Professional Documents
Culture Documents
Abidjan - Cocody
(IGT)
UFR SHS
Mémoire de Master
Présentés Par :
_________
1
SOMMAIRE
AVANT-PROPOS ET REMERCIEMENT…………......……………….………...………………...…………….6
Introduction…………………………………………………………………………………………...……………8
I-PROBLEMATIQUE…………………………………………………………….…………….....………....…..10
2-Revue de littérature……………………………….………………………………….…………………………13
3-Problèmes……………………………………………………………………………………………………….20
4-Objectifs de recherche…………………………………………………………………..……….……………...22
4-Hypothèses ………………………………..……………..…………………………………….…............….…22
1-Recһercһe documentaire………………………………...…………….…………….…………..…..….………22
2-Les variables……………………….………………………………..………………………….…..….……….23
3-Matériel et méthode………………….………………………………………..……...…………...……………24
4-Technique d’étude………….…………………………………….…………………….……..…..……………26
2- Milieu physique…………………………………………………………………..………….……..…..31
3- Milieu humain……………………………………………….……………………...….……...….....…..37
CHAPITRE III : LES DEGATS CAUSES PAR L’EROSION HYDRIQUE ET STRATEGIE DE LUTTE…...52
I-Les dégâts………………………………………………………………………………………………...……..52
2
I-Choix des facettes……………………………………….………………………………………………………56
II-Tableau de synthèse…………………………...……….………………………………………………………69
2-La dynamique érosive est fonction des conditions climatiques et des activités humaines……………………76
CONCLUSION GENERALE………………………………………………………….………….…...…………78
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………….……………...80-81
ANNEXE………………………………………………………………………………………………………...82
3
Résumé
Le présent travail étudie la dynamique érosive des nouveaux quartiers : cas
de Cocody-Anɡré nouveau château. Le diagnostic de l’érosion est fonction
des états du sol et du type de sol. L’étude met en évidence les atteintes
physiques du sol à partir de la manifestation de l’érosion à Anɡré dont les
causes sont les facteurs naturels et anthropiques. Pour ce faire les résultats
obtenus permettent d’apprécier le niveau de dégradation du sol, d’expliquer
l’évolution de la morphogénèse à partir des données de télédétection, de
cartographie (système d’information ɡéoɡrapһique, Adobe illustration) et de
mesure de terrain.
4
LISTE DES ABREVIATIONS :
SSO : Sud-Sud-Ouest.
SSE : Sud-Sud-Est.
5
AVANT- PROPOS ET REMERCIEMENT
6
PREMIER PARTIE :
INTRODUCTION GENERALE
7
Introduction
La ville d’Abidjan à l’instar des autres villes de l’Afrique de l’Ouest connaît ces
dernières années une vague de population sur son sol. Ce déferlement populaire
cause d’énormes problèmes environnementaux dont l’une des causes est
l’instabilité politique et la distribution inégale des richesses. La quête
perpétuelle des terres pour exercer des activités économiques, se loger et pour
cultiver a engendré un recul du matériel végétal.
Pour RAPHAEL Kouadio (2012) citant (Forman, 2009): « la situation
démographique constitue par conséquent une forte pression sur les ressources
naturelles»
Envoisinant les 422 km², la ville d’Abidjan compte dix communes notamment
Yopougon, Abobo, Cocody, Attécoubé, Port-Bouet, Treichville, Koumassi,
Marcory, Adjamé, Plateau. Son expansion spatiale a donné naissance à plusieurs
unités de quartiers spontanés et s’étendent sur des zones impropres à l’habitat
comme les fortes pentes, les bas-fonds marécageux inondables et les terrains à
sous-bassement instables. Avec une densité de 7127 habitants/km², la ville
d’Abidjan reste la ville la plus peuplée de la côte d’Ivoire (Raphael Kouadio) et
la plus convoitée par ses pays voisins à cause de son potentiel économique et
һospitalité. Son sol repose sur un bassin croissant sédimentaire essentiellement
constitué de sable argileux ocre reposant sur une alternance d’argiles bigarrées
souvent violettes dans lesquelles s’intercalent fréquemment des grès et de gravas
ferrugineux sidérolithiques (FILLERON et al.). Ces unités lithologiques sont
très friables à l’avancé notable de l’érosion (ROOSE) et constituent un risque
environnemental dans cette partie du pays. Cependant, Le sol n’offre pas le
même état de dégradation partout. Il existe des endroits qui offrent des paysages
désastreux. Ces sols reposent sur des propriétés physiques à dominance faibles
(schistes, sable, limon) ; par contre sur des sols dont les caractéristiques (argile)
8
résistent un temps soit peu aux activités érosives présentent des paysages moins
alarmants. Sur ces sols on découvre des traces peu significatives.
Notre étude s’inscrit dans une dynamique érosive superficielle du sol, dans le
processus de l’érosion hydrique et dans une analyse du changement d’usage du
sol. Elle met en relation la dynamique environnementale et l’effet dégradant
qu’offre le phénomène de l’érosion.
Afin de comprendre l’émergence accrue et le rôle joué par la dynamique
érosive sur les sols de notre espace d’étude, il est nécessaire de recourir aux
nouvelles technologies de l’information. Depuis l’avènement des Sig (Système
d’Information Géographique) le volet cartographique a pris un envol très
remarquable. C’est dans cet optique que HASSAN SANDA GONDA (2009)
affirme : « Les Sig sont de très bons outils car ils permettent de recueillir et
d’analyser les informations provenant de plusieurs sources ». Cette technologie
va nous permettre de constituer une base de données géographiques, d’élaborer
une cartographie de l’espace d’étude afin de ressortir les secteurs sensibles
susceptibles d’accroitre le processus d’érosif.
Pour mener à bien notre étude, notre travail s’articule autour de trois grandes
parties :
-La première partie concerne l’introduction générale, cette partie traite la
problématique, des objectifs, les hypothèses et la méthodologie ;
-La deuxième partie intitulé généralité comprend deux chapitres dont le premier
intitulé présentation de la zone d’étude traite les aspects physiques
(géomorphologie, hydrologie, climat, les précipitations, les températures) et
humains (les caractéristiques socio-démographique, les activités socio-
économique); le deuxième chapitre parle de l’érosion et ses facteurs.
-Enfin la troisième partie concerne les résultats et discussions, il s’agit dans cette
partie de présenter les données recueillies sur le terrain à travers des prises de
vue, les analyser et les commenter.
9
I. PROBLEMATIQUE
10
2 mètres d'eau par an. Les précipitations mensuelles varient entre 26 mm en
janvier et 610 mm en juin. L’air reste constamment humide avec des écarts de
température très faibles. Aussi, dans sa partie méridionale, on rencontre une
zone en contact permanent avec l’Océan Atlantique où s’exerce l’action des
vagues et de la marée, appelé côte ou littoral. Le littoral qui s’étend sur 520 km
ne présente pas partout le même visage. A cet effet deux façades
morphologiques différentes se dégagent du paysage : la façade SSO allant de
Tabou à Sassandra est rocheuse et très résistante à la houle et la façade SSE
allant de Sassandra à Axim (Ghana) décrit un croissant dénommé bassin
sédimentaire très favorable à l‘eau. Ce bassin résulte du remplissage d’un vaste
chenal sous-marin correspondant à une zone érodée qui date de l’oligocène.
(TASTET, 1971). Il est traversé d’Est en Ouest par l’accident majeur des
lagunes, faille qui dénivelle du socle de près de 3500m et qui sépare une zone de
couverture mio-pliocène connu sous le nom de continental terminal ou sable
tertiaire. (FILLERON et al). Cette partie constitue un réel potentiel économique
mais subit chaque année des changements brutaux entrainant ainsi le recul de la
côte. Pour AKADJE Amani (2011) : « le trait de côte se déplace au fil des
années. Dans sa dynamique, la plage est soit érodée, stable ou engraissée et
change de morphologie ».
