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Université Sultan Moulay Slimane ‫جــامعة السلطــان مـوالي سليمـــان‬

Ecole Supérieure de Technologie ‫المــــدرسة العليا للتكنولوجيا‬


Béni Mellal ‫بنـي مـالل‬

Cours d’Electricité
Parcours GP, AI

Préparé Par Mr. M. RAHMOUN


E-Mail : mohamed.rahmoun@usms.ac.ma
Année Universitaire : 2023 – 2024
Partie 1 :
Rappel
Partie 1 : Rappel 3

I – Formule mathématique
INTRODUCTION

• L'analyse vectorielle est une branche des mathématiques qui étudie


les grandeurs scalaires vectorielles. Elle est très utilisée en physique.

• Nous allons voir les grandeurs scalaires et les grandeurs vectorielles,


la nécessité d'utiliser un vecteur pour modéliser certaines grandeurs,
puis les différentes opérations entre vecteurs et scalaires.

• Grandeurs scalaires et grandeurs vectorielles.

• Les grandeurs physiques peuvent être de nature scalaire ou


vectorielle.
Partie 1 : Rappel 4

I – Formule mathématique
INTRODUCTION
• Grandeurs scalaires :

• On appelle grandeur scalaire une grandeur physique qui peut se


résumer à un simple nombre lie à une unité de mesure.

• Exemple : le temps, la masse, la longueur, l'énergie, la température,


etc.

• Grandeurs vectorielles :

• Une grandeur vectorielle une grandeur physique qui ne peut pas se


résumer à une seule valeur. On parle alors de "vecteur".

• Exemple : la force, la vitesse, l'accélération, la quantité de


mouvement ou certains champs (électrique, magnétique...).
Partie 1 : Rappel 5

I – Formule mathématique
1-Définition de produit scalaire
Ce prduit est un nombre (ou un scalaire), il mesure l’intensité de
projection d’un vecteur sur un autre vecteur

Pour deux vecteur 𝑢 et 𝑣Ԧ ,le produit scalaire est défini par:


u .v = u v .cos(u , v )

u .v = u v .cos()

Remarques :
Selon la valeur de θ, on distingue les trois cas suivants (cas des vecteurs
unitaires):
u .v = −1

u .v = −1 u .v = 0 u .v = 1
Partie 1 : Rappel 6

I – Formule mathématique
2-Propriétés
1) Commutativité : u .v = v .u
2
2) Produit par lui-même : u .u = u

3) Associativité : u .(v + w ) = u .v + u .w

Dans la base cartésienne (𝑒Ԧ𝑥 , 𝑒Ԧ𝑦 , 𝑒Ԧ𝑧 )


Partie 1 : Rappel 7

I - Changement de bases (projection produit scalaire)


3-Principe
Exprimer les coordonnées d’un système de référence en fonction des
coordonnées d’un autre référentiel.
Exemple :
Les vecteurs unitaires de la base cartésienne (𝑒Ԧ𝑟 , 𝑒Ԧ𝜃 ) en
fonction de eux cartésiens (𝑒Ԧ𝑥 , 𝑒Ԧ𝑦 )
Partie 1 : Rappel 8

I – Formule mathématique
4- Changement de coordonnées (trigonométrie)

- Passage du polaire au cartésien :

- Passage du cartésien au polaire :


Partie 1 : Rappel 9

I – Formule mathématique
4- Changement de coordonnées (trigonométrie)

- Passage du cylindrique au cartésien :

- Passage du cartésien au cylindrique :


Partie 1 : Rappel 10

I – Formule mathématique
4- Changement de coordonnées (trigonométrie)

- Passage du sphérique au cartésien :

- Passage du cartésien au sphérique :

M z M = OM o = r.sin()
Partie 1 : Rappel 11

I – Formule mathématique
5-Eléments de surface et de volume

• En coordonnées cartésiennes :

Élément de vecteur :

𝒅𝒍Ԧ = 𝒅𝒙𝒖𝒙 + 𝒅𝒚𝒖𝒚 + 𝒅𝒛𝒖𝒛

Élément de surface :

ds = dx.dy

Élément de volume :

dv = dx dy dz
Partie 1 : Rappel 12

I – Formule mathématique
5-Eléments de surface et de volume

• En coordonnées cylindriques :

Élément de vecteur :

𝒅𝒍Ԧ = 𝒅𝝆𝒖𝝆 + 𝝆𝒅𝜽𝒖𝜽 + 𝒅𝒛𝒖𝒛

Élément de surface :

ds=𝝆.𝒅𝝋.𝒅𝒛

Élément de volume :

dv = 𝒅𝝆.𝝆.𝒅𝝋.𝒅𝒛
0 ≤ 𝝆, 0 ≤ 𝜽 ≤ 2𝝅
Partie 1 : Rappel 13

I – Formule mathématique
5-Eléments de surface et de volume
• En coordonnées sphériques :

