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bu MEME avreuR 1s SOURCES CARTASIENNES ET KANTIENNES DE LIDEALISME JSQUISE DUNE THEORIR DE LA CONNAISSANCE Bemis, COURS DE PHILOSOPHIE BEAUCHESNE BN PREPARATION grouse ca rutosoente ox ‘ranenocoote cities, Pat ROGER VERNEAUX Prfesne 8 Pasi Cah de Perit, HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE MODERNE Docstontiae fio nevus xr connate BEAUCHESNE ET SES FILS PARIS, RUE DE RENNES, 127 6 PRILOSOPHTE MODERNE spe cl oe il peel merle ele pale ‘On at n dit enna de troeser dane acoraze hse des remargie rts. Acoons gue Cet inal oq Cet danger. Mats & or gear Phe de a plerpitest pas we fn eno lee a moyen Feopretre d powered nus ela on saemet normal ets mse, txfapris an eompis ne doctrine Up rags, hrc den dence leet fl fi sr nos nadrnctions pas gue la philwphe se ride a Third la sla reiet der parent simplonent Le il wphe comme i Ben ere ne recehe pere ted {Een pe ome Descartes rant on eatime dea propre mate e one une raga sa toe Larme obstn ata poate, Canta! des grande ert laos en erica. ‘Da ree 0g de wi que Pntenton eae wen en @ le smpahie thon et de'rigocar dane Uhre de tin, tu ose ‘esol s fae davon dillment pln An! nar owe lat for qo jas lo rtioe wfc spas Eisen a rien. per me it ‘ue per ce aot Pritendnt Tare. Déclaros dane ee pts: Comme le ®conplse» san read, ds coset rence d pt da ae tt ol snl erin I, sot de dee sorte, Au ott de oe historia, Imire péasépricnal et corde ae vate depot & le thre de Conmatnons Hara fo paar er phlsophis ancone et nicl Inxs prt jai pour ls phopies moderns, at lar teri de a comet {ance cmmande, rete determine tot ln Aecloppnent. Cet porgl ‘om Wines gaze partie merle ds piles que rus exons It tin ao do es ei te dogma, notre conection et gel popliteal 8 ‘rendre don confrontation ave ls ploophis moderne. Bn au conta a alin ost wen resortnt que meas. INTRODUCTION On adiet communément que le plilosophie modeme commence fa Descartes, Cert une ve simpliste et favsse. Nous commencerons emme tout le monde & Descartes, ais moins feu savoir que ‘cert pot convention. Ta palosophie moderne commence & ls Renaissance, Le x¥° le xvi stele présentent un fisonnement d'idécs, de doctrines, de tendances, etter confuse mémeincobérent, mais qui dana ensemble ‘ce tat earactiritique to une raction contre Ia scolstique et TEstic, sinon contre Te Christanisme et toute exptce de reliron. En voici les grandes lignes. faut d'sbord tenir compte da mouvement scientifique et du mouvement thelegique, En effet, sls ne sont pos derdre piloso- Phigue, fe prenier dtantinfa-plilosophique et le second sup Philsephigu, se n'en ont pus moins de répercustions importantes tur la philosophic, Sur le plan ecenlifque #opire un renowvellement de perspec tives, une révolution véntable dans la conception du monde. Car ‘Cesth.ce moment que stzonamie moderne se constitue aves Cop the (1473-1543), Kepler (1571-1630) et Galil (1564-1642), Au point de vue mithodologique, son progrés consist: dans ln jnction entre Tebeervaton et It mathdmatiques. Aw point de vue théorique, ele reaver le syattzne de Polémée qui a &téintré Ie philosophic Indira et qu feinit de Ia tere le centre immabile du monde. Ans te fait jour Tidée que a science n'a pat de place dans ls synthine ‘colastique un divorce est cease, que a philotopie des temps ‘modemnes devra tnt compte du nouveau statut de I science et de tes découverter ‘Sarl plan tholgiqe,|événementcopitl ext a Réforme. Lathe (1483-1546) ot Calvin (1509-1564) posent des principes dont portée dépase le domuine proprement théologiqe. Ains, le prin- 8 ‘PuILOSOPHIE MODERNE Gi i be examen os tebe de li cod et Tabord uns de ats uae en pare def ot de more de a foi bouloverse non seulement llectulle. La fo et exseatellment sdhlsion de sentiment et de volo, noa seulement deangire la raison, mais contrac & elle. Or Ia fl et la seule voied'acste vers Dien} larson ext aveugle au transcendent, tlle ns de valour que pour la connsissnes dele nature, — Eni Is thie luthivienne