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2 The person responsible for managing a firm's cash flow, credits and capital expenditures is called a:
.
A. broker.
B. stakeholder.
C. chief accountant.
D. controller.
E. treasurer.
5 Secondary markets:
.
7 The amount of debt and equity used by a firm to finance its operations is called the firm's:
.
A. debt ratio.
B. working capital ratio.
C. capital structure.
D. financial position.
E. cash position.
A. cash flow.
B. capital budget.
C. capital structure.
D. working capital.
E. financing mix.
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Il y a là des joailliers dont les pierreries sont enfermées dans des
coffres qu’ils ne quittent pas de l’œil, ou sous des vitrines placées hors
de la portée des filous ; dans ces obscures boutiques, assez semblables à
des échoppes de savetier, abondent des richesses incroyables. Les
diamants de Visapour et de Golconde apportés par les caravanes ; les
rubis du Giamschid, les saphirs d’Ormus, les perles d’Ophyr, les topazes
du Brésil, les opales de Bohême, les turquoises de Macédoine, sans
compter les grenats, les chrysoberils, les aigues-marines, les azerodrachs,
les agates, les aventurines, les lapis-lazulis, sont entassés là par
monceaux, car les Turcs ont beaucoup de pierreries, non-seulement
comme luxe, mais comme valeurs. Ne connaissant pas les raffinements
de la finance moderne, ils ne tirent aucun intérêt de leurs capitaux, ce
qui, du reste, leur est rigoureusement interdit par le Coran, hostile à
l’usure, comme l’Évangile, ainsi qu’on vient de le voir à l’occasion de
l’emprunt turc, repoussé par le vieux parti national et religieux. Un
diamant facile à cacher, à emporter, résume en lui une grande somme
sous un petit volume. Au point de vue oriental, c’est un placement sûr,
quoiqu’il ne rapporte rien ; mais allez donc persuader à l’avarice arabe
ou turque de se dessaisir du pot de grès qui renferme son trésor, et cela
sous prétexte de trois ou quatre pour cent, quand bien même la chose
serait permise par Mahomet !
Ces pierres sont en général des cabochons, car les Orientaux ne
taillent ni le diamant ni le rubis, soit qu’ils ne connaissent pas la poudre à
égriser, soit qu’ils craignent de diminuer le nombre des carats en abattant
les angles des pierres. Les montures sont assez lourdes et d’un goût
génois ou rococo. L’art si fin, si élégant et si pur des Arabes a laissé peu
de traces chez les Turcs. Ces joyaux consistent principalement en
colliers, boucles d’oreilles, ornements de tête, étoiles, fleurs, croissants,
bracelets, anneaux de jambe, manches de sabre et de poignard ; mais ils
ne se révèlent dans tout leur éclat qu’au fond des harems, sur la tête et la
poitrine des odalisques, sous les yeux du maître, accroupi dans un angle
du divan, et tout ce luxe est, pour l’étranger, comme s’il n’existait pas.
Quoique l’opulence des phrases précédentes, constellées de noms de
pierreries, ait pu vous faire penser au trésor d’Haroun-al-Raschid et à la
cave d’Aboulcasem, n’imaginez rien d’éblouissant et de jetant à droite et
à gauche de folles bluettes de lumière. Les Turcs n’entendent pas
l’étalage comme Fossin, Lemonnier, Marlet ou Bapst ; et les diamants
bruts, jetés à poignées dans de petites sébiles de bois, ont l’apparence de
grains de verre ; et pourtant on pourrait aisément dépenser un million
dans une de ces boutiques de deux sous.