Le climat de type subéquatorial, chaud et humide, comporte une grande saison
des pluies (mai-juin-juillet), une petite saison des pluies (septembre-novembre)
et deux saisons sèches. Il est soumis à des perturbations saisonnières et est très
défavorable à l’environnement social dont l’une des causes est la déforestation
ascendante. Selon RAPHAËL Kouadio (2012) : « la Côte d’Ivoire perd
annuellement 30.800 ha de forêt soit 12.000.000 ha de nos jours. Les espaces
naturels jouent un rôle essentiel dans l’espace urbain, leur existence est
nécessaire à la production de l’oxygène et au recyclage des rejets gazeux afin
d’assurer un équilibre écologique ». Leur destruction récurrente ne fait
qu’augmenter le niveau de risque environnemental et constitue une réelle
11
menace pour la biodiversité. Il pleut beaucoup dans la partie sud du pays ; l’eau
atteint les 1500 mm/an avec une température moyenne annuelle qui envoisine
les 27°C. Le degré d’hygrométrie atteint 80 %. En effet, L’eau qui tombe, incise
le sol, dégrade le sol et occasionne des dégâts. Cette situation a des impacts sur
la répartition des ressources naturelles notamment les terres culturales, les
éléments nutritifs des sols et les infrastructures(les routes, les ponts, les poteaux
électriques, les habitats).
L’explosion démographique a occasionné une distribution spatiale des
populations sur son sol d’où la naissance de notre zone d’étude. Cette zone
s’inscrit dans la dynamique spatiale de la ville. Réputée pour être le quartier chic
d’Abidjan, Cocody constitue l’une des principales communes d’extension de
l’agglomération. Sa superficie envoisine les 8075 ha soit 14% de la superficie
d’Abidjan (58090 ha). C’est la superficie la plus importante après celle de
Yopougon (15110 ha), Port-Bouet (12870 ha) et Abobo (10820 ha). Sa
population atteint les 6,8% de la population de l’agglomération d’Abidjan et elle
regroupe au total 14 secteurs qui se subdivisent en 81 quartiers qui accueillent
128758 habitants (RGPH, 1988) soit 6,66% de la population totale d’Abidjan
(BNETD, 1996). L’habitat occupe une place de choix dans cette commune. Les
trois quarts (73%) sont constituées de maisons individuelles (dont 71%
d’individuel et 29% d’individuel groupé), de standing économique et surtout de
moyen et haut standing et 12,3% constitue l’habitat collectif (dont 93% constitue
en opération d’ensemble par des sociétés immobilières (Angré extension, Djibi,
Arcades, Batim, etc.)). L’extension de son espace a donné naissance à notre
secteur d’étude. Ce secteur bénéficie aujourd’hui des retombées de la politique
de l’urbanisation initiée par le gouvernant. Ces dernières années elle a vu sa
population augmentée à une vitesse fulgurante suite à la crise militaro-politique.
Ce secteur présente des caractéristiques physiques similaires à celles d’Abidjan.
Quant à la végétation, on y distingue des ilots de broussailles repartis la plupart
sur les sommets des plateaux et aussi dans des endroits non encore exploités. La
12
colonisation des terres a fortement reculé la biodiversité au profit des maisons,
des espaces culturaux et a par la suite contribué à la modification du sol. Les
populations s’installent, construisent de façon démesurée sans tenir compte des
conditions morphoclimatiques du sol. Cette situation provoque une
désorganisation du sol à la suite d’une intensité de pluie. Dans cette partie les
unités géomorphologiques sont diversifiées, fragiles et offrent un paysage
favorable à l’action érosive.
Pour faire face aux risques de dégradation auxquelles sont exposées les
ressources naturelles, les riverains et les terres culturales, il faudrait
nécessairement connaitre les mécanismes à la base de l’érosion, la distribution
spatiale des ressources naturelles, la dynamique de changement du sol et
l’impact du processus érosif sur l’environnement.
2. Revue de littérature
Cette partie de l’étude consiste à recenser tous les ouvrages qui ont une
implication similaire à notre thématique. La plupart des ouvrages consultés
traitent des phénomènes de l’érosion sur des parcelles agricoles expérimentales
ou sur des espaces restreints. Ces ouvrages sont très nombreux, mais nous avons
pu sélectionner certains qui sont plus proches de notre sujet d’étude. Selon
certains auteurs la dégradation du sol découle de plusieurs facteurs notamment
les facteurs naturels et facteurs humains.
13
Ainsi, J.M. AVENARD (1971) dans ses études portées sur le prerif du Maroc
fait une brève description des composantes minéralogiques comme source
d’instabilité des sols. Il déduit que ces unités lithologiques vulnérables en
présence d’une forte chaleur estivale, favorisent le ruissellement.
J.BONVALLOT(1982), aborde dans le même sens. Pour lui les unités
lithologiques(les roches salifères, les roches siliceuses, les blocs gréseux) sont
non seules des éléments susceptibles d’accentuer l’érosion mais leur
fractionnement suite aux mouvements tectoniques et les fortes pentes constituent
des facteurs favorables à une dynamique de mouvement de masse.
Dans cette partie il s’agit de décrire le processus d’évolution des sols sous
l’action de l’érosion.
14
Cette étude nous donne des informations capitales dans la mise en place du
bassin sédimentaire mais ne nous renseigne pas assez sur les aspects de l’érosion
dans le processus de la dynamique du bassin versant.
C’est pourquoi notre réflexion s’est portée sur les écrits de F.HINSCHBERGER.
L’auteur a axé son étude sur l’action de la houle sur la côte ivoirienne. Pour
mieux comprendre le processus, il a scindé la côte en plusieurs parties :
-De Tabou à Sassandra, la houle qui s’abat sur cette partie de la côte rencontre
des obstacles. Cette plateforme rocheuse vient directement au contact de la mer.
Elle est formée de falaises d’une hauteur modérée dont l’altitude ne dépassant
qu’exceptionnellement une centaine de mètres.
-De Fresco à la frontière ghanéenne, c’est le bassin sédimentaire, là où les
sédiments sont plus concentrés. Dans cette partie la houle se comporte de
plusieurs manières : de Fresco à Abidjan, l’angle que forme la côte avec la
direction de la houle dominant est moins aigu (60°). Elle entraine la formation
d’un cordon sableux. D’Abidjan à la frontière du Ghana, les houles sont à peu
près perpendiculaires à la direction de la côte. Elles ne provoquent pas de dérive.
Mais les houles venues du sud sont moins fréquentes et assez fortes,
occasionnent une dérive en sens contraire vers l’ouest. C’est un secteur où les
sables s’accumulent.
15
pluie pendant un laps de temps relativement long. R.NEBOIT (1979) rejoint les
idées de ROOSE. Il conclut que l’impact des gouttes provoque un délitage des
mottes et projette des particules dans tous les sens. Lorsque cet effet de
rejaillissement survient sur une pente il entraîne un transfert de matière vers le
bas puisque les grains lancés de ce côté vont plus loin. Surtout, le choc des
gouttes ouvre la voie au ruissellement par une série de modifications de l’état de
surface du sol.
Les deux chercheurs s’accordent sur l’importance des gouttes des pluies comme
première étape du processus de l’érosion. Mais en même temps il nous signale
qu’il est nécessaire de prendre en compte d’autres facteurs (humidité du sol,
morphologie du sol).
Pour GEORGES V. (1990), les facteurs climatiques qui concourent à l’altération
des roches sont les suivants : la sècheresse, l’humidité, la chaleur, la pluie et
aussi la végétation.
TCHOTSOUA et al (1997) vont plus loin cette fois en milieu urbain. Ils
affirment que le principal facteur de l’érosion est lié au climat mais ce facteur
trouve son activité à partir du moment où un certains nombres de conditions sont
réunies notamment la morphologie du sol, la pédologie, et la démographie
poussée.
