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Université Felix Houphouët Boigny Institut de Géographie Tropicale

Abidjan - Cocody
(IGT)

UFR SHS

Sciences de l’Homme et de la Société

Année Académique : 2013-2014

Mémoire de Master

OPTION : Géographie physique

DYNAMIQUE EROSIVE DES NOUVEAUX QUARTIERS :


CAS DE COCODY-ANGRE NOUVEAU CHATEAU

Présentés Par :

AKA N’Gouan Désiré Alex


ARRA Yvon Jean-Michel

_________

Sous la direction de : Encadreur :

M. ANOH Kouassi Paul Dr TOURE Augustin T.


Professeur Titulaire Maître-Assistant

1
SOMMAIRE

AVANT-PROPOS ET REMERCIEMENT…………......……………….………...………………...…………….6

PREMIERE PARTIE : INTRODUCTION GENERALE……………………....….…………….……………7

Introduction…………………………………………………………………………………………...……………8

I-PROBLEMATIQUE…………………………………………………………….…………….....………....…..10

1-Contexte et justification de l’étude……………………..…………………….…………….…………….…….10

2-Revue de littérature……………………………….………………………………….…………………………13

3-Problèmes……………………………………………………………………………………………………….20

4-Objectifs de recherche…………………………………………………………………..……….……………...22

4-Hypothèses ………………………………..……………..…………………………………….…............….…22

II-METHODOLOGIE DE RECHERCHE ………………….………….…………..……….….........……….….22

1-Recһercһe documentaire………………………………...…………….…………….…………..…..….………22

2-Les variables……………………….………………………………..………………………….…..….……….23

3-Matériel et méthode………………….………………………………………..……...…………...……………24

4-Technique d’étude………….…………………………………….…………………….……..…..……………26

DEUXIEME PARTIE : GENERALITE………………………………………………………………………29

CHAPITRE I : PRESENTATION DU CADRE GEOGRAPHIQUE LOCAL…………………….…..…….….30

1- Situation générale de la ᴢone d’étude……………………………………………..………….……..…..30

2- Milieu physique…………………………………………………………………..………….……..…..31

3- Milieu humain……………………………………………….……………………...….……...….....…..37

CHAPITRE II: L’EROSION DES SOLS ET SES FACTEURS………………...…..…………….…..…….…..41

I-L’érosion des sols…………….…………………...……………..……………………………….….……..…..41

1- Le type d’érosion et définition…………………………….……………………………………….……41

2- Les formes d’érosion……………………………………….……………………………………………43

II-Les facteurs de l’érosion…………….…………………………..……………………………………………..45

CHAPITRE III : LES DEGATS CAUSES PAR L’EROSION HYDRIQUE ET STRATEGIE DE LUTTE…...52
I-Les dégâts………………………………………………………………………………………………...……..52

II-Les stratégies de lutte………………………………………………………………………………………..…54

TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS……………………...………………………….55

CHAPITRE I : RESULTATS………………………………………..………………………..…….......…….….56

2
I-Choix des facettes……………………………………….………………………………………………………56

1- Site d’Angré extention1…………………………….……………………….………………….….……56

2- Site d’Aƅri 2000 et Βatim…………………………….……………………….… ;……………….……


66

3- Site d’Angré extension2……...…………………………………………………………………………64

II-Tableau de synthèse…………………………...……….………………………………………………………69

CHAPITRE II : DISCUSSIONS…………………………………………………………………...…………….75

1-La dynamique érosive est fonction de la morphologie du sol et de la pédologie………….………..…………75

2-La dynamique érosive est fonction des conditions climatiques et des activités humaines……………………76

CONCLUSION GENERALE………………………………………………………….………….…...…………78

BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………….……………...80-81

ANNEXE………………………………………………………………………………………………………...82

TABLE DES MATIERES…………………………………………………………………..………………..94-97

3
Résumé
Le présent travail étudie la dynamique érosive des nouveaux quartiers : cas
de Cocody-Anɡré nouveau château. Le diagnostic de l’érosion est fonction
des états du sol et du type de sol. L’étude met en évidence les atteintes
physiques du sol à partir de la manifestation de l’érosion à Anɡré dont les
causes sont les facteurs naturels et anthropiques. Pour ce faire les résultats
obtenus permettent d’apprécier le niveau de dégradation du sol, d’expliquer
l’évolution de la morphogénèse à partir des données de télédétection, de
cartographie (système d’information ɡéoɡrapһique, Adobe illustration) et de
mesure de terrain.

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LISTE DES ABREVIATIONS :

FAO : Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.

BNETD : Bureau National d’Etude Technique et de Développement.

INS : Institut National de la Statistique.

FIT : Front Intertropical.

SIG : Système d’Information Géographique.

SSO : Sud-Sud-Ouest.

SSE : Sud-Sud-Est.

CNRA : Centre National de Recherche Agronomique.

SODEXAM : Société de Développement d’Exploitation Aéroportuaire et


Météorologique.

RGPH : Recensement General de la Population et de l’Habitat.

5
AVANT- PROPOS ET REMERCIEMENT

« La recherche scientifique est une démarche soignée, organisée, une


investigation systématique et contrôlée visant à la découverte d’information ou
de relations nouvelles qui viendront compléter ou vérifier les connaissances
acquises », affirme Schnell. Les apprentis chercheurs que nous sommes avons
rédigé ce mémoire de maîtrise pour y consigner le fruit d’un travail qui a duré
une année.
Le sujet sur lequel nous avons porté la réflexion est « Dynamique érosive des
nouveaux quartiers : cas de Cocody-Angré nouveau château ».
Nous avons bénéficié de l’appui de plusieurs personnes. Il s’agit notamment de
messieurs TOURE Augustin maître-assistant à l’Institut de Géographique
Tropical de l’Université Felix Houphouët Boigny d’Abidjan, ANOH Kouassi
Paul Professeur titulaire et chef de département de géographie à l’Institut de
Géographique Tropical de l’Université Felix Houphouët Boigny d’Abidjan,
ALOKO Jérôme Professeur titulaire et directeur de l’Institut de Géographique
Tropical à l’Université Felix Houphouët Boigny d’Abidjan, en qui nous
traduisons notre reconnaissance et gratitude pour leurs esprits d’ouverture,
conseils et leurs efforts conjugués pour l’accès facile à l’Université Felix
Houphouët Boigny, SORO Nambégué enseignant-chercheur au département de
géographie à l’Université de Bouaké et KOLI Bi Maître de conférences à
l’Institut de Géographique Tropical de l’Université Felix Houphouët Boigny
d’Abidjan dont les écrits remarquables ont constitués pour nous une véritable
inspiration, du docteur BECHI, enseignant-chercheur de l’Université de Bouaké
à qui nous devons notre adhésion à la recherche en géographie. Nous voudrions
également remercier tous les agents du Cabinet d’Expertise et de Promotion du
Système d’Information Géographique(CEPSig) ainsi que monsieur KOFFI
Georges Djazzi, étudiant en D.E.A pour l’expérience apportée. A tous ceux qui
de près ou de loin nous ont vraiment soutenus au plan matériel, moral, spirituel
et financier et surtout à Dieu Tout Puissant à qui nous devons tout.

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PREMIER PARTIE :
INTRODUCTION GENERALE

7
Introduction

La ville d’Abidjan à l’instar des autres villes de l’Afrique de l’Ouest connaît ces
dernières années une vague de population sur son sol. Ce déferlement populaire
cause d’énormes problèmes environnementaux dont l’une des causes est
l’instabilité politique et la distribution inégale des richesses. La quête
perpétuelle des terres pour exercer des activités économiques, se loger et pour
cultiver a engendré un recul du matériel végétal.
Pour RAPHAEL Kouadio (2012) citant (Forman, 2009): « la situation
démographique constitue par conséquent une forte pression sur les ressources
naturelles»
Envoisinant les 422 km², la ville d’Abidjan compte dix communes notamment
Yopougon, Abobo, Cocody, Attécoubé, Port-Bouet, Treichville, Koumassi,
Marcory, Adjamé, Plateau. Son expansion spatiale a donné naissance à plusieurs
unités de quartiers spontanés et s’étendent sur des zones impropres à l’habitat
comme les fortes pentes, les bas-fonds marécageux inondables et les terrains à
sous-bassement instables. Avec une densité de 7127 habitants/km², la ville
d’Abidjan reste la ville la plus peuplée de la côte d’Ivoire (Raphael Kouadio) et
la plus convoitée par ses pays voisins à cause de son potentiel économique et
һospitalité. Son sol repose sur un bassin croissant sédimentaire essentiellement
constitué de sable argileux ocre reposant sur une alternance d’argiles bigarrées
souvent violettes dans lesquelles s’intercalent fréquemment des grès et de gravas
ferrugineux sidérolithiques (FILLERON et al.). Ces unités lithologiques sont
très friables à l’avancé notable de l’érosion (ROOSE) et constituent un risque
environnemental dans cette partie du pays. Cependant, Le sol n’offre pas le
même état de dégradation partout. Il existe des endroits qui offrent des paysages
désastreux. Ces sols reposent sur des propriétés physiques à dominance faibles
(schistes, sable, limon) ; par contre sur des sols dont les caractéristiques (argile)

8
résistent un temps soit peu aux activités érosives présentent des paysages moins
alarmants. Sur ces sols on découvre des traces peu significatives.
Notre étude s’inscrit dans une dynamique érosive superficielle du sol, dans le
processus de l’érosion hydrique et dans une analyse du changement d’usage du
sol. Elle met en relation la dynamique environnementale et l’effet dégradant
qu’offre le phénomène de l’érosion.
Afin de comprendre l’émergence accrue et le rôle joué par la dynamique
érosive sur les sols de notre espace d’étude, il est nécessaire de recourir aux
nouvelles technologies de l’information. Depuis l’avènement des Sig (Système
d’Information Géographique) le volet cartographique a pris un envol très
remarquable. C’est dans cet optique que HASSAN SANDA GONDA (2009)
affirme : « Les Sig sont de très bons outils car ils permettent de recueillir et
d’analyser les informations provenant de plusieurs sources ». Cette technologie
va nous permettre de constituer une base de données géographiques, d’élaborer
une cartographie de l’espace d’étude afin de ressortir les secteurs sensibles
susceptibles d’accroitre le processus d’érosif.
Pour mener à bien notre étude, notre travail s’articule autour de trois grandes
parties :
-La première partie concerne l’introduction générale, cette partie traite la
problématique, des objectifs, les hypothèses et la méthodologie ;
-La deuxième partie intitulé généralité comprend deux chapitres dont le premier
intitulé présentation de la zone d’étude traite les aspects physiques
(géomorphologie, hydrologie, climat, les précipitations, les températures) et
humains (les caractéristiques socio-démographique, les activités socio-
économique); le deuxième chapitre parle de l’érosion et ses facteurs.
-Enfin la troisième partie concerne les résultats et discussions, il s’agit dans cette
partie de présenter les données recueillies sur le terrain à travers des prises de
vue, les analyser et les commenter.

9
I. PROBLEMATIQUE

1. Contexte et justification de l’étude

L’épineuse question de l’érosion trouve son origine dans le débordement des


phénomènes naturels (inondation, glissement de terrain, mouvement de masse
de terre, destruction d’infrastructures notamment les routes, les ponts, les
bâtiments administratifs, les habitats, pollution de l’eau, recul du trait des côtes,
augmentation du niveau de la mer, etc.) qui secouent notre planète. Dès lors, de
nombreux débats visant l’ampleur de ces phénomènes suscitent de graves
inquiétudes au sein des nations du monde.
La Côte d’Ivoire n’est pas en reste de tous ces phénomènes catastrophiques qui
dégradent le milieu des pays et troublent la quiétude des citoyens. Située en
Afrique Occidentale entre le 4°30 et 10°30 latitude nord et le 2°30 et 8°30
longitude ouest, la Côte d’Ivoire est un pays dont la limite méridionale est
constituée par une portée du Golfe de Guinée. Elle est entourée à l’ouest par le
LIBERIA et la GUINEE, au nord par le MALI et le BURKINA FASO et à l’est
par le GHANA. Elle est partagée entre deux entités physionomiques et
écologiques que sont la savane et la forêt, impliquant une alternance de climat
allant du type tropical sec au type tropical humide ou subéquatorial
(AVENARD, 1969). A cet effet, il existe deux types de masse d’air qui se
disputent l’espace éburnéen. Le contact de ces deux masses d’air donne
naissance à un affront appelé zone de convergence intertropical ou Front
intertropical(FIT) ; le déplacement de ce front est à l’origine de la détermination
des saisons en Côte d’Ivoire. Son bouleversement a conduit à des changements
drastiques sévères sur le plan climatique entrainant une perturbation des saisons.
Cette situation est l’origine de plusieurs phénomènes spectaculaires dans
certains endroits du pays. La zone sud du pays, là où repose notre zone d’étude
en est un exemple remarquable. La ville d’Abidjan reçoit deux fois dans l’année
le front intertropical. Celui-ci apporte sur son sol des pluies abondantes : environ

10
2 mètres d'eau par an. Les précipitations mensuelles varient entre 26 mm en
janvier et 610 mm en juin. L’air reste constamment humide avec des écarts de
température très faibles. Aussi, dans sa partie méridionale, on rencontre une
zone en contact permanent avec l’Océan Atlantique où s’exerce l’action des
vagues et de la marée, appelé côte ou littoral. Le littoral qui s’étend sur 520 km
ne présente pas partout le même visage. A cet effet deux façades
morphologiques différentes se dégagent du paysage : la façade SSO allant de
Tabou à Sassandra est rocheuse et très résistante à la houle et la façade SSE
allant de Sassandra à Axim (Ghana) décrit un croissant dénommé bassin
sédimentaire très favorable à l‘eau. Ce bassin résulte du remplissage d’un vaste
chenal sous-marin correspondant à une zone érodée qui date de l’oligocène.
(TASTET, 1971). Il est traversé d’Est en Ouest par l’accident majeur des
lagunes, faille qui dénivelle du socle de près de 3500m et qui sépare une zone de
couverture mio-pliocène connu sous le nom de continental terminal ou sable
tertiaire. (FILLERON et al). Cette partie constitue un réel potentiel économique
mais subit chaque année des changements brutaux entrainant ainsi le recul de la
côte. Pour AKADJE Amani (2011) : « le trait de côte se déplace au fil des
années. Dans sa dynamique, la plage est soit érodée, stable ou engraissée et
change de morphologie ».
Le climat de type subéquatorial, chaud et humide, comporte une grande saison
des pluies (mai-juin-juillet), une petite saison des pluies (septembre-novembre)
et deux saisons sèches. Il est soumis à des perturbations saisonnières et est très
défavorable à l’environnement social dont l’une des causes est la déforestation
ascendante. Selon RAPHAËL Kouadio (2012) : «  la Côte d’Ivoire perd
annuellement 30.800 ha de forêt soit 12.000.000 ha de nos jours. Les espaces
naturels jouent un rôle essentiel dans l’espace urbain, leur existence est
nécessaire à la production de l’oxygène et au recyclage des rejets gazeux afin
d’assurer un équilibre écologique ». Leur destruction récurrente ne fait
qu’augmenter le niveau de risque environnemental et constitue une réelle

