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Pourala cience La science expliquée par ceux qui la font a Cosmologie a Evolution a Technologie DES VIDES LECHROMOSOME LES PEROVSKITES, COSMIQUESPLEINS HUMAINQUI _ L'AUTRE VOIE DE DE PROMESSES AVAIT FUSIONNE L'ENERGIE SOLAIRE 02/24 Février 2024 n° 556 unsupplément> \ vraiment \ indispensable? Pour.ta lence Eee ercg een Hons Séme PoURLA SCIENCE. Rentcuren cet nites args éeloppemen numérique: Pipe iba ces her Se prodatt markctng: edad Nona Dhecieearigen cape "Maguete: line iba, aphael Que Inga tevy. Ing hand eigen Ae Roem ol Mau pie ‘esate adiistetive:Facan Anais, Responsable marketing: ised Take Pabrieaton: Yarunne Soper Sepa io Directeur dla pblleatone rant: isae son Oréemen arc nce mere none Rag man Sot Punuicrté France ‘phan poaanserc Sparks ceeSacuppoios ‘ula au vended de 8130812830 13830316830 Serie sfmenen ope Pura sense ‘lopsersiat Informaconimodifcation de servicléassor: omen et por SSykion pogo ‘Motion ona sou Pa Cyr eet SCIENTIFIC AMERICAN Eatorimehie cr cinch Presiden hig (2 Reeronai Socrates Sr ce ‘Ta de bred reyes “Etophieaion= ou impact turteauerf onorkgrone Inpinenrance ‘My pimecr 4 Mebrtcs Nismpmesr: ss Pere = | umprimvert- A CONSOMMER AVEC MODERATION Vitamine D est un don du Soleil. Notre corps la produit naturellement, dés lors que notre peau y est suffisamment cexposée. Et elle nous est absolument indispensable: elle aide ~ entre autres ~& absorber et retenir le calcium. et le phosphore, deux éléments jouant un réle essentiel dans la formation de nos os. Qu’on en manque, et ostéoporose ou le rachitisme guettent. Le nom méme qu'elle porte, choisi parle chimiste allemand Adolf Windaus, qui regut en 1928 le prix Nobel pour la mise en évidence de sa synthése dans la peau, Tui confére une aura de santé et de sécurité. Dans les années 2000, les études se sont accumulées, qui ssuggéraient qu'un taux trop faible de vitamine D dans Ie sang était associé & des risques de cancer, de maladies cardiovasculaires, de démence, de dépression... Dé lors, il semblait judicieux d'augmenter Te taux sanguin de cette précicuse allée, @’autant que sa production ‘est maitrisée depuis longtemps ~ savez-vous que la plus grande partie de la vitamine D contenue dans les suppléments alimentaires est ‘obtenue en irradiant de la lanoline, une graisse imprégnant la laine ‘de mouton? Sauf que... Non seulement la panaeée n’en était pas une —Ies supposées vertus de la supplémentation en vitamine D se sont avérées infondées -, mais, surtout, a consommation, mal avisée, n'est pas sans danger. Ilya un an, TAnses, Pagence francaise de sécurité sanitaire de Palimentation, préconisait de ne pas administrer de vitamine D sans avis médical, aprés avoir établi {qulun surdosage, lé a utilisation de supplements achetés sur internet, éait la cause de trois cas d’hospitalisation de nourrissons. A doses trop élevees, notre précieuse alige devient néfast. Siles cas de carence existent, ils restent limités& certaines populations et conditions de vie, et leur prévention doit s'en tenir aux recommandations de Ia communauté médicale, qui sait aujourd'hui dire quand, et en quelle quantité, la générosité du Soleil nécessite un coup de pouce. a Boa Nd enn Cay | ACTUALITES GRANDS FORMATS EcHOS DES LABos + Un peu faléa dans lngravne? «cla mor est un processus oq prend son temps» « Lelierre et’ADN duhétre + Le prédateur«géant du Cambrien + Mémoire sociale ds singes *Commentics nanotires PPZBAY déclenchent une ibrose | ECOLOGIE PSYCHIATRIE + Du vent, partoutt ENDEMANDONS-NOUS SCHIZOPHRENIE: TROPANOSFORETS? LAPAROLE P.16 ‘Nicolas Viowy QUI SOIGNE LES Livaes bu Mois Matthew Kurtz Les foréts, poumons vers ct puts de carbone, soutfrent De nombreux patents P.18 des effets du changement schizophrenes ne trouvent DisPuTEs climatique, Comment plus aucune motivation ENVIRONNEMENTALES | favoriserleuradaptation au quotdien... Les therapies Décarbonons les esprits! ctleur contribution a bilan cognitivo-comportementales, Catherine Aubertn carbone? ou TCC, les aident a reprendre leur vie en main, P.20 LES SCIENCES ALALOUPE Qui paiera la «science ouverte»? P.43 P.54 BIOPHYSIQUE TECHNOLOGIE LES PLANTES PEROVSKITES: DEVRAIENTPOUVOIR —_LEFUTURDU SOLAIRE? S'ADAPTER Mark Peplow JUSQU'EN 2100 —<« Entretien avec Matthias Cuntz Un nouveau type de eellules ‘Seence™ Photovoleaiques,dites = Les plantes absorberaient’ «tandem, alliant le siliciaum a plusdedioxydedecarbone et la pérovskit, fait miroiter ms atmosphérique quionnele des records d'effcacité = pensait. Tant mieux! Mais et promet de réduire le prix ! cerésultatresteconfirmer, de''électrcitésolire. En cowerture: prévient Matthias Cuntz, _Réussiront-elles se faire evilimpacte peu une place a cBté de la pee le réchauffement global technologie au silcium, parvenue a maturité? P.62 COSMOLOGIE LES VIDES COSMIQUES: UNE FENETRE INEDITE SUR L'UNIVERS Michael Lemonick Le cosmos est rempli de-vastes régions dénuées de galaxies et de matite, Grice 4 des relevés toujours plus riches, étude des vides est sur le point dentrer dans Te domaine de la cosmologie de précision P.70 HISTOIRE DES SCIENCES LA PRINCESSE ET LE PHILOSOPHE Dana Mackenzie René Descartes serait sans doute passé a cbtéde son théoréme sur les cercles sans aide de son élave, Elisabeth