Élément de vecteur :

𝒅𝒍Ԧ = 𝒅𝒓𝒖𝒓 + 𝒓𝒅𝜽𝒖𝜽 + 𝒓 𝒔𝒊𝒏(𝜽) 𝒅𝝋𝒖𝝋

Élément de surface :

𝒅𝑺 = 𝒓𝟐 𝒔𝒊𝒏(𝜽) 𝒅𝜽𝒅𝝋

Élément de volume :

𝒅𝒗 = 𝒓𝟐 𝒅𝒓 𝒔𝒊𝒏(𝜽) 𝒅𝜽𝒅𝝋
𝟎 ≤ 𝐫, 𝟎 ≤ 𝜽 ≤ 𝝅, 𝟎 ≤ 𝝋 ≤ 𝟐𝝅
Partie 1 : Rappel 14

I – Formule mathématique
6- Les Operateurs

6.1- Opérateur Nabla ∇

• C’est le plus simple des opérateurs différentiels. Il se note : ∇,


s’appelle nabla. L’opérateur nabla se définit :
• En coordonnées cartésiennes :

• En coordonnées cylindriques :

• En coordonnées sphériques :
Partie 1 : Rappel 15

I – Formule mathématique
6- Les Operateurs

6.2- Gradient
• Etant donné un champ scalaire f (x, y, z). On appelle gradient du
champ f (x, y, z), le vecteur : grad. f = ∇. f
• En coordonnées cartésiennes :

• En coordonnées cylindriques :

• En coordonnées sphériques :
Partie 1 : Rappel 16

I – Formule mathématique
6- Les Operateurs

6.3- Divergence
𝐀(𝐀𝐱, 𝐀𝐲, 𝐀𝐳), On appelle divergence du vecteur 𝐀 , le scalaire :
𝒅𝒊𝒗. 𝐀 = ∇. 𝐀
• En coordonnées cartésiennes :

• En coordonnées cylindriques :

• En coordonnées sphériques :
Partie 1 : Rappel 17

I – Formule mathématique
6- Les Operateurs
6.4- Rotation
• Champ de vecteurs 𝐀(𝐀𝐱, 𝐀𝐲, 𝐀𝐳), on appelle rotationnel du vecteur
𝐀(𝐀𝐱, 𝐀𝐲, 𝐀𝐳), le vecteur : 𝒓𝒐𝒕. 𝐀 = 𝛁^𝐀

• En coordonnées cartésiennes :

• En coordonnées cylindriques :

• En coordonnées sphériques :
Partie 1 : Rappel 18

II – Généralités de base de l’électricité


1-Notion du courant électrique
• Notion du courant électrique :

Le déplacement des électrons libres dans un circuit électrique fermé


engendre ce qu’on appelle un courant électrique. L’unité du courant
électrique est l’Ampère (A).

𝑰 𝑒𝑛 𝐴𝑚𝑝è𝑟𝑒 (𝐴)
𝒒
𝐈= ⇒ ቐ𝒒 𝑒𝑛 𝐶𝑜𝑢𝑙𝑜𝑚𝑏 (𝐶)
𝒕
𝒕 𝑒𝑛 𝑠𝑒𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒 (𝑠)
Partie 1 : Rappel 19

II – Généralités de base de l’électricité


2- Résistance et loi d’Ohm
• Définitions et relations
• Soit un conducteur AB de section S, de longueur L, de conductivité µ,
et de résistivité ρ.
• La résistance R du conducteur AB donnée par :
𝑳 𝟏 𝑳 𝑳
𝐑= = x =𝝆
 .𝑺  𝑺 𝑺

• La résistance R se représente dans un circuit par :

• La loi d’ohm s’écrit :

U AB = VA −VB = 𝑹. 𝑰
Partie 1 : Rappel 20

II – Généralités de base de l’électricité


3- Loi de Joule
Le passage du courant dans un conducteur produit de la chaleur.
L’énergie thermique est égale :

W = q.U = U.I.t = R.I2.t

La puissance dissipée est égale à :

P = W/t = U.I = R.I2

• Applications :

fusibles, radiateurs électriques,


lampes à incandescence,
ampèremètre thermique.
Partie 1 : Rappel 21

II – Généralités de base de l’électricité


4- Association des résistances

Branchement de résistances en série


Lorsque des résistances sont branchées en série, elles sont traversées
par le même courant d’intensité I.
𝒏