11
menace pour la biodiversité. Il pleut beaucoup dans la partie sud du pays ; l’eau
atteint les 1500 mm/an avec une température moyenne annuelle qui envoisine
les 27°C. Le degré d’hygrométrie atteint 80 %. En effet, L’eau qui tombe, incise
le sol, dégrade le sol et occasionne des dégâts. Cette situation a des impacts sur
la répartition des ressources naturelles notamment les terres culturales, les
éléments nutritifs des sols et les infrastructures(les routes, les ponts, les poteaux
électriques, les habitats).
L’explosion démographique a occasionné une distribution spatiale des
populations sur son sol d’où la naissance de notre zone d’étude. Cette zone
s’inscrit dans la dynamique spatiale de la ville. Réputée pour être le quartier chic
d’Abidjan, Cocody constitue l’une des principales communes d’extension de
l’agglomération. Sa superficie envoisine les 8075 ha soit 14% de la superficie
d’Abidjan (58090 ha). C’est la superficie la plus importante après celle de
Yopougon (15110 ha), Port-Bouet (12870 ha) et Abobo (10820 ha). Sa
population atteint les 6,8% de la population de l’agglomération d’Abidjan et elle
regroupe au total 14 secteurs qui se subdivisent en 81 quartiers qui accueillent
128758 habitants (RGPH, 1988) soit 6,66% de la population totale d’Abidjan
(BNETD, 1996). L’habitat occupe une place de choix dans cette commune. Les
trois quarts (73%) sont constituées de maisons individuelles (dont 71%
d’individuel et 29% d’individuel groupé), de standing économique et surtout de
moyen et haut standing et 12,3% constitue l’habitat collectif (dont 93% constitue
en opération d’ensemble par des sociétés immobilières (Angré extension, Djibi,
Arcades, Batim, etc.)). L’extension de son espace a donné naissance à notre
secteur d’étude. Ce secteur bénéficie aujourd’hui des retombées de la politique
de l’urbanisation initiée par le gouvernant. Ces dernières années elle a vu sa
population augmentée à une vitesse fulgurante suite à la crise militaro-politique.
Ce secteur présente des caractéristiques physiques similaires à celles d’Abidjan.
Quant à la végétation, on y distingue des ilots de broussailles repartis la plupart
sur les sommets des plateaux et aussi dans des endroits non encore exploités. La

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colonisation des terres a fortement reculé la biodiversité au profit des maisons,
des espaces culturaux et a par la suite contribué à la modification du sol. Les
populations s’installent, construisent de façon démesurée sans tenir compte des
conditions morphoclimatiques du sol. Cette situation provoque une
désorganisation du sol à la suite d’une intensité de pluie. Dans cette partie les
unités géomorphologiques sont diversifiées, fragiles et offrent un paysage
favorable à l’action érosive.
Pour faire face aux risques de dégradation auxquelles sont exposées les
ressources naturelles, les riverains et les terres culturales, il faudrait
nécessairement connaitre les mécanismes à la base de l’érosion, la distribution
spatiale des ressources naturelles, la dynamique de changement du sol et
l’impact du processus érosif sur l’environnement.

2. Revue de littérature

Cette partie de l’étude consiste à recenser tous les ouvrages qui ont une
implication similaire à notre thématique. La plupart des ouvrages consultés
traitent des phénomènes de l’érosion sur des parcelles agricoles expérimentales
ou sur des espaces restreints. Ces ouvrages sont très nombreux, mais nous avons
pu sélectionner certains qui sont plus proches de notre sujet d’étude. Selon
certains auteurs la dégradation du sol découle de plusieurs facteurs notamment
les facteurs naturels et facteurs humains.

2.1. Les facteurs naturels

Les facteurs naturels sont de plusieurs ordres : la pédologie, la géologie, le


climat, la morphologie du sol et la végétation.

2.1.1. Approches pédologiques

Dans cette partie, il s’agit de mettre en exergue les aspects lithogiques ou


formations superficielles comme éléments essentiels à la base du processus de
l’érosion.

13
Ainsi, J.M. AVENARD (1971) dans ses études portées sur le prerif du Maroc
fait une brève description des composantes minéralogiques comme source
d’instabilité des sols. Il déduit que ces unités lithologiques vulnérables en
présence d’une forte chaleur estivale, favorisent le ruissellement.
J.BONVALLOT(1982), aborde dans le même sens. Pour lui les unités
lithologiques(les roches salifères, les roches siliceuses, les blocs gréseux) sont
non seules des éléments susceptibles d’accentuer l’érosion mais leur
fractionnement suite aux mouvements tectoniques et les fortes pentes constituent
des facteurs favorables à une dynamique de mouvement de masse.

2.1.2. Approches géomorphologique, géologique et morphologique

Dans cette partie il s’agit de décrire le processus d’évolution des sols sous
l’action de l’érosion.

J.C FILLERON et al (1975) ont fondé leurs analyses sur le processus


d’évolution des modelés du sol issu du bassin versant. Ils affirment que :
«Pendant l’avant dernière transgression(Inchirien) la mer atteint un niveau
supérieur d’une dizaine de mètres au niveau actuel. Elle développe une côte à
falaise dans les plateaux tertiaires. Au cours de la régression Ogolienne (30000-
16000 ans BP) les bas-plateaux se constituent par épandage fluviatile de
matériaux issus du Continental Terminal. Entre (23000 ans et 11000 ans) le
climat plus humide permet l’incision de vallées profondes dont l’orientation est
guidée par la tectonique (grand accident et failles mineures) et lors de la
transgression Nouackchottienne (16000-5000 ans BP) la mer envahit le réseau
hydrographique, créant un système de rias qui, fermé par quelques cordons,
évolue en lagune. Enfin depuis le maximum de cette transgression (5000 ans
BP), une légère régression permet la mise en place à l’est d’Abidjan de séries
de cordons littoraux. »

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Cette étude nous donne des informations capitales dans la mise en place du
bassin sédimentaire mais ne nous renseigne pas assez sur les aspects de l’érosion
dans le processus de la dynamique du bassin versant.
C’est pourquoi notre réflexion s’est portée sur les écrits de F.HINSCHBERGER.
L’auteur a axé son étude sur l’action de la houle sur la côte ivoirienne. Pour
mieux comprendre le processus, il a scindé la côte en plusieurs parties :
-De Tabou à Sassandra, la houle qui s’abat sur cette partie de la côte rencontre
des obstacles. Cette plateforme rocheuse vient directement au contact de la mer.
Elle est formée de falaises d’une hauteur modérée dont l’altitude ne dépassant
qu’exceptionnellement une centaine de mètres.
-De Fresco à la frontière ghanéenne, c’est le bassin sédimentaire, là où les
sédiments sont plus concentrés. Dans cette partie la houle se comporte de
plusieurs manières : de Fresco à Abidjan, l’angle que forme la côte avec la
direction de la houle dominant est moins aigu (60°). Elle entraine la formation
d’un cordon sableux. D’Abidjan à la frontière du Ghana, les houles sont à peu
près perpendiculaires à la direction de la côte. Elles ne provoquent pas de dérive.
Mais les houles venues du sud sont moins fréquentes et assez fortes,
occasionnent une dérive en sens contraire vers l’ouest. C’est un secteur où les
sables s’accumulent.

2.1.3. Approche climatique

Il s’agit de situer la responsabilité du climat dans le processus de dégradation du


sol.

E. ROOSE et al (1976), attestent que la cause primaire du processus de l’érosion


est la pluie et que c’est l’énergie des gouttes des pluies qui déclenche le
processus de destruction des agrégats du sol tandis que le ruissellement n’assure
que le transport des particules détachées. Mais en même temps il nous renseigne
que la hauteur des pluies n’explique pas à elle seule les phénomènes d’érosion, il
faut tenir compte de l’humidité du sol avant la pluie et surtout l’intensité de la

15
pluie pendant un laps de temps relativement long. R.NEBOIT (1979) rejoint les
idées de ROOSE. Il conclut que l’impact des gouttes provoque un délitage des
mottes et projette des particules dans tous les sens. Lorsque cet effet de
rejaillissement survient sur une pente il entraîne un transfert de matière vers le
bas puisque les grains lancés de ce côté vont plus loin. Surtout, le choc des
gouttes ouvre la voie au ruissellement par une série de modifications de l’état de
surface du sol.
Les deux chercheurs s’accordent sur l’importance des gouttes des pluies comme
première étape du processus de l’érosion. Mais en même temps il nous signale
qu’il est nécessaire de prendre en compte d’autres facteurs (humidité du sol,
morphologie du sol).
Pour GEORGES V. (1990), les facteurs climatiques qui concourent à l’altération
des roches sont les suivants : la sècheresse, l’humidité, la chaleur, la pluie et
aussi la végétation.
TCHOTSOUA et al (1997) vont plus loin cette fois en milieu urbain. Ils
affirment que le principal facteur de l’érosion est lié au climat mais ce facteur
trouve son activité à partir du moment où un certains nombres de conditions sont
réunies notamment la morphologie du sol, la pédologie, et la démographie
poussée.

2.1.4. Approche végétale

Pour expliquer le phénomène de l’érosion dans cette partie, GEORGES V.


(1990) a mis aux points deux théories :

La première concerne le phénomène de la Biostasie. C’est à dire sous un climat


favorable on observe une couverture végétale continue : Il n’y a ni érosion
mécanique, ni transport visible, les sols s’épaississent et la sédimentation est
faible.
La deuxième implique le phénomène de la rhexistasie : les conditions
climatiques sont très sévères pour la végétation : de longues sècheresses, des

16
froids intenses et quasi-permanent, ou les deux à la fois, clairsement la
végétation et parfois la détruisent complètement. Ici, les agents d’érosion sont
très actifs. Les sols se déchirent. Les débris sont emportés par des torrents et non
plus par des rivières.
Après plusieurs expériences menées sur les parcelles expérimentales
d’Adiopodoumé, ROOSE et al concluent que : «  Lorsque le couvert végétal est
continu, qu’il s’agisse de forêts, de fourrés, de savane ou d’un simple paillis,
l’érosion et le ruissellement restent très faibles malgré l’agressivité des pluies
tropicales et l’inclinaison de la pente………. Mais lorsque le sol est totalement
dénudé, les phénomènes d’érosion deviennent catastrophiques: les pertes en
terre sont multipliées par 1 000 et le ruissellement par 20 à 50. »

2.2. Les facteurs humains

Il s’agit de montrer l’implication de l’homme dans la gestion quotidienne de


son environnement comme l’un des facteurs essentiels de l’érosion.
Dans les parcelles expérimentales d’Adiopodoumé, ROOSE (1980), met
l’accent sur la dégradation de l’occupation du sol comme L’un des acteurs au
processus de décapage du sol. L’auteur atteste que les blocs défrichés et cultivés
mécaniquement posent de sérieux problèmes d’érosion, tandis que sur les blocs
défrichés manuellement et progressivement par des petits planteurs, l’érosion
reste discrète même sur les pentes très fortes. Il ajoute que lorsqu’on dénude le
sol, seule l’agressivité des pluies tropicales explique les phénomènes d’érosion.
L’étude de TCHOTSOUA (1991) sur l’espace urbain de Yaoundé au Cameroun
dépeint le milieu social de la ville comme indice au changement morphologique
du sol. Cette étude révèle que la croissance à rythme accéléré de la population
urbaine, la pauvreté, l’ignorance, l’appât du gain et l’insuffisance technologique
sont les principales causes humaines de la crise morphodynamique.
RAPHAËL KOUADIO (2012) dans son étude portant sur l’extension urbaine et
la protection naturelle fait une analyse sur la situation urbaine de la métropole

17
d’Abidjan. Pour lui, la dynamique spatiale entraine non seulement le recul de
l’espace naturel mais engendre des effets néfastes sur l’environnement.
KOFFI FIRMIN (2005), emboite aussi le pas mais cette fois dans la commune
de Cocody. Il atteste que la démographie galopante s’accompagne de
modification des écosystèmes et d’adaptation de l’homme à un environnement
changeant. Il poursuit pour dire que les principales causes des atteintes
physiques des versants et talus sont les chemins des piétons, l’installation
d’habitats précaires et activités économiques, les infrastructures et équipements
et aussi l’agressivité climatique.
AVENARD (1992), dans ses études met en évidence les activités humaines dans
le Prerif du Maroc. Il conclut que la dégradation anthropique, suite à une mise
en culture, transforme largement le couvert végétal et conduit à une vulnérabilité
du sol.
Selon une étude pratiquée sur le Bassin du Niger : «  l’homme, dans le cadre de
sa survie, exerce diverses sortes d’activités socio – économiques : pratiques
agricoles, exploitations forestières, pâturages, constructions de routes et de
bâtiments, etc… qui tendent non seulement à modifier les phénomènes d’érosion
dues au ruissellement favorisé par la destruction du couvert végétal, mais aussi
et surtout à accélérer leur rythme de manière considérable. »

2.3. Quelques Conséquences avérées

Selon certains auteurs le processus susceptible d’engendrer les catastrophes


sont : les facteurs anthropiques, les précipitations et la température (fente de
dessiccation), la texture du sol, la pente, la végétation. Pour BONVALLOT
(1982), les conséquences sont : le ravinement, le glissement de terrain,
l’écroulement, les mouvements de masse, les inondations, les crues d’eau.