de Bohéme. RENDEZ-VOUS P.78 Losiaue a catcuL AVANTAGE POUR LA BASE SEIZE MEDECINE Jed Deaye aire est trop bavard, te décimal mateommode: VITAMINE D: Sa UN SUPPLEMENT VRAIMENT frie INDISPENSABLE ? Prone ac (Christie Aschwanden Pourquoi les inquigtudes concernant les carences généralisées, cen vitamine D ~ et les allégations de plusieurs bienfaits pour la santé ~ sont exagérées. IDES DE PHYSIQUE Les soulévements dela terre gelée Jean-Michel Courty et Edouard Kierik B02 cHRoNigUES DELEVOLUTION Le chromosome 2 hhumain, une histoire fusionnelle Hen Le Gigader P.96 P31 SCIENCE & GASTRONOMIE MEDECINE Eviter le ton vert au thon Hervé This «EN EUROPE, TROP DE PERSONNES PRENNENT TROP DE VITAMINE D» P.98 Entretien avec Roger Bouillon APICORER Manquer de vitamine D entraine des faiblesses osseuses; ‘en avoir trop faciite les fractures, ou pire... Dés lors, faut il se supplémenter? Léclairage de Roger Bouillon, un expert ‘européen de ces questions. CTUALITES ete eee te ee eee Poe eemee yas ertaines intuitions nous ménent parfois sur une fausse route. Serait-ce le cas pour la gravité? La majorité des physiciens pensent que pour concilier les deux grandes théories du xx sitele,la mécanique quantique et Ja relativité générale, il est indispensable d'élaborer lune formulation quantique de lagravité Denombreuses propositions ont étéavan- ces, instar de la théorie des cordes, la gravité quantique & boucles, et bien autres, Malgeé plusieurs décennies effort, aucune de ces approches n'a livré lune théorie satisfasante... Ets la gravié n'étaitfondamentalement pas quantique? (Crest le pari de Jonathan Oppenheim, de University College de Londres, qui vient de proposer le modéle Ie plus géné- ral dans ce domaine, dit «de gravité semi-classique». La situation dans laquelle se trouve laphysique théorique depuis presque un sicle est des plus étonnantes. TelJanus, Tedieuromain a deux visages, elle repose sur deux théories. D'un c6ré, la mé nique quantique décrit les propr les interactions des particules compo- sant la matiére. De Vautre, la relativité générale explique comment la matidxe déforme Vespace-temps et comment ces déformations influent sur la dynamique dela matiére, ce qu'on incerpréte comme lagravité. Si Pune est probabiliste, non locale avec un espace-temps rigide, Vautre est déterministe et locale avec un espace-temps dynamique. Ces deux ECHOS DESLABOS Pa UN PEU D'ALEA | DANS LA GRAVITE? Pour décrire le début du Big Bang ou la singularité d'un trou noir, une théorie quantique de la gravité semble nécessaire. Mais une autre voie serait possible : la gravité resterait classique mais Vespace-temps serait alors soumis des fluctuations aléatoires. théories, pourtant fondamentalement és différentes, se combinent de fagon harmonieuse pour décrire la plupart des situations, Les difficultés surgissent lorsque les effets quantiques sur Pespace-temps ne sont plus négligeables. Er c'est le cas, quand on étudie les premiers instants de?Univers ou la singularité aPintérieur d'un trou noir. Alors, les caleuls dérivés des équations de la relativité générale produisent des valeurs infinies, signe que la théorie nest plus valde. Des théorémes d'impossibilité suggéraient que cette approche était vouée a I'échec A contte-courant de Ia piste de In gravite quantique, quelques physiciens Se sont demandé sil est possible de rodiferlesthéories actucles de sorte conciler un espace-temps classique et tne matiére quantique, méme dans les conditions les plus extremes, Dés les années 1970, les physiciens, tels Stephen Hawking, Roger Penrose et autres, ont montré comment étudier un systéme quantique sur un espace- temps courbe classique, c'est la théorie des champs quantiques en espace courbe. En revanche, ils ne savaient pas décrire Meffet réciproque: comment des champs quantiques influent sur lagravité, est-dire courbent Pespace-temps. Des progrés ont néanmoins été réali- s&s ces derniéres années. Par exemple, en 2016, Antoine Tilloy, aujourd’hui au Centre automatique et systémes des Mines Pars, et Lajos Didsi, du centre de recherche Wigner pour Ia physique, & Budapest, ont congu un modele dans le couplage. Pour cela, ila ajouté une composante aléatoire dans Ia gravité. La dynamique hybride avec une partie quantique au comporte- ‘ment probabiliste et un espace-temps quiprésente des fluctuations préserve la superposition des états, Tl reste cependant de nombreuses questions ouvertes et le modele n'est pas dénué de problémes. Un point qui fera probablement grincer des dents une iajorité de physiciens est que la théorie met en défaut la conservation de Vinfor- ‘mation, un pilier de la théorie quantique standard. Cette question hante les spé cialistes des trous noirs depuis les années 1970 quand Stephen Hawking avait postulé existence du rayonnement portant son nom et qui conduit Pévaporation des trous noirs et la perte dde Finformation qui y pendtre ailleurs, tous les physiciens ne sont pas convaincus par Papproche de gravité semirclassique. Carlo Rovelli et Geoff Penington, partisans respectivement de la sgravite quantique aboucles et de la théorie des cordes, ont fait un pari avec Jonathan Oppenheim que lagravté sera décrite par ‘un champ quantique. «ll existe un test fort, souligne Antoine Tilloy, qui discrimine a