16
froids intenses et quasi-permanent, ou les deux à la fois, clairsement la
végétation et parfois la détruisent complètement. Ici, les agents d’érosion sont
très actifs. Les sols se déchirent. Les débris sont emportés par des torrents et non
plus par des rivières.
Après plusieurs expériences menées sur les parcelles expérimentales
d’Adiopodoumé, ROOSE et al concluent que : « Lorsque le couvert végétal est
continu, qu’il s’agisse de forêts, de fourrés, de savane ou d’un simple paillis,
l’érosion et le ruissellement restent très faibles malgré l’agressivité des pluies
tropicales et l’inclinaison de la pente………. Mais lorsque le sol est totalement
dénudé, les phénomènes d’érosion deviennent catastrophiques: les pertes en
terre sont multipliées par 1 000 et le ruissellement par 20 à 50. »
17
d’Abidjan. Pour lui, la dynamique spatiale entraine non seulement le recul de
l’espace naturel mais engendre des effets néfastes sur l’environnement.
KOFFI FIRMIN (2005), emboite aussi le pas mais cette fois dans la commune
de Cocody. Il atteste que la démographie galopante s’accompagne de
modification des écosystèmes et d’adaptation de l’homme à un environnement
changeant. Il poursuit pour dire que les principales causes des atteintes
physiques des versants et talus sont les chemins des piétons, l’installation
d’habitats précaires et activités économiques, les infrastructures et équipements
et aussi l’agressivité climatique.
AVENARD (1992), dans ses études met en évidence les activités humaines dans
le Prerif du Maroc. Il conclut que la dégradation anthropique, suite à une mise
en culture, transforme largement le couvert végétal et conduit à une vulnérabilité
du sol.
Selon une étude pratiquée sur le Bassin du Niger : « l’homme, dans le cadre de
sa survie, exerce diverses sortes d’activités socio – économiques : pratiques
agricoles, exploitations forestières, pâturages, constructions de routes et de
bâtiments, etc… qui tendent non seulement à modifier les phénomènes d’érosion
dues au ruissellement favorisé par la destruction du couvert végétal, mais aussi
et surtout à accélérer leur rythme de manière considérable. »
L’urbanisation anarchique des versants et des pentes très faibles entrainent les
inondations accrues. (TCHOTSOUA M., 1997),
18
D’autres études montrent que l’érosion des sols qui se manifeste par la
formation de ravines provoque des coulées boueuses et dégrade la qualité de
l’écosystème (colmatage des frayères, diminution de l’oxygène dissout
nécessaire à la vie aquatique). Et une autre étude sur la variété pluviométrique
en Guinée révèle que la variété hydrométrique a pour conséquences :
- Insuffisance d’eau potable et assainissement en milieu rural et urbain avec des
impacts négatifs sur la santé des populations ;
- Perturbation du transport fluvial, rendant difficile, voire impossible la
navigation à but commercial, touristique, sportif (sport nautique), cas des
échanges commerciaux entre Kankan et Bamako sur les fleuves Milo et Niger ;
- Déséquilibre de la biodiversité dans les écosystèmes aquatiques ;
- Diminution sensible des possibilités alimentaires à travers la diminution des
rendements et des zones de cultures ;
- Diminution des potentialités hydro-énergétiques des sites inventoriés dans le
cadre du développement socio-économique ;
- Abondance ou inondation.
Une étude menée sur l’érosion dans le parc naturel Régional des Caps et Marais
d’Opale atteste qu’avant toute action de lutte contre l’érosion, une étude précise
de terrain est nécessaire pour définir les causes des problèmes, localiser avec les
agriculteurs les axes d’écoulements de l’eau sur le bassin versant et définir
précisément les aménagements à réaliser et les principes de gestion des terres à
préconiser. Des outils comme les photographies aériennes ou les cartes au
1/25000 peuvent être utiles pour la réalisation de ce diagnostic.
D’autres auteurs proposent d’autres méthodes. AVENARD J.M. (1990) propose
qu’il faut sensibiliser les riverains sur l’aggravation de l’érosion, de renforcer le
dialogue entre les autorités compétentes et les populations en informant ces
19
dernières sur l’efficacité des différentes techniques physiques en matière de lutte
antiérosive.
TCHOTSOUA (2007) ajoute qu’il est nécessaire de mettre au point des
méthodes fiables pour l’étude et la prévision des risques en milieu urbain.
ROOSE et al (1976), atteste que les méthodes telles des bandes employées en
milieu rural peuvent aider à résoudre certains problèmes de conservation du sol,
de l’eau et des éléments nutritifs ou artificiels.
2- Problèmes
Avec un taux d’urbanisation avoisinant les 10,5% (INS, 98), la ville d’Abidjan
connaît actuellement, comme la plupart des villes de l’Afrique, une rapide
croissance démographique. Cette ville offre un paysage peu reluisant. Son poids
démographique influence fortement les ressources vitales telles que l’eau et le
sol. Ces ressources connaissent actuellement une dégradation en ce qui a trait à
la quantité et la qualité. Ce processus ne cesse de s’amplifier et se traduit par la
diminution et l’épuisement de ces ressources et l’aggravation des problèmes
environnementaux entrainant de multiples problèmes sociaux (l’eau potable, les
logements). Aujourd’hui, l’eau potable est devenue une denrée rare dans certains
quartiers d’Abidjan, il faudrait parcourir des kilomètres pour obtenir au moins
1mcube pour ses besoins. Quant aux logements, ses coûts élevés ne permettent
pas au plu démuni de s’approprier une maison. C’est pourquoi on assiste à une
frange population qui s’entasse dans des quartiers spontanés, construits sans
autorisation et sans aménagements adéquats dans des bas-fonds, vallées et sur
certains versants voire des talus. L'une des conséquences majeures de ce
développement anarchique des quartiers sur des pentes parfois supérieures à 30
%, et dans les vallées marécageuses est une érosion accélérée qui se traduit de
différentes manières. (TCHOTSOUA) : soit par éboulement, par décapage, par
épandage, glissement de terrain. Tous ces phénomènes sont très spectaculaires à
la venue des premières pluies.
20
Les sols abidjanais proviennent du continental terminal et témoignent d’une
vulnérabilité au contact de l’eau. Les pluies diluviennes qui tombent sur ces sols
ne sont pas sans conséquences sur le mode de vie des populations. On enregistre
chaque année des phénomènes catastrophiques qui font assez de victimes. Il
s’agit entre autres de bâtiments qui s’écroulent sur leurs occupants, des
inondations, des ponts entraînés, des ouvrages électriques et hydrauliques
emportées, ainsi que des routes qui sont totalement coupées. (KOFFI Firmin,
2009). Par ailleurs entre le 11 et 15 Juin 2009, il y a eu 21 morts et le 16 Juin
2011, 9 morts (KOUADIO Raphaël, 2012). Ces nombreux accidents sont très
inquiétants ; ils offrent à Abidjan une image gagnée par la gangrène. Le manque
de rigueur des autorités compétentes nous emmène parfois à nous poser des
questions. En fait, les questions environnementales n’occupent pas une place de
priorité dans les décisions politiques et stratégiques (Kouadio Raphaël citant
BRUZON et al. 2006). La preuve, les gouvernants agissent en pompier après
une série de catastrophes. C’est pourquoi pour éviter que ce phénomène prenne
de l’ampleur dans les nouveaux quartiers et pour attirer davantage l’attention des
gouvernants sur ces dangers, il est opportun de nous interroger sur la
manifestation de ce fléau dans la ville d’Abidjan plus particulièrement dans
notre secteur d’étude (Cocody Angré nouveau château d’eau). En outre, Ce
secteur constitue l’un des quartiers de la commune de Cocody et est très exposé
à la menace de l’érosion. Ses caractéristiques physiques et humaines
ressemblent trait pour trait à celles de la commune tout entière. Pour se faire,
une série de questions seront posées pour en savoir plus sur le comportement de
ce phénomène qui est à l’origine des désastres.
