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p+ = 11 n° = 12 e- = 11
A) sodium
B) vanadium
C) magnesium
D) titanium
Answer: A
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Global: G2
LO: 2.5
p+ = 20 n° = 20 e- = 20
A) zirconium
B) calcium
C) potassium
D) neon
E) argon
Answer: B
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LO: 2.5
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8) What does "X" represent in the following symbol?
X
A) mercury
B) chlorine
C) scandium
D) bromine
E) selenium
Answer: D
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LO: 2.5
A) silicon
B) sulfur
C) zinc
D) ruthenium
E) nickel
Answer: A
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Global: G2
LO: 2.5
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Coppolani devait ses succès à certains pouvoirs mystérieux qu’il
possédait… » Il n’en fallait pas plus pour déchaîner le fanatisme et
provoquer le drame de juillet 1905.
Voilà la grande figure à laquelle nous pensons à Moudjéria. Mais à
cette pensée se mêle une sorte de malaise. Il me semble que je ressens
encore l’offense faite à mon nom. Eh quoi ? Oublions-nous donc si
facilement que nous sommes une puissance de chrétienté ? N’allons-nous
pas laisser un peu trop de nous-mêmes dans ces parages ? Quand je
repense à l’inscription arabe de Tijikja : « Ci-gît Coppolani, l’ami des
Musulmans », je ressens un respect mêlé d’inquiétude. Et il me prend
alors le désir de relire les histoires du sire de Joinville et de réapprendre
comme il se comportait « en l’aventure dou pelerinaige de la croiz ».
Voilà peut-être la drogue qu’il faudrait prendre en Mauritanie.
Sur beaucoup de Français qui n’ont plus la foi, mais qui en ont gardé
le regret, l’Islam exerce une puissante attraction. Il ne faut pas trop s’en
plaindre. Ce goût nous a donné une habileté extraordinaire dans la
conduite et le maniement des Musulmans. Mais de combien
d’inquiétudes, de tristes retours sur nous-mêmes payons-nous ce
résultat !
J’ai revu au poste une figure singulière : celle du vieil Alsman, le fils
aîné de Bakar, qui est venu faire sa soumission il y a quelques mois, au
moment de mon arrivée à Moudjéria. Le grand Bakar avait réussi à
grouper et à maintenir sous son autorité tous les Idouaïch qui sont
aujourd’hui, avec les Reïan, les seuls guerriers du Tagant. Pendant son
long règne, il battit les Mechdouf et les Kounta, poussa vers l’Adrar une
pointe audacieuse, tint même Faidherbe en échec. Alors qu’il était
presque centenaire, il fut tué en 1906 par le commandant Frèrejean, au
combat de Bou Gadoum. Il laissait d’innombrables fils, qui tous firent
assez vite leur soumission, sauf l’aîné, Alsman, qui réussit à tenir le haut
pays jusqu’au début de cette année, où son grand âge, la défection des
siens le contraignaient à venir à son tour nous demander l’aman. Je
prends une vive curiosité à contempler ce vieillard aux cheveux blancs
comme la neige, au regard perçant, au verbe rare et fier. Quelles peuvent
être ses pensées, pendant qu’il nous regarde, nous, les ennemis de toute
sa vie qui avons tué son père, vaincu les siens ? Il semble nous dire :
« Vous avez la force, et je sais bien qu’il faut plier tôt ou tard, mais vous
n’aurez pas mon cœur. Jusqu’à ma mort je resterai Alsman, le fils de
Bakar, qui était le fils de Soueïd Ahmed. »
Fanatisme ? Non. L’idée de la guerre sainte contre l’Infidèle apparaît
bien rarement en Mauritanie. Haine du « Roumi » ? Non. Mais amour de
la liberté, des grandes razzias ensoleillées. Et aussi, fierté d’une grande
race qui se rappelle obscurément qu’elle conquit l’Espagne et le
Moghreb. C’est encore du rêve. Sont-ce donc des fanatiques ? Non, ce
sont des rêveurs.
M. de Gobineau nous rappelle un des mots essentiels de l’Islam :
« L’encre des savants est plus précieuse que le sang des martyrs. » Et il
nous montre à quel point l’Islam est une religion d’intellectuels. L’encre
des savants ! J’y pensais en voyant au poste le vieux cheickh El
Ghazwani, chaussé de bésicles, et en train de psalmodier un traité de la
prédestination que venait de lui prêter le capitaine G. Ici, nous touchons
le point faible de l’Islamisme, et surtout du plus pur de tous, celui des
Maures. Nous apercevons l’émoussement de la pointe.
Est-ce admirable, cette fièvre d’intelligence divine ? Peut-être, mais
un Français sera toujours révolté par le propos que nous rapporte M. de
Gobineau. Quand de jeunes hommes aujourd’hui dénoncent l’intolérable
domination intellectuelle de nos modernes savants, ils font l’œuvre la
plus belle, la plus salutaire. Mais ce qui nous empêche de douter de
nous-mêmes, ce qui nous console, c’est le cri du cœur, ce « Oh ! »
d’indignation qui jaillit spontanément, quand nous entendons comparer
la plume d’oie de l’écrivain à la palme du martyr. On frémit d’imaginer
ce que nous serions, ce que serait la France, si les théologiens d’Occident
avaient proclamé une semblable vérité.
Nous valons mieux que les Maures. Nous valons mieux que nous-
mêmes. Mais il nous faut des avertissements. Il faut que l’abaissement
du voisin nous avertisse de notre propre grandeur. Alors, touchant
certains bas-fonds, nous faisons comme le plongeur pris dans les algues,
et qui donne un vigoureux coup de pied pour remonter, vertical, les bras
tendus, vers la lumière du monde.
Ainsi ce vieil Alsman qui est là, tout tremblant de vieillesse — j’ai
admiré sa vie sauvage de bandit traqué. Mais maintenant je n’ai plus
pour lui qu’une grande pitié, et il m’apparaît comme la victime
lamentable d’une civilisation qui n’a pas su s’orienter.
CHAPITRE III
TAGANT. — ADRAR, ROUTE DE L’OUEST
I. — LE VESTIBULE DE L’ADRAR