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Neculache Gergiana

Liceul Teoretic “Gheorghe Munteanu Murgoci”, Măcin, jud. Tulcea


Clasa a X-a D
Secțiunea Traducere in limba franceză
Prof.indrumător: Cireașe Alina
Génie solitaire
« Un homme que je connaissais sans le connaître, un de ces personnages qui parait l’avoir
vu une fois dans ta vie, sans jamais l’avoir vu, un phénomène qu’on peut expliquer seulement par
supposer une affinité d’âme. J’avais commencé à le remarquer avec commodité. Il était beau,
d’une beauté démoniaque. Sur son pâle, musclé, expressif visage s’est levé un front clair et froid
comme une pensée du philosophe. Et sur le front s’ébouriffait avec un génie sauvage ses cheveux
noir-brillants, qui tombaient sur ses épaules compactes et bien faits. Ses grands, marrons yeux
brulâient comme un feu noir sous ses gros et fusionés sourcils, et ses lèvres bien collées, livides,
étaient d’une rare dureté. Tu aurais cru qu’il est un poète athée, un des anges déchus, un Satan,
pas comme les peintres l’imaginent: ridé, hideux, détestable, mais un beau Satan, d’une brillante
beauté, un Satan fier de chute, sur le front de qui Dieu a écrit le génie, et l’enfer l’obstination, un
Satan divin qui, réveillé au ciel, a bu à la lumière la plus sainte, ses yeux étaient ivrés des idéaux
les plus sublimes, il a trempé son âme dans les rêves les plus chers, parce qu’en arrière, tombé au
sol, qu’il ne reste que la déception et la tristesse, gravée aux lèvres, parce qu’il n’y a plus dans le
ciel. Le vite gonflement des narines et la vivante lueur de ses yeux signalait une des fous cœurs,
un caractère passionné. Sa taille mince et fine, et sa main blanche avec des doigts aristocrates
cependant il semblait avoir un pouvoir de fer. Toute l’expression elle-même été d’un pouvoir
généreux, bien que infernal.
Il prit un journal roumain. À la page des annonces il lut avec une nuance sarcastique:
— L’opéra italien... Les Huguenots.
— Voudrais-toi être Roumain? j’avais dit indifférent.
— Bien sûr. Ne pourrait-on pas avoir une musique... plus douce et plus belle que la
musique italienne?
— Tu n’es pas arrivé depuis longtemps.
— Non.
— Je comprends, j’avais dit.
— Pourquoi?
— Nos hommes, dis-je, sont d’un sec, amer, sceptique cosmopolitisme — et encore plus:
ils ont la belle habitude d’aimer tout ce qui est étranger, de détester tout ce qui est roumain. Nous
avons fini avec le passé, soit somme langue, soit comme idée, soit comme manière de voir et de
penser; car sinon nous ne pourrons pas être considérés comme une nation civilisée aux yeux des
Européens. »

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