Comment se manifeste l’érosion sur le terrain ? Quelle est donc son origine et
mécanisme ? Quels sont les facteurs liés à sa dynamique ? Quelles peuvent être
les conséquences ?
21
3- Objectifs de recherche
Pour atteindre cet objectif nous nous sommes fixés des objectifs spécifiques :
4- Hypothèses
4.1-Hypothèse générale
4.2-Hypothèses spécifiques :
- l’eau qui coule sur les sols est à l’origine de plusieurs formes d’érosion.
- la morphologie du sol, le climat, l’hydrologie, la nature du sol, la végétation et
l’homme sont autant de facteurs qui conduisent à la dégradation des sols.
- la dégradation des sols a des effets nuisibles sur l’environnement physique et
des conséquences socio-économiques négatives.
1. La recherche documentaire
Cette partie consiste à faire une collecte de donnée à travers une bonne
littérature d’une quantité d’études antérieures bien fournies afin de faire un état
des lieux de notre objet d’étude et de nous clarifier sur les orientations à suivre
pour la suite de notre étude. La recherche de l’information s’est faite à partir
22
d’une recherche bibliographique et sur le net. Ces documents nous ont permis
d’avoir une idée claire sur le contour du sujet d’étude.
Par ailleurs au cours de ces investigations nous avons rencontrées d’énormes
difficultés dans le recensement des données : difficile accès aux informations ; la
plupart des données recensées ne sont pas à jour et datent d’une époque
lointaine, rares sont les documents qui traitent de notre thématique et qui sont
proche de notre époque.
2-Les variables
Cette étude consiste à évaluer les variables liées aux atteintes physiques. Ces
variables examinées relèvent des variables physiques notamment le climat, la
valeur de la pente, la nature du sol et de l’occupation du sol (facteur lié au
couvert végétal et à l’homme).
2.1.1-Le climat
3. Matériel et méthode
3.1. Matériel
24
- des logiciels SIG (ArcGis Desktop 10), logiciel de cartographie numérique
(Adobe Illustrator 11). A l’issue de ce traitement, une base de données
physiques de la zone d’étude a été constituée pour la création de couches, de
cartes de relief et topographique.
- de logiciels de Microsoft (Word, Excel) dont l’utilisation nous ont permis de
faire le traitement de texte et des tableaux.
- un ordinateur pentium IV pour effectuer les traitements de données au moyen
des logiciels cités ci-dessus.
- de matériels de mesure de terrain : une boussole, un décamètre et un clisimètre.
3.2.2.1.Données de télédétection
L’acquisition de données à partir d’une image satellite n’est pas chose facile
à cause des difficultés à accéder aux informations compte tenu de son cout
élevé. Le niveau de résolution obtenu ne nous a pas permis de bien élucider
notre espace d’étude mais tout de même nous avons réussi tant bien que mal
à extraire des données topographiques qui renvoient à notre secteur d’étude.
25
L’image brute obtenue est traitée dans un logiciel SIG notamment ArcGis 10.
Ce logiciel à l’aide de puissants outils tel que l’extension Spatial Analyst
permet de dégager les courbes de niveau en attribuant à chaque courbe des
valeurs d’élévation précise, d’établir un modèle numérique d’altitude (MNA)
et d’établir une carte de pente.
4. Technique d’étude
- le levé de terrain,
Cette étude consiste à donner de la valeur aux différentes pentes. Pour faire un
levé topographique, nous avons utilisé un clisimètre, un double décamètre et
une boussole.
26
Le clisimètre est un petit appareil dont les valeurs apparaissent à
l’intérieur et à l’extérieur, il sert à donner la valeur à une pente.
Exemple de décamètre
27
Exemple de boussole
Cette étude nous a permis d’examiner et de décrire de façon très fouillée tous les
éléments des profils. Nous avons procédés à des explications des toposéquences.
28
DEUXIEME PARTIE : GENERALITE
29
CHAPITRE I : PRESENTATION DU CADRE GEOGRAPHIQUE LOCAL
La zone d’étude est située au nord de Cocody entre les latitudes 5°25 et 5°24
Nord et les longitudes 3°59’ et 3°58’ Ouest.
30
2-Milieu physique
31
altérés, les sables, surtout lorsqu’ils sont ferrugineux à l’origine, donnent des
formations superficielles relativement compactes durcissant à la sécheresse et
assez imperméables pour permettre le ruissellement))
Le processus est lent et ne se développe sur des pentes faibles, mais il peut
expliquer d’une part les différences entre les plateaux et les incisions de la
bordure dues à une reprise d’érosion rapide, d’autre part le ruissellement
important qui passe au ravinement.
Un dernier point mérite d’être signalé : ce sont les nombreuses dépressions
fermées circulaires qui occupent les surfaces des plateaux, et qui ont été étudiées
par F. HUMBE. Localisées essentiellement en bordure des plateaux, elles sont
sans doute dues à des tassements et affaissements d’un niveau argileux sous-
jacent, avec des phénomènes de soutirage. (E.ROOSE et al, 1964-1965)
2.2. Le climat
32
Pendant les fortes intensités de pluie, il peut pleuvoir sans discontinuer pendant
plusieurs jours consécutifs ou alors pleuvoir intensément pendant une heure,
période à laquelle succède un très fort ensoleillement.
Les précipitations y sont abondantes: environ 2 mètres d'eau par an. Les
précipitations mensuelles varient entre 26 mm en janvier et 610 mm en juin. On
peut donc s’attendre à voir se produire les phénomènes d’érosion par
ruissellement ou par glissement durant lesquels les surfaces des sols
emmagasinent des stocks d’eau important.
L’influence de la pluviosité de notre zone d’étude est sanctionnée par deux
périodes qui règlent la dynamique érosive :
-dans la période de mai à juin, c’est la période de forte intensité de pluie, elle
occasionne une chute brutale sur un sol rendu imperméable. Il résulte un fort
ruissellement initial et prépare des plans de glissement. L’eau qui tombe
s’accompagne d’une grosseur et vitesse de gouttes d’eau qui provoquent un
rebondissement de la terre lors de l’impact du sol.
-dans la période de mi-septembre à décembre ; c’est la période à faible intensité
de pluie. Les précipitations sont plus régulières et humectent le sol de façon
permanente facilitant les phénomènes de solifluxion.
33
2.4. La température
Les données de la station SODEXAM nous ont permis d’apprécier les données
de la température. Pendant la période de 1976-2006, la température moyenne
annuelle est de l’ordre de 26,99°C. Les températures extrêmes varient entre
26,24°C et 30,44°C pour les maxima et 22,89°C et 27,03°C pour les minima.
Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Dec
T°max 29 30,42 30,44 29,95 30,26 29,11 26,82 26,24 27,13 29,86 29,3 28,98
T°min 26,1 26,53 27,06 27,03 26,65 24,91 24,04 22,89 23,55 25,26 26,47 25,98
T°moy 27,44 28,2 28,42 28,32 27,88 26,58 25,39 24,64 25,29 26,86 27,86 27,03
Les données évoluent de manière constante et sont marquées par des mois
chauds (Fev, Mars, Mai) avec des températures moyennes maximales supérieurs
à 30°C. Le maxima minimum varie entre 28,98°C et 29,95°C et s’observe en
Jan, Avril, Juin, Oct, Nov, Dec.
Le minimum principal est marqué par les mois de Juin à Septembre. Ils sont
moins chauds avec une température inférieure ou égale à 25°C.
L’hydrolyse des silicates libère des éléments dont certains sont évacués comme
les bases K, Na, Ca, Mg ; la silice peut s’éliminer complètement, l’alumine
s’individualise sous forme de gibbsite. Cependant, les sols ferralitiques
deviennent chimiquement pauvres car ils présentent une carence en base. (KOLI
BI).