prion entre la gravité quantique et tous les modeles classiques, qui est celui dela capa cité de la gravité & produire ou non de Vintrication, «an phénoméne purement ‘quantique: Ia gravité quantique produira de Tintrication, les approches classiques ren produiront pas.» experience es res difficle & mettre en oeuvre. Mais des <équipes, comme celle de Sougato Bose, de University College de Londres, y tra vaillent depuis quelques années dj. Sean Bally 1 Oppenein, Pia! Review X 202 5 Oppenteim a, Notre Communications 2023. Lagat este fondamenlement de nature ‘quamique? Surcerte wwe Sarton tune gauche) daforme fespace-empset abe une figure cinerterence De nombreux chercieurs trvalent sur des theories de gravid quantique, mais certains explorerta possbire de Combiner de facon hamonieuse Une grate classique avec Une description quanique dela maitre, Det experiences 2 venir dans quelques années Sevrient permet de savoir sia gait st quantiqu ou non. oxnitsomenit bana 7 La mort est un processus qui prend son temps Des lors que le cerveau est privé d'oxygéne, une « onde de la mort » se répand dans le cortex et jusqua Vextinction de la conscience. Mais cette onde ne signe pas nécessairement la mort définitive de Vorganisme, En cas de réoxygénation réussie du cerveau, il se produit une onde « miroir » dite « de réanimation », qui marque le retour des fonctions cérébrales. Explications de Séverine Mahon, chercheuse en neurosciences a 'Inserm. Propos recuelis par Wiliam Rowe-Pira SEVERINE MAHON Tnserm, Institut du cerveau, Paris Comment activité cérébrale évolue-t-elleaprés une longue ‘Privation doxygane ? activ électrique eérébrale ne stint pas immédiatement apres 'arrét 4e foxygénation.Dabord, les ondes lectroencéphalographiiques (EEG) SaccelerentetVactirte des neurones augmente. Ce profil activité resserible celui queton ensesistreau cours dun évellconscient, mais, ic lesujet est dé) {nconscient ace stade, Sa survenue 4 approche de a mort ext done paradoxale et certains considérent quelle rendrait ‘compte des expériences de mort Imminente. Ensuite les ondes EEG lentiseent et deviennent plus amples, ‘Wu eartste de Fonde de amor qulsepropage elle une vague dans le cerveau avant de Samortir et de laisse place ‘Ala mort cérébrale Ces deux ondes.quion _Quelles perspectives ces travaux ausilence électrique cérébal,caractériséenregite faclement ala surface da offrent-iisdans le domaine parun EEG plat,Cequonappeliet onde cerveau, constituent donc respectivement de laréanimation médicale ? ela mort» une onde EEG dees ‘unmarqueur dune mort annoncee, mais Le transfert de nos résultats aux soins grande amplitude -survient environune encore potentiellerent reversible eteslui__de animation chez Vhumain est encore minute apresle débutde ce silence. Ble gun retour dune actiitecerebrale au prématuré, Pour le moment, nos résultedu faitqueles neurones, privés _Coursdune reanimation reusse. ‘écouvertes ne permettent pas de leurs reserves energetiques, nassurent ‘améliorer le pronostic des patients qui plusle controle oméostasique des De quelle maniére ces réeutats anrivent aux urgences&la cute d'un arét concentrations ioniques depart et dautre évisent-ils notre perception dela mort cardiorespiratoire I faudrait pour cela dela membrane neuronale Cela provoque dun point de vue physiologique ? trouver des traitements capables tunelibération massivede glutamateet de "Cestune question essentille Nos de alenir ou de stopper rapidement Potassium dans le milieu intracerebral qui travaux révelent que la mort ne doit pluses phénoménes anoxiques cérebraux. amplifiele processus de « dépolaisation te considerge comme un événement | __Lefficacits des medicaments actuels ext anoxique ».Cette onde marque ledébut —_ponctuel mals comme un processus qui tres variable et les réanimateursfavorisent des processus de mort cellulaire. Nos prendon temps, Nous montrons aussi _ un refroidieerent genéralisé dee nouveaux travaux montrent que onde gue, contratrement aux changements _patients afin de ralentir es processus de dela mortne survientpas simultanément activités cérébrales spontanées quila _mortcelulalre, Nous pensons néanmoins dans ensembleducerveau maisquelle precedent Tonde dela mort nest pastun que nos travaux contnbueront terme estamoreée dansunerégion circonscrite, phénomene simultané danse cetveau, une melieure prise en charge des enprofondeur du cortex cérébral Elleapparaitdans une région paticuliere patients. Londe de réanimation, quest Gucortex cérébralapartt delaquellecle _facilement enregistable Taide dun EEG, (Que se passe-til site cerveau est ‘se propage une vitesse de quelques pourrait dores et deja etre utlisée rapidement réoxygéné lors dune imilimaties par minute Londedela mor enclinigie pour predite precocement réanimation? ‘lest pas non plus irréversibie etsa Tevetour de activité et des fonctions OnobservesurtEEGlasurvenuedune gurvenie indique done pas a fn ‘euronales dansle cortex cérébral. ans seconde onde quenous avons découverte definitive des fonctions cerebrales: une _nos projets venir, nous voulons en 2020 Ble estle miroir detonde réoxygénation rapide du cerveau peut _identiierle profil des activités électriques delamor, etnoustavonsnommés onde guffieainverserle processus. Cependant, _cérébrales (qui