selon laquelle la nature hutnune et fonciérement corrompue parle péchéoriginel et un pur pessimisme. Mai elle s¢ mue en un pur optimise parce que la fi suit aust, quelle que roit le conduits Sur le plan pilosphique, lo mouvement des ies consist prin- cipslement en une sri de«rensisanees» Iya unetenazeance da platniane & Florence avoc Marile Ficin (1433-1499) ot Pie de la Mirandole (1463-1494), Une renuissance de Frit, en Italie, avee Ange Polten (1454-1494) et Chualpin (1519-1603), en France, avee Lefevre dEtaples ((455-1337), Une renaissance du stiiee, 1 Louvain, aver Juste Lipse (1547-1606), ot & Pars, aves Guillaume dda Vac (1356-1621). Une renaissance dt septiciame en France, aoe Montagne (1563-1592), Charron (151-1603) et Senchex (1352-1632) Une rerissance en Italie du panthdlmetrd de Plotin par Giordano Bruno (1548-1600) et par Campanella (1568-1639), ‘A cbt de ces dverses renaistances, qui sont chacune Vesquisee ‘une philoophie complete, cetaines partes do ls philosophia sont renouveldes par des epéinlistes. La loggue est réformée pat Pierre Ramus (1515-1572), gui rjette Ie logique aristotdicienne parce duielle est purement formelle, et qui porte aon attention sur lex prockdés de Vinvention. La philowphie polite est représentée en Italie par Machiavel (1467-1577) dontle doctrine est souvent appelde ‘crdalite» parce quelle atte au Prine un pouvoir absolu ; en France par La Boi (1530-1563), Yami de Montaigne, qui attibue Je pouvoir abel du Prince 4 une volonté d'ateerriaement cher Te peuple, La philorophie du droit eat eultide en Hollands par Hugo ‘Grotis (1583-1645), chez quis trouve le premidreidée dela souve- rineté du peuple et du contrat social. En, atc eon depp otal sieve un courant de pensée qu'on peut appeler mystique, su tons lange, ou mieux « théosophique » I est repraenté par le ‘médecin suisse Pracelee (1495-1941), par Talehimiste famand Van Helmont (1397-1644), et surtout par’ Jacob Behme (1975-1624), _emooucttox 9 tif de Silsi,cordonniee de son dat; dont influence ft profonde {ur toute ls penae allemand Bahme cherche le salut dans Tassimi- Intion b Dieu Etent parvena &Villrination de Vesprit il détaille ton intuition, IL expique @abord comment Dieu engendre lu tnéime partir d'un abime san fond et sans détermination :— puis Comment Diet, pour prendre conscience de oi engendte la nature; staf coment Dieu lee safle nature, la sprite I divinise, ‘our mnenifester on amour, (Voir Bouraots, Le phlewope allerand Jacob Bale, dans Eudes d'histoire dela philophit) ‘Mai nous samen encore lon decampte, Un penteur de premier plan domine tote cette période, e cardinal Nicolas de Cuse, et si TFhstoire n'ait pas si injute, c'est lui que devrait ere contre noite premier chapitre, Accordons-lui au moins quelques. mot (Woir Vanstzenpencx, Lecardinal Niclas de Ca. Louvrageesen- til est la thie de GaNoitiac, Le phlosphis de Nicolas de Cute, bier) ‘Nicolas Krebe et néen 1401 & Cuse ou Cues, prts de Tréves. faites études & Heidelberg, pu &Pdoue.Peétreen 1431, i acquit tune grande notoridté az Conile de Bil (1432-1439). Tea & plusieurs ‘eprtes Ligt da Pape pour des mitsion importante, et i we trouve Imelé a toutes lee afuces eccliastiques da cette époque trouble. Cred cardinal en 1448, éxéque de Brixe, dans le Tyrol, en 1450, ‘sie génrel de Rome en 1458, il meurt en 1464, Ses auvres prin ‘pales sont le De deta tgrrantia, VTdota, et le De venation spin tice, (De large extrit sont taduits par Gavintac dans les Bers iss de Niclas de Case, Auber.) ‘Dans ton ensemble, la philsophie eutsine est une réflexion ex tique sur Te pouvoir et Ta valeur de la raison. Voici, sommairement, aelques-ans de ss thémes prncipaax. 