La pédogenèse entraine la formation des plateaux sableux. Ils peuvent présenter
des contours très entaillé, mais leur surface est quasiment plane (pentes
inferieures a 3 %). L’humus a migré très profondément dans le sol et ce sont des
horizons très sableux que l’on rencontre jusqu’au moins 90 cm. Vers 1,20 m on
observe souvent un horizon comportant plus d’éléments fins (E.ROOSE et
M.CHEROUX, 1964).
Les caractéristiques de ces matériaux témoignent du faite qu’on a affaire à des
sols ferralitiques sablo-argileux. La désaturation et la faiblesse de leur capacité
d’échange de bases constitue le caractère dominant de ces sols. Le sol est
poreux et épais avec une infiltration d’eau importante. Pendant les fortes pluies
35
on assiste à un lessivage du sol qui conduit à une perte de substances ; celles-ci
se retrouvent dans les cours d’eau et les sols sont appauvris. Ses sols ont une
teneur variable en argile de 10 à 45%.
2.6. Le relief
Le relief est parsemé de plateaux aux formes arrondies. Les pentes sont longues
et culminent au-dessus de 100 m. A l’approche de la lagune, les pentes plongent
brusquement de 10 à 30 m de dénivellation.
36
2.7. La végétation
La forêt psammo-hygrophile Thurreanthus africana (AUBREVILLE, 1938)
couvrait jadis tout le bassin sédimentaire. Devant les exploitants forestiers, les
fabricants de charbons de bois, les cultures vivrières ou industrielles, elle a
reculé jusqu’à ne plus montrer que quelques ilots de forêt classées. (E.ROOSE et
al).
Deux grands types de paysage végétal se partagent la zone d’étude: les
formations herbeuses, arbustives et les formations hydrophiles des zones
marécageuses. L’ensemble est abondamment transformé par la densité
d’habitation et par les cultures vivrières itinérantes.
2.8. Hydrographie
Photo 4: Formation hydrophile en zone marécageuse
37
Le bassin sédimentaire est régulièrement alimenté par les cours d’eau venu
d’ailleurs. Ce sont : le Niouniourou, le Boubo, le Bandama, I’Agneby, la
Comoé, la Bia. D’autres drainent une dépression périphérique qui marque le
contact socle-sables tertiaires (Nieky, Bolo, la Me etc. .). Quelques petits
ruisseaux à débit régulier et permanent prennent leur source dans le Continental
Terminal, soit à l’approche de la lagune, soit à proximité du socle (Anguedédou,
Banco, Toumanguie, Tendum). Leur source limpide est alimentée par la nappe
Perenne qui s’étend sous les plateaux. II existe aussi quelques nappes perchées
sur les lentilles argileuses (E. ROSSSE citant HUMBEL, 1963).
3-Milieu humain
38
Notre secteur d’étude n’est pas en marge de cette sensibilité importante. Selon
les données du BNETD(1996), la population en 2005 dans cette partie est
estimée à environ 5000 habitants pour une superficie de 356,20 ha. La densité de
la population est de 7,82 hab/ha. Son étalement est causé par la forte croissance
démographique. Ce poids démographique est aussi un facteur explicatif à la
dégradation du milieu naturel (végétation, sol, eau).
39
En somme, on peut dire de cette partie que l’émergence démographique
contribue efficacement à l’expansion du secteur entrainant ainsi un changement
d’usage du sol. Les activités menées çà et là de manière dispersée quelquefois
sur les pentes et dans des zones impropre ont aussi leur part de responsabilité
dans le processus de déclenchement de l’érosion.
Selon Hassan SANDA G. (2009), l’approvisionnement en bois (coupure d’arbre,
d’arbustes) par la population comme source d’énergie domestique et pour la
construction expose le sol à l’érosion.
40
I. L’érosion des sols
Le type d’érosion qui se manifeste sur les sols de la ville d’Abidjan et plus
particulièrement dans notre secteur d’étude est bien l’érosion hydrique. Celle-ci
se définit comme la perte de sol due à l’eau qui arrache et transporte la terre vers
un lieu de dépôt. Parler de sa dynamique c’est lui attribuer une tendance
énergétique et pleine de vitalité. Cependant plusieurs facteurs sont à l’origine de
ce phénomène.
1.1.1. Origine
Splash Ruissellement
41
Les principaux mécanismes conduisant à l’érosion sont : le détachement, le
transport et le dépôt.
PLUIE
Suspension
Solution
Saltation
Reptation
Sédimentation
42
Les phénomènes d’érosion dans notre secteur d’étude se manifestent de
plusieurs manières. Les formes d’érosion ne sont pas partout les même. Mais on
découvre tout de même différents signes sur les sols qui nous laissent penser que
l’érosion se manifeste fortement dans cette zone. Sur ces sols nous avons décelé
des griffes, des cicatrices, des rigoles, des formes linéaires allant de l’amont à
l’aval des pentes causés par trois grandes formes d’érosion: l’érosion en nappe,
l’érosion linéaire et l’érosion par ravinement.
Cette forme d’érosion est aussi appelée érosion diffuse. Elle se manifeste par le
détachement des particules de terre causé par le choc des gouttes de pluie (effet
splash). Pendant les saisons de pluie, l’eau, martèle le sol, envoie des
gouttelettes et des particules dans toutes les directions. L’eau qui n’a pas pu
s’infiltrer fini par créer un ruissellement en nappe c’est-à-dire l’eau s’étale à la
surface et crée des filets d’eau qui courent dans tous les sens.
43
Cette forme se traduit par les micro-filets ou les rigoles sur les sols. Elle succède
à l’érosion en nappe par concentration du ruissellement dans les creux. A ce
stage, les rigoles ne convergent pas mais forment des ruisselets parallèles.
L'érosion linéaire est exprimée par tous les creusements linéaires qui entaillent
la surface du sol suivant diverses formes et dimensions (griffes, rigoles, ravines,
etc.). (FAO). On observe parfois ce phénomène le long des pentes, a la surface
du sol.
44
Photo 8: Erosion en ravin en V Photo 9 : Erosion en ravin en tunnel
-La végétation,
-la pluie,
-la topographie,
-le sol
-l’homme
1. La végétation
Nous sommes bien d’accord que la végétation joue un grand rôle dans le
processus d’évolution des sols. On sait tous que lorsque la végétation est
abondante, elle protège la surface du sol de l’effet des pluies. Les gouttes de
pluie qui arrivent sur le sol sont freinées par les feuillages des arbres et arbustes.
Dans notre secteur d’étude la végétation rencontre d’énorme difficultés dans son
implantation face à l’avancé accrue du phénomène urbain. Elle est
presqu’inexistante sauf dans quelques endroits isolés. On la découvre le plus
souvent en amont comme en aval.
2. La pluie
La pluie est l’un des facteurs dévorateur de la croûte terrestre. Les eaux de pluie
sont à l’origine de beaucoup de phénomènes qui s’opèrent sur le sol. L’intensité
decouvert
Photo 9 : Espace la pluie est l’une des caractéristiques de la pluie qui serait le facteur
opératoire du jeu d’interaction à la surface sol et dans le sol, Elle joue d’une part
sur le débit du ruissellement et sur le détachement et la capacité de transport de
45
l’écoulement ; d’autre part, elle influence directement le détachement du sol par
le splash. (Y. Le Bissonnais)
3. La topographie
46
Figure 5 : Esquisse morphologique
d’une pente du site
4. Le sol
Ici, il s’agit de mettre en évidence l’érodibilité du sol. L’érodibilité d’un sol est
définie par deux caractéristiques à savoir la résistance au splash (battance) et la
résistance au cisaillement (lié au ruissellement). Elle est fonction de la capacité
d’infiltration, de la texture, de la stabilité structurale (aptitude de la terre à
résister à l'action dégradante de l'eau) et aussi de la teneur en matière organique.
