Professional Documents
Culture Documents
fr
1. Généralités
b) Rappels
Chez les plantes, et contrairement aux animaux, les fonctions biologiques sont largement distribuées
dans l'organisme. (coller diapo)
Les plantes ont fait une endosymbiose d'une protéobactérie qui a donné naissance aux
mitochondries, puis une cyanobactérie à donné les chloroplastes.
À partir des cellules végétales isolées, on a une évolution et une complexification progressive des
végétaux jusqu'aux angiospermes (conquête du milieu terrestre, apparition de stomates, de tissus
vasculaires, de graines, de fleurs).
La taille présente un avantage compétitif pour la récolte de nutriments et de lumière, et le nombre
de cellules leur permet de se diversifier en tissus.
Le xylème assure un déplacement unidirectionnel de l'eau et des ions par les cellules criblées
(vaisseaux) depuis les racines vers les feuilles.
Le phloème permet le transport bidirectionnel des assimilas et est également responsable de la
signalisation à distance par le transport de µRNA ou de facteurs divers.
a. L'auxine
Elle a des effets pléiotropes : aide à la croissance, phototropisme et gravitropisme, aide à la
différenciation du système conducteur et de la ramification des racines, inhibition de la ramification
de la tige...
On a démontré dans les années 1890 que les coléoptiles de blé (tissus qui protègent les feuilles de
monocotylédones durant la germination) s'orientent vers la lumière. On a vu que le masquage ou la
découpe du coléoptile annihilent la réponse phototropique. La courbure du coléoptile est due à la
pousse plus importante des cellules du côté non éclairé, cela est du à une accumulation d'auxine par
rapport à l'autre côté ou les autres cellules grandissent beaucoup moins.
L'auxine est produite à partir d'un acide aminé (Trp) par plusieurs voies semi-indépendantes et par
une voie indépendante du Trp. Cette voie de biosynthèse est contrôlée par d'autres hormones et
l'environnement (méthyl-jasmonate, éthylène, rapport ζ, température).
Son transport est polarisé. On a pu l'observer depuis les années 30 ou on a fait une expérience en
utilisant un segment de coléoptile pour catalyser le transport de l'auxine entre deux blocs d'agar.
À longue distance, le transport a majoritairement lieu dans le phloème mais peut aussi être de
cellule à cellule. Dans la racine, le transport est acropète, et dans l'apex il est basipète.
Sensibilité différentielle à l'AIA entre les cellules des racines, des bourgeons et des tiges (du plus au
moins sensible). Pour tous ces types cellulaires, on a une courbe en cloche → phase de stimulation
pour les concentrations faibles, et pour les fortes concentrations on a inhibition de croissance. Le
gravitropisme est du à la forte concentration d'auxine dans l'apex caulinaire qui empêche la
croissance des cellules.
Le mutant TAA1 (Trp-amino-transférase) ne réagit pas à une croissance en milieu sombre par un
étiolement, car celle-ci n'induit pas de synthèse d'auxine, qui est à l'origine de la croissance étiolée.
Les mutants constituent des outils performants d'étude et de compréhension de l'auxine.
Enzyme GH3 → Gretchen Hagen 3 sont induites par la forte concentration d'auxine et vont la
conjuguer avec un aa qui permettra de la stocker ou de la préparer à la dégradation selon l'aa
conjugué. Les liaisons amidiques sont rompues par les auxines-amido-hydrolases et permette de
libérer l'auxine.
Mutants NPA → nophylphtalamic acid (inhibition du transport de l'auxine) permettent d'étudier le
gravitropisme en présence/absence de NPA.
Le mutant 1 présente un transport basipète accru de l'auxine. Le gène RCN code pour une sous-
unité de l'enzyme protéine-phosphatase 2A qui agit sur les transporteurs d'auxine (en les bloquant).
La mutation sur RCN va donc annuler cette inhibition.
b. Les cytokinines
Les cytokininies promeuvent la division cellulaire dans la tige. Elles retardent la sénéscence
foliaire, régulent la distribution des nutriments, promeuvent le développement des nodules
racinaires en cas de symbiose, contribuent à la signalisation par l'environnement abiotique ou
biotique (réponse aux pathogènes) et interagissent avec l'auxine (hormone antagoniste, régule la
synthèse et la distribution).
Les cytokinines sont des adénines substituées sur l'azote 6, le noyau purique obtient différents
substituants. La première découverte est la kinétine, (à gauche sur le diapo → 6 furfuryl
aminopurine), mais les substituants sont variables. Les cytokinines sont parfois intégrées dans les
ARNt.
Synthèse
On a une réaction de substitution qui va permettre de greffer une chaîne à 5C (isopentenyl) à partir
d'un donneur. Cette molécule est transférée vers le N6, on obtient l'isopentényl adénine.
On va hydrolyser un des méthyls pour obtenir la zéatine. Il existe un dérivé cis ou trans, mais les
deux molécules sont actives.
Gène Lonely guy → exprimé dans les méristèmes apicaux caulinaires (clive iPDP et tZDP en une
seule fois du ribose + 2P).
Inactivation, Dégradation
Elles sont inactivées par conjugaison ou dégradation. Les conjugaisons se font par ajout O-
glucosylation. Elles sont réversibles.
La dégradation est due à une réaction catalysée par la cytokinine oxydase (régulée par les CK en
surconcentration) qui va donner de l'adénine et du 3-méthyl-butenal.
Signalisation
Elles contiennent des résidus Hys et Asp, les principaux récepteurs aux cytokinines sont AHK 2 3 4
et ont différentes affinités pour les différentes cyrokinines. Ils ont des fonctions spécifiques mais
aussi quelques unes redondantes. Dans certains cas, CKI1 peut prendre la relève des récepteurs,
mais il ne contient pas le domaine CHASE.
La signalisation est assurée par un système apparenté aux systèmes à deux composants. La protéine
est phosphorylée sur l'his, qui le transfère ensuite sur l'asp, qui déclenche une réponse biologique.
C'est différent des cascades de signalisation par les protéine-kinases