L’urbanisation anarchique des versants et des pentes très faibles entrainent les
inondations accrues. (TCHOTSOUA M., 1997),

18
D’autres études montrent que l’érosion des sols qui se manifeste par la
formation de ravines provoque des coulées boueuses et dégrade la qualité de
l’écosystème (colmatage des frayères, diminution de l’oxygène dissout
nécessaire à la vie aquatique). Et une autre étude sur la variété pluviométrique
en Guinée révèle que la variété hydrométrique a pour conséquences :
- Insuffisance d’eau potable et assainissement en milieu rural et urbain avec des
impacts négatifs sur la santé des populations ;
- Perturbation du transport fluvial, rendant difficile, voire impossible la
navigation à but commercial, touristique, sportif (sport nautique), cas des
échanges commerciaux entre Kankan et Bamako sur les fleuves Milo et Niger ;
- Déséquilibre de la biodiversité dans les écosystèmes aquatiques ;
- Diminution sensible des possibilités alimentaires à travers la diminution des
rendements et des zones de cultures ;
- Diminution des potentialités hydro-énergétiques des sites inventoriés dans le
cadre du développement socio-économique ;
- Abondance ou inondation.

2.4. La Stratégie de lutte antiérosive

Une étude menée sur l’érosion dans le parc naturel Régional des Caps et Marais
d’Opale atteste qu’avant toute action de lutte contre l’érosion, une étude précise
de terrain est nécessaire pour définir les causes des problèmes, localiser avec les
agriculteurs les axes d’écoulements de l’eau sur le bassin versant et définir
précisément les aménagements à réaliser et les principes de gestion des terres à
préconiser. Des outils comme les photographies aériennes ou les cartes au
1/25000 peuvent être utiles pour la réalisation de ce diagnostic.
D’autres auteurs proposent d’autres méthodes. AVENARD J.M. (1990) propose
qu’il faut sensibiliser les riverains sur l’aggravation de l’érosion, de renforcer le
dialogue entre les autorités compétentes et les populations en informant ces

19
dernières sur l’efficacité des différentes techniques physiques en matière de lutte
antiérosive.
TCHOTSOUA (2007) ajoute qu’il est nécessaire de mettre au point des
méthodes fiables pour l’étude et la prévision des risques en milieu urbain.
ROOSE et al (1976), atteste que les méthodes telles des bandes employées en
milieu rural peuvent aider à résoudre certains problèmes de conservation du sol,
de l’eau et des éléments nutritifs ou artificiels.

2- Problèmes

Avec un taux d’urbanisation avoisinant les 10,5% (INS, 98), la ville d’Abidjan
connaît actuellement, comme la plupart des villes de l’Afrique, une rapide
croissance démographique. Cette ville offre un paysage peu reluisant. Son poids
démographique influence fortement les ressources vitales telles que l’eau et le
sol. Ces ressources connaissent actuellement une dégradation en ce qui a trait à
la quantité et la qualité. Ce processus ne cesse de s’amplifier et se traduit par la
diminution et l’épuisement de ces ressources et l’aggravation des problèmes
environnementaux entrainant de multiples problèmes sociaux (l’eau potable, les
logements). Aujourd’hui, l’eau potable est devenue une denrée rare dans certains
quartiers d’Abidjan, il faudrait parcourir des kilomètres pour obtenir au moins
1mcube pour ses besoins. Quant aux logements, ses coûts élevés ne permettent
pas au plu démuni de s’approprier une maison. C’est pourquoi on assiste à une
frange population qui s’entasse dans des quartiers spontanés, construits sans
autorisation et sans aménagements adéquats dans des bas-fonds, vallées et sur
certains versants voire des talus. L'une des conséquences majeures de ce
développement anarchique des quartiers sur des pentes parfois supérieures à 30
%, et dans les vallées marécageuses est une érosion accélérée qui se traduit de
différentes manières. (TCHOTSOUA) : soit par éboulement, par décapage, par
épandage, glissement de terrain. Tous ces phénomènes sont très spectaculaires à
la venue des premières pluies.

20
Les sols abidjanais proviennent du continental terminal et témoignent d’une
vulnérabilité au contact de l’eau. Les pluies diluviennes qui tombent sur ces sols
ne sont pas sans conséquences sur le mode de vie des populations. On enregistre
chaque année des phénomènes catastrophiques qui font assez de victimes. Il
s’agit entre autres de bâtiments qui s’écroulent sur leurs occupants, des
inondations, des ponts entraînés, des ouvrages électriques et hydrauliques
emportées, ainsi que des routes qui sont totalement coupées. (KOFFI Firmin,
2009). Par ailleurs entre le 11 et 15 Juin 2009, il y a eu 21 morts et le 16 Juin
2011, 9 morts (KOUADIO Raphaël, 2012). Ces nombreux accidents sont très
inquiétants ; ils offrent à Abidjan une image gagnée par la gangrène. Le manque
de rigueur des autorités compétentes nous emmène parfois à nous poser des
questions. En fait, les questions environnementales n’occupent pas une place de
priorité dans les décisions politiques et stratégiques (Kouadio Raphaël citant
BRUZON et al. 2006). La preuve, les gouvernants agissent en pompier après
une série de catastrophes. C’est pourquoi pour éviter que ce phénomène prenne
de l’ampleur dans les nouveaux quartiers et pour attirer davantage l’attention des
gouvernants sur ces dangers, il est opportun de nous interroger sur la
manifestation de ce fléau dans la ville d’Abidjan plus particulièrement dans
notre secteur d’étude (Cocody Angré nouveau château d’eau). En outre, Ce
secteur constitue l’un des quartiers de la commune de Cocody et est très exposé
à la menace de l’érosion. Ses caractéristiques physiques et humaines
ressemblent trait pour trait à celles de la commune tout entière. Pour se faire,
une série de questions seront posées pour en savoir plus sur le comportement de
ce phénomène qui est à l’origine des désastres.
Comment se manifeste l’érosion sur le terrain ? Quelle est donc son origine et
mécanisme ? Quels sont les facteurs liés à sa dynamique ? Quelles peuvent être
les conséquences ?

21
3- Objectifs de recherche

Cette étude a pour objectif principal de faire le diagnostic de la situation érosive


dans notre espace d’étude.

Pour atteindre cet objectif nous nous sommes fixés des objectifs spécifiques :

- Mettre en évidence les différentes formes d’érosion sur le sol.


- Comprendre les différents mécanismes qui découlent des facteurs de
dégradation des sols et du processus d’érosion.
- Montrer l’effet visuel de l’érosion sur le milieu.

4- Hypothèses

Le travail s’articule autour de deux grandes hypothèses :

4.1-Hypothèse générale

L’érosion contribue fortement à la dégradation du sol aux dépens de la


vulnérabilité du sol.

4.2-Hypothèses spécifiques :

- l’eau qui coule sur les sols est à l’origine de plusieurs formes d’érosion.
- la morphologie du sol, le climat, l’hydrologie, la nature du sol, la végétation et
l’homme sont autant de facteurs qui conduisent à la dégradation des sols.
- la dégradation des sols a des effets nuisibles sur l’environnement physique et
des conséquences socio-économiques négatives.

II. METHODOLOGIE DE RECHERCHE

1. La recherche documentaire

Cette partie consiste à faire une collecte de donnée à travers une bonne
littérature d’une quantité d’études antérieures bien fournies afin de faire un état
des lieux de notre objet d’étude et de nous clarifier sur les orientations à suivre
pour la suite de notre étude. La recherche de l’information s’est faite à partir

22
d’une recherche bibliographique et sur le net. Ces documents nous ont permis
d’avoir une idée claire sur le contour du sujet d’étude.
Par ailleurs au cours de ces investigations nous avons rencontrées d’énormes
difficultés dans le recensement des données : difficile accès aux informations ; la
plupart  des données recensées ne sont pas à jour et datent d’une époque
lointaine, rares sont les documents qui traitent de notre thématique et qui sont
proche de notre époque.

2-Les variables

Cette étude consiste à évaluer les variables liées aux atteintes physiques. Ces
variables examinées relèvent des variables physiques notamment le climat, la
valeur de la pente, la nature du sol et de l’occupation du sol (facteur lié au
couvert végétal et à l’homme).

2.1. Les variables physiques

2.1.1-Le climat

Le climat est un élément très important dans la manifestation de la dynamique


érosive. La quantité d’eau écoulée a une incidence sur le sol. Elle se traduit par
des ruissellements sur le sol.

2.1.2. La nature du sol

Le sol de notre espace d’étude témoigne d’une vulnérabilité remarquable à cause


de sa texture qui est composée en majeur partie de sables et de limons. Cette
fragilité fait évoluer le sol à un niveau de dégradation et donne une teneur à la
dynamique érosive.

2.1.3-La valeur de la pente

La valeur de la pente participe à la manifestation du phénomène de ruissellement


dans ses modalités d’accélération. La pente est un paramètre pouvant
caractériser le facteur topographie, de même que la dénivelée, l'altitude
moyenne.
23
2.2. Les variables liées à l’occupation du sol

2.2.1. Le couvert végétal

L’absence du couvert végétal est une des causes fondamentales de la dynamique


érosive. Le couvert végétal freine le ruissellement qui érode le sol.

2.2.2. Les activités socio- économiques

Les activités socio-économiques sont de plusieurs ordres notamment les


activités informelles (le commerce, la menuiserie, la mécanique automobile, les
ateliers de ferronnerie), les habitats économiques et précaires et l’agriculture.

La présence de ces activités rentre dans le contexte de la dynamique urbaine que


connait cet espace. Ces actions conduisent non seulement à la destruction du
couvert végétal mais augmente le niveau de risque de destruction du sol.

2.2.3. Les équipements

Les équipements participent aussi à la modification du sol. Leur mise en place


peut porter atteinte à l’environnement et détruire l’équilibre des écosystèmes
naturels. (KOFFI F., 2005) citons par exemple les voies de canalisation mal
structurées peuvent conduire à la naissance des rigoles et ravinement, le non
entretien des voies de communication conduit à la malformation du sol.

3. Matériel et méthode

3.1. Matériel

Les matériels utilisés sont composés de :


- cartes (carte pédologique, topographique) dont leurs utilisations ont permis de
faciliter notre commentaire.
- une image satellitale du type : Shuttle Radar Topography Mission (SRTM) de
coordonnées N005W005 du 11 au 22 février 2000 de la Navette Spatiale
Endeavour (STSS-99) obtenue sur le site ftp :
//eosrp01u.ecs.nasa.gov/srtm/version1/Africa.

24
- des logiciels SIG (ArcGis Desktop 10), logiciel de cartographie numérique
(Adobe Illustrator 11). A l’issue de ce traitement, une base de données
physiques de la zone d’étude a été constituée pour la création de couches, de
cartes de relief et topographique.
- de logiciels de Microsoft (Word, Excel) dont l’utilisation nous ont permis de
faire le traitement de texte et des tableaux.
- un ordinateur pentium IV pour effectuer les traitements de données au moyen
des logiciels cités ci-dessus.
- de matériels de mesure de terrain : une boussole, un décamètre et un clisimètre.

3.2-Méthode et techniques de traitement de données

3.2.1. Méthode d’étude

Cette étude consiste à la segmentation topographique et à l’observation des


comportements de ces facettes sur le terrain en vue d’étudier l’hydrodynamique
des facettes. Pendant une journée nous avons parcouru l’ensemble de notre zone
d’étude pour appréhender les secteurs les plus atteints par le phénomène érosif et
essayer de comprendre les facteurs à l’origine de ces atteintes. Ensuite avons-
nous procédé à la mesure des pentes où l’effet érosif s’est accru. Le jour suivant
nos observations ont porté sur l’état des lieux de toutes les composantes qui
occupent le sol (les équipements, les espaces publics, les activités) appuyé par
des prises de photos. Notre attention s’est également portée sur l’environnement.

3.2.2. Technique de traitement de données

3.2.2.1.Données de télédétection

L’acquisition de données à partir d’une image satellite n’est pas chose facile
à cause des difficultés à accéder aux informations compte tenu de son cout
élevé. Le niveau de résolution obtenu ne nous a pas permis de bien élucider
notre espace d’étude mais tout de même nous avons réussi tant bien que mal
à extraire des données topographiques qui renvoient à notre secteur d’étude.

25
L’image brute obtenue est traitée dans un logiciel SIG notamment ArcGis 10.
Ce logiciel à l’aide de puissants outils tel que l’extension Spatial Analyst
permet de dégager les courbes de niveau en attribuant à chaque courbe des
valeurs d’élévation précise, d’établir un modèle numérique d’altitude (MNA)
et d’établir une carte de pente.

3.2.2.2. Données cartographiques

Les données cartographiques recueillies (à partir de document ou image


satellite) sont aussi traitées par les fonctionnalités du logiciel SIG (ArcGis 10) et
le logiciel de cartographie (Adobe Illustrator 11). En effet le logiciel SIG par le
biais des fonctionnalités permet la superposition des couches selon une
hiérarchisation point-lignes-polygones (auteur). Ces couches sont créées selon
les besoins exprimés. Ensuite procède-t-on à la numérisation des images
numériques c’est-à-dire à la délimitation surfaciques à l’aide d’un curseur des
unités concernées suivi d’une compilation de données recueillies dans une table
pour la gestion et l’analyse des données en un mot pour traiter les données.
Quant au logiciel Adobe Illustrator il nous a permis de dessiner les profils
topographiques.

4. Technique d’étude

Pour mettre en œuvre cette étude, nous avons procédé par :

- le levé de terrain,

- l’étude des facettes,

- la rugosité de la surface du sol.

4.1. Le levé de terrain

Cette étude consiste à donner de la valeur aux différentes pentes. Pour faire un
levé topographique, nous avons utilisé un clisimètre, un double décamètre et
une boussole.

26
 Le clisimètre est un petit appareil dont les valeurs apparaissent à
l’intérieur et à l’extérieur, il sert à donner la valeur à une pente.

Exemple de clisimètre Procédure pour déterminer la valeur d’une pente

 Le décamètre sert à mesurer la distance des pentes.

Exemple de décamètre

 La boussole quant à elle consiste à donner de l’orientation à la pente.

27
Exemple de boussole

Le levé topographique se fait avec deux ou trois personnes.

4.2. La rugosité de la surface du sol

La rugosité dépend en quelque sorte de la texture du sol. A l’aide de données


pédologiques (documents pédologiques, cartes) et des expertises de terrain, le
sol de notre site d’étude est aimanté par des matériaux détritiques
essentiellement sablo-argileux. En ce qui concerne les atteintes physiques vis-à-
vis de l’érosion hydrique, nous avons procédé à des observations techniques de
terrain et à des prises de photos en vue de donner une meilleure visibilité des
rigueurs des pentes.

