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Direct assessment of the bioenergetic qualities on ice of young hockey players View project
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REVUE GÉNÉRALE
a
Département de kinésiologie, université de Montréal, CP 6128, succursale Centre-ville,
2100, boulevard Éduard-Montpetit, Canada
b
Service des épreuves d’effort, hôpital cardiologique du Haut-Lévêque, université
de Bordeaux 2, 33604 Pessac, France
Summary
KEYWORDS Objective. — Review of the different notational systems used in analyzing football.
Football; Current knowledge. — Football uses different notational systems in order to provide coaches
Task analysis; with valid information allowing them to optimize players preparation.
GPS; Prospects. — Football is still looking for a valid and reliable technology for its analysis. GPS
Notational systems; technology can, in a near future, replace or complement existing technologies. No notational
Accelerometers system is perfect in its analysis. But the combination of two or more systems can yield a better
picture of the game.
∗ Auteur correspondant.
Adresse e-mail : luc.leger@umontreal.ca (L. Léger).
0765-1597/$ – see front matter © 2010 Publié par Elsevier Masson SAS.
doi:10.1016/j.scispo.2010.03.006
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Conclusion. — No notational system can claim to measure all parameters of a football game.
A combination of a video system and a high frequency GPS that is to be tested and validated
presents a good potential for the future of task analysis.
© 2010 Published by Elsevier Masson SAS.
1. Introduction peut être fiable dans le sens qu’il donnera toujours la même
distance, mais pour qu’il soit valide, il faut que la distance
L’objet de la présente revue de littérature porte sur les mesurée reflète aussi la réalité.
moyens techniques utilisés pour observer, analyser et quan- Deux types d’analyses, qualitatives et quantitatives
tifier les efforts au cours de matchs de football. S’appuyant doivent être utilisés. L’une complète l’autre, mais le degré
sur de nombreuses techniques qui ont évolué au fil des de difficulté dans la réalisation est différent. En effet,
années, cette première phase d’observation a permis de l’analyse qualitative est plus difficile et plus compliquée
mieux comprendre les exigences et la logique interne du à réaliser car elle demande une formation spécifique des
match conduisant à une meilleure définition de charges observateurs qui peut s’avérer aussi bien avantageuse que
d’entraînement subséquentes. handicapante. Comme le rapporte Franks [8] qui, après avoir
Couplée à l’analyse des évènements du match, demandé à des novices et à des experts d’analyser la per-
d’archaïques ces techniques d’observation ont pu bénéfi- formance de gymnastes, a trouvé que les experts sont plus
cier d’avancées technologiques relevant de la recherche enclins à commettre des fautes de jugement, car ils se
pour devenir aujourd’hui des instruments de plus en plus sentent obligés de trouver « la faute ». Il a aussi trouvé que
sophistiqués à la disposition des entraîneurs résolument la trop grande spécialisation des connaissances des entraî-
tournés vers le progrès. neurs et leur excès de confiance sont des facteurs à ne pas
L’intérêt grandissant de la recherche, plus particulière- négliger, car ils ne sont pas portés à remettre en question
ment pour le football, est mis en évidence par l’organisation leur compétence à analyser et à juger.
d’une série de six congrès World Congress of Science and La philosophie et le vécu de l’observateur doivent aussi
Football. Les actes de ces congrès, sous le titre Science and être pris en considération. Par exemple, lorsque jugé par un
Football (I, II, III, IV,V et VI) [1—6] permettent non seulement spécialiste anglais, un joueur d’Amérique latine ou un joueur
de découvrir nombre des techniques d’analyses utilisées en africain évoluant dans le championnat de football anglais
football, mais aussi d’en suivre l’évolution entre 1987 et sera considéré comme très doué techniquement (dribble et
2007, dates des premiers et derniers congrès. touché de balle). En revanche, entouré de nombreux joueurs
D’une certaine manière, l’ensemble de ces recherches jouissants de capacités techniques similaires, il n’apparaîtra
ont contribué aussi et continue de le faire, à l’évolution du qu’ « ordinaire » dans son championnat national. L’atteinte
football. En effet, elles ont permis et permettent de mieux de résultats objectifs et généralisables à partir de l’analyse
connaître l’évolution des besoins physiologiques de ce sport qualitative est donc très difficile. En revanche, une ana-
et ainsi de mieux planifier, éviter ou limiter les états de lyse quantitative est beaucoup plus facile, ou tout au moins
fatigues, voire de surentraînement des joueurs. plus objective à réaliser et les résultats ne sont pas affec-
Pour autant, toutes ces techniques n’ont pas le même tés par la subjectivité de l’observateur [9]. Par exemple,
niveau de fiabilité. Chacune présente des avantages et une étude qui porte sur les qualités physiques d’un joueur
des inconvénients qu’il importe de connaître pour tenter durant un match ou sur les charges externes observables
d’identifier les meilleures d’entre elles, voire d’en dévelop- (nombre d’actions, distances parcourues, types de dépla-
per de nouvelles et ce, afin d’obtenir une analyse le plus cements) et leurs répercussions internes (coût énergétique,
proche possible de la réalité tant au plan tactique que tech- fréquence cardiaque, etc.) n’est pas mise en cause par la
nique, physique ou statistique. subjectivité de l’évaluateur puisque les protocoles à suivre
L’objet de cet exposé est donc de tenter de réaliser un sont similaires pour chaque sujet.