𝑹𝒆𝒒 = ෍ 𝑹𝒊
𝒊=𝟏
𝑹𝒆𝒒 = 𝑹𝟏 + 𝑹𝟐 + ⋯ + 𝑹𝒊

Dans un branchement en série , la


résistance équivalente Réq est la
somme des résistances
Partie 1 : Rappel 22

II – Généralités de base de l’électricité


4- Association des résistances
Branchement de résistances en parallèle
Lorsque des résistances sont branchées en parallèle, elles sont alimentée
par la même tension V.
Calcul de la résistance équivalente :
𝒏
𝟏 𝟏
=෍
𝑹𝒆𝒒 𝑹𝒊
𝒊=𝟏
𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
= + + ⋯+
𝑹𝒆𝒒 𝑹𝟏 𝑹𝟐 𝑹𝒊
Dans un branchement en parallèle,
l’inverse de la résistance équivalente
Réq est la somme des inverses de
chacune des résistances
Partie 1 : Rappel 23

II – Généralités de base de l’électricité


5- Association des condensateurs
Branchement le condensateur en série
Lorsque des condensateurs branchées en série, elles sont traversées
par le même Q.
𝑸 = 𝑸𝟏 = 𝑸𝟐 = 𝑸𝟑

Calcul le condensateur équivalente :


𝒏
𝟏 𝟏
=෍
𝑪𝒆𝒒 𝑪𝒊
𝒊=𝟏
𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
= + + ⋯+
𝑪𝒆𝒒 𝑪𝟏 𝑪𝟐 𝑪𝒊
Partie 1 : Rappel 24

II – Généralités de base de l’électricité


5- Association des condensateurs
Branchement le condensateur en parallèle
Lorsque des condensateurs branchées en parallèle, elles sont
alimentée par la même tension V.
𝑰 = 𝑰𝟏 + 𝑰𝟐 + 𝑰𝟑 ⇒ 𝑸 = 𝑸𝟏 + 𝑸𝟐 + 𝑸𝟑

Calcul le condensateur équivalente :


𝒏

𝑪𝒆𝒒 = ෍ 𝑪𝒊
𝒊=𝟏
𝑪𝒆𝒒 = 𝑪𝟏 + 𝑪𝟐 + ⋯ + 𝑪𝒊
Partie 1 : Rappel 25

II – Généralités de base de l’électricité


6- Association des bobines
Branchement de bobine en série
Lorsque des bobines sont branchées en série, elles sont traversées
par le même courant d’intensité I.
𝒅𝒊 𝒅𝒊 𝒅𝒊 𝒅𝒊
𝑼 = 𝑳𝒆𝒒 = 𝑳𝟏 + 𝑳𝟐 + 𝑳𝟑
𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝒅𝒕

𝑳𝒆𝒒 = ෍ 𝑳𝒊
𝒊=𝟏
𝑳𝒆𝒒 = 𝑳𝟏 + 𝑳𝟐 + ⋯ + 𝑳𝒊
Partie 1 : Rappel 26

II – Généralités de base de l’électricité


6- Association des bobines
Branchement de bobine en parallèle
Lorsque des bobines sont branchées en parallèle, elles sont alimentée
par la même tension V.
1 1 1 1
𝑰 = 𝑰𝟏 + 𝑰𝟐 + 𝑰𝟑 ⇒ ‫𝑡𝑑𝑢 ׬‬ = ‫𝑡𝑑𝑢 ׬‬ + ‫𝑡𝑑𝑢 ׬‬ + ‫𝑡𝑑𝑢 ׬‬
𝑳𝒆𝒒 𝑳𝟏 𝑳𝟐 𝑳𝟑

Calcul de la bobine équivalente :


𝒏
𝟏 𝟏
=෍
𝑳𝒆𝒒 𝑳𝒊
𝒊=𝟏
𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
= + + ⋯+
𝑳𝒆𝒒 𝑳𝟏 𝑳𝟐 𝑳𝒊
Partie 1 : Rappel 27

II – Généralités de base de l’électricité


7- Application

On a :
𝑹𝟏 = 100Ω
𝑹𝟐 = 50Ω
𝑹𝟑 = 200Ω
𝑹𝟒 = 75Ω

𝑹𝒆𝒒 = 𝑹𝟒 + 𝑹𝒆𝒒(𝟏,𝟐) + 𝑹𝟑
Avec
𝟏
𝑹𝒆𝒒(𝟏,𝟐) =
𝟏 𝟏
+
𝑹𝟏 𝑹𝟐
Partie 1 : Rappel 28

II – Généralités de base de l’électricité


8- Générateur et récepteur
• Le générateur est un système qui fournit de l'énergie électrique
Représentation symbolique
E : force électromotrice (f.e.m) du générateur
r : résistance interne du générateur

• Les récepteurs transforment l'énergie électrique qu'ils reçoivent en


une autre énergie
Représentation symbolique
Partie 2 :
Electrostatique
Partie 2 : électrostatique 30

I - Distributions de charges électriques


1- Charge Ponctuelle

Interaction électrostatique
• Expérience : Soit deux systèmes chargés électriquement, on observe deux types
interactions s’exercent l’un sur l’autre :
• Les charges de même signe (+) (+) ou (–) (–) se repoussent (Fig. (a) ).