5. L’homme
L’homme est un maillon essentiel dans la modification du sol. Sans le savoir il
participe au déclenchement et à l’accélération de l’érosion. Le défrichement
prend son importance lorsque le couvert végétal n’assure plus une protection
efficace du sol. L’homme dans sa quête perpétuelle de terre pour assouvir ses
besoins en matière de logements et pour assurer sa survie emploie des
techniques qui concourent à la vulnérabilité des sols. Ces techniques peuvent
être de deux ordres : les techniques culturales et l’urbanisation.
47
Dans ce contexte, la technique culturale se fait avec des outils agricoles. Dans
notre cas de figure la technique culturale employée est celle de labour, de la
création de layons à travers des outils rudimentaires (houes, machettes). Ce
système favorise en cas d’une intensité de pluie l’évacuation des mottes de terre
allant jusqu’à une perte considérable des matériaux
Selon une étude de la FAO, le travail du sol a deux effets antagonistes sur sa
résistance à l’érosion :
-Premier effet : le travail du sol augmente la perméabilité du sol améliore
l’enracinement des plantes.
-Deuxième effet : le travail du sol peut :
Diminuer la cohésion du sol et ainsi sa stabilité structurale
Diluer la matière organique et accélérer sa dégradation
Compacter le sol en profondeur et crée des semelles de labour.
5.2. L’urbanisation
48
Les actions de l’homme pour construire exposent le sol à une vulnérabilité
considérable. Durant la phase de préparation de terrain, l’on assiste parfois à des
gros travaux de construction avec l’intervention des engins. Ces travaux de
construction peuvent accroître l’érodibilité et diminuer la stabilité des pentes de
façon radicale. L’érosion et les sédiments produits dans les zones de
développement urbain causent souvent plus de dommage aux régions situées à
l’aval que dans les sites d’érosion eux-mêmes. Le réseau de drainage peut se
remplir de sédiment et sa capacité d’écoulement décroît. Le taux d’érosion en
zones urbanisées est 20.000 à 40.000 fois supérieur à ceux des régions naturelles
non perturbées (FAO, citant Becker et Mulhern, 1975).
49
Réalisation : AKA,ARRA
Commentons
50
Cette carte nous montre la topographie de notre espace d’étude dont
l’équidistance est de 2 m. Au fur et à mesure qu’on avance vers le sud on est
contraint à un type de vallonnement caractérisé par un bassin versant dont les
pentes sont fortes allant de 50 à 200 m d’altitude. C’est dans ces secteurs qu’on
aperçoit le plus d’atteintes physiques. Par contre au nord, on remarque que les
pentes sont faibles. Cette partie s’explique par les courbes de niveau relâchées.
Dans ces endroits les dégâts sont moins significatifs par rapport à ceux identifiés
au sud. Mais il faut tout de même être prudent quant à la qualité du sol. On
assiste parfois à des phénomènes de reptation dans ce secteur ou les eaux de
ruissellement causent des dégâts énormes arrachant parfois le cœur du sol.
Conclusion partielle
Au terme de cette partie nous pouvons dire que les informations recueillies sur
le terrain nous ont permis d’identifier les mécanismes susceptibles d’amplifier
l’érosion et de faire la lumière sur le comportement hydrodynamique de
l’érosion sur notre site d’étude à travers une bonne approche méthodologique et
une connaissance du terrain.
51
I-Les dégâts
-soit par perte en terre et éléments nutritifs : les griffes, les rigoles, les cicatrices
et les fentes formées par l'eau, en haut des pentes, sur le bord des routes, elles
deviennent des ravines par élargissement dû à la concentration de ruissellement
excessif.
Photo 13 : Apparition de griffes et cicatrices Photo 14 ; Décapage de la surface du sol
52
- Destruction de la structure du sol : l’eau de ruissellement arrache la couche du
sol et emporte les sédiments à une longue distance mettant à nu un tuyau de
canalisation. Cette action dégrade le sol, menace les habitats envoisinant.
Photo 16 : Un tuyau de canalisation à ciel ouvert Photo 17 : Destruction de la couche du sol
Photo 18 : Effondrement d’un mur servant de clôture Photo 19 : Soulèvement d’une fondation après
le passage de l’eau
53
II-Les stratégies de lutte
Devant l’avancé des problèmes de l’érosion, des actions sont menées pour faire
face à ce phénomène.
-Au niveau local : les riverains utilisent des sacs remplis de sable pour empêcher
l’avancé de l’érosion. Aussi, ils tentent de reboucher les rigoles aves des tas de
sable et autres types de sédiments.
Photo
Photo20 :
21 :Accumulation
Dépôt de sable
demêler
sac dedesable
débris
pour
stopper
divers pour
l’avancé
boucher
de l’eau
les rigoles
54
TROIXIEME PARTIE :
RESULTAS ET DISCUSSIONS
55
CHAPITRE I : RESULTATS
Les résultats relèvent du traitement des relevés topographiques et des images
satellites.
Du traitement des relevés topographiques, nous avons abouti aux résultats
suivants :
I. Choix des sites
Nous avons effectué nos différentes investigations sur des sites où
l’érosion s’est plus accrue. À savoir Angré extension 1, Abri 2000 et Batim et
Angré extension 2.
- Le supraèdre
- Le métaèdre supérieur
56
- Le métaèdre moyen
- Le métaèdre inférieur
- L’infraèdre
Long de 40m avec une pente de 2,5% d’allure concave, il a une extension
s’évaluant à 7,49%.Sa dénivelée est de 1m et sa dynamique accumulative.
Figure 6
3 :
57
1.2-La séquence d’Angré extension
- Le supraèdre
- Le métaèdre supérieur
Cette facette s’étend sur 68m soit 48,13% d’extension de la séquence. Elle
présente une pente de 1,91% avec une dénivelée de 1,3m décrivant une allure
concave. Sa dynamique est transitive.
- Le métaèdre inférieur
Il s’étend sur une distance de 41m avec une pente de 0,48% et une
dénivellation s’élevant à 0,2m. Cette facette sous forme rectiligne représente
29,02% de la séquence avec une dynamique accumulative.
- L’infraèdre
58
Figure 7 :
59
1.3-La séquence route Y4
- Le supraèdre
- Le métaèdre supérieur
- L’infra-métaèdre
- L’infraèdre
60
Figure 8 :
creux
Rigoles
excavation
61
2-Site d’abri 2000 et Batim
Il englobe les nouveaux bâtiments en construction jusqu’à la limite de la
cité Arcades. Nous avons pu réaliser une séquence
- Le métaèdre supérieur
- Le métaèdre inférieur
- L’infra-métaèdre
Il s’étend sur une longueur de 19m et présente une pente de 1,57% avec
une dénivelée de 0,3m. Il a une extension de 13,49%.Sa forme est rectiligne
avec une dynamique faiblement érosive.
62
- L’infraèdre
Figure 9 :
63
3-Site Angré extension 2
Nous avons pu identifier deux séquences topographiques sur les voies qui
ont subies le plus de dégâts.
Cette séquence est orientée d’ouest en Est. Sa distance est de l’ordre de 270,5m
pour une dénivelée de 6, 31m et une pente moyenne de 2, 33%.Cette séquence
présente dans l’ensemble un profil convexo-concave de forme irrégulière.
- Le métaèdre supérieur
- Le métaèdre inférieur
- L’ecta-métaèdre
- L’infraèdre
64
Il s’étend sur une longueur de 20,5m pour une extension de l’ordre de
7,39% .Sa dénivelée est nulle avec une pente pratiquement nulle aussi.
Dynamique accumulative.
Figure 10 :
Rigoles, creux
65
3.2- Séquence carrefour du centre des sœurs Dorothée2
Elle est orientée d’est en ouest. Cette séquence présente une forme irrégulière et
on peut la subdiviser en quatre facettes topographiques :
- Le supraèdre
- L’ecta-métaèdre supérieur
- Le supra-métaèdre
Il a une longueur de 20m et une dénivelée de 0,3 m pour une pente de 1%. Son
extension est de l’ordre de 11,17%. Il présente une dynamique autonome.