4.3. L’étude des facettes

Cette étude nous a permis d’examiner et de décrire de façon très fouillée tous les
éléments des profils. Nous avons procédés à des explications des toposéquences.

28
DEUXIEME PARTIE : GENERALITE

29
CHAPITRE I : PRESENTATION DU CADRE GEOGRAPHIQUE LOCAL

1. Situation générale de la zone d’étude

La zone d’étude est située au nord de Cocody entre les latitudes 5°25 et 5°24
Nord et les longitudes 3°59’ et 3°58’ Ouest.

Source : BNETD/CCT Réalisation : AKA,ARRA

Figure 1 : Carte de localisation de notre zone d’étude

30
2-Milieu physique

2.1. La géologie, géomorphologie

Le relief de la ville d’Abidjan est issu du bassin sédimentaire. Ce bassin forme


un croissant de Sassandra à Axim (Ghana). Il est séparé d’est en ouest par
l’accident majeur des lagunes, faille qui dénivelle le socle de 3500 m et qui
sépare une zone de couverture mio-pliocène connu sous le nom de continental
terminal ou de sables tertiaires, peu épaisse au nord, d’une zone de bassin
subsides ou les terrains crétacé, Eocène, Oligocène sont couronnés de
formations quartenaires. (FILLERON et al)

Caractéristiques du type de modelés sur sables tertiaires


Les sables tertiaires bordant le littoral apportent une originalité dans les modelés
du sud de la Côte d’Ivoire ; ils forment des bas plateaux dominant les lagunes et
la mer vers le sud, mais aussi très souvent en relief au-dessus des plaines
granitiques et schisteuses vers le nord. A la place des vallonnements ou des
Mamelonnements des schistes et des granites, on trouve ici des plateaux aux
sommets horizontaux, à l’allure festonnée sur leur pourtour, et coupés par des
talwegs mieux hiérarchisés, mais non drainés. Les versants sont doux,
légèrement convexes en haut, concaves à la base. Ces vallons prennent une
forme différente sur la périphérie et plus particulièrement en bordure des
lagunes : fortement incisés, ils sont à fonds plats et proviennent d’une reprise
d’érosion récente. L’origine du modelé particulier est à rechercher dans la nature
même de ce matériel essentiellement quartzeux : l’altération y est faible : ((elle
n’impose pas une orientation à l’évolution morphogénétique ment son efficacité
passe après celle des agents d’érosion mécanique.

Cependant, cette altération existe néanmoins et fractionne en particulier les


sables en éléments plus petits, de la taille des sables très fins et des limons. Ces
éléments ((sont entraînés par les eaux d’infiltration et viennent colmater les
vides de la formation dont ils diminuent la perméabilité : suffisamment

31
altérés, les sables, surtout lorsqu’ils sont ferrugineux à l’origine, donnent des
formations superficielles relativement compactes durcissant à la sécheresse et
assez imperméables pour permettre le ruissellement))
Le processus est lent et ne se développe sur des pentes faibles, mais il peut
expliquer d’une part les différences entre les plateaux et les incisions de la
bordure dues à une reprise d’érosion rapide, d’autre part le ruissellement
important qui passe au ravinement.
Un dernier point mérite d’être signalé : ce sont les nombreuses dépressions
fermées circulaires qui occupent les surfaces des plateaux, et qui ont été étudiées
par F. HUMBE. Localisées essentiellement en bordure des plateaux, elles sont
sans doute dues à des tassements et affaissements d’un niveau argileux sous-
jacent, avec des phénomènes de soutirage. (E.ROOSE et al, 1964-1965)

2.2. Le climat

Du fait de la situation géographique de la Côte d’Ivoire, le régime


pluviométrique et les facteurs climatologiques (température, humidité) sont
commandés par les déplacements du Front Intertropical et les déformations de
ce Front dues à la présence des massifs de Guinée.

2.3. Les précipitations

Le territoire d’Abidjan reçoit en moyenne une pluviométrie supérieure à 1500


mm/an (CNRA, 2008). La pluviosité est donc caractérisée par une remarque
régularité interannuelle. Elle est caractérisée par une intensité de pluie dont les
mois les plus pluvieux sont : Mai, Juin (voir tableau en annexe).En effet, la
répartition mensuelle des pluies montre que le rythme saisonnier d’Abidjan
évolue sous un climat subéquatorial, chaud et humide, qui comporte une grande
saison des pluies (mai-juin-juillet), une petite saison des pluies (septembre-
novembre) et deux saisons sèches.

32
Pendant les fortes intensités de pluie, il peut pleuvoir sans discontinuer pendant
plusieurs jours consécutifs ou alors pleuvoir intensément pendant une heure,
période à laquelle succède un très fort ensoleillement.
Les précipitations y sont abondantes: environ 2 mètres d'eau par an. Les
précipitations mensuelles varient entre 26 mm en janvier et 610 mm en juin. On
peut donc s’attendre à voir se produire les phénomènes d’érosion par
ruissellement ou par glissement durant lesquels les surfaces des sols
emmagasinent des stocks d’eau important.
L’influence de la pluviosité de notre zone d’étude est sanctionnée par deux
périodes qui règlent la dynamique érosive :
-dans la période de mai à juin, c’est la période de forte intensité de pluie, elle
occasionne une chute brutale sur un sol rendu imperméable. Il résulte un fort
ruissellement initial et prépare des plans de glissement. L’eau qui tombe
s’accompagne d’une grosseur et vitesse de gouttes d’eau qui provoquent un
rebondissement de la terre lors de l’impact du sol.
-dans la période de mi-septembre à décembre ; c’est la période à faible intensité
de pluie. Les précipitations sont plus régulières et humectent le sol de façon
permanente facilitant les phénomènes de solifluxion.

Figure  2 : Histogramme des la Variation annuelle des précipitations


à la station du CNRA (2008)

33
2.4. La température

Les données de la station SODEXAM nous ont permis d’apprécier les données
de la température. Pendant la période de 1976-2006, la température moyenne
annuelle est de l’ordre de 26,99°C. Les températures extrêmes varient entre
26,24°C et 30,44°C pour les maxima et 22,89°C et 27,03°C pour les minima.

Tableau I : Variation annuelles des températures moyennes mensuelles à la station


d’Abidjan Aéroport (1976-2006)

  Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Dec
 
T°max 29 30,42 30,44 29,95 30,26 29,11 26,82 26,24 27,13 29,86 29,3 28,98

 
T°min 26,1 26,53 27,06 27,03 26,65 24,91 24,04 22,89 23,55 25,26 26,47 25,98

 
T°moy 27,44 28,2 28,42 28,32 27,88 26,58 25,39 24,64 25,29 26,86 27,86 27,03
 

Les données évoluent de manière constante et sont marquées par des mois
chauds (Fev, Mars, Mai) avec des températures moyennes maximales supérieurs
à 30°C. Le maxima minimum varie entre 28,98°C et 29,95°C et s’observe en
Jan, Avril, Juin, Oct, Nov, Dec.
Le minimum principal est marqué par les mois de Juin à Septembre. Ils sont
moins chauds avec une température inférieure ou égale à 25°C.

2.5. Les Courƅe des températures moyennes mensuelles maximales et minimales


Figure 3: sols
de la station d’Abidjan Aéroport (1976-2006)
34
Notre site d’étude hérite des formations lithologiques d’origine sédimentaire
c’est-à-dire qu’elles proviennent du Continental Terminal. Le Continental
Terminal est essentiellement formé de dépôts détritiques sablo-argileux
(BERTON, 1961) et sableux, avec quelques lentilles argileuses. Ces modèles
datent du Miocène et du Pliocène (fin Tertiaire) (voir échelle
stratigraphique sommaire en annexe). Elles sont mises en place sous un climat
semi-aride à partir d’une ancienne altération sur le socle. Sous le climat,
l’altération se décompose en silice, alumine, oxyde de fer (SiO2 72%, Al2O3
14%, Fe2O3 19%,) appelé silicates et les ions de base (Na2O 4%, K2O 5%, Mg,
Ca). Tous ces éléments liés par des relations chimiques, forment l’édifice
cristallin de la roche. Pendant L’hydrolyse le feldspath se dissous et est détruit ;
ce processus conduit à la reconstitution des éléments libérés et donne naissance
à l’argile. (Koli bi décrit le processus de mise en place du sol et met en
évidence sa carence en base.)

L’hydrolyse des silicates libère des éléments dont certains sont évacués comme
les bases K, Na, Ca, Mg ; la silice peut s’éliminer complètement, l’alumine
s’individualise sous forme de gibbsite. Cependant, les sols ferralitiques
deviennent chimiquement pauvres car ils présentent une carence en base. (KOLI
BI).
La pédogenèse entraine la formation des plateaux sableux. Ils peuvent présenter
des contours très entaillé, mais leur surface est quasiment plane (pentes
inferieures a 3 %). L’humus a migré très profondément dans le sol et ce sont des
horizons très sableux que l’on rencontre jusqu’au moins 90 cm. Vers 1,20 m on
observe souvent un horizon comportant plus d’éléments fins (E.ROOSE et
M.CHEROUX, 1964).
Les caractéristiques de ces matériaux témoignent du faite qu’on a affaire à des
sols ferralitiques sablo-argileux. La désaturation et la faiblesse de leur capacité
d’échange de bases constitue le caractère dominant de ces sols. Le sol est
poreux et épais avec une infiltration d’eau importante. Pendant les fortes pluies
35
on assiste à un lessivage du sol qui conduit à une perte de substances ; celles-ci
se retrouvent dans les cours d’eau et les sols sont appauvris. Ses sols ont une
teneur variable en argile de 10 à 45%.

Source : F. Hinscһƅerɡer Dessin : Arra J.M.


Figure 4 : Carte du ƅassin sédimentaire

2.6. Le relief
Le relief est parsemé de plateaux aux formes arrondies. Les pentes sont longues
et culminent au-dessus de 100 m. A l’approche de la lagune, les pentes plongent
brusquement de 10 à 30 m de dénivellation.

Photo 1 : Morphologie du site d’étude

36
2.7. La végétation
La forêt psammo-hygrophile Thurreanthus africana (AUBREVILLE, 1938)
couvrait jadis tout le bassin sédimentaire. Devant les exploitants forestiers, les
fabricants de charbons de bois, les cultures vivrières ou industrielles, elle a
reculé jusqu’à ne plus montrer que quelques ilots de forêt classées. (E.ROOSE et
al).
Deux grands types de paysage végétal se partagent la zone d’étude: les
formations herbeuses, arbustives et les formations hydrophiles des zones
marécageuses. L’ensemble est abondamment transformé par la densité
d’habitation et par les cultures vivrières itinérantes.

Photo 2 : exemple de couvert végétal (Cliché Photo 3 : Espace urbanisé


AKA, ARRA, 2014)

2.8. Hydrographie
Photo 4: Formation hydrophile en zone marécageuse

37
Le bassin sédimentaire est régulièrement alimenté par les cours d’eau venu
d’ailleurs. Ce sont : le Niouniourou, le Boubo, le Bandama, I’Agneby, la
Comoé, la Bia. D’autres drainent une dépression périphérique qui marque le
contact socle-sables tertiaires (Nieky, Bolo, la Me etc. .). Quelques petits
ruisseaux à débit régulier et permanent prennent leur source dans le Continental
Terminal, soit à l’approche de la lagune, soit à proximité du socle (Anguedédou,
Banco, Toumanguie, Tendum). Leur source limpide est alimentée par la nappe
Perenne qui s’étend sous les plateaux. II existe aussi quelques nappes perchées
sur les lentilles argileuses (E. ROSSSE citant HUMBEL, 1963).

3-Milieu humain

3.1. Les caractéristiques socio-démographique

L’explosion démographique de la commune de Cocody a pour corollaire


l’étalement de son espace. Cette forte croissance a des répercussions sur son
territoire. La non maitrise de ce flux migratoire a modifié non seulement la
cartographie des unités spatiales de cette commune mais a une part de
responsabilité dans la dégradation de l’environnement. Ainsi selon le RGPH en
1975, la population de la commune estimée à 38424 habitants est passée à
132067 habitants en 1988 et 251741 habitants en 1998 avec un taux de
croissance de 6,70%. Cette croissance est la résultante d’un fort taux de natalité
et une baisse de la mortalité. L’exode rural (déplacement des populations du
village vers la ville) est aussi un facteur explicatif. Après cela d’autres études
ont été menées pour avoir une base données fiable sur la population. C’est ainsi
que depuis 1999, l’INS (Institut National de Statistique) a lancé des projections
de 1999 à 2008.cette évolution part avec une population de 268608 en 1999 pour
atteindre un pic de 481502habitants en 2008. Cette évolution peut s’expliquer
par les crises répétées durant ces périodes qui ont abouti au déplacement massif
des populations vers le sud du pays. Cette croissance a eu pour corollaire la
dynamique spatiale de la zone d’où notre secteur d’étude.

38
Notre secteur d’étude n’est pas en marge de cette sensibilité importante. Selon
les données du BNETD(1996), la population en 2005 dans cette partie est
estimée à environ 5000 habitants pour une superficie de 356,20 ha. La densité de
la population est de 7,82 hab/ha. Son étalement est causé par la forte croissance
démographique. Ce poids démographique est aussi un facteur explicatif à la
dégradation du milieu naturel (végétation, sol, eau).

3.2. Les caractéristiques socio-économiques

Dans cette partie de la commune de Cocody, la population s’adonne à plusieurs


activités dont certaines relèvent du commerce issu secteur informel (des
boutiques, ventes de pièces détachées de véhicules) et artisanal du secteur
tertiaire (des ateliers de menuiseries, des garages mécaniques de véhicules, des
restaurants, quincaillerie) et enfin du domaine agricole (agriculture). Ces
activités sont pratiquées pour la plupart par des riverains et des immigrants qui
se signalent à quelques endroits de la zone.