1, —La rion. pour objet les resins, les erdatures données dans Foxpérience, Ele les comprend, non pas en dégageent leur fseence par sbtrection, mais en les enserrant dans un réseau de ‘elations msthdmatiques Son activité premite est donela mere. A partir de ly par le cleul, elle obtient une eonnaissance de plus en Blas approchie des choses, C'est ce que Nicolas de Case appelle a "conjectures, Le terme signifi, non pas que la connaissance mathé- Inatigue et inceraine, mais quelle est inadéquate, qu'elle reste ‘eit geotinaiv En flt,j I en pt Gpuizer Tan quelcongue de aes objets, ear an individ, quoique fn, ‘tum certain carat infinite: cet un «infin contact». 2.— Toute mesure suppose une anit, Chaque ordre deréalit fon unit perticalitre, mais Tunité absclue, unversele, ne peut 0 -rurvosorie MopERNE tee une eréstur. L'Un et Dien qui et infin La rion reronte donc ties comme a principe de tote mesure, comme ta condi tion qui rend possblela mesure. Seulement, 'Un, ant pricing de lemenute,échappelicméme toute mesure, Actrement cit la ison re peat applquer A Dieu ses méthode, e& par conséquent elle ne peut Ie comprendre. Quand clle sy enaye, elle pose. des afrmations contaditires qui sont vais enaomble, ce qu event & dire qu'elle fe perd dans des antnonisiréductbles. Cest ce que Nicol de Gare appelle la «coincidence des oppods Et prce qu'elle est adiealement incapable de comprendre Dies, Ianto etncable cud compen inert es ctr ello ena, comme nous Tevons Ya, qu'une ernie © conectu- Tale > En eft, Diu cotient en h-méme, i «implique » dass son ‘nid infin toute perfection : toutes choses sont ene il et tout tn cls. Les eréeties sont ds expressions verses de Dieu, alles ‘epliquent» infin, chacune sa ranire Ells sont done a fis frie ot inns Pe consequent, lovee le raion envisage les erda~ tures d'un point de vue metaphyique, ele rencontre de nowveeu la incidence des oppons, elle eperd dans des antinomie. 38. —Mais a razon n'est ps la sele fonction de esprit humain. ‘Auedetus dee raison discursive, ily inline, quiet ntive, Linteligence et Peprit meme la racine et le ponte de a raison, Peat-étre meme etl esprit surdlowé pa lagen, abl dans afi cf tendnt Texpiionce mpetiqe: En tout ex Je le de Tintel- fence est de peeve Dieu, Un, Tai, et depereever eomament nl les oppors csineident. Mas cette contemplation met pas une ‘ede Diet, Elle ext obseure, ele se fat dans une totale incompré- Tension, au-dela de tout concept, danse nuit du non-savor.« Deus incomprehensible intligitae Tea sages est done une «doct ignorance» Ele et ignorants, En 1626-1623 et de nouveau a Paris, o il vt en gentlhomme, tu de alfetas vert, portant le plume et Tépde, Tele avec le Pare Marin Mersenne, de TOrdre des Minimes, qui avait été von condis- ciple & La Flite et qui restera ton corzespondant parisien. Se tvou- ‘nt un jour dans ne réunion chez le nance, M, de Bagné, i dicate tree sucets contre un libertin. Le cardinal de Béralle est si freppé parla force de sn gine ql lei fit une obligation de conscience de elite pa drt ou philosophic, out trouver It pax abet pert en Hollands, tl estera jusguen 1649, mais changesnt. souvent de résidence. En 1628- 1629, compose les Repulse ad dvectionem ingen, petit tet de tndthode gu content en germe tout le cartésianisme ; mais il ne se enne pes Tt pene de Tachever. De 1630 & 1633, i! tavaile & un Treité da monde qui deve coraptendre deux parties: wn tatd de’ I lupidte et un tite de homme, Mas apprenant Ia condamation dle Call (23 juin 1633), il décide de me pss Te publ, tant par amour de o tanguilité qu par daférence envers Egle, ‘Sur les instances de Mereeane, il consent enfin & donner un Achanflln de au pilorophie : ce sont trois petit traits inti la Dioptrigae, lex Matire et la Géondtie. Le premier ett un teité ‘Toptiue cui contient le lea de la réaction. Le second tude aro~ ‘excel, les perlis et « autres phénomines sublunaivs ». Le toi- ime ove les bases de Ie géométrie enalytiqu. Descartes rédige ‘apldement, dans Tes derniere mois de 1636, une préfce quil pente ‘Cependant Descartes admet que Dieu ne peat pas créer un autre Diew, fu des dies Gui sersentindépendants de Iu, I met done tout de ‘nme une limite a iberté divine. De plus Vimmutabilté de Diew ‘out garantit qu'il ne changers pi les loi ula ibrement dai {hewn aque de voir un jour surgir un cece