• Les charges de signes opposés (+) (–) ou (+) (–) s’attirent (Fig. (b)).

Figure : Interaction électrique : (a) : répulsion, (b) : attraction


Partie 2 : électrostatique 31

I - Distributions de charges électriques


1- Distribution discrète de charges

• Une distribution discrète de charges est un ensemble de charges


électriques ponctuelles proches les unes des autres.

• La charge totale Q de la distribution discrète de charges 𝒒𝒊 est :

𝑸 = σ𝒊 𝒒𝒊
2- Distribution continue de charges : Densité

• A l'échelle macroscopique, le nombre de charges élémentaires est


très important et la nature discontinue de la charge n'a plus de sens.
Ceci nous permet de considérer que la répartition de charges dans la
matière est continue.
Partie 2 : électrostatique 32

I - Distributions de charges électriques


2.a- Densité linéique de charge

• Si la charge est concentrée sur un système filiforme, on définit une


densité linéique de charges λ(P), à partir de la charge dq porté par un
élément dl du fil, entourant le point P : 𝒅𝒒 = 𝝀𝒅𝒍

• La charge totale du fil est donnée par l'intégrale curviligne :

𝑸 = ‫𝒍𝒅𝝀 𝚪׬‬ avec λ en Coulomb/m


Partie 2 : électrostatique 33

I - Distributions de charges électriques


2.b- Densité surfacique de charge

• Lorsque les charges sont réparties sur une couche d’épaisseur très
faible par rapport aux dimensions de la couche, on définit une densité
surfacique de charges 𝝈 𝒑 à partir de la charge 𝒅𝒒 portée par un
élément ds de la surface de la couche, entourant le point P :
𝒅𝒒 = 𝝈𝒅𝒔

• Dans ce cas, la charge totale d’une surface (S) s’obtient à partir de


l’intégrale de surface :
𝑸 = ∬𝑺 𝝈𝒅𝒔 avec 𝝈 en Coulomb/m²
Partie 2 : électrostatique 34

I - Distributions de charges électriques


2.c- Densité linéique de charge

• Pour décrire une distribution volumique de charge, on définit la densité


volumique de charges 𝝆 𝒑 à partir de la charge 𝒅𝒒 contenue dans un
élément de volume 𝒅𝝉 entourant le point P : 𝒅𝒒 = 𝝆𝒅𝝉

• Pour un volume 𝝉, la charge totale est donnée à partir de l’intégrale de


volume :
𝑸 = ∭𝝉 𝝆𝒅𝝉 avec 𝝉 en Coulomb/𝒎𝟑
Partie 2 : électrostatique 35

II - Champ et potentiel électrostatiques


1- Loi de Coulomb

• Soient deux particules immobiles chargées A et B, de charges


respectives 𝒒𝑨 et 𝒒𝑩 .

• La force électrostatique exercée par A sur B vaut :

𝟏 𝒒𝑨 . 𝒒𝑩
𝑭𝑨→𝑩 = . 𝟐 𝒖𝑨𝑩
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝑨𝑩

• La force exercée par B sur A vaut : 𝑭𝑩→𝑨 = −𝑭𝑨→𝑩


Partie 2 : électrostatique 36

II - Champ et potentiel électrostatiques


2- Force de Coulomb

• Charges de même signe


𝒌 ȁ𝒒 𝑨 𝒒 𝑩 ȁ 𝟏 𝟗 𝟐Τ 𝟐
𝑭𝑨→𝑩 = 𝐴𝑣𝑒𝑐 𝒌 = ou 𝒌 = 𝟗, 𝟎 × 𝟏𝟎 𝑵 ⋅ 𝒎 𝑪
𝒓𝟐 𝟒𝝅𝜺𝟎
𝒌 ȁ𝒒 𝑨 𝒒 𝑩 ȁ
𝑭𝑨→𝑩 = 𝒖𝑨𝑩 ou r = ||𝑨𝑩||=AB
𝑨𝑩𝟐

𝑨𝑩 𝒓
𝒖𝑨𝑩 = =
||𝑨𝑩|| r
Permittivité du vide
1
𝜀0 = 9
= 8,85 × 10−12 𝐶 2 Τ𝑁 ⋅ 𝑚2
36 ⋅ 𝜋 ⋅ 10

N.B: Le signe – pour les é est arbitraire


Partie 2 : électrostatique 37

II - Champ et potentiel électrostatiques


2- Force de Coulomb
Partie 2 : électrostatique 38

II - Champ et potentiel électrostatiques


3- Champ électrostatique
• Définition
• Soit q une charge ponctuelle placée en O créé en tout point M (OM =
r) de l’espace un champ vectoriel appelé champ électrostatique.