bilan critique de ces différentes techniques. L’analyse engendre un phénomène important
d’informations et de rétroactions pour le footballeur.
En effet, qu’il soit qualitatif ou quantitatif, le bilan des
1.1. Importance de l’observation et de l’analyse performances obtenues permet au sportif de mieux se
du match connaître. L’information et la rétroaction qui en résultent,
se manifestent de deux façons. Intrinsèque, elle correspond
L’évolution d’un sport passe par une « analyse critique » à l’information obtenue grâce à la proprioception de sportif
c’est-à-dire l’interprétation de données recueillies au sur les différentes réactions de son corps par rapport à
moyen d’une technique d’observation particulière. Cepen- l’exercice et à l’effort fourni, mais aussi extrinsèque par
dant, pour qu’une technique soit fiable, elle doit répondre à l’information obtenue grâce aux observations vidéo et de
des conditions métrologiques de validité et de reproductibi- l’analyse de l’entraîneur, information qui dans la plupart
lité bien précises. Citant Clarke (1964) Reilly [7] définissait des cas permet de déterminer les limites technicotac-
le degré de fiabilité d’une méthode comme étant « le degré tiques du sportif [10]. La combinaison de ces deux types
de consistance avec laquelle l’outil de mesure peut être uti- d’informations/rétroactions permet donc de dresser un
lisé ». Par exemple, un outil qui sert à mesurer la distance, bilan qualitatif et quantitatif de la performance de l’athlète
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et de mettre en place un travail plus spécifique lors de sa l’électricité. . .). En général, le matériel requis se limite à
préparation physique. des crayons et du papier. Cette technique a été l’une des
Sans pour autant nier l’importance de l’analyse qualita- premières utilisées pour enregistrer de l’information.
tive, nous limiterons l’objet de notre étude aux différentes Malheureusement, elle ne présente pas que des avan-
approches utilisées pour l’analyse quantitative. Selon les tages. Elle nécessite plusieurs heures de formation des
ressources et le personnel disponibles, les moyens utilisés observateurs et d’analyse des données recueillies ; de plus,
peuvent parfois être rudimentaires (crayon et papier), ou chaque observateur ne peut suivre qu’un seul joueur à la
très sophistiqués (vidéo informatisée). Les coûts sont bien fois afin d’enregistrer toute son activité du début à la fin
sûr différents et les résultats ne sont pas toujours garantis. du match ; à cela, vient s’ajouter le travail que doit faire la
Certains entraîneurs se passent de l’enregistrement personne chargée de l’analyse des données [10,12,13].
systématique (notes écrites, symboles ou enregistrement Éviter les erreurs l’enregistrement manuel directement
électronique), se référant à leur seule mémoire pour se sou- en cours de match, requiert une grande simplicité dans le
venir des évènements d’un match ou s’appuyant sur des choix des symboles ou codes de notation et un nombre limité
programmes informels basés strictement sur la mémorisa- de types d’actions à enregistrer. En effet, plus les codes
tion. Ces programmes apprennent non seulement à retenir sont simples, plus facile sera la tâche de l’observateur et
plus d’informations, mais aussi à distinguer l’information moins d’erreurs seront commises. Aussi le nombre de types
utile de l’information secondaire. De même, contrairement d’actions à enregistrer ne doit pas être trop élevé, sur-
au spectateur qui ne suit que le ballon, l’entraîneur expert tout si l’information est recueillie durant le match et non
aura une vision plus périphérique du jeu et essaiera d’en durant une rediffusion vidéo qui permet le ralenti ainsi que
retenir les éléments clefs. Avec l’expérience, il arrivera le visionnement répétitif d’actions que l’observateur aura
aussi à retenir une quantité étonnante d’informations. manquées. Goubet [14], Farhi [15] et Zazoui [16] ont utilisé
Même si beaucoup d’entraîneurs se fient à leur capacité cette technique d’analyse manuelle durant le visionnement
de mémorisation, cette façon de procéder est malgré tout vidéo de matchs, avec pour but une analyse quantitative
loin d’être suffisante. Ainsi, il a été démontré que même combinée avec une analyse qualitative.