Les activités agricoles pratiquées sont : le manioc, la banane, le soja, le maïs,


etc.). Elles ont une dimension réduite et sont réservées en partie pour la
nourriture et le reste pour le commerce. On les découvre le plus souvent à
l’intérieur des quartiers et sur les flancs des versants.
A côté faut-il mentionner les équipements (infrastructures routières, le château
d’eau, le réseau d’assainissement). Ces équipements sont d’une importance
capitale en ce qui concerne le cadre de vie des populations.
Pour ce qui des voies, elles sont pour la plupart non bitumées, non structurées et
connaissent des méformes alarmantes et manquent d’entretien adéquat.
Le manque de réseau d’assainissement constitue un véritable danger pour
l’environnement et l’état du sol car les eaux usées issues des ménages et les eaux
pluviales convergent parfois à des endroits inconnus en empruntant les ruelles
de la zone et emportent tout sur leur passage. Cette action entraine la
malformation des sols et contribue à la dégradation de l’environnement.

39
En somme, on peut dire de cette partie que l’émergence démographique
contribue efficacement à l’expansion du secteur entrainant ainsi un changement
d’usage du sol. Les activités menées çà et là de manière dispersée quelquefois
sur les pentes et dans des zones impropre ont aussi leur part de responsabilité
dans le processus de déclenchement de l’érosion.
Selon Hassan SANDA G. (2009), l’approvisionnement en bois (coupure d’arbre,
d’arbustes) par la population comme source d’énergie domestique et pour la
construction expose le sol à l’érosion.

CHAPITRE II : L’EROSION DES SOLS ET SES FACTEURS

40
I. L’érosion des sols

1. Le type d’érosion et définition

Le type d’érosion qui se manifeste sur les sols de la ville d’Abidjan et plus
particulièrement dans notre secteur d’étude est bien l’érosion hydrique. Celle-ci
se définit comme la perte de sol due à l’eau qui arrache et transporte la terre vers
un lieu de dépôt. Parler de sa dynamique c’est lui attribuer une tendance
énergétique et pleine de vitalité. Cependant plusieurs facteurs sont à l’origine de
ce phénomène.

1.1. Origine et mécanisme

1.1.1. Origine

Selon plusieurs études les prémisses de l’érosion sont : la pluie et le


ruissellement. Ceux-ci sont à l’origine du détachement, du transport et de la
sédimentation. Afin de mieux comprendre ce mécanisme une équipe de
chercheurs a mis au point un schéma qui explique l’interaction qui existe entre
les étapes du processus de l’érosion.

Détachement Transport Sédimentation

Splash Ruissellement

Schéma expliquant les étapes du processus de l’érosion

1.1.2. Les mécanismes

41
Les principaux mécanismes conduisant à l’érosion sont : le détachement, le
transport et le dépôt.

 le détachement est dû aux effets de  splash (impact de gouttes d’eau) et


aux eaux de ruissellement. Les sols subissent un martèlement
considérable causé par les gouttes de pluie, il s’en suit un phénomène de
rejaillissement qui entraine un détachement des particules de leur surface.
Pendant la phase d’écoulement, Les eaux de pluie emportent les particules
de terre (transport) jusqu’à un lieu de dépôt. Celles ne pouvant plus
s’infiltrer dans le sol, ruissellent à la surface du sol : c’est la phase de
ruissellement.
 Le transport est dû à la fois aux gouttes d'eau de pluie (par
rejaillissement) et aux eaux de ruissellement. Ainsi, le transport est assuré
par ces eaux.

 La sédimentation est due à l’eau de ruissellement. L’eau arrache les


particules du sol et les déposent dans un lieu suivant l’ordre : sable, sable
fin, limon.

PLUIE

Suspension
Solution

Saltation

Reptation
Sédimentation

Schéma 2 : mode de transport par ruissellement


2. Les formes d’érosion existantes

42
Les phénomènes d’érosion dans notre secteur d’étude se manifestent de
plusieurs manières. Les formes d’érosion ne sont pas partout les même. Mais on
découvre tout de même différents signes sur les sols qui nous laissent penser que
l’érosion se manifeste fortement dans cette zone. Sur ces sols nous avons décelé
des griffes, des cicatrices, des rigoles, des formes linéaires allant de l’amont à
l’aval des pentes causés par trois grandes formes d’érosion: l’érosion en nappe,
l’érosion linéaire et l’érosion par ravinement.

2.1. L’érosion en nappe

Cette forme d’érosion est aussi appelée érosion diffuse. Elle se manifeste par le
détachement des particules de terre causé par le choc des gouttes de pluie (effet
splash). Pendant les saisons de pluie, l’eau, martèle le sol, envoie des
gouttelettes et des particules dans toutes les directions. L’eau qui n’a pas pu
s’infiltrer fini par créer un ruissellement en nappe c’est-à-dire l’eau s’étale à la
surface et crée des filets d’eau qui courent dans tous les sens.

Photo 5 : Erosion en nappe

2.2. L’érosion linéaire

43
Cette forme se traduit par les micro-filets ou les rigoles sur les sols. Elle succède
à l’érosion en nappe par concentration du ruissellement dans les creux. A ce
stage, les rigoles ne convergent pas mais forment des ruisselets parallèles.
L'érosion linéaire est exprimée par tous les creusements linéaires qui entaillent
la surface du sol suivant diverses formes et dimensions (griffes, rigoles, ravines,
etc.). (FAO). On observe parfois ce phénomène le long des pentes, a la surface
du sol.

Photo 6 : Erosion en rigole Photo 7 : Des griffes

2.3. L’érosion par ravinement

L’érosion par ravinement est la forme culminante de l’érosion du sol. Il existe


trois formes de ravinement : l’érosion en tunnel (transformation des fissures du
sol après pénétration des eaux en érosion régressive), l’érosion en ravin en U
(élargissement des bas de versant exercée par une poussée latérale du
ruissellement) et l’érosion en ravin en V(Les versants de ces ravines évoluent
par altération de la roche). L’érosion en U ne sera pas étudiée ici parce qu’on la
trouve nulle part dans notre secteur d’étude. Sauf les deux autres cas.
Cependant on peut assister à la longue à
une érosion en ravin en U si rien n’est
fait pour stopper le mécanisme.

44
Photo 8: Erosion en ravin en V Photo 9 : Erosion en ravin en tunnel

Photo 7 : Erosion en ravin en V


II. Les facteurs de l’érosion

Les facteurs sont des mécanismes qui participent à l’intensification des


processus de détachement, de transport et de dépôt qui eux conduisent à des
formes d’érosion. Cinq éléments caractérisent les facteurs, à savoir :

-La végétation,
-la pluie,
-la topographie,
-le sol
-l’homme

1. La végétation

Nous sommes bien d’accord que la végétation joue un grand rôle dans le
processus d’évolution des sols. On sait tous que lorsque la végétation est
abondante, elle protège la surface du sol de l’effet des pluies. Les gouttes de
pluie qui arrivent sur le sol sont freinées par les feuillages des arbres et arbustes.
Dans notre secteur d’étude la végétation rencontre d’énorme difficultés dans son
implantation face à l’avancé accrue du phénomène urbain. Elle est
presqu’inexistante sauf dans quelques endroits isolés. On la découvre le plus
souvent en amont comme en aval.
2. La pluie

La pluie est l’un des facteurs dévorateur de la croûte terrestre. Les eaux de pluie
sont à l’origine de beaucoup de phénomènes qui s’opèrent sur le sol. L’intensité
decouvert
Photo 9 : Espace la pluie est l’une des caractéristiques de la pluie qui serait le facteur
opératoire du jeu d’interaction à la surface sol et dans le sol, Elle joue d’une part
sur le débit du ruissellement et sur le détachement et la capacité de transport de

45
l’écoulement ; d’autre part, elle influence directement le détachement du sol par
le splash. (Y. Le Bissonnais)

3. La topographie

Deux aspects déterminent la topographie : il s’agit de l’inclinaison de la pente, la


longueur de pente.

3.1. L’inclinaison de la pente

Parler de l’inclinaison de la pente c’est aussi évoquer sa morphologie. C’est


aussi l’un des aspects topographiques les importants dans la compréhension
d’évolution des toposéquences. En effet, plus l’inclinaison joue sur de très
longues pentes, plus le ruissellement atteint une vitesse d’écoulement maximale.
La vitesse d’écoulement détermine à quel moment une rigole va se creuser ;
alors quand on a affaire à une pente courte la distance du ruissellement est très
limité et ne peut nous donner des résultats escomptés La vitesse du ruissellement
dépend d’une part de la rugosité du sol et d’autre part de l’inclinaison de la
pente.

46
Figure 5 : Esquisse morphologique
d’une pente du site

3.2. La longueur de la pente

La longueur de la pente joue un rôle très capital dans la dynamique érosive.


C’est les pentes qu’on observe en principe la teneur de l’écoulement de l’eau.
On remarque aussi que plus la pente est longue, plus le ruissellement
s’accumule, prend de la vitesse et de l’énergie et plus l’érosion s’intensifie.

4. Le sol

Ici, il s’agit de mettre en évidence l’érodibilité du sol. L’érodibilité d’un sol est
définie par deux caractéristiques à savoir la résistance au splash (battance) et la
résistance au cisaillement (lié au ruissellement). Elle est fonction de la capacité
d’infiltration, de la texture, de la stabilité structurale (aptitude de la terre à
résister à l'action dégradante de l'eau) et aussi de la teneur en matière organique.

5. L’homme
L’homme est un maillon essentiel dans la modification du sol. Sans le savoir il
participe au déclenchement et à l’accélération de l’érosion. Le défrichement
prend son importance lorsque le couvert végétal n’assure plus une protection
efficace du sol. L’homme dans sa quête perpétuelle de terre pour assouvir ses
besoins en matière de logements et pour assurer sa survie emploie des
techniques qui concourent à la vulnérabilité des sols. Ces techniques peuvent
être de deux ordres : les techniques culturales et l’urbanisation.

5.1. Techniques culturales

47
Dans ce contexte, la technique culturale se fait avec des outils agricoles. Dans
notre cas de figure la technique culturale employée est celle de labour, de la
création de layons à travers des outils rudimentaires (houes, machettes). Ce
système favorise en cas d’une intensité de pluie l’évacuation des mottes de terre
allant jusqu’à une perte considérable des matériaux

Selon une étude de la FAO, le travail du sol a deux effets antagonistes sur sa
résistance à l’érosion :
-Premier effet : le travail du sol augmente la perméabilité du sol améliore
l’enracinement des plantes.
-Deuxième effet : le travail du sol peut :
 Diminuer la cohésion du sol et ainsi sa stabilité structurale
 Diluer la matière organique et accélérer sa dégradation
 Compacter le sol en profondeur et crée des semelles de labour.

Pһoto 10 : Pratique culturale

5.2. L’urbanisation

48
Les actions de l’homme pour construire exposent le sol à une vulnérabilité
considérable. Durant la phase de préparation de terrain, l’on assiste parfois à des
gros travaux de construction avec l’intervention des engins. Ces travaux de
construction peuvent accroître l’érodibilité et diminuer la stabilité des pentes de
façon radicale. L’érosion et les sédiments produits dans les zones de
développement urbain causent souvent plus de dommage aux régions situées à
l’aval que dans les sites d’érosion eux-mêmes. Le réseau de drainage peut se
remplir de sédiment et sa capacité d’écoulement décroît. Le taux d’érosion en
zones urbanisées est 20.000 à 40.000 fois supérieur à ceux des régions naturelles
non perturbées (FAO, citant Becker et Mulhern, 1975).

Photo 13 : Espace construit

Pһoto 11 : Remblaiement du sol par des ƅuldoΖer


Photo 12: Terrassement d’une pente pour construire

49
Réalisation : AKA,ARRA

Carte 1 : carte topographique de la zone d’étude

Commentons
50
Cette carte nous montre la topographie de notre espace d’étude dont
l’équidistance est de 2 m. Au fur et à mesure qu’on avance vers le sud on est
contraint à un type de vallonnement caractérisé par un bassin versant dont les
pentes sont fortes allant de 50 à 200 m d’altitude. C’est dans ces secteurs qu’on
aperçoit le plus d’atteintes physiques. Par contre au nord, on remarque que les
pentes sont faibles. Cette partie s’explique par les courbes de niveau relâchées.
Dans ces endroits les dégâts sont moins significatifs par rapport à ceux identifiés
au sud. Mais il faut tout de même être prudent quant à la qualité du sol. On
assiste parfois à des phénomènes de reptation dans ce secteur ou les eaux de
ruissellement causent des dégâts énormes arrachant parfois le cœur du sol.

Conclusion partielle

Au terme de cette partie nous pouvons dire que les informations recueillies sur
le terrain nous ont permis d’identifier les mécanismes susceptibles d’amplifier
l’érosion et de faire la lumière sur le comportement hydrodynamique de
l’érosion sur notre site d’étude à travers une bonne approche méthodologique et
une connaissance du terrain.

CHAPITRE III : LES DEGATS CAUSES PAR L’EROSION HYDRIQUE


ET STRATEGIE DE LUTTE

51
I-Les dégâts

Les dégâts occasionnés par l’érosion hydrique sont perceptibles et se


manifestent de plusieurs manières :

-soit par perte en terre et éléments nutritifs : les griffes, les rigoles, les cicatrices
et les fentes formées par l'eau, en haut des pentes, sur le bord des routes, elles
deviennent des ravines par élargissement dû à la concentration de ruissellement
excessif.

Photo 13 : Apparition de griffes et cicatrices Photo 14 ; Décapage de la surface du sol                      

Photo 15 : Pertes du sol par ravinement 

52
- Destruction de la structure du sol : l’eau de ruissellement arrache la couche du
sol et emporte les sédiments à une longue distance mettant à nu un tuyau de
canalisation. Cette action dégrade le sol, menace les habitats envoisinant.

Photo 16 : Un tuyau de canalisation à ciel ouvert Photo 17 : Destruction de la couche du sol

- l’écroulement d’un mur : l’érosion a occasionné la destruction d’une clôture


mettant en doute la qualité des matériaux.

Photo 18 : Effondrement d’un mur servant de clôture Photo 19 : Soulèvement d’une fondation après
le passage de l’eau

53
II-Les stratégies de lutte

Devant l’avancé des problèmes de l’érosion, des actions sont menées pour faire
face à ce phénomène.

-Au niveau local : les riverains utilisent des sacs remplis de sable pour empêcher
l’avancé de l’érosion. Aussi, ils tentent de reboucher les rigoles aves des tas de
sable et autres types de sédiments.