𝟏 𝒒
𝑬 𝑴 = 𝒖
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓2
L'unité, du S.I., est le Volt/mètre (symbole V/m) ou N/C
Partie 2 : électrostatique 39

II - Champ et potentiel électrostatiques


3- Champ électrostatique

• Champ électrostatique créé par une charge ponctuelle isolée.

• Dans le cas d’une seule charge source Q, la force qui s’exerce sur la
charge test q est donnée par la loi de Coulomb :

• On trouve : 𝑭 = 𝒒𝑬

Remarque : le champ est orienté


vers la charge lorsqu‘elle est négative
et en sens inverse lorsqu’elle est
positive.
Partie 2 : électrostatique 40

II - Champ et potentiel électrostatiques


3- Champ électrostatique
Lignes de champ
Principales propriétés
1. Les lignes de champ électrique vont toujours des
charges positives vers les charges négatives
2. Le nombre de lignes qui partent d’un charge ou qui se
dirigent vers elle est proportionnel à la grandeur de la
charge
3. La direction du champ en un point est tangente à la
ligne de champ
4. L’intensité du champ est proportionnelle à la densité
des lignes de champ
5. Les lignes de champ ne se coupent jamais
6. Soit M un point d’une ligne de champ et 𝒅𝒓 le
vecteur déplacement élémentaire sur une ligne de
champ.
Puisque 𝑬 et 𝒅𝒓 sont colinéaires, on a : 𝒅𝒓 ∧ 𝑬 = 𝟎
Partie 2 : électrostatique 41

II - Champ et potentiel électrostatiques


3- Champ électrostatique
• Champ uniforme

• Un champ uniforme est une région de l’espace où le vecteur champ


reste constant en tous points de cette région
Partie 2 : électrostatique 42

II - Champ et potentiel électrostatiques


3- Champ électrostatique

Application
1- Champ électrique d'un dipôle, sur la médiatrice (voir la figure)
Partie 2 : électrostatique 43

II - Champ et potentiel électrostatiques


3- Champ électrostatique
Application (Solution)
𝒌𝑸 −𝒌𝑸
Les champs créés par +Q et –Q simultanément en M sont 𝑬+ = 𝒖
𝒓𝟐 +
et 𝑬− = 𝒓𝟐
𝒖−
En appliquant la loi de la superposition, le champ total en M est :
𝒌𝑸
𝑬 = 𝑬+ + 𝑬− = 𝟐 (𝒖+ − 𝒖− )
𝒓
On faisant les projection dans le référentiel cartésien :
𝒖+ = 𝒄𝒐𝒔 𝜶 𝒊Ԧ − 𝒔𝒊𝒏 𝜶 𝒋Ԧ
𝒖− = 𝒄𝒐𝒔 𝜶 𝒊Ԧ + 𝒔𝒊𝒏 𝜶 𝒋Ԧ
Alors
𝒖+ − 𝒖− = −𝟐𝒔𝒊𝒏 𝜶 𝒋Ԧ
On a aussi :
𝒓𝟐 = 𝒙𝟐 +𝒂𝟐
𝒂 𝒂
𝒔𝒊𝒏 𝜶 = = 𝟏
𝒓 𝟐 𝟐
(𝒙 + 𝒂 )𝟐
L’expression du champs total devient:
𝒌𝑸 −𝟐𝒌𝒂𝑸
𝑬= . −𝟐𝒔𝒊𝒏 𝜶 Ԧ
𝒋 = 𝒋Ԧ
𝒓𝟐 𝟑
(𝒙𝟐 + 𝒂𝟐 )𝟐
Partie 2 : électrostatique 44

II - Champ et potentiel électrostatiques


4- Principe de superposition
• On considère maintenant n particules de charges électriques 𝑸𝒊 , situées en des
points 𝒑𝒊 . On se propose de déterminer le champ électrostatique créé par cet
ensemble de charges en un point M distant de 𝒓𝒊 des points 𝒑𝒊
• D’après la loi de coulomb et le principe de superposition :

𝒒 𝒒𝒊
• 𝑭 = σ𝒏 𝒏
𝒊=𝟏 𝑭𝒊 = σ𝒊=𝟏 𝒖
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟐𝒊 𝒊

𝟏 𝒒𝒊
• 𝑭 = 𝒒 σ𝒏 𝒖 = 𝒒𝑬(𝑴)
𝒊=𝟏 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟐𝒊 𝒊

