature, laquelle s'était sans doute jointe tine inspiration intérieure, avait convaineu les mages que le roi universellement attendu venait de naitre en Judée, On ne salt combien ils étaient et Test ume tradition, suggérée probablement par le psaume txxit, 10-11, qui a vu en eux des role et Axé leur nombre & / trois it couse de lours trois offrandes. ee leur arvivée dans la Ville saint, ils demandérent bra- voment ob était Le roi des Juifs qui venalt de. naitre et qu'un astre leur avait annoneé. Liombragewx Hérode a's quidta qussitdt et pareillement tout Jerusalem. TI convogqua, les grands prétres et los scribes st leur demands ob devait neftre Te Christ. Les idées étaient assez confuses sir ce point, ainsi qu’en témoigne Evangile de S. Jean (tt, 27 40, 42), Tres docteurs firent _néanmoins ‘une réponse tris pertinente en indiquant Betbléem comme liew de walssance ae Messie, conformément i la prophtie de Michée (¥, 1) ‘que S. Matthieu cite d'une manidre approximative, mals sane Gp modifier le sens. Le vieux roi affecta de partager les sentiments des mages et leur recommanda de Tinformer fexactement afin d'aller aprés eux se prosteraer devant le Guidés de nouveau par Io phénoméne lumineux, les mages ! pervinront & Bethléem ; fs trouvérent Venfant et ea mere Gans une maison ol & Joseph avait ni par trouver un site plus convenable que In grotte de la Nativits Ile te proster- hérent devant Jésus & Ia maniére orientale ot offrirent les Drésents quils avaient apportés, or (33), efcens et myrebe. Eg simplicité da récit évangélique ne doit pes faire mécon- naltre Importance de cette scene ‘les premiera représen- tants des peuples patens venaient «'etre appelés 4 rendre Hommage & VEnfant divin, aprés les bergers, représontants, ‘du peuple dsraeh {Up séjour des mages fut de courte durée, Un aonge mysté views Teur enjolgnit de ne pas retourner vers Hérode et ils se hitérent de regagner leur pays par le sud. Joseph ft ‘verti &'son tour durant son sommell, Un ange int ordonna ‘fe prendre ausaltst Tentunt et 2a mare et de fair en Bgypte Bgl Bliaesns textes sont clussiques, avant tout ta églozue 152) doe zoel guns let erronge du text at eubatts

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