ear fe mathématicien peut tre en pit. ‘Eni Diew est cause permanente dix monde. Dire que Diew conserve dant Texstnce le monde quil a eréé, C'est une thse trés ansigue, Mas Descartes lui donne a fei un nom et un sens now ‘Yerun; Car la notion de «création continu » nest pas identique & {lle de enservation 1s diffrence provent dela conception qu'on cer, ou recréer, Je monde & chaque intent Tia erect divin ous dane la métsphycigue cartsienne un rle comidrable, Dew ne peut tre tompeur, car Is tromperio provent toujours de quelque deft, De Ik suit que la lumire naturelle de pot ot ae ton ve ou preemie eee pr “est seulement maintenant que se trouve fondé défnitiverent le crittre dévidence :il neat pes potible que je me trompe dans les choses gui me patelisentévidentes paee que T'ereurproviendait de Dieu. La véracté divine garantit donc la valeur des ides cares ou probleme de a science de I'thée 2, Car on ost he Alevidence pour prouver Dieu, mais cert Diew qui geentt laveleur de evidence, Et Descartes déclare frmellement qu'un athée | pesca a ‘ne pout avoir la scence cetaine daucane chote parce qu'il ne sit pas que sa ature eat ce par un Dieu bon et veidique, N'y atl pas Cercle vices ? Lrebjection ec faited Descartes ety répond : je te suis pos tombs dane cette fate que le logciens appellentcercle > ‘Anotee avis ily a cecl, mis ce cele nest pas vicieux. Nous avons ‘Smplerent afer une analy rom prend evidence comme un fait chon remonte au peincpe qui la fonde ou qui Vexplique. Le etre ‘Teidence permet de prower Dieu, et Diew expliue le ertee. Un athéene pent par plus que personne douter de ves dvidences, mais ne feat pas pourol ses Evidences sont vais, a connaneance net pas cienting 5.—Le monde. Tne nous rest plus maintenant ‘aut jusqu'h rent st toujours en deste essence det chotes matdrielles ne peu étre que endive gto indtrique, Let qualité sensible, en effet, sont confuses t obscures teale Fidéed'tendue, qui ext inngecomineTidée de Dieu est care ince. Cat dene ele qui servra de bse la preave. Mais on ne peut pes pater imméditement de Tidée Dieu, car Tidée d'étendue ne renferme pas Veistence de von objet. La preue se fat par dlimination sucessives des exusespossibes de idle sbord ide des corps ne peut 8 produit par note eprit En eft, nous niavons pes conscience de produire cette ide contrive nousavons conscience de ne pos a roduire et tre posifa ‘ton égnd. Orla conscience est coextensive dla penaée. "Eneuite il faut monter que Ia cause de Tidée de corp ext un corps: Trois hypothe cont poriblea sects cause pourrait étreDiew, im enprit autre que le mien, ow un corps, Maia nous navons aucun Imogen de connate Is production de ie par Dieu ov pa un expt, ‘Leu contraite nous avons une inclination naturelle &crire qu'elle est, bred pau cx Doe De ert tamper aide de at it eutre chove que d'un corps. “Concusion sil existe une sbetance dant tout estnce est tre shen, Les divers corp sont des terminations de endive, dot ‘suit que toute a physique nest que géométrie ‘Uessenasontilsdonesansvaleur? Non maisleut fnetionestpure- ment pratique ou ptegmatique :ils ne novs rensegment pas sur ce ue Tes chores sont eneller-mémes,ou surleu nature, snows apprennent seulement en quoi ells sont ules on nusibles ax composé human 2 ‘vosorme ooEeNE Les qualité sensible (couleur, con, ete.) ne sont dane pat objectives Sermellenent, elles existent pasteles que nous les sentons jai les cont un fndement el, sav afigure tle mouverent des corps. m LA SCIENCE, Le ut del métaphytique dit de fonder la physique mathéma- tigue, Cleat chose faite puisqu’on a démonteé Texistence de choses tastdilles dont Uestence ae vedut & 'dtendve. Une fois eliminées du ‘ells formes subatantielles dAristote et tout élément qualita la physique peut se ddvelopper more geometric. Jetons un coup dail sur ‘quelques points prineipatx. 1.