• Où 𝒓𝒊 = 𝑷𝒊 𝑴 ; 𝑷𝒊 𝑴 = 𝑷𝒊 𝑴 𝒖𝒊

𝟏 𝒒𝒊
• Il en résulte que : 𝑬 = σ𝒏 𝒖 champ électrostatique créé par un
𝒊=𝟏 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟐𝒊 𝒊
ensemble discret des charges.
Partie 2 : électrostatique 45

II - Champ et potentiel électrostatiques


5- Potentiel électrostatique

• La circulation élémentaire dc du champ 𝑬 correspondant à un

déplacement élémentaire 𝒅𝒓 du point M sur la courbe AB est :

𝒒 𝟏
𝒅𝑪 = 𝑬. 𝒅𝒓 = 𝒖. 𝒅𝒓 Avec 𝒅𝒓 = 𝒅𝒓. 𝒖
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓²

• 𝑽(𝑴) = − ‫ = 𝑪𝒅 ׬‬− ‫𝑬 ׬‬. 𝒅𝒓

𝒅𝑪 = 𝑬. 𝒅𝒓 = −𝒅𝑽

𝝏𝑽 𝝏𝑽 𝝏𝑽
• Or 𝒅𝑽 = . 𝒅𝒙 + . 𝒅𝒚 + . 𝒅𝒛
𝝏𝒙 𝝏𝒚 𝝏𝒛
Partie 2 : électrostatique 46

II - Champ et potentiel électrostatiques


5- Potentiel électrostatique
Le potentiel dû à une charge ponctuelle :

𝟏 𝒒
𝐕 𝐫 = + 𝐊.
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓
Remarques:
• V est un scalaire exprimé en Volt (V)
• Le potentiel en un point est défini à une constante près.
• Dans le cas d’une charge ponctuelle, on prend un potentiel de
référence tel que V = 0 lorsque 𝒓 → ∞, (V ∞ = 𝟎) on a: 0 = 0 + K.
La constante K est alors nul et le potentiel créé par une charge
ponctuelle en tout point de l’espace est :

𝟏 𝒒
𝐕 𝐫 =
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓
Partie 2 : électrostatique 47

II - Champ et potentiel électrostatiques


5- Potentiel électrostatique
Cas d’une distribution continue de charges.
Partie 2 : électrostatique 48

II - Champ et potentiel électrostatiques


5- Potentiel électrostatique

Le potentiel dû à une distribution de charges ponctuelles :


Soit une distribution de plusieurs charges ponctuelles 𝑞𝑖 :

1 𝑞1 1 𝑞2 1 𝑞3 1 𝑞𝑖
𝑉= + + +. . . = ෍
4𝜋𝜀0 𝑟1 4𝜋𝜀0 𝑟2 4𝜋𝜀0 𝑟3 4𝜋𝜀0 𝑟𝑖
𝑖

Le potentiel dû à une distribution continue de charges:

𝑉 = න 𝒅𝑽
Partie 2 : électrostatique 49

II - Champ et potentiel électrostatiques


5- Potentiel électrostatique
C'est un champ scalaire . Il est défini par les relations suivantes :

𝝏𝑽 𝝏𝑽 𝝏𝑽
• 𝑬. 𝒅𝒓 = −𝒅𝑽 = − . 𝒅𝒙 − . 𝒅𝒚 − . 𝒅𝒛
𝝏𝒙 𝝏𝒚 𝝏𝒛

𝝏𝑽 𝝏𝑽 𝝏𝑽
• 𝑬. 𝒅𝒓 = − 𝒊Ԧ − 𝒋Ԧ − 𝒌 . 𝒅𝒙Ԧ𝒊 + 𝒅𝒚Ԧ𝒋 + 𝒅𝒛𝒌 = −𝒈𝒓𝒂𝒅𝑽. 𝒅𝒓
𝝏𝒙 𝝏𝒚 𝝏𝒛

Donc 𝑬 = −𝒈𝒓𝒂𝒅𝑽

𝑑𝑉 = −𝐸. 𝑑 𝑟Ԧ
𝐵
𝑉𝐵 − 𝑉𝐴 = − න 𝐸. 𝑑𝑟
𝐴
Partie 2 : électrostatique 50

III - Théorème de Gauss


1- Enoncé du théorème
Dans le vide, le flux du champ électrique au travers d’une surface
fermée quelconque Σ est égal à la charge totale Q int située à
l’intérieur divisé par 𝛆𝟎 .