suivent la réoxygenation) de a reanimation » car elereietela lune question resteinresolue ol situer qu seraltpredictf dun retour ala repolarisation électrique desneuroneset_ epointde non retour danslecasdune conscience du patient sans séquelles annonce acoup surleretourdune activité yeanimation inetfcace ?Pourlinstant, __neurologiques majeures. @ ectrique céébrale. Sanscette onde,on ous peinons a identfierun marqueut assisteaTinstalltion de processus de mort dengagement dans un processus 2. Caron Leterea of a, Newrebiooay eluate iréversiblesquiconduiront{eréyersible vers la mor orb 208 i i I i i I : Coup de vieux pour la photosynthése Grice au thylakoid, un ensemble de membranes, les cyancbacteries ralisent la photosynthése tt émettent du dioxygene. Mais quand cette membrane est-elle Spparue ? Emmanuelle Javaux, de Vuniversité 4e Liege, et ses colsgues viennent de repousser Tage du plus viewx thyakoide fossisé connu de 350 millon dannées 2175 miliad années. La question est importante car en envichiseant {atmosphere en oxygene, les eyanobacteries ont bouleversé le destin deta plandte. rare, 3 joni 204. Des manoparticules en! ‘es micropaticules (det micromatre 35 mullet) etlos nanoparticules moins det micrométre) de plastique sot au coeur des Dréoccupations concernant {asante et Tenvironnement. Fautede techniques efficaces,lenombre et impact es nanoplasiques sontmal conus Ortéquipe de Wet Min, de Yuniversité Columbia, aadeveloppé une nouvelle méthode danalyse, Premier resaltat: chaque ire deau enboutele contiendrat 10° particles, 490 % des naropartcules PAS, 8 rier 2028 Plus fort que ‘es « Experts » On pensait que Tempreinte et ses collegues ont éeitun programme dinteligence rustle La machine arévéléqueles empreintes, e deux doigts un méme individu seresserblent davantage quon nele pensait Les chercheurs ont Constaté que le programme ‘slisait une donnée jamais exploiée parles specialists la courbure des motifs prés du centre des empreintes. ScionceAavance, for 2028. POR LE LIERRE ET L'ADN DU HETRE cien entree irre et les arbres auxquels Lister sets cine ene Te croit: le lierre présente dans son _sénome une empreinte des arbres auxquels i estaceroché. I sagt d'un exemple de transfert horizontal de fragments @’ADN. Sie processus est connu cher des bactéries, entre plantes et insectes et, les mécanismes spéeifiques ne sont pas toujours bien identifies Pour en savoir plus, Moaine El Baidouri, du Laboratoire génome et développement des plantes Perpignan, et ses collegues ont com- paré les genomes entiers de 17 espéces arbres, de plantes grimpantes, dherbacées et de champignons, extats d'un écosysteme naturel, la hétraie de la Massane, une for8t ancienne en libre évolution située dans les Pyrénées-Orientales Les chercheurs ont notamment mis en vi- dence sept transferts horizontaux entre des arbres et des plantes grimpantes. Ces échanges GIADN, survenus ily @ environ un & trois mil- lions dlannées entre quelques individus, se retrouvent désormais chez tous les indvidus de ces espéces, bien que Favantage évolutif de ces transferts reste inconnu. Cependant, Contarament& une ide encore bien acre, le ere ne parte pases res. Iie ser seulement comme support pour chercheralumire les chercheurs ont constaté que les fragments G@'ADN échangés ne sont pas des genes mais autres types de séquences nommées «élé- ‘ments transposables» (ou transposons). Oron sait depuis longtemps que ces séquences peuvent se multiplier dans les génomes des eucaryotes comme les plantes et infiuencer lefonctionne- ‘ment de leurs genes. En intégrant des transpor sons & son génome, le Tiere aura acquis une sorte de boite& outils ui permettant de eé de Ia diversité génétique grice au potenticl rmutagene de eet ADN étranger. Isabel Blin eT UNE « HORRIBLE CASERNE | BOULANGERE» APOMPEI ¢s tomas anient des bounces [vino it gaa Pomel deraheloges ecw ite ue Tony merit et ls cone tadeecre eran wnn s sii pesvedla tines cofesoner elope pstuele pn he fee oe set rt rs ons ions rorya ale paces tates bares defer ql communica Serpe tooo rua cemcdmve Tot dansce queer igus chee conebore scion aoe icp Ape (sso) dese ‘cnt tie nacre Stow cscme bulge son De, gualecaseinfeewe dommes ty wat Tareas eat courte deceit at es exclavesenchangsravallint dans cette caserne boulange (e-desu, le four doin, dos endolori par les coups [.] tous étaient vétus de hallons 3 travers lesquels on pouvait, tout voi, leur front éait marque de lettres, leur tee était moitié rasée et leurs pieds étaient enchainés [..). Et, comme des boxeurs se bat- tant, ils étaient couverts du blane de cette poussidre poudreuse.» m Prangois Savatier 6 lovin ea €Joura avd Pompe, 2023, eon ascii towm mer 9 A= Ee LE PREDATEUR « GEANT» DU CAMBRIEN eschi ognathes actuels mesurent entre 2 millimetres ct 12 centimetres. Pas de quoi impressionner des prédateurs marins comme les requins ou les cacha- Tots. Pourtant, ces petits animaux sont la terreur du plancton. En forme de fléche et dotés de erochets ‘mobiles et puissants qu'lls utilisent pour caprurer leurs proies, ils se nourrissent de copépodes (de petits crusta- ces) et représentent jusqu’’ 15% de la biomasse du plancton ‘marin, Le groupe des chétognathes serait apparu peu apres la transition Ediacarien-Cambrien, il y a environ S40 