—La physique, Mais Tordre qu i tema en cei até tel: premitrement jai tiché de trouver en général les princpes ou premitres causes de tout ‘= qu eat ou peat re dant le monde, eas fen considérer pour cet fet que Diew gui Ta er, ni les tier @aileurs que de certanes femences de vértés qui sont naturllement en nos imes. Apres cele, Fel examind queledtaient les premiers o ordinates effets qu'on pou- ‘ait dlduire de ces auses il me semble que ji trouvé per cow, des astres, une tre, et méme sur a tere de eau, de Vit, du fe, dos mindrau.. va de toi que Ia physique cartisienne se ddveloppe a prior. ‘Comment, par exemple, let principe les plus eénéravede tout ce gui ‘ent ot peut tre dans le monde ae déduinent.le de Dew? Tr sm plement. Dieu tant immuable, Ia quantité de mouvement doit étre ‘constant dans T'univers « Deu doit conserve en univers par son ‘concours ordinate autant de mouvement et de repos qui y¢ mis en le crfant.» Et pour la méme raison, chaque chose « demeureta en état gull et pendant que rien ne fa changera >; autrement dit un ‘corps Fate dane le méine dat de repos ou de mouvement tant qu'une force ne s'exerce pas urlui, Aint lee deux premiers principes de la hosiqe cartésienne sont didits «friar :le principe del conserva- on du mouvement et le principe dine, ‘On pourri coir apres cela que lexpérience n'a aucun ve & jouer dans le développement de Ia science. Ce serait une erreur. Lrespérience intervient quand on en arrive aux efets particulier. Car, eveanres 2 fant donaé un principe général, esprit en déduit diverves consé- quences dgalernentpotibles, mais il ne peut pas savoir ¢ prior Inqulle Dieu eflectivement realist. Seule expérience peut nous TFepprendre. Ans Texpérience n'a pat pour vl de donner un objet Altpenede, mas elle st indiapensable pour affecter lle pensdephi- tt que tele autre d'un indice dexittence. I va de ti aus que la physique cartésienne n'admet qu'une cation Cmndaniste » des phénoménes, par figure et mouvement. ‘Mais deux points mértent etre signalés. D'abord le mouvernent ne peat étve pour Descartes ce quil tit pour Aristte, le passage de Is pultsance alacte, Dana une conception «gfométrique » du monde, le Inouvement ext pur déplacement dans Tespace,relativement &. des replros supposés immobiles. Le mouvement ext «le transport un corps du vesinage de ceux gui le touchent et que nous considérons ‘orm en repos dans le wisinage de quelques autres» ‘Deute par, Inacenceeartésenne exclu Ia recherche des causes finales. « Cest le plus grand vice d'Aristte que de toujours tire argument dela fi, » Descartes admet sans pene ql ade lanai dds le monde, car Dw etl cause finale de toutes choses comme il fen eta ease efciente. Mais cest la seule finaité qu'il teconnaiste, ef comme nous ne pouvons comprendre les dessins de Diets Ia recherche des fins dana le nature et inutile et timérare. 2.—La paychologie. Liemhropologi cartisenne repose tout enitve sur I distine- tion du corps et de 'ime, le corps ant une substance dont Vestence ‘ext endue, ime ne substance dont Vessence est la pense, duis nagisent pas par connaissance, Mais s'ils ne pensent pes, il ‘ont pss de ete sont que des machin Lime et pur est. En tant qu passive, contemplant les idées, elle et entendement. En tant quactive, Descartes distingue trois sorter didées apres leur oxigine, 1° Calls qui cout construtee par Vimagination, comme Vidde de cezntaure ou de chimére, ce sont ls idées«factices». 2 Calls qui viennent du dehors pares sens, comme les sensations de couleur ou de ‘chaleur, ce sont lr ide © adventices» 3° Enfin len sdées innde, idee de Dieu et 'idée d'@tendue qui sont seules jouer tn réle dant la mitaphyrique, parce qu‘elles sont souls clires et distinct. 