Q int
඾ 𝑬 . 𝑑𝑺 =
𝚺 𝜀0

Elle tient compte de toutes les charges à l’intérieur du volume délimité


par la surface fermée.
Partie 2 : électrostatique 51

III - Théorème de Gauss


2- Le flux électrostatique

L’expression du flux:

𝚽 = ඵ 𝑬. 𝒅𝑺
𝑺

Si 𝑬 est uniforme :
𝚽 = ඵ 𝑬. 𝒅𝑺. 𝒄𝒐𝒔(𝜶)
𝑺
Partie 2 : électrostatique 52

III - Théorème de Gauss


3- Q à l’intérieur de S
Une surface S sphérique contenant une charge q au centre O
𝒒 𝟏
‫ 𝑬 𝚺װ‬. 𝑑𝑺 = ‫𝝐𝝅𝟒 𝚺װ‬ 𝟐 𝒖𝒓 . 𝒓𝟐 𝒔𝒊𝒏 𝜽 𝒅𝜽. 𝒅𝝋. 𝒖𝒓
𝟎 𝒓
𝒒
= ‫𝒏𝒊𝒔 װ‬ 𝜽 𝒅𝜽. 𝒅𝝋
𝟒𝝅𝝐𝟎 𝚺
𝒒 𝝅 𝟐𝝅
= ‫𝒏𝒊𝒔 ׬‬ 𝜽 𝒅𝜽 ‫𝝋𝒅 𝟎׬‬
𝟒𝝅𝝐𝟎 𝟎
𝒒
=
𝝐𝟎

Remarque :
Dans le cas d’une surface fermée la normale est toujours orientée vers
l’extérieur du volume délimité par la surface.
Partie 2 : électrostatique 53

III - Théorème de Gauss


4- Applications du théorème de Gauss
• Le théorème de Gauss n’est applicable que si le système présente une
symétrie.

• Exemple:

Sphère solide chargée de rayon R


Partie 2 : électrostatique 54

III - Théorème de Gauss


4- Applications du théorème de Gauss
• Remarques :
Partie 2 : électrostatique 55

III - Théorème de Gauss


4- Applications du théorème de Gauss

• Exemple:

Cylindre infini ou fil infini


Partie 2 : électrostatique 56

III - Théorème de Gauss


4- Applications du théorème de Gauss
• Remarques :
Partie 2 : électrostatique 57

III - Théorème de Gauss


4- Applications du théorème de Gauss
• Symétrie planaire

• Surface de Gauss : cylindre ou une boite rectangulaire

• Exemple:

Plan infini de charge 𝝈 > 𝟎


Partie 2 : électrostatique 58

III - Théorème de Gauss


4- Applications du théorème de Gauss
• Remarques :
Partie 2 : électrostatique 59

III - Théorème de Gauss


4- Applications du théorème de Gauss
• Surface de Gauss : cylindre
Partie 2 : électrostatique 60

III - Théorème de Gauss


4- Applications du théorème de Gauss
• Surface de Gauss : une boite rectangulaire
Partie 2 : électrostatique 61

IV - Conducteurs
1- Propriétés
En statique :
• La Capacité d’un conducteur portant
la charge Q et ayant un potentiel V est C:
𝑸
• 𝑪= ; C s’exprime en Farad :[F]
𝑽

E = 0 dans les très bons conducteurs


Statique = pas de courant en surface, donc
𝑩
𝑽𝑩 − 𝑽𝑨 = − න 𝑬. 𝒅𝒍 = 𝟎
𝑨
A l’intérieur,
𝐸 = 0 ⇒ Δ𝑉 = 0 => 𝑉 = constante

et donc conducteur = équipotentielle


Partie 2 : électrostatique 62

IV - Conducteurs
2- Charge d’un conducteur

S
ර 𝐸 • 𝑑 𝑆Ԧ = 0
𝑆𝑓𝑒𝑟𝑚é𝑒
qlq soit la forme de
la surface intérieure S
⇒E=0

Dans un conducteur
toutes les charges
sont réparties sur la
surface
Partie 2 : électrostatique 63

IV - Conducteurs
3- Example
Partie 2 : électrostatique 64

IV - Conducteurs
4- Energie potentielle d’un conducteur en équilibre :
• L’énergie potentielle d’un condensateur (ensemble des charges surfaciques
𝒒𝒊 )
𝒏
𝟏
𝑬𝒑 = ෍ 𝒒𝒊 𝑽𝒊
𝟐
𝒊=𝟏
• Le condensateur est un équipotentiel (V=Cte), donc : 𝑽𝒊 = 𝑽
• Donc l’énergie potentielle d’interaction d’un conducteur en équilibre
électrostatique :
𝒏
𝟏
𝑬𝒑 = ෍ 𝒒𝒊 𝑽
𝟐
𝒊=𝟏
• Puisque la charge totale du conducteur : 𝑸 = σ𝒏
𝒊=𝟏 𝒒𝒊
𝟏
𝑬𝒑 = 𝑸. 𝑽
𝟐
• On sait que 𝑸 = 𝑪. 𝑽 donc l’énergie potentielle d’interaction
𝟏 𝟏 𝟏 𝑸²
𝑬𝒑 = 𝑸. 𝑽 = 𝑪. 𝑽𝟐 =
𝟐 𝟐 𝟐 𝑪
Partie 2 : électrostatique 65