Photo
Photo20 :
21 :Accumulation
Dépôt de sable
demêler
sac dedesable
débris
pour
stopper
divers pour
l’avancé
boucher
de l’eau
les rigoles

-Au niveau gouvernemental : des actions sont entreprises par le gouvernement


pour canaliser les eaux pluviales et les eaux usées issues des ménages.

Photo 23 :Système de canalisation


Photo 22 : Réseau de drainage

54
TROIXIEME PARTIE :
RESULTAS ET DISCUSSIONS

55
CHAPITRE I : RESULTATS
Les résultats relèvent du traitement des relevés topographiques et des images
satellites.
 Du traitement des relevés topographiques, nous avons abouti aux résultats
suivants :
I. Choix des sites 
Nous avons effectué nos différentes investigations sur des sites où
l’érosion s’est plus accrue. À savoir Angré extension 1, Abri 2000 et Batim et
Angré extension 2.

1. Site d’Angré extension 1

Sur ce site nous avons réalisé trois levés topographiques.

1.1-La séquence de boulevard Latrille

Cette séquence à une orientation Ouest-Est, légèrement concave avec un bas


versant concave.
Elle se subdivise en cinq facettes topographiques que sont :

- Le supraèdre

Il s’étend sur 20m représentant 3,74% de l’extension de la séquence. Il a


une dénivellation allant jusqu’à 1m avec une pente de 5%.De forme plane, ce
segment a une dynamique autonome.

- Le métaèdre supérieur

Il s’étend sur 150m, soit 28,11% de l’extension de la séquence. Il


dénivelle dans l’ordre de 1,3m pour une pente de 8,66%.Avec une allure
rectiligne, ce segment à une dynamique transitive.

56
- Le métaèdre moyen

Il se développe sur une distance de 170m avec une pente de 3,52%.Sa


dénivellation est de 6m de forme rectiligne et de 31,86% d’extension. Ce
segment a une dynamique autonome.

- Le métaèdre inférieur

Ce segment est long de 152m avec avec une pente de 2,63%.Sa


dénivellation est dans l’ordre de 4m d’allure rectiligne. Il a une dynamique
transitive et 28,49% comme extension.

- L’infraèdre

Long de 40m avec une pente de 2,5% d’allure concave, il a une extension
s’évaluant à 7,49%.Sa dénivelée est de 1m et sa dynamique accumulative.

Figure 6
3 :

57
1.2-La séquence d’Angré extension

Cette séquence a une orientation Ouest-Est et présente une forme légèrement


convexe et une concave accentuée au bas des versants.
Au niveau de cette séquence quatre facettes sont à identifier à savoir :

- Le supraèdre

S’étalant sur 11m, ce segment représente 7,78% de l’extension de la


séquence. Il a une pente de 7,27%.Sa dénivelée est de 0,8m. La séquence a une
forme rectiligne et présente une dynamique autonome.

- Le métaèdre supérieur

Cette facette s’étend sur 68m soit 48,13% d’extension de la séquence. Elle
présente une pente de 1,91% avec une dénivelée de 1,3m décrivant une allure
concave. Sa dynamique est transitive.

- Le métaèdre inférieur

Il s’étend sur une distance de 41m avec une pente de 0,48% et une
dénivellation s’élevant à 0,2m. Cette facette sous forme rectiligne représente
29,02% de la séquence avec une dynamique accumulative.

- L’infraèdre

Ce segment de forme rectiligne a une longueur avoisinant 21m avec 0,1m


de dénivellation. La pente à ce niveau est de 0,47%.Il représente 14,86% de la
séquence avec une dynamique accumulative.

58
Figure 7 :

59
1.3-La séquence route Y4

Cette séquence a une orientation Nord-Sud. La séquence à un profil convexo-


concave. De ce fait, cette séquence peut-être subdivisée en quatre facettes à
savoir :

- Le supraèdre

Il a une longueur de 64 m soit 23,41% de l’extension de la séquence. Sa


dénivelée est de 0,25 m pour une pente de 0,39%.De forme plane cette facette
présente une dynamique autonome.

- Le métaèdre supérieur

Ce segment a une dimension de 56 m de long soit 20,49% d’extension de


la séquence. Avec une dénivelée de 5,5 m pour une pente s’élevant à 9,82%, le
segment présente une allure rectiligne. Il a une dynamique transitive.
- Le métaèdre inférieur

Long de 80 m, cette facette décrit une allure rectiligne avec 13,81m de


dénivellation pour une pente de 9,25%.Elle représente 29,27% de l’extension de
la séquence. Elle a une dynamique transitive.

- L’infra-métaèdre

Ce segment mesure 40 m soit 14,63% d’extension de la séquence. Il a une


dénivelée de 0,75 m pour une pente de 1,87%.D’allure rectiligne, il a une
dynamique transitive.

- L’infraèdre

Ce segment mesure 34 m soit 12,44% d’extension de la séquence. Il a une


dénivelée de 0,25 m pour une pente de 0,73%. Sa forme est rectiligne, il a une
dynamique accumulative.

60
Figure 8 :

creux

Rigoles

excavation

61
2-Site d’abri 2000 et Batim
Il englobe les nouveaux bâtiments en construction jusqu’à la limite de la
cité Arcades. Nous avons pu réaliser une séquence

2.1-La séquence d’abri 2000 et Batim.

Cette séquence à une orientation nord-sud. Elle présente dans l’ensemble un


profil légèrement concave de forme quasi-irrégulière.

De cette séquence nous avons procédé à quatre facettes topographiques :

- Le métaèdre supérieur

Ce segment s’étend sur une distance de 40m avec une extension de


28,49%.Sa dénivelée est de l’ordre de 2m pour une pente de 5%. Sa forme est
quasi-rectiligne et présente une légère concavité. Ce segment à une dynamique
transitive.

- Le métaèdre inférieur

Ce segment a une distance de 60,8m avec une extension de 43,18%.Il a


une dénivelée de 2,22m avec une pente de 3,65%. Il présente une forme
légèrement concave. Il a une dynamique transitive.

- L’infra-métaèdre

Il s’étend sur une longueur de 19m et présente une pente de 1,57% avec
une dénivelée de 0,3m. Il a une extension de 13,49%.Sa forme est rectiligne
avec une dynamique faiblement érosive.

62
- L’infraèdre

L’infraèdre a une distance de 1,8m et présente une pente de 5,55%. Il a


une dénivelée de 0,1 m pour une extension de 1,27%. Il a une dynamique
accumulative.

Figure 9 :

63
3-Site Angré extension 2

Nous avons pu identifier deux séquences topographiques sur les voies qui
ont subies le plus de dégâts.

3.1-Carrefour du centre des sœurs Dorothée1

Cette séquence est orientée d’ouest en Est. Sa distance est de l’ordre de 270,5m
pour une dénivelée de 6, 31m et une pente moyenne de 2, 33%.Cette séquence
présente dans l’ensemble un profil convexo-concave de forme irrégulière.

Ce profil est découpé en quatre facettes topographiques :

- Le métaèdre supérieur

Long de 75,2m avec une dénivelée de 2,32m soit 27,80% d’extension


pour une pente de 3,08%. Sa forme est irrégulière. Il présente une dynamique
transitive.

- Le métaèdre inférieur

Il s’étend sur une distance de 132,2m soit une extension de 48,87%


avec une dénivelée de 3,2m pour une pente de 2,4%.Il possède une forme
concave. Il présente une dynamique transitive.

- L’ecta-métaèdre

Sa dénivelée est de l’ordre de 3,41m pour une distance de 35,4m avec


une pente de l’ordre de 9,63%. Il a une extension de 13,08% de forme
légèrement concave avec une dynamique faiblement érosive.

- L’infraèdre

64
Il s’étend sur une longueur de 20,5m pour une extension de l’ordre de
7,39% .Sa dénivelée est nulle avec une pente pratiquement nulle aussi.
Dynamique accumulative.

Figure 10 :

Rigoles, creux

65
3.2- Séquence carrefour du centre des sœurs Dorothée2

Elle est orientée d’est en ouest. Cette séquence présente une forme irrégulière et
on peut la subdiviser en quatre facettes topographiques :

- Le supraèdre

Ce segment a une distance de 67 m pour une pente de 0,77% avec une


dénivelée de 0,52m. Son extension est de 37,43%.Il a une dynamique autonome.

- L’ecta-métaèdre supérieur

Long de 32 m avec une dénivelée de 0,3 m pour une pente de 0,93%.


Son extension est de l’ordre de 17,87% de la séquence. Sa dynamique est
transitive.
- L’ecta-métaèdre inférieur

Il a une longueur de 11 m et une dénivelée de 0,2 m pour une pente de


1,81%. Son extension est de l’ordre de 6,14%. Il présente une dynamique
transitive.

- Le supra-métaèdre

Il a une longueur de 20m et une dénivelée de 0,3 m pour une pente de 1%. Son
extension est de l’ordre de 11,17%. Il présente une dynamique autonome.

- L’infraèdre

L’infraèdre présente une pente nulle avec une dénivelée de 0,2 m pour
une distance de 49m. Son extension est de l’ordre de 27, 37%. Sa dynamique est
accumulative.

66
Figure 11 
:

creux
replat

67
Carte 2: carte des toposéquences de notre zone d’étude

68
Rugosité
Phénomènes Nature
Sites Séquences Facettes Develop Exten
Pente Denivel observés du sol
pement Sion Dynamique
(%) lée(m)
(m) (%)
Supraèdre 20 5 1 3,74 Autonome

Métaèdre 150 8,66 13 28,11 Transitive


supérieur Sablo-
Bitume, argileux
Boulevard Métaèdre pente (pauvres
Latrille moyen 170 3,52 6 31,86 Autonome régulière )

Métaèdre
inférieur 152 2,63 4 28,49 Transitive Nid de poule
Vallonne-
Infraèdre 40 2,5 1 7,49 Accumulative ment, rigole,
gravier
Supraèdre 11 7,27 0,8 7,78 Autonome
Pente douce,
Angré Métaèdre Sablo-
Creuvace,
exten- Angré supérieur 68 1,91 1,3 48,13 Transitive argileux
rigoles longs
sion 1 extension (pauvres
de 10 cm de
Métaèdre )
profondeur
inférieur 41 0,48 0,2 29,02 Transitive

Infraèdre 21 0,47 0,1 14,86 Accumulative


Supraèdre 64 0,39 0,25 23,41 Autonome Surface
plane
Métaèdre
Route Y4 supérieur 56 9,82 5,5 20,49 Transitive Sablo-
Rigoles argileux
Métaèdre longs de 20 (pauvres
inférieur 80 11,56 9,25 29,27 Transitive cm de )
profondeur
Infra-
métaèdre 40 1,87 0,75 14,63 Transitive
Dépôt de
Infraèdre 34 0,73 0,25 12,44 Accumulative sable

Métaèdre 40 5 2 28,40 Transitive


Supérieur
Abri Abri 200 et
200 et Batim Métaèdre 80,8 3,65 2,22 43,18 Transitive Pente douce, Sablo-
Batim moyen creuvace argileux
(pauvres
Infra- 19 1,57 0,3 13,49 Faiblement )
métaèdre Erosif

Infraèdre 1,8 5,55 0,1 1,27 Accumulative Dépôt de

69
II. Tableau de synthèse des facettes topographiques
sable

Rugosité
Exten Phénomène Nature
Sites Séquences Facettes Dévelo
Pente Denivel Sion s observés du sol
ppemen Dynamique
(%) lée(m)
t(m)
(%)
Supraèdr 75,2 3,08 2,32 27,80 Transitive
e
Des bosses,
des rigoles Sablo-
Carrefour Métaèdre 132,2 2,4 3,2 48,87 Transitive
argileux
du centre inférieur (pauvre
des sœurs Faiblement s
Dorothée Ecta- 35,4 9,63 3,41 13,08 érosif
sI Métaèdre Nid de poule
20,5 0 0 7,39 Accumulative (présence de
Infraèdre boue)

Angré Supraèdr 67 0,77 0,52 37,43 Autonome Surface


exten- e plane
sion 2
Ecta- 32 0,93 0,3 17,87 Transitive
Méta-
Supérieur Inflexion,
Carrefour excavation Sablo-
du centre Supra- 20 1 0,2 11,17 Autonome argileux
des sœurs (pauvre
Dorothées Métaèdre
s
II
Ecta-
Méta- 11 1,81 0,2 6,14 Transitive
Inférieur Replat,
49 0 0 27,37 Accumulative rigoles
Infraèdre

Les Commentons
résultats sont présentés sous forme de tableau où sont comparées les
différentes facettes topographiques de chaque site.
Au tableau de synthèse sont rapportées les observations effectuées sur notre
zone d’étude :
Trois sites ont été identifiés pour montrer la vulnérabilité du sol devant l’action
érosive : On constate que sur les facettes topographiques de nos sites repérés,

70
l’érosion évolue selon le profil des pentes. Généralement les dégradations se
font sentir sur le tiers supérieur et inférieure des versants c'est-à-dire du
métaèdre à l’infraèdre.
Les facettes présentent dans l’ensemble des pentes faibles, on apprécie leurs
profils par la longueur, citons les séquence d’Angré Extension 1, d’Abri 2000 et
Batim, du carrefour des Sœurs Dorothées 1 & 2 dont la valeur de leur pente
varie entre 1 à 3%. La séquence Y4 a non seulement un profil long mais très
apprécié par sa hauteur. La valeur de cette pente dépasse les 4%. En effet, l’eau
qui ruisselle la surface de ces facettes est très expressive sur la forme des
versants entrainant des griffes, des rigoles, des creuvaces et d’autres dégâts
importants.
La séquence boulevard Latrille est protégée par le bitume qui couvre la quasi-
totalité du versant. L’eau qui arrive sur ce sol coule le long du versant sans créer
de dégâts importants. On découvre des nids de poule sur le tiers - versant, des
détachements de bitume, des griffes au bas de la pente après le passage de l’eau.

Photo 14 : Nid de poule observé sur le bitume

En résumé nous dirons que les séquences étudiées dans notre zone d’étude
subissent une forte pression de l’érosion en saison pluvieuse et connaissent le
même état de dégradation, en amont comme en aval. Les dégâts évoluent en
fonction de l’érodibilité du sol. Les versants reposent sur des sols sédimentaires
généralement pauvres et des matériaux pédologiques essentiellement sablo-
argileux susceptibles d’accentuer le processus érosif.