millions années, une période marquée par une forte expansion de la dliversité animale et par exploration de nouveaux écosystémes. Ce serait ainsi l'un des premiers groupes de prédateurs & avoir invest le milieu pélagique, prés de 20 millions d'années avant émergence des arthropodes. A cette époque, la concurrence était done moindre pour ces animaux, ce qui es susceptible d’expliquerleur taille impres- sionnante: avec une longueur de pres de 30 centimetres, ils étaient bien plus grands que leurs descendants actuels. Cest ce que suggére la découverte de Téquipe autour de Tae-Yoon Park, de institut coréen de recherche polaire. Dans le nord du Groenland, ces chercheurs ont découvert le fossile dun chéto- gnathe datant du Cambrien inférieur, Timorebestia koprié (ce contre, une vue artiste du préateur dans son mile, ue photo du {fossle et sa reconstitution). Celuici était doté de nageoires laté= rales, sa téte prolongée de deux longues antennes et équipée dune machoire massive. Il était probablement T'un des plus grands prédateurs des océans du début du Cambrien, Lecontenu {osslisé de son estomac confirme ailleurs qu'il occupait une place élevée dans lachaine trophique. sm 1EY.S- Panera Agln stem-group chestognth, Scien Advances, 2024, 1310 srown senna tebe ECHOS DES LABOS LE « MAGNETISME » DES BRIQUES MESOPOTAMIENNES Comme les roches volcaniques, les briques enregistrent l'intensité du champ magnétique terrestre au moment de leur fabrication, Une information utile pour les archéologues. fn des épineux problémes de Varchéologie est Ia datation absolue, c’est-A-dire Pattribu- tion a un objet ou a un événe. ment d'un repére temporel précis. Malheureusement, les données utilisées pour cette datation absolue sont parfois peu précises, notamment pour des époques reculées oi les textes historiques sont rares ou absents. Ces imprécisions cexpliquent entre autres la grande marge d'er reur (jusqu’a 150 ans) dans les chronologies des régnes des rois mésopotamiens aux IIT et Ui millénaires avant notre ére. Le carbone 14 nest pas d'un grand secours car les méthodes associées ont une précision de 200 ans & cette période et elles ne s'appliquent que sur Ia ‘matiére organique. Pour affiner les datations archéologiques, Matthew Howland, de Tuniver- sité d’Btat de Wichita, aux Btats-Uni collégues proposent de faire appel la du champ magnétique terrestre. Lorsqu’elles se forment, les roches magma tiques contenant des minéraux ferromagné- ques enregistrent la direction et intensité du champ magnétique terrestre & leur Epoque de formation: on parle «aimantation thermoré ‘manente>. C'est le cas lors dela cristallisation des roches voleaniques mais aussi... lors de la ccuisson des objets en terre cuite! Les briques cen terre cuite sont fabriquées partir de maté= riaux argileux contenant des oxydes defer, qui aacquiérent une aimantation thermorémanente quand elles refroidissent dans le four depuis des temperatures aurdessus de 600 °C. Ges él ments de construction ont été utilisés dans les cités mésopotamiennes des le V millénaire avant notre ére, notamment pour les itiments religieux, élitaires ou devant résister & V'éro- sion, Les noms des rois qui régnaient au ‘momient de la fabrication de ces briques y sont parfois inscrits, ce qui permet souvent de les dater approximativement. Pari plus d'une centaine d’objets en terre cuite, l'équipe de Matthew Howland a sélec tionné 32 briques datant de la fin du THT? au rilieu du I* millénaire avant notte ere, ret vées sur plusieurs sites archéologiques irakiens. A partir des inscriptions (relatives a douze rois différents) et des mesures de Vaimantation, ‘2 rrumasomee rete f i ¥ i # y ¥ inscription sur cet rgueindique quae dt du gne de Nabuchodonoro Il La bique avait ‘te vole su sonst erg avant re recuperde parle muste Slama Sulelmanie, en Fak des briques, ils ont précisé la courbe de varia tion de l'intensité du champ magnétique ter restre en Mésopotamie en fonction du temps, en Ia calant sur une des chronologies des dynasties mésopotamiennes exploitées par les archéologues. Grice & cette courbe, les chercheurs ont confirmé que la Mésopotamic, comme d'autres régions dumonde au méme moment (Europe, Chine...), avait connu une période de forte magnétique entre 1050 et 550 avant notre ére, avec des variations trés rapides (notamment sous le régne du fameux Nabuchodonosor II, entre 604 et $62 avant notre ere) :Panomalie du Levant & ge du Fer. Deplus, la résolution de cette courbe, qu'il faut encore affiner, et l'utilisation des régnes devraient 8 Vavenir rendre plus précise (de ordre de la décennie) fa datation de terres cuites archéologiques en y mesurant Vintensité de Paimantation thermorémanente. m@ Nicolas Bator M.D Howland tl, PNAS, 202, MEMOIRE SOCIALE DES SINGES Le primates vivent dans des sociétés com- plexes oi ils sont en mesure didentifier Tes membres de la communauté. Grace & une expérience oi des photos étaient présentées {des chimpanzés ou des bonobos, Laura Lewis, de Puniversité Harvard, et ses collégues ont constaté que le regard s'attardait davantage sur lesclichés de membres du groupe, méme ceux disparus ou transférés ailleurs depuis long- temps. Record: un bonobo femelle, prénom. ée Louise, a identifié sa sceur Loretta et son neveu Erin, quelle