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DAGNOGO
UNIVERSITE
NANGUI ABROGOUA
BIOLOGIE DU
DEVELOPPEMENT
GENERALITES………………………………………………………………………………………………………..4
I. Introduction…………………………………………………………………………………………………...……...4
1.1. Définition…………………………………………………………………………….…………………………….4
1.2. Historique…………………………………………………………………………………………...……………..5
1.1.Généralités………………………………………………………………………………..……………….………..6
1.2. La fécondation………………………………………………………………………………………………..……6
1.3. La segmentation………………………………………………………………………………………..…………13
1.4. La gastrulation……………………………………………………………………………………………………21
2.1. Généralités………………………………………………………………………………………….…………….26.
2.2. Gamètes…………………………………………………………………………………………………………..26
2.3. Fécondation…………………………………………………………………………………………………...…..27
2.5. La gastrulation……………………………………………………………………………………………..……..30
3.1. Généralités………………………………………………………………………………………………………..35
3.2. Ovaires………………………………………………………………………………………………………..…..35
3.3. La segmentation………………………………………………………………………………………….…….…36
3.4. La gastrulation……………………………………………………………………………………………..……..38
3.5. Organogenèse……………………………………………………………………………………………...……..39
4.2. La fécondation…………………………………………………………………………………………………...41
4.3. La segmentation…………………………………………………………….……………………………………..43
4.4. La gastrulation…………………………………………………………….……………………………………....44
4.5. L’organogénèse……………………………………………………………….………………………………..…46
5.1. Généralités………………………………………………………………………………………………………..52
5.3. La segmentation…………………………………………………………………………………………………..53
5.5. Organogénèse………………………………………………………………………………………………….....55
6.1. Généralités………………………………………………………………………………………………………..58
6.3. La fécondation……………………………………………………………………………………………..……..60
6.4. La segmentation………………………………………………………………………………………….……….62
6.5. La gastrulation………………………………………………………………………………………………..…..63
6.6. L’organogénèse……………………………………………………………………………….…………………..64
GENERALITES
La biologie du développement vise à comprendre comment passer d’une cellule unique, c'est-
à-dire un œuf fécondé à un organisme adulte, très complexe et structuré et qui comprend des
milliards de cellules appartenant à des centaines de types cellulaires différents. Pour les
animaux, le passage par un stade embryonnaire est le seul moyen d’aller de l’œuf à l’adulte.
L’embryon est à la fois un stade transitoire et lui-même en pleine évolution. On peut
distinguer trois types de problématiques générales.
La différenciation
A partir d’une seule cellule, on va avoir les cellules très différentes : cellules nerveuses,
musculaires, sécrétrices, épidermiques, etc. C’est l’acquisition de ces propriétés spécifiques
qu’on appelle différenciation.
La morphogenèse
Les cellules de notre corps ne sont pas distribuées au hasard. Elles sont organisées en organes
(les yeux). Ce processus d’organisation des cellules pour former une structure ordonnée est
appelé morphogénèse.
La prolifération cellulaire
Nous avons cesse de grandir, mais la plupart de nos tissus se renouvellent régulièrement.
Exemple : sang
L’embryologenèse peut être divisée en :
• embryologenèse descriptive : elle décrit les transformations morphologiques
successives de l’œuf ;
• embryologenèse causale : elle étudie les mécanismes du déterminisme embryologique
et les facteurs qui contrôlent le développement temporo-spatial des tissus et des
organes ;
• embryologenèse expérimentale : elle utilise des manipulations expérimentales,
l’irradiation, l’ablation pour essayer de comprendre les mécanismes embryologiques.
I. Introduction
1.1. Définition
L’embryologenèse est la science qui étudie les transformations successives qui vont faire
passer un œuf fécondé du stade œuf au stade d’un individu semblable aux géniteurs de départ.
1.2. Historique
Le développement de notre connaissance sur l’embryologenèse est étroitement lié à la
connaissance de la génétique (elle étudie le fonctionnement des gènes, les mécanismes de
l’hérédité) et de la biologie moléculaire (elle s’intéresse aux cellules et à leur devenir).
Au départ, l’embryologenèse a été d’abord descriptive et au fur et à mesure du développement
de la connaissance, elle est devenue causale et ensuite expérimentale.