20 LosoPmiE woDEaNe Certaines expressions employées par Descares lnieraient se que le ide ines sont en ete, toutes formées dans Tsp “jeles fre en quelque eorte da trévor de mon esprit», Mais quand i terre la question de plus pr il clare expressdment que le idee ne tent par en ace cles ont seulement en pusance comme la géndrsité ‘etinnde dane certanes famille nous avon la puissance de les ier de notze propre fond. Il n'y a dane pas grande diffrence entre la conception catésienne et la conception leibnizienne de Tinnié; fdas un eas comme dan auto, Vinndté ext virtelle, Par ailleurs i tat tres remarqusble de voir Descartes appeler + idles» les simples ‘ensations. Ces impressions sont adventices, eles sot confuses, mat ‘ce sont tout de méme des idées, Cette mane de parler passers dans toute Pole empirist, Leterme die et done rts largo il dquivaut {celui de reprétentation, qui et dorgin allemande, et récent, signifi la prance dun objet quoleonque a esprit. ‘Pout Descartes, ln connaissance nest pas tne activité, mais une putsvté La ele fonction active de Vesprit est a volonté, Comme ke jugement ext manifestement un act, Descartes le détache de ntel- Tigence ete retache la volonté, Le jogement estun act de volonté (Cet ce qu'on appell une théorievolotarste du jugement. ‘La volonté et libre La «puissance dlr », ou «fame erbite » ‘stun fat: «nous Texpéimentons et la sets en nousemémes Etelle et si grande quo jo ne congas ps idee aucune chose plus tmmple ot pls éendae». Ce gui retin! h dice que la iberté est infi- ties elle et dye cele de Dieu, Eni inference nest que le pur bse degré dela liber: «je chosirai autant plas ibeemant le vei ste bien que raion me les fea mieux connate ou que Dieu di celui de Funon de 'ame ot du corps. Descartes pose le ‘etd. Que homme soit un, est une «nature simple» ‘intuition dont on ne peut deuter. I dt aussi que T'éme n'est Tg dan le corp comme un pote en son navie. Ilva méme jusqu's reprendre les expressions de Ecole: lime et une + relement et ‘ubstantllement» au corps, 'ime est méme «forme subatentille du ‘corps » Tout ya dane pout Ie mies, semble-t-l Lena est que cos ‘ations ecolastiques nent plus eucun sens dans une philosophic oi Time et le corp sont deux substances completes. Ily'« done confit entre deux Gvidences: In distinction et Tunion jet eats antinomie te pet te lenge, Descartes admet 7s franchement dns une lettre Te princease Elsabeth : «Il ne eemble pat que esprit humains capable de concevoir bien dstinctement et en mime temps la dstne- tion dente ime ot le corp et leur union, k cause qu'il faut pou cele escanres 31 lesconcevsr comme une seule chote t etemble es conceoir comme deve co quite contac.» L'ité de Thomme et dane wn fi i tonnel, & quan lngage modeme on appellerait un mystie. ‘Quoi quien sot, 'ime a son sibge principal dans le « glande pingale» qui se trouve entre les deux hdmisphires du cervenu, Cet {elk quelle commande les mouvements des membres. En efi, les ‘ eapits animaux» matibre tres subtle, sont cheufés dans be eos et ‘montent au carver L'sction de ime contiste orienta ln glande ‘Pindale de fajon que le eaprits animaux passent dane tl cu tel canal ‘taillent mouvoir te ou tel membre. ‘Spinoza n'est pas tendre pou ettethfore, « En vii ‘assez m’ltonver aun Philcophe, apr se fermement reso ne tien dlduire que de prncipesconnus de soi et tne ren afirmer quil ‘he congoive cairement et distinctement,aprés avoir souvent repror Cid caetisdevnai xe es he hues pr ds cqualits cules, admatte une hypothe plus oculte que toute qua- inéooculte, Qu'entend:i, je le demande, par union de Time et du corps ? Quelle conception cle et dstincte ail Tune pengée tks ine petite portion dtendue ?» (Ethique, v LA MORALE, Dascartetn' jemuis simé titer publiquement ds quations de orale, pare que, dit, «il n'y a point de maitre det les mali puitsent pls ascent trouver des prétextes pour ealomner 2. Mais [morale nfen est pat moins une pitee eoventelle du systeme cntisen Ell présente sous deux formes : une morle« par provision » st une morele défnitive, La premitre © pour but de vivre le mieux possible pendant que entendement sere lived au doute see est done Darement. pratique, ceatardive sane fondement théorique. Le seconde dice de a mitepysnu t conte le ore det de ln sagese, 1, —La morale proviscire, La morale provisoire eat exposte dane la toisitme partie du Discoars, Ellecomporte quatre maximes.

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