n’avait pas vus depuis vingt-six ans. La capacité & mémoriser et reconnaitre des proches est un élément indis pensable pour la construction de sociétés complexes. Ce trait a probablement joué un role essentiel dans 'évolution et Vhistoire des Jhumains, des chimpanzés, des bonobos et de leurs ancétres communs, CS Lewis er eb, PNAS, 2023 L'HORMONE DES NAUSEES ris de 70% des femmes soutrent de froma Et dane og descn ea peut fondue vane hspialston Malle Limplation dune Hormone, GDF, a touts suspect Marlena Feo de un Wort de Calorie du Suge ss collgues Ont confine son le Sle fats wune rte production de cots hernon, esque Inve enor pen dhe espe, prcvnte dh Tint immense deen Femmes guc cnet ps Corie pyehe Inge comaz onleure top owren pe Shptmesinvalidans oun Philp Baral gndcoloue obacrcien ether chear a CU dongles m DES NANOFIBRES ALA FIBROSE a phagocylese par un macrophage (en ouge) de nanofibres de vere (en bleu ex observée enticroscopie elecroniqueabalayage Apres doure heures, cle du systeme immune Fiarve pas imines fires, ies impacts néfastes sur la santé humaine causés par lamiante sont bien documentés, le mécanisme orgine des pathologies Tui, restait A comprendre. On a longtemps inculpé la composition chimique de Vamiance, mais un autre facteur entrerait aussi en jeu. En travailant, surdes nanofibres de verre, chimiquementinertes, Christian Amatore, de cole normale supérieure, Paris, et une équipe chinoise viennent de mettre en évidence un effet lié a géomeétrie des nanofbres. Lorsque de telles fibres sont inhalées et se déposent dans les poumons, Jes macrophages entrent en action pour sen débarrasser par phagocytose. En général, ces sentnelles du systéme immunitaire éliminent les agents pathogénes enles absorbant dans une vacuole intracellulaire scellée (le phagolysosome) et en les décomposant en petites molécules. Cependant, lorsque les nanofibres sont tres longues (dau moins 15 micrometres), les macrophages sont incapables delles phagocyter entiérement. Ex parce que les nanofibres de verre sont chimiquement inertes, les phages n’arrivent pas les dégrader petit a petit. Dans des expériences in vivo et Invitro, leschercheurs ont alors constaté que, parce que le phagolysosome n'est pas fermé, lemacrophage sécréte des composes réactifs de oxygene et de'azote gui se dispersent dans le miliew environnant. Ces fuites provoquent alors de: dommages sur les celles voisines, induisant un stress chronique et des lésions dans les tissus pulmonaires. Chez le ratexposé a des nanofibres inertes, ces ésions Cont conduit au développement de fibroses Ge résultat suggére que les matériaux de nanofibres utilisés dans le secteur du bitiment pour remplacer Vamiante pourraient présenter les mémes risques pour a santé de ceus qui les manipulent. m sn ‘Wein Glare, Notre Nnotechnology, 2024 sou asement ne rivenies: 13 [oro os DEUX STRUCTURES CELLULAIRES AL'ORIGINE DES METASTASES Linteraction de deux structures cellulaires, les cavéoles et les invadopodes, favorise le libre déplacement des cellules tumorales et les risques de métastase. hez.les personnes atteintes du can cerles métastases sont la premigre cause de mortalité. Ce phénoméne se produit lorsque des cellules can cérouses se détachent de la tumeur Initiale et migrent vers d'autres organes ol elles sinstallent et recommencent proliférer pour former de nouvelles tumeurs meétastatiques, généralement tres agressives ‘Lérat métastatique permet parfois d'identifier un cancer jusqu’alors indétecté et sl est pos sible de recourir aux traitements habituels, comme la chimiothérapie, la radiothérapie ou encore limmunothérapic, ceux-cine conduisent que rarement une guérison définitive. Mais comment les cellules dune tumeur, solide et aanerée, peuvent-lles ainst Kbrement essaimer dans Yorganisme? Dans une étude récente, une quipe de biologistes duu CNRS et de Vinserm ditigée par Philippe Chavrier et Christophe Lamaze, de Vinstitut Curie, a mis en lumigre tun des mécanismes sous-jacents, qui implique lune interaction propre aux cellules tumorales de deux structures cellulaires: les cavéoles et les invadopodes. Les cavéoles sont des invaginations ~ ou renfoncements ~ de la membrane plasmique des cellules, qui contiennent une panoplie de protéines d'adhésion, comme les intégrines. (Crest grice celles-ci que les celules peuvent ‘ancrer physiquement 2 leur environnement, par exemple en se liant aux fibres de collagene qui composent la matrice extracellulaire et conferent aux tissus leur intégrité et leur résis: tance mécanique. Les invadopodes, quant & ceux, sont des excroissances cellulaires, en forme de petits doigts, observées depuis long temps par les chercheurs sur les cellules tumo- rales et qui jouent un réle dans Vnvasion en favorisant Ia dissémination des cellules métas tatiques & travers la matrice extracelluaire. Les biologistes, investiguant Ie fonetionne- iment de ces invadopodes, se sont intéressés & leurs interactions avec les cavéoles. lls se sont ainsi rendu compte que c'est & Pendroit du contact entre le collagene environnemental et les intégrines situées dans les cavéoles que les invadopodes apparaissent. La cellule tumorale est capable de détecter la rigidité de la matrice extracellulaive grice & 1A srowesemenvte riven, Cescaluesumoales,cuivées