Les études sur l’embryologenèse ont commencé avec Léonard de Vinci (1452-1519), qui a eu
bien de mal à faire accepter à son époque, l’idée de l’examen du fœtus.
Du 17e au 18e siècle, c’était la théorie de la Préformation, c'est-à-dire que l’animal qui se
développe est présent dans l’œuf, mais à l’état petit, transparent, mais invisible. Donc dans
l’œuf, l’animal existe à l’état miniature et il ne fait que croitre, donc il devient visible.
La découverte du spermatozoïde a été faite en 1678 et a donné naissance à 2 théories :
La théorie des ovistes : pour les partisans de cette théorie, le spermatozoïde n’intervient pas
dans le phénomène de l’embryologenèse, il ne serait qu’un parasite.
La théorie des animalculistes : pour les partisans de cette théorie, l’embryologenèse serait
inclus dans le spermatozoïde, l’œuf ne servant que le couvrir.
En 1759, Wolff émis la théorie de l’épigenèse qui émis l’idée que l’embryon n’était pas
préformé dans l’œuf.
En 1883, Weismann émis la théorie du germeplasme qui indique que seuls noyaux des
cellules germinales reçoivent tous les déterminants.
En 1859, Darwin énonce la théorie de l’évolution des être vivants.
En 1866, Mendel énonce les lois de l’hérédité.
Avec toutes ces découvertes, on se rend de plus en plus compte que les observations à elles
seules ne suffisent plus pour expliquer et comprendre l’embryologenèse, d’où la naissance de
l’embryologenèse expérimentale.
En 1905, Cnklin mis en évidence les morphogènes qui se trouvent dans le cytoplasme,
notamment les ARN messagers.
En 1909, Driesch parle de la théorie du développement des régulateurs. Il est le premier à
montrer que la destinée d’une cellule dépend aussi du cytoplasme dans lequel elle se trouve.
Roux (1850-1924) émet la théorie du développement en mosaïque.
En 1935, Sperman découvre les mécanismes de l’induction de la différenciation. Il montre
que la différenciation des cellules de la jeune gastrula dépend de don environnement : c’est la
théorie de l’embryologenèse évolutive.
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1.2. La fécondation
La fécondation résulte de la fusion de 2 gamètes : le gamète mâle, c’est-à-dire le
spermatozoïde, et le gamète femelle, c’est-à-dire l’ovule. L’union de ces 2 gamètes aboutit à
la formation d’un œuf, zygote, qui est diploïde (2n).
Le rapprochement rapide des gamètes après leur émission est donc une condition nécessaire,
mais non suffisante pour que la fécondation se fasse.
Chez l’oursin, le rapprochement est provoqué par une substance appelée fertilisine. C’est une
substance de nature glucoproteique présente dans la gangue de l’ovaire. La fertilisine libérée
dans l’eau de mer attire les spermatozoïdes qui se fixent sur le site actif de l’ovaire grâce à
leur antifertilisine. Ces mécanismes d’attraction de chimiotactisme et d’interaction
permettent au spermatozoïde de reconnaître l’ovule de la même espèce et donc éviter les
fécondations interspécifiques.
1.2.3. Activation
Elle concerne aussi bien les spermatozoïdes que l’ovule.
a) Au niveau du spermatozoïde
Chez le spermatozoïde, il se produit une réaction acrosomiale au contact du spermatozoïde
avec l’ovocyte. Il se produit alors :
• une modification des membranes plasmiques ;
• la disparition de la zone apicale ;
• la rupture de l’acrosome ;
b) Au niveau de l’ovocyte
L’entrée du spermatozoïde déclenche des remaniements morphologiques, physiologiques dans
la zone corticale.
L’activation se manifeste par :
la formation de la membrane de fécondation ;
le blocage de la polyspermie ;
la formation d’espace périvitallin faisant suite au décollement de la zone pellucide et la
membrane plasmique de l’ovocyte. Cet espace se remplit de liquide. Chez les amphibiens et
les mammifères, on constate l’achèvement de la deuxième division de méiose. Chez les
amphibiens, le phénomène est semblable à quelque différence près. En effet, leur fécondation
est externe et se fait dans l’eau ; la capacitation du spermatozoïde se fait au niveau de la
gangue.