pour un entraîneur de niveau international, seul 45 % de ce L’un des problèmes que pose l’enregistrement manuel
qui se passe lors du match ne sont retenus et que la proba- vient aussi du fait que certaines données comme la vitesse
bilité de se rappeler tous les moments critiques d’un match de déplacement et la distance totale ne sont pas obtenues
n’est que de 42 %. En fait, les entraîneurs se rappellent avec en temps réel et demande donc des heures supplémentaires
plus de précision des situations de balles arrêtées que des de calcul avant de passer à la phase de l’analyse.
situations de jeux fluides [11]. Par exemple, lorsqu’il y a un À titre d’exemple, les observateurs utilisés par Sander-
coup franc ou un coup de coin, non seulement le jeu est son [10,17] dans l’analyse d’un match de squash d’une durée
arrêté, ce qui permet à l’entraîneur d’analyser tout ce qui d’une heure ont eu besoin de cinq à huit heures de formation
passe autour, mais aussi de ne se concentrer que sur une et de 40 heures de travail pour organiser les données obte-
seule situation de jeu à la fois. Toutefois, lorsque le ballon nues. Les observateurs ont eu aussi besoin de 20 à 30 feuilles
est remis en jeu, l’entraîneur se trouve face à une multitude pour enregistrer l’information recherchée.
d’actions prenant place simultanément (porteur du ballon, Avec l’évolution technologique, l’analyse quantitative
défenseur, attaquants réalisant des courses. . .). Le meilleur fait de moins en moins appel à la l’enregistrement manuel.
moyen d’obtenir un nombre plus important d’informations La vidéo informatisée a, en effet, pris le relais et est utilisée
est donc d’utiliser un moyen d’observation formelle. de plus en plus par les clubs de football.
L’observation rapportée n’est pas une technique nou-
velle. Bien que les systèmes d’observation existent depuis
plusieurs milliers d’années, elle ne fut vraiment établie 2.2. L’enregistrement audio
qu’au xie siècle, avec les notes de musique. Aujourd’hui,
l’observation vidéo informatisée est un outil indispensable L’enregistrement audio a très peu été utilisé dans l’analyse
auquel font appel tous les domaines. Cet outil facilite quantitative du football. Reilly et Thomas [7] et Yamanaka
l’enregistrement et le stockage de grandes quantités de don- et al. [18] ont fait appel à l’enregistrement audio lors de
nées. L’information enregistrée dépend non seulement du leurs analyses respectives sans l’utiliser de façon similaire.
système utilisé mais aussi du but de l’analyse. Par exemple, Ces derniers ont utilisé cette technique afin de mettre en
un système qui donne accès à de l’information sur les sché- mémoire les actions que leur système ne pouvait pas enre-
mas tactiques ne donne pas nécessairement de l’information gistrer comme, les sauts, les contacts avec le ballon, les
sur l’aspect physiologique. têtes et les tacles, alors que Reilly et Thomas ont enre-
gistré les différents types de déplacements préalablement
classifiés grâce à la longueur et la fréquence des foulées et
2. Description, utilité et limites des
en s’aidant de repères spatiotemporels : échelle réduite sur
techniques d’enregistrement papier du terrain et traces de la tondeuse sur la pelouse des
stades où les matchs analysés ont eu lieu.
2.1. Enregistrement manuel Reilly et Thomas [7] ont aussi démontré que comparée à
l’analyse vidéo, la technique pouvait être précise. En effet,
L’enregistrement manuel est une technique peu coûteuse, lors de leur étude de validation, ils ont obtenu un bon degré
accessible à tous et sans difficulté matérielle importante de fiabilité moyen pour toutes les activités qu’ils ont recen-
(transport d’équipement lourd, installation et étalon- sées, marche arrière, marche avant, course lente, course
nage d’équipements électroniques sophistiqués, accès à rapide et sprint (r = 0,95).
