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Chapitre 2

caractéristiques thermoélastiques
de matériaux composites
Introduction
Les matériaux composites utilisés comme éléments de structure dans les
domaines de haute technologie (les industries aérospatiales, automobiles...),
sont soumises dans de nombreuses situations à des sollicitations thermiques
très importantes et les constituants de ces composites ne se dilatent pas de la
même manière. Cette différence dans les coefficients de dilatation thermique
engendre des contraintes thermiques qui peuvent conduire à une plastification
ou une rupture totale. Ceci justifie alors la nécessité de déterminer le
comportement thermoélastique des composites à partir des caractéristiques
thermomécaniques des constituants. Ainsi ont vu le jour plusieurs approches
micromécaniques qui ont cherché à montrer I ‘effet de chaque variable
(fraction volumique, la morphologie, I'orientation et la nature des composants)
sur le comportement thermomécanique global des composites.
Dans l'état actuel des travaux, différents modèles ont été mis en œuvre afin de
montrer I'effet d'une interphase sur la répartition locale des contraintes. Ces
Tavaux ont montré que l’introduction d'une troisième phase à I’ interface fibre-
matrice et dont les propriétés sont bien choisies (modules élastiques,
coefficient de dilatation thermique et l'épaisseur) modifie profondément la
distribution des contraintes thermiques dans la fibre et la matrice [1,2].Citons,
par exemple, les travaux théoriques de Gardner et al. [3], qui se sont intéressés
particulièrement aux composites à base de fibres de carbone et une matrice
d'époxy, subissant une variation de température en l’absence d'un chargement
mécanique. En utilisant un modèle micromécanique basé sur la méthode des
cellules introduite par Aboudi [2], ils ont montré que I’ enrobage des fibres de
carbone par une phase d'élastomère conduit à une nette atténuation des
contraintes thermiques dans chacune des phases et par voix de conséquence
une amélioration de la résistance du composite à la fissuration.
Le but de ce chapitre est de généraliser le problème de I’ inclusion enrobée
élastique au cas thermoélastique. L'étude concerne le cas général d'inclusions
ellipsoïdales et de matériaux anisotropes. Elle est basée sur I’ utilisation
simultanée de l'équation intégrale et les opérateurs interfaciaux.
Analyse thermoélastique
On continue avec la même structure mécanique et on s’intéresse dans le cadre
des HPP à un comportement thermoélastique découplé, on entend par cela
que l’influence de la température T(x, t) est indépendante de l’état mécanique.
En effet la dilatation thermique d’un matériau engendre une déformation
définie par
εth = αT1
σ = C : (ε − αT1)
Thermoélasticité linéarisé Pour un problème de thermoélasticité linéaire de
notre structure mécanique, on doit calculer à chaque instant t le déplacement
u(x, t) ainsi que les contraintes σ (x, t) ; induits par la déformation ε th (x, t)
Le problème se formule par les équations suivantes

4,42

Energie potentielle
On a déjà vu que la résolution d’un problème de mécanique revient à
minimiser l’énergie potentielle (3.43). Pour la thermoélasticité, cet énergie
s’écrit

Comme la loi thermoélastique linéaire générale s’écrit dans le cas isotrope

Alors, grâce aux relations des tableaux (B.6) on déduit l’expression de l’énergie
potentielle thermoélastique dans le cas isotrope

Résoudre le problème de la thermoélasticité revient à minimiser la

fonctionnelle de l’énergie potentielle, ce qui s’écrit

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