1.2.4. Amphimixie
Le pronucleus mâle migre avec celui de la femelle. Il se produit la fusion des 2 lots haploïdes
(n) de chromosomes de chaque pronucleus. La diploïdie (2n) est rétablit. La fécondation
aboutit donc à la formation d’un œuf fécondé qui est diploïde et appelé zygote.
1.2.5. Conséquence de la fécondation
Rétablissement de l’état diploïde
Détermination du sexe du nouvel individu
a) Chromosome
Dans le cas général, les sexes sont déterminés par les chromosomes sexuels.
Cas de l’homme
Femelle : possède un seul stock de chromosome X
Mâle : possède 2 stock de chromosome X et Y
Ainsi, le sexe est déterminé par : XX = femelle ; XY = mâle
On voit donc que c’est le mâle qui détermine le sexe d’un nouvel individu.
Cas des oiseaux comme le canard
Femelle = ZW et Mâle = ZZ
Le sexe peut être déterminé par la nature haploïde ou diploïde. Chez l’abeille, la femelle est
diploïde et le mâle haploïde.
b) Facteurs externes
Les reptiles ovipares (tortues, crocodiles, serpents, lézards) ont leur sexe déterminé par la
température de l’incubation.
Exemple : Alligators : œuf à moins 10°C donne 100% femelles
œuf à hautes températures donne 100% mâles
1.2.6. Œuf
a) Caractères généraux d’un œuf fécondé
• L’œuf fécondé est une cellule qui comporte tout l’équipement nucléaire et
cytoplasmique nécessaire à son développement normal.
• L’œuf fécondé est totipotent c’est-à-dire qu’il renferme toutes les potentialités qui lui
permettront de s’épanouir.
• L’œuf fécondé possède une symétrie axiale.
• L’œuf est capable de prélever dans le milieu extérieur et de synthétiser des substances
de réserves et de les stocker afin de pouvoir les réutiliser au cours des premières
phases de son développement.
• L’œuf fécondé possède une polarité. On distingue :
- le pôle animal (PA): moins riche en réserve nutritive et qui contient le noyau ;
- le pôle végétatif (PV): riche en réserves vitellines.
• Le cytoplasme de l’œuf est hétérogène. Ces différents constituants tels que les
ribosomes, les mitochondries, les plaquettes vitellines sont distribué selon un gradient.
PA
Gradient ribosomal
Gradient vitellin
PV
Figure 1 : Représentation schématique d’un œuf fécondé
1.3. La segmentation
La segmentation est le passage du germe de l’état unicellulaire à l’état pluricellulaire. Le
mécanisme fondamental de cette étape est la mitose ou division simple. L’œuf fécondé est une
cellule qui va subir des mitoses successives dont le rythme varie selon le type d’œuf. Ces
mitoses fragmentent l’œuf en un ensemble de cellules appelées blastomères. La segmentation
n’engendre pas l’accroissement du diamètre de l’embryon et elle s’achève au stade blastula.
On distingue une segmentation :
holoblastique : c’est une segmentation totale de l’œuf. Elle peut être sub-égale (œuf
alécithe)
• ou totale – égale – radiaire (oursin)
• totale – inégale – radiaire (Batraciens)
• totale – inégale – spirale (Mollusque, Annelides).
Segmentation peut être partielle
• Segmentation partielle discoïdale (œuf d’oiseau)
• Segmentation partielle superficielle (insecte)
La segmentation ne concerne que la partie active du cytoplasme qui se trouve autour du
noyau.
Volume Noyau
RNP =
Volume cytoplasme – Volume Noyau
C’est une notion quantitative qu’on peut illustrer par l’expérience de Von Hert.
Diminution du
cytoplasme donc RNP
Pas de segmentation
Segmentation
G2 M
4n
S
G1
2n
Interphase
Figure 3 : Schéma du cycle cellulaire
G2 M G2 M
4n
S S
G1 G1
2n
Souris Hamster
Ici, la phase G1 du Hamster est de durée plus courte que celle de la souris.
Segmentation spirale
Elle s’observe dans le cas de la segmentation holoblastique. Les deux premiers plans de
clivage sont méridiens et perpendiculaires. A partir du stade 4 blastomères, le plan de
segmentation ne se fait plus comme la segmentation radiaire parallèle à l’équateur mais le
plan de clivage de vient oblique. Cette orientation prise par les fuseaux mitotiques dans
chaque blastomère du stade 4 aboutit à la formation de PA de 4 micromères qui sont décalés
par rapport aux 4 macromères sous-adjacent. Ce type de segmentation se rencontre chez les
Mollusques. Dans ce cas, le développement embryonnaire conduit à la formation d’une larve
typique appelée larve trochophore.