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L’enregistrement audio présente l’avantage les vitesses avant de les classifier en différentes catégories.
d’enregistrement d’un nombre important de données, L’enregistrement du match a été projeté sur écran de télé
mais demande beaucoup de temps pour convertir ces et visionné par un observateur muni d’un chronomètre qui
données verbales en informations utiles pour l’analyse. La reconnaissait et enregistrait les différentes vitesses grâce
compilation des données recueillies par enregistrement à des marqueurs préalablement placés sur le terrain. La
audio ainsi que leur analyse ne peut donc se faire qu’en distance totale est obtenue en multipliant les différentes
différé. vitesses par leurs durées respectives avant d’en faire la
somme.
2.3. Enregistrement vidéo non informatisée Dans le cas de l’utilisation de la longueur des foulées
[7,15], les vitesses sont calculées selon la fréquence de fou-
lées mesurées, les sujets se déplaçant à différentes vitesses
L’enregistrement vidéo non informatisée est aujourd’hui le
entre deux points sur une distance connue. La longueur de la
moyen le plus utilisé par les entraîneurs et chercheurs.
foulée pour chaque vitesse est alors calculée en divisant le
La vidéo permet un accès illimité à tout ce qui se passe
nombre de foulées par la distance. On peut raisonnablement
sur le terrain. L’observateur contrôle les limites tempo-
se demander si les différences observées entre les résul-
relles puisque l’analyse des données ne se fait pas en temps
tats rapportés par ces auteurs (Tableau 1 ) sont dues à la
réel. En effet, l’avantage du visionnement en différé de
technique de mesure utilisée ou à de réelles différences.
l’enregistrement est de permettre des retours en arrière
Avec l’utilisation de l’enregistrement manuel par clavier
ou encore le ralenti. In fine, l’enregistrement vidéo non
d’une unité informatique, le problème se situe au niveau
informatisé sert de sauvegarde et augmente la fiabilité et
de l’entrée très complexes des données comme le décrivent
le nombre des données recueillies mais doit être complété
Hughes et Franks [10], chaque action porte un code spé-
d’une compilation et d’une analyse manuelle réalisée en
cifique (Tableau 2), ce qui peut s’avérer très complexe
différé. Cette technique passe par l’utilisation de camé-
pour l’observateur. L’usage du clavier QWERTY est le plus
ras vidéo dont le nombre varie selon les systèmes utilisés,
commun, mais dans certains cas, des claviers spécifiques
informatisés ou non.
aux besoins de l’étude sont utilisés. En général, le clavier
Par définition, l’enregistrement par vidéo non informati-
est adapté aux besoins et est divisé en différentes parties,
sée est un enregistrement vidéo combiné avec une analyse
chaque partie correspondant à un type d’action spécifique.
manuelle. Mais il existe deux types d’analyse manuelle, une
Cette méthode a pour but d’enregistrer un maximum de
se servant de papiers et d’un crayon [7] et l’autre utilisant
données et de faciliter la tâche de l’observateur.
un clavier codifié [9].
Enfin, rappelons que même si les enregistrements vidéo
L’enregistrement manuel avec vidéo et sans ordinateur
permettent de visionner plusieurs fois le déroulement du jeu
peut être affecté par la technique d’analyse. Par exemple,
et ainsi, d’apporter plus d’exactitude aux analyses effec-
Bangsbo et al. [19] ainsi que Mohr et al. [20] utilisèrent
tuées tout en augmentant le nombre d’actions à analyser,
un système similaire à celui retenu par Goubet [14], Farhi
la saisie même des données, réalisée en différé à partir de
[15], Zazoui [16], Cazorla et al. [21] et par Reilly et Tho-
l’enregistrement vidéo, prend beaucoup plus de temps que
mas [7] pour catégoriser les intensités de course, mais avec
le simple enregistrement manuel en temps réel.
une technique différente pour y parvenir. À la différence
de Bangsbo et al., Mohr et al. ont utilisé un ordinateur
pour codifier les différents types de course sans pour autant 2.4. Enregistrement par vidéo informatisée
que les données soient traitées et classées par une tech-
nique informatisée. Ainsi, ces auteurs ont pu mesurer les Il existe des systèmes de vidéo informatisés qui per-
vitesses moyennes de déplacements des différents types de mettent simultanément l’enregistrement et le traite-
courses sans recourir à la mesure de la longueur des foulées. ment de l’activité sans l’intervention d’un observateur.