- L’infraèdre
L’infraèdre présente une pente nulle avec une dénivelée de 0,2 m pour
une distance de 49m. Son extension est de l’ordre de 27, 37%. Sa dynamique est
accumulative.
66
Figure 11
:
creux
replat
67
Carte 2: carte des toposéquences de notre zone d’étude
68
Rugosité
Phénomènes Nature
Sites Séquences Facettes Develop Exten
Pente Denivel observés du sol
pement Sion Dynamique
(%) lée(m)
(m) (%)
Supraèdre 20 5 1 3,74 Autonome
Métaèdre
inférieur 152 2,63 4 28,49 Transitive Nid de poule
Vallonne-
Infraèdre 40 2,5 1 7,49 Accumulative ment, rigole,
gravier
Supraèdre 11 7,27 0,8 7,78 Autonome
Pente douce,
Angré Métaèdre Sablo-
Creuvace,
exten- Angré supérieur 68 1,91 1,3 48,13 Transitive argileux
rigoles longs
sion 1 extension (pauvres
de 10 cm de
Métaèdre )
profondeur
inférieur 41 0,48 0,2 29,02 Transitive
69
II. Tableau de synthèse des facettes topographiques
sable
Rugosité
Exten Phénomène Nature
Sites Séquences Facettes Dévelo
Pente Denivel Sion s observés du sol
ppemen Dynamique
(%) lée(m)
t(m)
(%)
Supraèdr 75,2 3,08 2,32 27,80 Transitive
e
Des bosses,
des rigoles Sablo-
Carrefour Métaèdre 132,2 2,4 3,2 48,87 Transitive
argileux
du centre inférieur (pauvre
des sœurs Faiblement s
Dorothée Ecta- 35,4 9,63 3,41 13,08 érosif
sI Métaèdre Nid de poule
20,5 0 0 7,39 Accumulative (présence de
Infraèdre boue)
Les Commentons
résultats sont présentés sous forme de tableau où sont comparées les
différentes facettes topographiques de chaque site.
Au tableau de synthèse sont rapportées les observations effectuées sur notre
zone d’étude :
Trois sites ont été identifiés pour montrer la vulnérabilité du sol devant l’action
érosive : On constate que sur les facettes topographiques de nos sites repérés,
70
l’érosion évolue selon le profil des pentes. Généralement les dégradations se
font sentir sur le tiers supérieur et inférieure des versants c'est-à-dire du
métaèdre à l’infraèdre.
Les facettes présentent dans l’ensemble des pentes faibles, on apprécie leurs
profils par la longueur, citons les séquence d’Angré Extension 1, d’Abri 2000 et
Batim, du carrefour des Sœurs Dorothées 1 & 2 dont la valeur de leur pente
varie entre 1 à 3%. La séquence Y4 a non seulement un profil long mais très
apprécié par sa hauteur. La valeur de cette pente dépasse les 4%. En effet, l’eau
qui ruisselle la surface de ces facettes est très expressive sur la forme des
versants entrainant des griffes, des rigoles, des creuvaces et d’autres dégâts
importants.
La séquence boulevard Latrille est protégée par le bitume qui couvre la quasi-
totalité du versant. L’eau qui arrive sur ce sol coule le long du versant sans créer
de dégâts importants. On découvre des nids de poule sur le tiers - versant, des
détachements de bitume, des griffes au bas de la pente après le passage de l’eau.
En résumé nous dirons que les séquences étudiées dans notre zone d’étude
subissent une forte pression de l’érosion en saison pluvieuse et connaissent le
même état de dégradation, en amont comme en aval. Les dégâts évoluent en
fonction de l’érodibilité du sol. Les versants reposent sur des sols sédimentaires
généralement pauvres et des matériaux pédologiques essentiellement sablo-
argileux susceptibles d’accentuer le processus érosif.
71
Du traitement des images satellites, on a abouti à :
- La carte du relief
Quand on fait une lecture de la carte on remarque que notre secteur d’étude
présente dans l’ensemble peu de vallonnement avec des pentes faibles qui
varient de 0 à 2%. Mais quand on descend plus au sud on aperçoit des
formations plus élevées dont l’inclinaison est très significative qui part de 3
à 5%.
72
Carte du relief
73
III. Constats
On a remarqué qu’au bout de six ans le sol a subi une modification très avancée.
Ceci témoigne de la faiblesse du sol face à la cruauté d’une forte intensité de
l’eau de drainage sur un sol dont la porosité est plus ou moins forte. On a
observé que des actions extérieures provoquées par l’һomme directement ou
indirectement accélèrent le processus de dégradation des sols.
Avant
(Cliché 2009)
(Cliché 2014)
Figure 12 : Esquisse morphologique d’une pente montrant l’évolution de la dégradation du sol
74
CHAPITRE II : DISCUSSIONS
A la suite des investigations menées sur notre espace d’étude pour appréhender
le mécanisme de la dynamique érosive plusieurs résultats montrent que les
conditions morphologiques, pédologiques, climatiques et anthropiques ont une
part active dans l’accélération de la dynamique érosive.
75
2-La dynamique érosive est fonction des conditions climatiques et des activités
humaines.
Le climat de la zone joue un grand rôle dans l’émanation de la dynamique
érosive. L’espace d’étude est bien arrosé à l’instar d’Abidjan soit 2072,6 mm de
hauteurs de pluies annuelles de 1971 à 2000. Les précipitations ont des effets sur
la manifestation du phénomène. Elles participent au phénomène de ravinement
observé sur certains versants. Le quartier Angré est en parfaite expansion. Les
trois quarts du quartier sont couvert d’habitat. Les nouvelles constructions sont
légions. Cette activité a une part active dans l’expression de l’érosion : lors de la
construction des fondations, les déblaiements sont généralement effectués sans
aucune précaution (TCHOTSOUA et al). Les habitats sont souvent construits
sur des zones d’infiltration de l’eau voir sur des versants à pente variant de 2 à
5%. A travers ces résultats, il faut noter que le secteur d’étude est en quasi-
totalité érodée.
Un climat agressif avec des périodes de pluies intenses et brutales a un fort
pouvoir érosif (J.M AVENARD, 1990). C’est un facteur de l’érosion du sol
d’une importance extrême en zone tropicale. Il participe à accroître l’instabilité
de la structure du sol (FOURNIER, 1967). Abidjan est une des régions les
mieux arrosées de côte d’ivoire. Les épisodes pluvieux ont une hauteur moyenne
annuelle de 2072,6 mm calculée sur 29 ans (1971-2000). (Données CNRA,
2008). Au regard des résultats du CNRA concernant la ville d’Abidjan en
général on voit que la pluviométrie dans notre zone d’étude est élevée ; ce qui
explique la présence massive des rigoles sur les segments topographiques.
76
Dès lors l’étude de la dynamique ne peut se dissocier de la lithologie, des
conditions climatiques, des pentes et des activités humaines.
Enfin, il faut dire qu’aucun auteur n’a réellement étudié la zone d’investigation.
Aussi, la plupart des documents concernant la dynamique érosive ne traitait pas
correctement les point saillants de nos résultats notamment les facettes
topographiques et leur corrélation.
Comme le disent les spécialistes, si on veut agir sur la nature il faut connaître ses
lois. J.M AVENARD, 1990. Cette règle générale doit s’appliquer dans les
nouveaux quartiers par tous les acteurs de l’aménagement pour éviter certaines
conséquences telles que les pertes en vie humaine, la dégradation du sol.
Conclusion partielle
77
CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre étude nous pouvons dire que notre hypothèse est
vérifiée.
78
espaces géographiques, de s’investir d’avantage afin de mettre en place une
réelle politique d’aménagement de l’espace terrien.