Résultat de la segmentation
L’œuf fécondé va se diviser par mitose successives rapides qui aboutit à la formation d’un
massif cellulaire. Chacune des cellules issues de la segmentation est un blastomère. Le massif
compact de blastomères ressemble à un fruit : la mûre = la morula. Cette morula évolue en
un individu nouveau. La morula se creuse par la suite d’une cavité = le blastocœle. Le germe
munit de blastocœle donne une blastula. Autour de la cavité, on a une paroi formée de
blastomères appelé blastoderme à l’origine des feuillets embryonnaires.
1.4. La gastrulation
Au cours de la gastrulation, il se produit la mise en place des feuillets embryonnaires. Elle est
caractérisée par des mouvements cellulaires aboutissant à l’organisation d’un germe dans
lequel on distingue différents groupes de cellules. Pendant la gastrulation, les mouvements
mitotiques sont ralentis. A partir du blastoderme se forme 2 à 3 nappes de cellules selon les
groupes zoologiques.
• La nappe de cellules externes s’appelle ectoblasme
• La nappe de cellules internes s’appelle endoblasme
Les animaux qui n’ont que 2 feuillets sont appelés les Diploblastiques ou Embryon
didermique. La mise en place d’un feuillet médian ou mésoblaste donne des Triploblastiques
ou Embryon tridermique. Les mouvements morphogénétiques de la gastrulation ont pu être
étudiés grâce à la méthode de microcinématographie et aussi grâce à la méthode de marquage
cellulaire par des colorants vitaux. La technique de marquage permet d’obtenir la carte des
territoires présomptifs.
e) La prolifération cellulaire
A un moment donné, on constate que certaines cellules se mettent à proliférer, à se multiplier
activement comme c’est le cas chez la grenouille.
La prolifération cellulaire se rencontre dans certains organes, mais surtout au niveau des
cellules du mésoblaste qui seront à l’origine des futures organes digestif des animaux.
1.5. L’organogenèse
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Les mouvements morphogénétiques qui suivent la gastrulation ont pour but la mise en place
des ébauches des futurs organes. Ces mouvements sont des migrations cellulaires, des
changements de forme des microtubules, des rétrécissements, etc. A ces mouvements
s’ajoutent des phénomènes de croissance différentielle des cellules et leur ségrégation en des
groupes de cellules formant des ébauches distinctes. A cela, s’ajoutent des phénomènes
d’induction : éveil de l’activité chez le voisin qui va induire une activité morphogénétique.
Chez les vertébrés, l’un des premiers organes à se différencier est le système nerveux. Cette
différenciation = Neurulation. Le système nerveux se différencie au cours de la neurulation
à partir de l’ectoblaste. Il se produit un épaississement de l’ectoblaste dans la région dorsale
de l’embryon et on obtient la plaque neurale. C’est le stade Plaque neurale. Les extrémités de
la plaque neurale se gonflent. On aura le stade bourrelet neural. Les bourrelets se soulèvent et
progressent l’un vers l’autre, c’est le stade gouttière neurale. Les extrémités de la gouttière
fusionnent, il se forme alors un tube : c’est le stade tube neural. Parallèlement à la mise en
place du système nerveux, les autres organes s’ébauchent et, à partir des autres feuillets des
cellules à destinée irréversibles, forment des territoires organo-formateur. Chaque feuillet
embryonnaire évolue pour donner des tissus et des organes bien défini :
1) Ectoblaste donne système nerveux et épiderme
2) Mésoblaste donne muscle, appareil cardio-vasculaire, appareil génital
3) Endoblaste donne tube digestif et annexes, appareil respiratoire.
Quand les organes sont formés et prêt à fonctionner, il se produit l’éclosion de l’embryon.
Celui-ci va mener une vie libre : c’est la larve.
Cette larve peut :
• devenir directement un adulte,
• ou passer par certaines transformations notamment la métamorphose.