V - Condensateurs
1- Définition :
• On appelle condensateur tout système de deux conducteurs 𝑪𝟏 et 𝑪𝟐 en influence
totale électrostatique.
• On distingue généralement deux types de condensateurs :

• En général, les armatures sont séparées par un matériau isolant de constante


diélectrique, qui pour objectif d’accroitre la capacité du condensateur.
𝑸
• On appelle capacité du condensateur C la quantité : 𝑪 =
𝑽𝟏 −𝑽𝟐
• C ne dépend que de la géométrie du conducteur. L'unité de capacité est le Farad (F)

2- Capacité de quelques condensateurs simples


• Pour calculer la capacité de condensateurs, nous allons utiliser la circulation du
champ électrique :
𝟐
𝑸
𝑼 = = 𝑽𝟏 − 𝑽𝟐 = න 𝑬. 𝒅𝒍Ԧ
𝑪 𝟏
Partie 2 : électrostatique 66

V - Condensateurs
2.a. Condensateur Sphérique
• Le condensateur sphérique est constitué de deux sphères conductrices concentriques
de même centre et de rayons respectifs 𝑹𝟏 et 𝑹𝟐

• Les charges respectives de armatures 𝑨𝟏 et 𝑨𝟐 sont 𝑸𝟏 et 𝑸𝟐 : 𝑸𝟏 = −𝑸𝟐 = 𝑸

• D’après le théorème de Gauss appliqué sur une sphère de rayon r compris entre 𝑹𝟏 et
𝑹𝟐

𝑸 𝟏
𝑬(𝑴) = 𝒆
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓² 𝒓

𝑹𝟐 𝑸 𝑹𝟐 𝒅𝒓 𝑸 𝟏 𝑹𝟐
• 𝑼 = 𝑽𝟏 − 𝑽𝟐 = ‫𝑬 𝑹׬‬. 𝒅𝒓 = ‫׬‬ = −𝒓
𝟏 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝑹𝟏 𝒓𝟐 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝑹𝟏

𝑸 𝟏 𝟏 𝑸 𝑹𝟐 −𝑹𝟏
• Le calcul de U donne : 𝑼 = 𝑽𝟏 − 𝑽𝟐 = −𝑹 = 𝟒𝝅𝜺
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝑹𝟏 𝟐 𝟎 𝑹𝟏 𝑹𝟐

• D’où

𝑸 𝑹𝟏 𝑹𝟐
𝑪= = 𝟒𝝅𝜺𝟎
𝑽𝟏 − 𝑽𝟐 𝑹𝟐 − 𝑹𝟏
Partie 2 : électrostatique 67

V - Condensateurs
2.b. Condensateur Cylindrique
• Le condensateur cylindrique est constitué de deux cylindres conducteurs concentriques de
même axe et de rayons respectifs 𝑹𝟏 et 𝑹𝟐

• Déterminer le champ électrostatique entre les armatures du condensateur

• En déduire la capacité de ce condensateur

• D’après le théorème de Gauss appliqué sur un cylindrique de rayon r compris entre 𝑹𝟏 et 𝑹𝟐

𝑸
• 𝑬(𝑴) = 𝒆
𝟐𝝅𝜺𝟎 𝒓𝒉 𝒓

𝑹𝟐 𝑸 𝑹𝟐 𝒅𝒓 𝑸 𝑹
• 𝑼 = 𝑽𝟏 − 𝑽𝟐 = ‫𝑬 𝑹׬‬. 𝒅𝒓 = ‫׬‬ = [𝒍𝒏𝒓]𝑹𝟐𝟏
𝟏 𝟐𝝅𝜺𝟎 𝒉 𝑹𝟏 𝒓 𝟐𝝅𝜺𝟎 𝒉

𝑸 𝑹
• 𝑼 = 𝑽𝟏 − 𝑽𝟐 = 𝒍𝒏 𝟐
𝟐𝝅𝜺𝟎 𝒉 𝑹𝟏

• D’où la capacité C :

𝑸 𝟐𝝅𝜺𝟎 𝒉
𝑪= =
𝑽𝟏 − 𝑽𝟐 𝒍𝒏 𝑹𝟐
𝑹𝟏
Partie 2 : électrostatique 68

V - Condensateurs
2.a. Condensateur Plan

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