Les sujets réalisèrent des déplacements filmés à différentes L’enregistrement vidéo est directement traité par un logi-
vitesses de course sur une distance connue. Ces enregistre- ciel. L’objectivité de la personne chargée de l’analyse ne
ments ont ainsi permis à Bangsbo et al. d’analyser en détail peut affecter la valeur des données obtenues sauf dans le cas
Tableau 1 Vitesses correspondantes aux différentes formes de déplacement selon les classifications utilisées par différents
auteurs.
Bangsbo et al. [19] Mohr et al. [20] Van Gool et al. [27]
Immobilité 0 0 0
Marche 6 6 7,34
Course lente 8 8—12 —
Course moyenne 12 15 17,6
Course rapide 18 18 24,95
Course arrière 12 10 —
Sprint 30 30 29,34
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Tableau 2 Exemple d’enregistrement avec clavier codifié. Avec ces techniques, les déplacements sur le terrain
Ali et Farralay [9]. peuvent aussi être enregistrés en continu. Mais le fait
que la vitesse soit obtenue à partir du mouvement de
Action Code Activité Temps à la fin la caméra, la concentration et l’agilité de la personne
de l’activité qui filme peuvent affecter la valeur des données enregis-
trées. Ces erreurs sont minimisées en compilant la moyenne
0 1 Course lente 21 : 57 : 03
mobile de cinq secondes. Si le joueur disparaît du champ de
1 0 Marche 21 : 57 : 06
vision de la lentille, cela peut aussi être corrigé en traçant
2 1 Course lente 21 : 57 : 16
les graphes de déplacement et de vitesse en fonction du
3 0 Marche 21 : 57 : 31
temps mesuré de minute en minute et en corrigeant au
4 3 Sprint 21 : 57 : 36
besoin.
5 0 Marche 21 : 57 : 39
Il existe des systèmes d’enregistrement par vidéo qui
6 1 Course lente 21 : 57 : 42
sont indépendants dans leurs prises de données comme par
7 2 Course rapide 21 : 57 : 49
exemple le system Analyseur modalisateur, informatique
8 1 Course lente 21 : 58 : 00
des sports collectifs (Amisco) [26] La personne chargée de
9 4 Immobile 21 : 58 : 10
l’analyse des données n’a aucun contact avec les caméras.
10 1 Course lente 21 : 58 : 14
Les données sont affichées sur l’écran d’un ordinateur pour
11 0 Marche 21 : 58 : 26
une analyse en temps quasi réel, du moins avant corrections.
12 1 Course lente 21 : 58 : 43
Pour avoir les résultats de chaque joueur, il faut autant de
13 0 Marche 21 : 58 : 50
paires de caméras avec potentiomètre et de cameramen que
14 1 Course lente 21 : 59 : 03
de joueurs, ce qui représente un travail colossal surtout s’il
15 2 Course rapide 21 : 59 : 13
faut faire un contrôle de qualité pour apporter d’éventuelles
16 1 Course lente 21 : 59 : 36
corrections.
17 3 Sprint 21 : 59 : 41
Une autre technique, est celle qui consiste en la projec-
18 1 Course lente 21 :59 :44
tion des matchs enregistrés sur vidéo sur un plan bi-axial
19 4 Immobile 21 : 59 : 50
(x−y) [27]. Les vitesses prédéterminées de déplacements
20 1 Course lente 22 : 00 : 03
sont les mêmes que celles décrites dans le Tableau 1 et uti-
lisées par Bangsbo et al. [19] Prise aux deux secondes, la
position du joueur est représentée par (x1 et y1 pour la posi-
des calculs par trigonométrie. Dans ce dernier cas, chaque tion 1 et x2 et y2 pour la position 1 + 1 s). La distance D, est
√
joueur participant à l’étude est suivi par deux caméras mon- calculée grâce à la formule « D = ((x1 −x2 )2 + (y1 −y2 )2 ) ».
tées sur des trépieds munis d’un potentiomètre [22—25] Remarquons cependant que, malgré la précision appa-
(Fig. 1) et dirigées manuellement. Au moyen d’un conver- rente des calculs proposés, aucune vérification expérimen-
tisseur analogique—digital un étalonnage sur des variations tale de leur validité n’a été proposée par les concepteurs et
angulaires connues permet de convertir les données du les utilisateurs.