71
 Du traitement des images satellites, on a abouti à :

- La carte des pentes

- La carte du relief

 Carte des pentes

Quand on fait une lecture de la carte on remarque que notre secteur d’étude
présente dans l’ensemble peu de vallonnement avec des pentes faibles qui
varient de 0 à 2%. Mais quand on descend plus au sud on aperçoit des
formations plus élevées dont l’inclinaison est très significative qui part de 3
à 5%.

Carte 3 : Carte de pente

72
 Carte du relief

On aperçoit une formation allongée caractérisée par une couleur allant du


marron au jaune orangé dont l’altitude varie de 100 à 200 m et plus, et une autre
formation dont l’altitude est faible caractérisé par une couleur contrastée dont
le vert est dominant(50 à 100 m). Toutes ces formations nous font penser que
nous sommes dans un secteur à forte dominance de plateaux à sommet plat.

Carte 4 : Carte  de relief

73
III. Constats

On a remarqué qu’au bout de six ans le sol a subi une modification très avancée.
Ceci témoigne de la faiblesse du sol face à la cruauté d’une forte intensité de
l’eau de drainage sur un sol dont la porosité est plus ou moins forte. On a
observé que des actions extérieures provoquées par l’һomme directement ou
indirectement accélèrent le processus de dégradation des sols.

Illustrons cela avec le schéma ci-dessous :


Après

Avant
(Cliché 2009)

(Cliché 2014)

Figure 12 : Esquisse morphologique d’une pente montrant l’évolution de la dégradation du sol

74
CHAPITRE II : DISCUSSIONS

A la suite des investigations menées sur notre espace d’étude pour appréhender
le mécanisme de la dynamique érosive plusieurs résultats montrent que les
conditions morphologiques, pédologiques, climatiques et anthropiques ont une
part active dans l’accélération de la dynamique érosive.

1-La dynamique érosive est fonction de la morphologie du sol et de la


pédologie.

Les facteurs morphologiques jouent un rôle prépondérant dans la dynamique


érosive selon des auteurs. Ainsi, J.M AVENARD a montré que ces facteurs
interviennent dans l’explication de la dynamique érosive. La dynamique érosive
est commandée par le site géomorphologique et la pente. L’eau s’infiltre dans
les parties sommitales où la pente est encore faible puis en relation avec
l’accroissement de la convexité où s’installe un ruissellement. Les parties
sommitales concernent les supraèdres dans notre cadre. Tous ces auteurs ne
s’accordent guère sur l’effet de la pente de la dynamique. Le facteur pente ne
joue donc qu’un rôle réduit dans la naissance de l’érosion mais il exerce une
influence marquée sur son développement (FOURNIER F. 1967). Cette
assertion épouse certaines limites dans notre cadre, car la définition de la
dynamique est fonction de la pente. Quand la pente est faible les phénomènes
érosifs sont presque absents.

Ces mêmes auteurs citent également le facteur pédologique. En ce qui


concerne le contexte pédologique, tous les auteurs sont unanimes. La structure
pédologique participe activement à la définition de la dynamique. Un sol sans
couvert végétal est très vulnérable (GEORGES V. 1978, ROOSE et FAUCK
1981). Cette vulnérabilité augmente plus quand les éléments du sol sont peu
consolidés donc poreux. La composition sablo-argileuse du site d’étude est un
atout favorable pour l’évolution de l’érosion.

75
2-La dynamique érosive est fonction des conditions climatiques et des activités
humaines.
Le climat de la zone joue un grand rôle dans l’émanation de la dynamique
érosive. L’espace d’étude est bien arrosé à l’instar d’Abidjan soit 2072,6 mm de
hauteurs de pluies annuelles de 1971 à 2000. Les précipitations ont des effets sur
la manifestation du phénomène. Elles participent au phénomène de ravinement
observé sur certains versants. Le quartier Angré est en parfaite expansion. Les
trois quarts du quartier sont couvert d’habitat. Les nouvelles constructions sont
légions. Cette activité a une part active dans l’expression de l’érosion : lors de la
construction des fondations, les déblaiements sont généralement effectués sans
aucune précaution (TCHOTSOUA et al). Les habitats sont souvent construits
sur des zones d’infiltration de l’eau voir sur des versants à pente variant de 2 à
5%. A travers ces résultats, il faut noter que le secteur d’étude est en quasi-
totalité érodée.
Un climat agressif avec des périodes de pluies intenses et brutales a un fort
pouvoir érosif (J.M AVENARD, 1990). C’est un facteur de l’érosion du sol
d’une importance extrême en zone tropicale. Il participe à accroître l’instabilité
de la structure du sol (FOURNIER, 1967). Abidjan est une des régions les
mieux arrosées de côte d’ivoire. Les épisodes pluvieux ont une hauteur moyenne
annuelle de 2072,6 mm calculée sur 29 ans (1971-2000). (Données CNRA,
2008). Au regard des résultats du CNRA concernant la ville d’Abidjan en
général on voit que la pluviométrie dans notre zone d’étude est élevée ; ce qui
explique la présence massive des rigoles sur les segments topographiques.

La lithologie joue un grand rôle dans l’évolution de la croûte terrestre également


dans celle de la dynamique. Bon nombre d’auteurs ont remarqué que la
lithologie était d’une grande utilité dans l’explication de la dynamique. Certains
la citent comme premier facteur de la dynamique. A cet effet, J-M AVENARD
affirme que dans un milieu de roches tendres la dynamique est prédominante.

76
Dès lors l’étude de la dynamique ne peut se dissocier de la lithologie, des
conditions climatiques, des pentes et des activités humaines.

Les activités humaines causent des dommages à l’environnement et accélèrent le


processus érosif. C’est pourquoi certains auteurs préconisent une sensibilisation
sur les différentes formes de lutte contre l’érosion. J-M AVENARD conseille
une réelle sensibilisation de la population face à l’aggravation de l’érosion. Une
nécessité de renforcer le dialogue entre techniciens et riverains en informant ces
derniers sur l’efficacité des différentes techniques physiques, biologiques et
culturales en matière de lutte anti érosive. Les mêmes recommandations sont à
faire pour les opérateurs immobiliers.

Enfin, il faut dire qu’aucun auteur n’a réellement étudié la zone d’investigation.
Aussi, la plupart des documents concernant la dynamique érosive ne traitait pas
correctement les point saillants de nos résultats notamment les facettes
topographiques et leur corrélation.

Comme le disent les spécialistes, si on veut agir sur la nature il faut connaître ses
lois. J.M AVENARD, 1990. Cette règle générale doit s’appliquer dans les
nouveaux quartiers par tous les acteurs de l’aménagement pour éviter certaines
conséquences telles que les pertes en vie humaine, la dégradation du sol.

Conclusion partielle

En somme, l’étude de la dynamique érosive dans notre zone d’étude ne peut se


départir de la prise en compte de certains facteurs tels que la surface terrestre, le
climat, la pente, la nature du sol et l’homme.

77
CONCLUSION GENERALE

Au terme de notre étude nous pouvons dire que notre hypothèse est
vérifiée.

La dynamique érosive évolue en fonction des formes des pentes et la


nature des sols rencontrés sur le site. Le sol est dans l’ensemble dominé par les
matériaux sablo-argileux. Ce qui explique la friabilité de l’espace topographique
.La très forte présence de la population a occasionné une croissance de l’habitat
et un recul de l’espace végétal. Cette action modifie l’état du sol et provoque
une érosion accélérée.
Les activités humaines sont également représentées par des activités
diverses (commerciales, artisanales, agricoles) installées de manière
désorganisée. Chaque citoyen dans sa cours et aux alentours de sa maison
occupe un espace restreint pour exercer son activité. Celle qui pointe à l’œil est
l’activité agricole. Cette action à travers des techniques agricoles (labour, layon)
par différents outils de travail augmente le niveau de dégradation de sol et
affaibli l’état du sol.
Le manque de politique en matière d’assainissement dans cette zone est très
inquiétant. Même si on découvre quelques actions sur le terrain de la part du
gouvernement, il faut souligner que ces actions sont insuffisantes. On assiste
parfois à des coupures répétées d’eau potable, à des inondations pendant les
saisons pluvieuses et à l’absence de voie de canalisation pour évacuer les eaux
usées et les eaux de pluie.

Au vue de tout ce qui précède, nous invitons les autorités compétentes à


prendre des initiatives fortes en vue de se pencher sur les préoccupations des
populations résidentes, de faire appliquer les normes de constructions en prenant
en compte la morphologie et la pédologie du sol et l’impact que cela pourrait
produire, de sensibiliser et éduquer les populations dans la gestion de leurs

78
espaces géographiques, de s’investir d’avantage afin de mettre en place une
réelle politique d’aménagement de l’espace terrien.

79
BIBLIOGRAPHIE

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Cameroun : Processus, causes et stratégie de lutte, in 324-321.

81
ANNEXES

82
Carte  2: Présentation de la commune de Cocody

83
LISTE DES ILLUSTRATIONS

1- Liste des figures

- Figure 1 : Histogramme des la Variation annuelle des précipitations


à la station du CNRA (2008)…..………………………………………………….31

-Figure 2: Courƅe des températures moyennes mensuelles maximales et minimales de la


station d’Abidjan Aéroport (1976-2006)…………………………………………..32

- Figure 3 : Esquisse morphologique d’une pente ………………………....……..………….44

- Figure 4 : Profil topographique de Boulevard Latrille ……………………..………………56

- Figure 5 : Profil topographique d’Angré Extension …………………………..……………58

- Figure 6 : Profil topographique de la route Y4…………………………………...…………60

- Figure 7 : Profil topographique d’Abri 2000 et Batim  ………………………….…………62

- Figure 8 : Profil topographique des sœurs Dorothée 1………………………….......…...…64

- Figure 9 : Profil topographique des sœurs Dorothée 2………………...……….……..……66

3- Liste des cartes

- Carte de localisation de notre zone d’étude ………………….……...…….…….….………29

- Carte du bassin sédimentaire de la Côte d’Ivoire ………………………………..………....35

- Carte topographique de la zone d’étude …………………………….…………….…….….49

- Carte des toposéquences de la zone d’étude ……………………..……………….…….….67

- Carte de pente du site d’étude ……….……………………...…….……………..…....……71

- Carte de relief de la zone d’étude………………….…………………...….…….….………72

3- Liste des photos

- Photo 1: Morphologie du site d’étude …………………………....………...…..…...………...35

- Photo 2: Exemple du couvert végétal…………………………....………...…...…………...36

- Photo 3: Espace urbanisé …………………………....………...………………...…………...36

84
- Photo 4 : formations hydrophiles ………….……………………………….…..……...….36

- Photo 5 : Erosion en nappe………………………………………………………...……….42

- Photo 6 : Erosion en rigole………………………………………………….………………43

- Photo 7 : des cicatrices et des griffes……………………………………………………….43

- Photo 8 : Erosion en ravin en V…………………………………………………………….44

- Photo 9 : Erosion en ravin en tunnel………………………………………………………..44

- Photo 10 : Pratique culturale……………………………………………………….………..47

- Photo 11 : Remblaiement du sol par des ƅuldoΖer……………………………...………….48

- Photo 12 : Terrassement d’une pente pour construire………...….…………………..………..48

- Photo 13 : Apparition de griffes et cicatrices……………………………………………….51

- Photo 14 : Décapage de la surface du sol………………………………………..………….51

- Photo 15 : Pertes du sol par ravinement…………………………………………………….51

 - Photo 16 : Un tuyau de canalisation à ciel ouvert………………………………………….52

- Photo 16 : Un tuyau de canalisation à ciel ouvert …………………………..


………………….52

- Photo 17 : Destruction de la couche du sol ………………………………..………………….52

- Photo 18 : Effondrement d’un mur servant de clôture ……………...………………………….52

- Photo 19 : Soulèvement d’une fondation après le passage de l’eau…………………………52

- Photo 20 : Accumulation de sac de sable pour stopper l’avancé de l’eau …………..…….53

- Photo 21 : Dépôt de sable mêlé de débris divers pour boucher les rigoles ………...…….53

- Photo 22 : Plan d’action pour circonscrire les eaux de ruissellement …………………….53

- Photo 23 : Evacuation de l’eau par un système de canalisation ………………..……….53

85
RELEVE DE TERRAIN

Dénivelée cumulée(m)
Distance
Distance(m) Pente(%) Dénivelée(m) Observation
cumulée(m)
croissante décroissante

0 0 0 0 0 -22,78

20 20 -5 -1 -1 -21,78

20 40 -5 -1 -2 -20,78

20 60 -10 -2 -4 -18,78

20 80 -10 -2 -6 -16,78
Carrefour après
Château d’eau
20 100 -10 -2 -8 -14,78

20 120 -10 -2 -10 -12,78

20 140 -10 -2 -12 -10,78

30 170 -5 -1,5 -13,5 -9,28

30 200 -4 -1,2 -14,7 -8,08

20 220 -3 -0,6 -15,3 -7,48

30 250 -3 -0,9 -16,2 -6,58 hôtel

30 280 -4 -1,2 -17,4 -5,38

30 310 -4 -1,2 -18,6 -4,18 Champ banane

30 340 -4 -1,2 -19,8 -2,98

25,2 365,2 -2 -0,50 -20,3 -2,48 Carrefour lavage

30 395,2 -1 -0,3 -20,6 -2,18

30,24 425,44 -1 -0,3 -20,9 -1,88

08 433,44 -1 -0 ,08 -20,98 -1,8 Fin goudron

20 453,44 -5 -1 -21,98 -0,8 Début terre non


bitumée
20 473,44 -3 -0,6 -22 ,58 -0,2

20 493,44 -1 -0,2 -22,78 0 Pancarte garage

Relevé topographique de Boulevard Latrille

86
Spécifications morphométriques

FACETTE
META- META- META-
SUPRAEDRE INFERIEUR
RIGUEUR SUPERIEUR MOYEN INFERIEUR

Développement(m) 20 150 170 152 40

Pente(%) 5 8,66 3,52 2,63 2,5

Dénivelée(m) 1 13 6 4 1

Extension(%) 3,74 28,11 31,86 28,49 7,49

Dynamique Autonome Transitive Autonome Transitive Accumulative

Dénivelées cumulées(m)
Distance Pente
Distance(m) Dénivelée(m) Observation
cumulée(m) (%)
croissante décroissante