Le bazar des armes peut être considéré comme le cœur même de
l’Islam. Aucune des idées nouvelles n’a franchi son seuil ; le vieux parti
turc y siége gravement accroupi, professant pour les chiens de chrétiens
un mépris aussi profond qu’au temps de Mahomet II. Le temps n’a pas
marché pour ces dignes Osmanlis, qui regrettent les janissaires et
l’ancienne barbarie, — peut-être avec raison. Là se retrouvent les grands
turbans évasés, les dolimans bordés de fourrure, les larges pantalons à la
mameluk, les hautes ceintures et le pur costume classique, tel qu’on le
voit dans la collection d’Elbicei-Atika, dans la tragédie de Bajazet ou la
cérémonie du Bourgeois gentilhomme. Vous revoyez là ces physionomies
impassibles comme la fatalité, ces yeux sereinement fixes, ces nez
d’aigle se recourbant sur une longue barbe blanche, ces joues brunes,
tannées pas l’abus des bains de vapeur, ces corps à robuste charpente que
délabrent les voluptés du harem et les extases de l’opium, cet aspect du
Turc pur sang qui tend à disparaître, et qu’il faudra bientôt aller chercher
au fond de l’Asie.
A midi, le bazar des armes se ferme dédaigneusement, et ces
marchands millionnaires se retirent dans leurs kiosques sur la rive du
Bosphore, et regardent d’un air courroucé passer les bateaux à vapeur,
ces diaboliques inventions franques.
Les richesses entassées dans ce bazar sont incalculables : là se
gardent ces lames de damas, historiées de lettres arabes, avec lesquelles
le sultan Saladin coupait des oreillers de plume au vol, en présence de
Richard Cœur-de-Lion, tranchant une enclume de sa grande épée à deux
mains, et qui portent sur le dos autant de crans qu’elles ont abattu de
têtes ; ces kandjars, dont l’acier terne et bleuâtre perce les cuirasses
comme des feuilles de papier, et qui ont pour manche un écrin de
pierreries ; ces vieux fusils à rouet et à mèche, merveilles de ciselure et
d’incrustation ; ces haches d’armes qui ont peut-être servi à Timour, à
Gengiskan, à Scanderbeg, pour marteler les casques et les crânes, tout
l’arsenal féroce et pittoresque de l’antique Islam. Là rayonnent,
scintillent et papillotent, sous un rayon de soleil tombé de la haute voûte,
les selles et les housses brodées d’argent et d’or, constellées de soleils de
pierreries, de lunes de diamants, d’étoiles de saphirs ; les chanfreins, les
mors et les étriers de vermeil, féeriques caparaçons, dont le luxe oriental
revêt les nobles coursiers du Nedj, les dignes descendants des Dahis, des
Rabrâ, des Haffar et des Naâmah, et autres illustrations équestres de
l’ancien turf islamite.
Chose remarquable pour l’insouciance musulmane, ce bazar est
considéré comme si précieux, qu’il n’est pas permis d’y fumer ; — ce
mot dit tout, car le Turc fataliste allumerait sa pipe sur une poudrière.
Pour donner un repoussoir à ces magnificences, parlons un peu du
bazar des Poux. C’est la morgue, le charnier, l’équarrissoir où vont finir
toutes ces belles choses, après avoir subi les diverses phases de la
décadence. Le caftan qui a brillé sur les épaules du vizir ou du pacha
achève sa carrière sur le dos d’un hammal ou d’un calfat ; la veste, où se
moulaient les charmes opulents d’une Géorgienne du harem, enveloppe,
souillée et flétrie, la carcasse momifiée d’une vieille mendiante. — C’est
un incroyable fouillis de loques, de guenilles, de haillons, où tout ce qui
n’est pas trou est tache ; tout cela pendille flasquement, sinistrement, à
des clous rouillés, avec cette vague apparence humaine que conservent
les habits longtemps portés, et grouille, remué vaguement par la vermine.
Autrefois la peste se cachait sous les plis fripés de ces indescriptibles
défroques maculées de la sanie des bubons, et s’y tenait tapie comme une
araignée noire au fond de sa toile poussiéreuse, dans quelque angle
immonde.
Le Rastro de Madrid, le Temple de Paris, l’ancienne Alsace de
Londres, ne sont rien à côté de ce Montfaucon de la friperie orientale,
qualifié par le nom significatif que je ne répéterai pas et que j’ai dit là-
haut.
J’espère qu’on me pardonnera cette description fourmillante en
faveur des pierreries, des brocarts, des flacons d’essence de roses de mon
commencement ; — d’ailleurs, le voyageur est comme le médecin, il
peut tout dire.
XI
LES DERVICHES TOURNEURS