potentiomètre (volts) en données angulaires (degrés). Les Un des systèmes de vidéo informatisée surtout uti-
données sont mises en mémoire au 0,1 secondes puis, par lisé en Europe et commercialisé sous le nom Amisco,
calcul trigonométrique, la distance parcourue entre deux (http://www.sport-universal.com) permet de suivre et
points peut être calculée ainsi que la vitesse de déplace- d’analyser la totalité des actions de match de tous les
ment avec le temps mis pour aller d’un point à l’autre grâce joueurs d’une équipe. Contrairement aux systèmes pré-
à l’horloge interne des caméras-vidéos. cédents, celui-ci ne suit pas un seul joueur à la fois,
mais possède un ensemble de caméras (entre six et huit)
capables de suivre l’activité des 22 joueurs. Ce système
enregistre 25 images par seconde et donne une vitesse de
déplacement toutes les 0,6 secondes. Les données enregis-
trées sont traitées par un logiciel qui permet d’en faire
une analyse qualitative ou quantitative selon les besoins
du chercheur. Amisco est un système très évolué qui donne
une foule de statistiques individuelles et collectives en
temps quasi réel et en continu sous forme de valeurs ins-
tantanées ou de courbes en fonction du temps, depuis
le début du match. Amisco est un service géré par une
firme privée qui fait l’analyse entière d’un match et qui
livre un produit sur DVD. Le contenu de cette analyse est
fort varié. Outre les distances, déplacements et vitesses,
avec ou sans balle, il donne des statistiques individuelles
et collectives sur les tirs au but et les passes réussies ou
non avec leur trajectoire et distance, les déplacements de
Figure 1 Caméras avec potentiomètre. Distance parcourue groupuscules de joueurs sélectionnés afin de vérifier et cor-
calculée par trigonométrie. riger les schémas tactiques, les évènements (nombre de
Cameras with potentiometer. Travelled distance obtained by hors-jeu, fautes, coups francs, jets de coin, touches et
trigonometry calculation. tirs),
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une mémoire avec assez d’espace pour contenir plus que lorsque l’on calcule les coûts énergétiques de façon indi-
les 5400 secondes nécessaires pour un match de football au recte à partir des vitesses, surtout que les vitesses atteintes
complet. Selon notre propre expérience, les sujets équi- étaient de l’ordre 25 km/h dans cette étude.
pés d’une unité GPS (MAP76 s, Garmin États-Unis) peuvent En utilisant une unité GPS qui donne les vitesses
jouer leur match sans gêne. L’unité est légère (200 g) et moyennes sur une minute, Schutz et Chambraz [29] ont
est placée dans un mini sac à dos avec bande élastique et obtenu une corrélation (r = 0,99) entre les vitesses GPS et
velcro pour limiter le ballottement lors du déplacement du les vitesses calculées manuellement, avec une erreur sys-
joueur. Auparavant, nous avons vérifié avec succès, la capa- tématique égale à 1,1 km/h pour la marche, 0,7 km/h pour
cité du GPS à déterminer : la vitesse de déplacement, les les déplacements à pied à des vitesses comprises entre 2 et
changements de direction et la distance totale couverte par 20 km/h et 0,8 km/h pour le vélo sur des vitesses inférieures
l’intermédiaire de parcours balisés et de tests à vitesses à 40 km/h.
prédéterminées (course progressive sur tracé navette de Edgecomb et Norton [37] ont comparé la mesure de la dis-
20 m, test progressif Léger-Boucher de course sur piste de tance rapportée par GPS et par vidéo informatisée (CBT). Par
400m et parcours zig zag sur 20 m) [31—33] nos résultats rapport à des distances respectives de 125 et 1386 m mesu-
rapportent une sous-estimation moyenne de la vitesse de rées par un podomètre à roue préalablement calibré, ces
0,5 km/h. Avec une fréquence d’échantillonnage similaire auteurs ont trouvé des corrélations (r = 0,998) avec le GPS
de 1 Hz, Lep et al. [34] ont validé la capacité à acquérir et (r = 0,999) avec le système informatisé.