0 0 0 0 0 +1,58

20 20 +1 +0,2 +0,2 +1,38


Pancarte Mercedes
19,1 39,1 +2 +0,38 +0,38 +1,0

20 59,1 +2 +0,4 +0,4 +0,6

20 79,1 +1 +0,2 +0,2 +0 ,4

20,8 99,9 +1 +0,2 +0,2 +0,2 Carrefour frère capucin

20 ,5 120,4 +1 +0,2 0,2 0

20,9 141,3 0 0 0 0 Carrefour maison toit bleu

Relevé topographique d’Angré Extension

87
FACETTE
META- META-
SUPRAEDRE INFERIEUR
RIGUEUR SUPERIEUR INFERIEUR

Développement(m) 11 68 41 21

Pente(%) 7,27 1,91 0,48 0 ,47

Dénivelée(m) 0,8 1, 3 0,2 0,1

Extension(%) 7,78 48,13 29,02 14,86

Dynamique Autonome Transitive Transitive Accumulative

Spécifications morphométriques

Relevé topographique de route Y4


Dénivelées cumulées(m)
Distance
Distance(m) Pente(%) Dénivelée(m) Observation
cumulée(m)
croissante décroissante

0 0 0 0 0 -16,01

20 20 0 0 0 -16,01

20 40 -2 -0,4 -0,4 -15,61

20 60 -3 -0,6 -1,0 -15,01

20 80 -5 -1 -2 -14,01

20 100 -9 -1,8 -3,8 -12,21


Champ de
manioc
20 120 -9 -1,8 -5,6 -10,41

18 138 -11 -1,98 -7,58 -8,43

20 158 -14 -2 ,8 -10,38 -5,63

15,3 173,3 -12 -1,83 -12,21 -3,8

20 193,3 -9 -1,8 -14,01 -2,0

20 213,3 -4 -0,8 -14,81 -1,2

20 233,3 -3 -0,6 -15,41 -0,6 Fin maison


toit tuile
20 253,3 -2 -0,4 -15,81 -0,2 rouge

Début champ
20 23,3 -1 -0,2 -16,01 0
manioc

Spécifications morphométriques 88
Facette META- METAEDRE INFRA-
SUPRAEDRE INFRAEDRE
Rigueur SUPRAEDRE INFERIEUR METAEDRE

Développement 64 56 80 40 34

Pente(%) 0, 39 9,82 11,56 1,87 0,73

Dénivelée(m) 0,25 5,5 9,25 0,75 0,25

Extension(%) 23,41 20,49 29,27 14,63 12,44

Dynamique Autonome Transitive Transitive Transitive Accumulative

Relevé topographique de Abri 2000 et Batim

Dénivelées cumulées(m)
Distance
Distance(m) Pente(%) Dénivelées Observations
cumulée(m)
croissante décroissante

0 0 0 0 0 4,62

20 20 -6 -1,2 -1,2 3,42 Abri 2000

20 40 -4 -O,8 -2 2,62

20 60 -4 -0,8 -2,8 1,82

20,8 80,8 -3 -0,62 -3,42 1,2


Limite porte 392(Abri 2000)
20 100,8 -2 -0,4 -3,82 0,8

20 120,8 -2 -0,4 -4,22 0,4

Poteau électrique 21-04-


20 140,8 -2 -0,4 -4,62 0
395(SIMB)

Spécifications morphométriques

FACETTE METAEDRE METAEDRE INFRA- INFRAEDRE


SUPERIEUR INFERIEUR METAEDRE
RIGUEUR

89
Développement(m) 40 60,8 19 1,8

Pente(%) 5 3,65 1,57 5,55

Dénivelée(m) 2 2,22 0,3 0,1

Extension(%) 28,40 43,18 13,49 1,27

Dynamique Transitive Transitive Faiblement érosif Accumulative

Relevé topographique Du centre des Sœurs Dorothée I

Distance
Distance Cumulée Pente Dénivelées Dénivelées cumulées Observations
(m) (m) (%) (m) croissante décroissante
0 0 0 0 0 6,31
20 20 -2 -0,4 -0,4 5,91
Carrefour sœur Dorothée
20 40 -4 -0 ,8 -1,2 5,11
17,60 57,60 -4 -0,70 -1,9 4,41
10,60 75,2 -4 -0,42 -2,32 3,99 Château sœur Dorothée
4,50 79,7 -6 -0,27 -2,59 3,72
Début de champ
11 90,7 -6 -0 ,66 -3,25 3,06
24,50 115,1 -3 -0,73 -3,98 2,33 Fin de champ
25 140,1 -2 -0,5 -4,48 1,83 Ministère du christ (Eglise
15,10 155,2 -2 -0,30 -4,78 1,53 évangélique)

6,80 162 -4 -0,27 -5 ,05 1,26 Fin clôture sœur Dorothée


20 182 -1 -0,2 -5,25 1,06
20 202 -1 -0,2 -5,45 0,86
2,60 204,6 -2 -0 ,05 -5,50 0,81
2,80 207,4 -1 -0,02 -5,52 0,79
Végétation herbacée
7,2 214,6 -3 -0,21 -5,73 0,58
11,80 226,4 -3 -0,35 -6,08 0,23
11,50 237,9 -1 -0,11 -6,19 0,12
12,10 250 -1 -0,12 -6,31 0
20,50 270,5 0 Spécifications
0 morphométriques
-6,31 0 talwegs

FACETTE
METAEDRE METAEDRE ECTA-
INFRAEDRE
SUPERIEUR INFERIEUR METAEDRE
RIGUEUR

90
Développement(m) 75,2 132,2 35,4 20,5

PENTE(%) 3,08 2,4 9,63 0

Dénivelée(m) 2,32 3,2 3,41 0

Extension(%) 27,80 48,87 13,08 7,39

Dynamique Transitive Transitive Faiblement érosif Accumulatives

Relevé topographique Du centre des Sœurs Dorothée II


Distance Dénivelées cumulées(m)

Distance(m) Cumulée(m) Pente(%) Dénivelées(m) croissante décroissante Observations

0 0 0 0 0 -0,52

20 20 0 0 0 -0,52 Champ de MAÏS

20 40 0 0 0 -0,52

26,30 66,3 0 0 0 -0,52

20 86,3 +1 +0 ,2 0,2 -0,32

12,70 99 +1 +0,12 0,32 -0,2 Espace entaillé

20 119 0 0 0,32 -0,2

20 139 +1 +0,2 0,52 0

20 159 0 0 0,52 0
Espace habité
20 179 0 0 0,52 0

Spécifications morphométriques

Facette
ECTA-META- SUPRA- ECTA-META-
SUPRAEDRE SUPERIEUR METAEDRE INFERIEUR INFRAEDRE
Rigueur
Développement 67 32 20 11 49

91
Pente(%) 0,77 0,93 1 1,81 0

Dénivelée(m) 0,52 0,3 0,3 0,2 0,2

Extension(%) 37,43 17,87 11,17 6,14 27,37

Dynamique Autonome Transitive Autonome Transitive Accumulative

TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE………………………………………………………………………………....………... 2
………
AVANT-PROPOS……………………………………………………...……………………………... 6
………
PREMIERE PARTIE : INTRODUCTION GENERALE………….………….………………...…... 7

92
……

I-PROBLEMATIQUE………………………………………..….…………………………………... 1
……… 0

1-Contexte et justification de l’étude……………………………………….…………………..…….. 1


……… 0

2-Révue de littérature…………………………………………………………….…………….…….. 1
………. 3

2-1-Les facteurs naturels……………………………………...……………………………………….. 1


…... 3

2-1-1-Approches pédologiques……………………………………………………………..... 1
…………. 3

2-1-2-Approches géomorphologiques, géologiques et morphologique………………………... 1


……….. 4

2-1-3-Approches climatiques…………………………………………………………………... 1
……….. 5

2-1-4-Apprches végétales……………………………………………………………………..………. 1
… 6

2-2-Les facteurs humains………………………………………………………………………... 1


………… 7

2-3-Quelques conséquences avérées………………………………………………………. 1


………………. 8

2-4-La stratégie de lutte antiérosive………………………………………………………. 1


……………… 9

3-Problème……………………………………………………………………………………... 2
…………….. 0

4-Objectifs de 2
recherche………………………………………………………………………………………. 2

5-Hypothèses……………………………………………………………………………………….. 2
………… 2

II-METHODOLOGIE DE RECHERCHE…………………………………………………….. 2
……………... 2

1-La recherche documentaire…………………………………………. 2


……………………………………… 2

2-Les variables……………………………………………………………………………….. 2
……………….. 3

93
2.1- Les variables physiques ……………………………………………………. 2
………………………… 3

2-1-1-Le climat……………………………………………………………………………. 2
…………….. 3

2-1-2-La nature du sol…………………………………………………………... 2


………………………. 3

2-1-3-La valeur de la 2
pente………………………………………………………………………………. 3

2-2- Les variables liées à l’occupation du sol 2


…………………………………………………………….. 4

2-2-1-Le couvert 2
végétal…………………………………………………………………………………. 4

2.2.2. Les activités socio- économiques………………………………………... 2


………………………. 4

2.2.3. Les équipements……………………………………………………………………... 2


…………… 4

3. Matériel et méthode…………………………………………………………………………………….. 2
4

3.1. Matériel…………………………………………………………. 2
…………………………………….. 4

3.2-Méthode et techniques de traitement de données……………………………………. 2


……………….. 5

3.2.1. Méthode d’étude…………………………………………………………………... 2


………………. 5

3.2.2. Technique de traitement de données……………………………………………………. 2


………… 5

3.2.2.1. Données de 2
télédétection………………………………………………………………………. 5

3.2.2.2. Données cartographiques……………………………………………………………. 2


………… 6

4-Technique d’étude………………………………………………………………. 2
………………………….. 6

4.1-Le levé de 2
terrain……………………………………………………………………………………….. 7

4.2-La rugosité de la surface du sol………………………………….. 2

94
…………………………………….. 8

4.3-L’étude des facettes………………………………………………………………………... 2


………….. 8

DEUXIEME PARTIE : GENERALITE………………………………………………………….. 2


……….. 9

CHAPITRE I : PRESENTATION DU CADRE GEOGRAPHIQUE LOCAL…………………. 3


…………… 0

1. Situation générale de la zone d’étude……………………………………………………. 30


…………………

2-Milieu physique…………………………………………………………………. 3
………………………….. 1

2.1. La géologie, 3
géomorphologie………………………………………………………………………... 1

2.2. Le climat…………………………………………………………………………….. 3
………………… 2

2.3. Les 3
précipitations………………………………………………………………………………………. 2

2.4. La température……………………………………………………………………... 3
………………….. 4

2.5. Les sols…………………………………………………………………………………….. 3


………….. 5

2.6. Le relief………………………………………………………………………………. 3
……………….. 6

2.7. La végétation …………………………………………………………………………. 3


………………. 6

2.8. L’hydrographie ……………………………………………………………………….. 3


………………. 7

3-Milieu humain………………………………………………………. 3
……………………………………… 7

3.1. Les caractéristiques socio-démographique ……………………...………………………….. 3


………… 7

3.2. Les caractéristiques socio-économiques…………………………….. 3


…………………………………. 8

CHAPITRE II : L’EROSION DES SOLS ET LES 41

95
FACTEURS……………………………………………..

I. L’érosion des 41
sols………………………………………………………………………………………….

1. Le type d’érosion et définition………………………………………………………………. 41


……………..

1.1. Origine et 41
mécanismes……………………………………………………………………………….

1.1.1. 41
Origine…………………………………………………………………………………………….

1.1.2. Mécanismes……………………………………………... 42
…………………………………………

2. Les formes d’érosion 43


existantes…………………………………………………………………………….

2.1. L’érosion en 43
nappe…………………………………………………………………………………….

2.2. L’érosion 44
linéaire……………………………………………………………………………………….

2.3. L’érosion par ravinement………………………………………………………………………….. 44

II. Les facteurs de 45


l’érosion………………………………………………………………………………….

1. La végétation……………………………………………………………………………. 45
………………….

2. La pluie…………………………………………………………………………….. 46
……………………….

3. La topographie……………………………………………………………………………….. 46
……………..

3.1. L’inclinaison de la pente……………………………………………………………... 47


………………..

3.2. La longueur de la pente……………………………………………………………. 47


…………………..

4. Le 48
sol………………………………………………………………………………………………………..

5. L’homme……………………………………………………………………………………….. 48

96
…………..
5.1. Techniques culturales………………………………………………………………….. 48
………………
5.2. 49
L’urbanisation…………………………………………………………………………………………

CHAPITRE III : LES DEGATS CAUSES PAR L’EROSION HYDRIQUE ET STRATEGIE DE 52


LUTTE
I-Les 52
dégâts……………………………………………………………………………………………………

II-Les stratégies de 54
lutte……………………………………………………………………………………….

TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET 5


DISCUSSIONS……………………………………………… 5

CHAPITRE I : RESULTATS………………………………………………………….…... 5


………………… 6

I. Choix des 5
sites………………………………………………………………………………………………  6

1-Site Angré extension 1 (voir annexe)…………………..……………. 5


……………………………………... 6

1-1-Séquence Boulevard Latrille (voir annexe)……………………………………………...………….. 5


6

1-2-Séquence Angré extension (voir annexe)…………………………………………………………… 5


8

1-3-Séquence route Y4 (voir annexe)……………………………………………………………………. 6


0

2-Site Abri 2000 et Batim…………………………………………………………………….……………. 6


1

2-1-Séquence Abri 2000 et 6


Batim…………………………………………………………………………. 1

3-Site Angré extension 2…………………………………………………………...………….. 6


……………... 4

1-Carrefour du centre des sœurs Dorothées 1………………………………………... 6


…………………... 4

2-Carrefour du centre des sœurs Dorothées 2……………………………………………... 6


……………... 6

II. Tableau de synthèse des facettes topographiques…………………………………………….. 6

97
…………… 9

III. 7
Constats…………………………………………………………………………………………………. 1

CHAPITRE : DISCUSSIONS……………………………………………...……………. 7
…………………… 5

1-La dynamique érosive est fonction de la morphologie et de la pédologie……………………….. 7


5
2-La dynamique érosive est fonction des conditions climatiques et des activités humaines…….. 76

CONCLUSION 7
GENERALE………………………………………………………………………………. 8

BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………………………… 8
…... 0

ANNEXE 8
…………………………………………………………………………………………………… 2

98
99

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