in vir, ont été marquées pour révelerlaprottinecavétne-, constant des avéoes, ta protéine HSS, composan escent! des invadopodes. ere image eve les interrelations enotes extant entre ces deux types de sutures donsler celles de cancer dvssin. la mécanosensibilité de ses cavéoles. Les inva dopodes se forment alors & proximite et fragi lisent la matrice, en la dégradant partellement, en laramollissant et en lui imposant une force mécanique qui déplace ses fibres, ouvrant Ia voie a la cellule qui peut dés lors se frayer un passage. C'est par ce mécanisme, estiment les biologistes, que les cellules cancéreuses se séminent dans Vorganisme ety stment de now- (Cees la premitre fois qu'une tlle interac tion entre des structures cellulaires est miseen Iumiére, et il reste encore déterminer com ‘ment invadopodes et cavéoles communiquent entre eux. Mais une étude plus approfondie de ce mécanisme de dissémination tumorale est susceptible de favoriser le développement des approches thérapeutiques qui inbibent le potentiel propagateur des tumeurs, et limitent le processus métastatique, Meer oo, Nature Ca Bogy, 202, i 3 Les réserves du séquoia Durant Yet 2020, es forts californiennes ont ‘avagees par des incendies Tacanopte des séquoias ants été bre. es arbres allaent mouri. ‘mais Drew Peter, de Tuniversite de Arizona du Nord, et ses collegues ontconstaté avec surprise, que les arbres ont pulse dans des reserves de sucres Accumulées depuis, des décennies etont fat pousser des bourgeane aches cous écorce depuis des sitces Reste 4 sav siles séquoias pourront enouveler cet exploit face des feux repetition. Une doudoune vraiment polaire Les aérogels sont de res bons isolansthermiques Maisile sont fragiles et Aifctes a exploter, Avec sescolagues, Mingrui Wu, fe luniversite du Zhejiang, fenChine, sestinspire des polls des ours polaires pour ‘ésoudtre ce probleme. Les ehimistes ont encapsulé leur atrogel sous une couche souple et tiable, our produire une fre qui peut étretissée ou tricotee Teont méme fabrique tun pull pour en demontrer les performances Science, 21 decom 2023, Dugraphine femi-conducteur yee sa monocouche datomes de carbone, tegraphene ate et pergu Comme un eandiat prometeur pour remplacer Esl, au moins dans certainesappietons en Slecvonique Le probleme ai quele gaphine ext tnsemt-mentet non un Semi-conducteur Apres ving ane de wavaux Wade Heer, detinsutut technologie de Georgi, sicEtat Unset son quipe ont trouve e moyen fen es un sre enducteur ene faisant rote surune couche dlcarbare de sic PA DES QUASI-CRISTAUX MACROSCOPIQUES Dette mts ucts, thomige ees pcp ds er nonce matnapeouqes Orca apériodiques, Andrea Plati, Giuseppe Foffi et Diabord objets mathamatques les pavages aperodiques on ensuite ee découver's dans des sates microscopiques. Le passage 4 échel tmacroscopiquesembampossbie. ef pour, lswennent ete observes, les plus grosses, Avec ce dispositf, les cher- cheurs ont observé la formation spontanée de quasi-cristaux macroscopiques! Plus étonnant, Véquipe 2 montré que les ‘mouvements dela plaque nejouent pas le meme role que agitation thermique aux échelles inférieures. Le mécanisme d'autoassemblage est ici plus complexe, reposant sur la phy sique statistique hors équilibre, un domaine encore mal compris avec de nombreuses questions ouvertes. m [A Phila 3 pura dans Nature Phys, 2028 Pe DU VENT STELLAIRE, PARTOUT, manence une partie du gaz du halo galac- igue qui les entoure et des filaments _géans, de gue également, qui forment ce que Von appelle la «toile cosmiques. En retour, elles expulsent de la mate Sous la forme de {ets coniques émis perpendiculairement leur plan de rotation, nommés «vents stellaires» (ou galactiques). Cet équilibre dans les fux contrle eur croissance. A quel point ce méca- nisme est-il général dans la dynamique de toutes les galaxies? Diflicles & observer en dehors des galaxies proches, ces flux viennent les photons pour mettre en évidence certains des aspects et des phénoménes les plus fascinants du monde quantique: Vintrication, I téléportation quantique, la violation des inégaités de Bell, qui ‘montre que la nature ne se soumet pas Ala notion de «réalisme local». auteur fait entre les lectrices et les Tecteurs dans la danse en les prenant parla main, quand il introduit pas & pas les concepts nécessaires sans équation aucune. Pour cela, il met en scéne deux Gtudiants découvrant progressivement le principe d'un test dinégalité de Bell et les implications de leurs découvertes sur la nature et la réalité. Cela Taméne | présenter les applications de ces phénoménes quantiques sure plan de la communication, du traitement de information ou lorsquils visent & la construction d'un «ordinateur quantique>. Les lecteurs trouveront fa un témoignage précieux, par un de leurs principaux chorégraphes, des premieres expériences avec des photons intriqués, qui ont mené au développement des technologies quantiques. Ts garderont cependant en téte quill ‘agit d'un témoignage concentré sur ce qui se faisait alors dans le groupe Anton Zeilinger. Certaines des avancées qu'il a anticipées dans son livre sont en effet devenues réalité depuis: le bal n'est pas terminé! ‘CYRIL BRANCIARD rane LES PLANTES SAUVAGES. Cathy Roggen-Crausaz, Emanuel Roggen et Lorenzo Dotti illus.) a