79
BIBLIOGRAPHIE
80
HASSANE S. G., (2009) : Cartographie de la dynamique de l'occupation des
sols et de l'érosion dans la ville de Niamey et sa périphérie. Maîtrise en
géographie, Université Abdou Moumouni de Niamey, 54p.
KOFFI F., (2009) : Les atteintes physiques des versants et talus dans le district
d’Abidjan : cas de Cocody, IGT, Université de Cocody, mémoire de maîtrise
116p.
81
ANNEXES
82
Carte 2: Présentation de la commune de Cocody
83
LISTE DES ILLUSTRATIONS
84
- Photo 4 : formations hydrophiles ………….……………………………….…..……...….36
- Photo 20 : Accumulation de sac de sable pour stopper l’avancé de l’eau …………..…….53
- Photo 21 : Dépôt de sable mêlé de débris divers pour boucher les rigoles ………...…….53
- Photo 22 : Plan d’action pour circonscrire les eaux de ruissellement …………………….53
85
RELEVE DE TERRAIN
Dénivelée cumulée(m)
Distance
Distance(m) Pente(%) Dénivelée(m) Observation
cumulée(m)
croissante décroissante
0 0 0 0 0 -22,78
20 20 -5 -1 -1 -21,78
20 40 -5 -1 -2 -20,78
20 60 -10 -2 -4 -18,78
20 80 -10 -2 -6 -16,78
Carrefour après
Château d’eau
20 100 -10 -2 -8 -14,78
86
Spécifications morphométriques
FACETTE
META- META- META-
SUPRAEDRE INFERIEUR
RIGUEUR SUPERIEUR MOYEN INFERIEUR
Dénivelée(m) 1 13 6 4 1
Dénivelées cumulées(m)
Distance Pente
Distance(m) Dénivelée(m) Observation
cumulée(m) (%)
croissante décroissante
0 0 0 0 0 +1,58
87
FACETTE
META- META-
SUPRAEDRE INFERIEUR
RIGUEUR SUPERIEUR INFERIEUR
Développement(m) 11 68 41 21
Spécifications morphométriques
0 0 0 0 0 -16,01
20 20 0 0 0 -16,01
20 80 -5 -1 -2 -14,01
Début champ
20 23,3 -1 -0,2 -16,01 0
manioc
Spécifications morphométriques 88
Facette META- METAEDRE INFRA-
SUPRAEDRE INFRAEDRE
Rigueur SUPRAEDRE INFERIEUR METAEDRE
Développement 64 56 80 40 34
Dénivelées cumulées(m)
Distance
Distance(m) Pente(%) Dénivelées Observations
cumulée(m)
croissante décroissante
0 0 0 0 0 4,62
20 40 -4 -O,8 -2 2,62
Spécifications morphométriques
89
Développement(m) 40 60,8 19 1,8
Distance
Distance Cumulée Pente Dénivelées Dénivelées cumulées Observations
(m) (m) (%) (m) croissante décroissante
0 0 0 0 0 6,31
20 20 -2 -0,4 -0,4 5,91
Carrefour sœur Dorothée
20 40 -4 -0 ,8 -1,2 5,11
17,60 57,60 -4 -0,70 -1,9 4,41
10,60 75,2 -4 -0,42 -2,32 3,99 Château sœur Dorothée
4,50 79,7 -6 -0,27 -2,59 3,72
Début de champ
11 90,7 -6 -0 ,66 -3,25 3,06
24,50 115,1 -3 -0,73 -3,98 2,33 Fin de champ
25 140,1 -2 -0,5 -4,48 1,83 Ministère du christ (Eglise
15,10 155,2 -2 -0,30 -4,78 1,53 évangélique)
FACETTE
METAEDRE METAEDRE ECTA-
INFRAEDRE
SUPERIEUR INFERIEUR METAEDRE
RIGUEUR
90
Développement(m) 75,2 132,2 35,4 20,5
0 0 0 0 0 -0,52
20 40 0 0 0 -0,52
20 159 0 0 0,52 0
Espace habité
20 179 0 0 0,52 0
Spécifications morphométriques
Facette
ECTA-META- SUPRA- ECTA-META-
SUPRAEDRE SUPERIEUR METAEDRE INFERIEUR INFRAEDRE
Rigueur
Développement 67 32 20 11 49
91
Pente(%) 0,77 0,93 1 1,81 0
SOMMAIRE………………………………………………………………………………....………... 2
………
AVANT-PROPOS……………………………………………………...……………………………... 6
………
PREMIERE PARTIE : INTRODUCTION GENERALE………….………….………………...…... 7
92
……
I-PROBLEMATIQUE………………………………………..….…………………………………... 1
……… 0
2-Révue de littérature…………………………………………………………….…………….…….. 1
………. 3
2-1-1-Approches pédologiques……………………………………………………………..... 1
…………. 3
2-1-3-Approches climatiques…………………………………………………………………... 1
……….. 5
2-1-4-Apprches végétales……………………………………………………………………..………. 1
… 6
3-Problème……………………………………………………………………………………... 2
…………….. 0
4-Objectifs de 2
recherche………………………………………………………………………………………. 2
5-Hypothèses……………………………………………………………………………………….. 2
………… 2
II-METHODOLOGIE DE RECHERCHE…………………………………………………….. 2
……………... 2
2-Les variables……………………………………………………………………………….. 2
……………….. 3
93
2.1- Les variables physiques ……………………………………………………. 2
………………………… 3
2-1-1-Le climat……………………………………………………………………………. 2
…………….. 3
2-1-3-La valeur de la 2
pente………………………………………………………………………………. 3
2-2-1-Le couvert 2
végétal…………………………………………………………………………………. 4
3. Matériel et méthode…………………………………………………………………………………….. 2
4
3.1. Matériel…………………………………………………………. 2
…………………………………….. 4
3.2.2.1. Données de 2
télédétection………………………………………………………………………. 5
4-Technique d’étude………………………………………………………………. 2
………………………….. 6
4.1-Le levé de 2
terrain……………………………………………………………………………………….. 7
94
…………………………………….. 8
2-Milieu physique…………………………………………………………………. 3
………………………….. 1
2.1. La géologie, 3
géomorphologie………………………………………………………………………... 1
2.2. Le climat…………………………………………………………………………….. 3
………………… 2
2.3. Les 3
précipitations………………………………………………………………………………………. 2
2.4. La température……………………………………………………………………... 3
………………….. 4
2.6. Le relief………………………………………………………………………………. 3
……………….. 6
3-Milieu humain………………………………………………………. 3
……………………………………… 7
95
FACTEURS……………………………………………..
I. L’érosion des 41
sols………………………………………………………………………………………….
1.1. Origine et 41
mécanismes……………………………………………………………………………….
1.1.1. 41
Origine…………………………………………………………………………………………….
1.1.2. Mécanismes……………………………………………... 42
…………………………………………
2.1. L’érosion en 43
nappe…………………………………………………………………………………….
2.2. L’érosion 44
linéaire……………………………………………………………………………………….
1. La végétation……………………………………………………………………………. 45
………………….
2. La pluie…………………………………………………………………………….. 46
……………………….
3. La topographie……………………………………………………………………………….. 46
……………..
4. Le 48
sol………………………………………………………………………………………………………..
5. L’homme……………………………………………………………………………………….. 48
96
…………..
5.1. Techniques culturales………………………………………………………………….. 48
………………
5.2. 49
L’urbanisation…………………………………………………………………………………………
II-Les stratégies de 54
lutte……………………………………………………………………………………….
I. Choix des 5
sites……………………………………………………………………………………………… 6
97
…………… 9
III. 7
Constats…………………………………………………………………………………………………. 1
CHAPITRE : DISCUSSIONS……………………………………………...……………. 7
…………………… 5
CONCLUSION 7
GENERALE………………………………………………………………………………. 8
BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………………………… 8
…... 0
ANNEXE 8
…………………………………………………………………………………………………… 2
98
99