les vitesses de déplacements et ont obtenu une corrélation Les fortes corrélations et les erreurs systématiques négli-
(r = 0,97) entre la vitesse donnée par le GPS et la vitesse geables obtenues, permettent de conclure que la technique
dérivée à partir du temps ainsi qu’une précision de position- du GPS est prometteuse pour mesurer des vitesses modé-
nement égale à 1,41 m avec Differential Global Positioning rées. Le GPS s’avère donc être un outil utile dans la
System (DGPS). En ce qui concerne la précision dans la déter- mesure des distances, des vitesses et dans la détection
mination du positionnement, Larsson et al. [35] ont trouvé des changements de direction. À partir de ces résultats
que leur unité donnait une erreur de positionnement de et aussi, sachant que les joueurs de football dépassent
2 m et une erreur moyenne de 0,80 m sur la distance totale très rarement les 25 km/h (entre 0,7 et 3 % du temps)
parcourue par rapport à la distance réelle du parcours uti- [19,21,27,38], le GPS paraît idéal pour obtenir les vitesses
lisé. À titre comparatif, l’unité utilisée dans cette étude de déplacements et les distances parcourues dans le football
pesait 1100 g ce qui représente presque six fois le poids de [26].
l’unité que nous avons utilisée pour notre étude de vali- Contrairement à l’analyse par vidéo, les données mises
dation [31] et n’échantillonnait qu’une fois toutes les cinq en mémoire par le GPS sont obtenues immédiatement
secondes (0,2 Hz). Avec une fréquence presque similaire après la fin de l’activité en téléchargeant le contenu de la
(0,16 Hz), Schutz et Herren [36] ont obtenu une variabi- mémoire du GPS (±10 s) vers un ordinateur. Ces données
lité de ±0,2 km/h, ce qui dans ce cas, est très négligeable peuvent aussi être obtenues en temps réel par télémétrie,
Tableau 4 Exemple de données mises en mémoire par le GPS pendant 22 secondes durant un match.
Latitude Longitude Altitude (m) Date Heure Temps, (s) Distance, (m) Vitesse, (m/s)
que des inconvénients. À notre connaissance aucun système [15] Farhi A. De l’étude comparative entre football pratiqué en
ne peut réunir toutes les qualités requises pour donner une Algérie et en France à l’élaboration de batteries de tests
analyse précise et valide d’un match de football ou de toutes de détection, de sélection et de suivi de l’entraînement.
Bordeaux : Université Victor Segalen Bordeaux II;1999.
autres activités de type intermittent. La vidéo informatisée
[Thèse].
est très coûteuse et manque de preuves quant à sa validité et [16] Zazoui M. Étude de la charge physiologique et biologique d’un
présente plusieurs limites. Le GPS est précis mais ne permet match de football et delais necessaires à la recuperation. Bor-
pas de distinguer les différents types de courses (latérales, deaux : univiversité Victor Segalen Bordeaux II;2004. [These].
avant ou arrière) ce qui est important si nous voulons avoir [17] Sanderson FH. A notation system for analysing squash. Phys
une idée sur des coûts énergétiques qui dépendent des types Educat Rev 1983;6:19—23.
de déplacements. L’accéléromètre s’avère être l’outil le [18] Time and motion analysis in top class soccer games.Yamanaka
moins adapté pour l’analyse des matchs car il ne peut opérer K, Haga S, Shindo M, Narita J, Koseki S, Matsuura Y<ET-AL,
qu’en ligne droite et sur des distances courtes. Cependant, il editors. Science and football: Proceedings of the First World
peut être utilisé lors des séances d’entraînement de sprints Congress of Science and Football. New York: E. & F.N. Spon
London; 1988. p. 334—40.
ou pour suivre l’évolution de l’accélération des joueurs lors
[19] Bangsbo J, Norregaard L, Thorso F. Activity profile of competi-
des périodes de préparation. tion soccer. Can J Sports Sci 1991;16(2):110—6.
Un outil qui combinerait vidéo et GPS à haute fréquence [20] Mohr M, Krustrup P, Bangsbo J. Match performance of high-
d’échantillonnage (> 5 Hz) serait probablement la meilleure standard soccer players with special reference to development
voie d’avenir à tester et à valider. of fatigue. J Sports Sci 2003;21:519—28.
[21] Cazorla G, Benezzeddine-boussaïdi L, Duclos M. Étude de la
charge physiologique et biologique d’un match de football :
Conflit d’intérêt conséquences pour l’évaluation et la préparation des joueurs.
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