Salamandre, 2023, 352 pages, 19 euros “Vioisune bel nation sémerveiller de la diversité ct, souvent, de Vingéniosité caractéristique du monde végétal. Si celui-ci a déja fait objet de trés nombreux ouvrages du méme type, les auteurs proposent {ei une sélection d'un peu plus d'une centaine d'especes qu'il répartissent dans onze catégories aux intitulés parfois classiques («les médicinales», «les utiles», «les aphrodisiaques, «les parfumées), parfois mystérieux (eles légendaires., «les complices», «les intrigantes», le confirme: déréglement climatique et né- slits galopantes sont inseparable. IIne ‘agit pas dese résigner, mats de faire renoncer les lites leur course au profit pour asurer tous «une adaptation ef face, transparent, inclusive juste» et les moyens de srtr de la dépendance & Végard des Energies fossils. ‘Ne penser qu‘en molécules carbonées ne garantira pas Phabitabilité de Ia pla- net, pensons aussi en termes déquite et de bien-étre, Merci India! = La base de données qui rassemble toutes les. femmes scientifiques de renommée internationale AcademiaNet«® a ‘AcademiaNet offre un service ‘AcademiaNet, base de données regroupant toutes les femmes Unique aux instituts de recher scientifiques dexception, offre: che, aux journalistes et aux + Le profil de plus des 2.300 femmes scientifiques les plus organisateurs de conférences chaque dis et distingue qui recherchent des femmes isations de scientifiques exception dont Fexpérience et ou des associations dindustriels renommées les capacités de management + Des moteurs de recherche adaptés & completent les compétences discipline ou par domaine dexpertise et la culture scientifique + Des reportages réguliers sur le theme »Women in Science« figes far des line jes requétes par Partenaires RobertBosch stifung Spektrum nature Séence dor Wissonschatt www.academia-net.org eo oO La chronique de YVES GINGRAS rofeteur disor sociologle de sciences _arunverste a Quebec’ Moniea, receurscontiaue de Sorento er loncse der echologhe QUI PAIERA LA «SCIENCE OUVERTE » ? Sil'idée de rendre gratuit Vaccés aux données scientifiques est louable, reste a savoir qui réglera la facture. Vous céglez par mouvement pour le libre acces aux publications scien- tifiques adonné leu, depuis a fin des années 1990, la mise cenplace de dépétsinstitution- nels qui rendent gratuitement accessible la version finale dun article qu'une revue scientifique évaluée par les pairs a accepté. On a aussi assisté a la création de revues d’accts gratuit fon- des sur le principe «auteur payeur>. Généralement acceptée, méme si pas toujours pratique, Tidée du libre acces amaintenant fat place celle moins bien définie de «science ouverte», qui veut lui ajouter acces libre aux données et aux codes uilisés pour les analyses. Les promoteurs dela science ouverte semblent ne voir que des verus ce libre aceés généralisé. Selon "Unesco, elle ext supposée permettre «aux donnes et aux résultats scientifiques tee plus large rent accessibles (accés ouvert), d’tre exploités de maniére pus able (données ouverte), avec la participation active de toutes les parties prenantes concernées 20 svomn asennad Science ouverte... Science ouverte. Fav quand iméme pauer poor yentrer? (ouverture vers la société) ». Elle augu- rerait «un véritable changement de cap vers la réalisation du droit la science et la réduction des écarts entre les pays et au sein de ceux-ci en matiére de science, de technologie et d'innovation». En lest probable que les grands groupes d'édition scientifique offriront de prendre en charge les données des chercheurs en imposant des frais importants BB France, le ministére de Enseignement supérieur et de la recherche affirme que ‘ce mouvement «vise construire un éco- systéme dans lequel la science sera plus ‘cumulative, plus fortement érayée par des ean données, plus transparente, plus rapide et d'acces universel>. Ce qui frappe dans toutes ces prédic- tions générales et généreuses est Vabsence totale d'analyse des réaités concrétes. Qui ‘vraiment besoin de acces aux données de recherche? Sdrement pas les «ci- toyens», qui n’ont pas Vexpertise néces- saire pour comprendre la plupart des publications scientifiques, devenues hyperspécialisées et fondées sur lusage instruments rares et coiteux. Quant aux scientifiques, il est admis depuis long- temps quils peuvent contacter leurs col- legues pour avoir accés & leurs données et en vérifier la reproductibilité. Certains sont réticents & accepter, mais de plus en plus de revues exigent un tel consente- ‘ment & toute demande légitime. Surtout, guels sont les cofits associés a une telle ‘mise a disposition universelle de données de recherche tres diverses? Quiles assu~ ‘mera? Les laboratoires déja sous-finan~ c&s? Aucune étude ne semble répondre 8 ces questions. Onle vot, les différents promoteurs de la «science ouverte» auraient intérét Arevenir sur terre et aéfléchir auxeeffets pervers de leurs injonetions. Car tout comme le modale «auteur payeur» défa- vorise es chercheurs des pays les moins développés, qui n'ont pas les moyens de payer les fais élevés que les revues les mieux cotées exigent, il est difficile @imaginer que la science «ouverte» Puisse diminuer les écarts entre pays,

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