2.1. Généralités
Les échinodermes appelé Peau d’hérisson, car leur peau est recouvert de spicules ou de
plaques calcaires épineuses. Ils contiennent un groupe marin caractérisé par une symétrie
radiaire d’ordre 5 à l’état adulte. C’est une symétrie pentaradiée. Les échinodermes se
subdivisent en 5 classes :
• Les Echinides (oursin ou châtaigne de mer)
• Les Astérides (étoiles de mer)
• Les Holothurides (colombe de mer)
• Les Ophiurides (groupe ancien)
• Les Crineides
La classe des Echinides regroupe des animaux globuleux, souvent aplatis et hérissés de
piquants. L’intérêt de l’étude embryologique des oursins réside dans le fait que les ovaires
peuvent produire des dizaines de milliers d’ovocytes. Ce qui peut permettre d’entreprendre
des études quantitatives. Leur taille est de 1/10 mm de diamètre. Donc les stades
embryonnaires sont faciles à observer ; en plus, l’étude plus aisée que le nombre de cellules
par embryon est faible. De plus, de l’œuf fécondé au stade larvaire ne prend que seulement 3
jours à 18°C. La première étude sur les oursins a été faite en fin de 19ème siècle, mais c’est
surtout dans la moitié du 20ème siècle que l’embryologenèse de l’oursin a été approfondie par
Sven Horstadius.
2.2. Gamètes
Chez les oursins, les sexes sont séparés, c'est-à-dire qu’il existe des mâles et des individus
femelles distincts. A la saison de reproduction, les gamètes sont émis au niveau du pôle
aboral. Hors de l’eau, les produits génitaux s’accumulent en une masse orangée (femelle) et
blanche (mâle). Les produits génitaux proviennent des gonades qui sont au nombre de 5 et
disposés de manière rayonnée par rapport à l’axe oral-aboral.
2.2.1. Ovocyte
Il mesure 1/10 mm et est pauvre en substances de réserve ou vitellus. On la qualifie d’œuf
oligolécithe. Il y a environ une dizaine de milliers d’ovocytes. Dans l’ovaire, l’ovocyte
possède un noyau de grande taille appelé vésicule germinative. L’ovocyte est limité par une
membrane plasmique garnie de microvillosités et comportant des canaux ioniques. Sous la
membrane, le cortex cytoplasmique renferme de l’actine et des vésicules de type lysosome.
Ce sont les granules corticaux. On en dénombre environ 15000. Chaque granule mesure un
micron de diamètre. Leur contenu hétérogène est dense en électrons. Le cytoplasme de
l’ovocyte contient de l’ARN ribosomique messager et de transfert.
L’ovocyte est orangé. Avant la ponte de l’œuf, les 2 globules polaires sont émis, ce qui veut
dire que l’ovogenèse est terminée. A la ponte, l’œuf (ovule) est entouré d’une gangue
gélatineuse qui se gonfle au contact de l’eau de mer.
2.2.2. Spermatozoïde
C’est une cellule mobile de petite taille, environ quelques microns et dont le cytoplasme est
réduit. Il comprend 3 parties principales qui sont :
• la tête avec le noyau ;
• la pièce intermédiaire qui contient les centrioles et l’ensemble des mitochondries ;
• la queue ou flagelle qui un organe de motricité ou de déplacement.
Dans la tête, le noyau est formé de chromatines condensées liées à des protéines basiques
notamment les protamines. Devant le noyau, on a l’acrosome qui contient des hydrolases ainsi
que la bindine qui permet l’adhésion du spermatozoïde à la membrane de l’ovocyte.
2.3. Fécondation
Dans une région donnée, tous les individus d’une même population d’oursins se reproduisent
au même moment. C’est donc des produits génitaux qui sont émis par millions dans l’eau de
mer. Ce sont même des milliards d’ovocytes et de spermatozoïdes qui sont libérés en même
temps. Les mouvements de l’eau et les courants vont favoriser les rencontres ovocyte-
spermatozoïde. En outre, des mécanismes moléculaires d’attraction du spermatozoïde
(chimiotactisme) et d’interactions cellulaires (adhésion des spermatozoïdes) préparent celui-ci
à sa rencontre, à sa reconnaissance par l’ovocyte. La spécificité de ces interactions contribue à
limiter les risques de fécondation interspécifique croisée. La fécondation apparaît comme une
• Le 4ème plan de clivage est méridien dans l’HA et donnera naissance à 8 blastomères
de taille moyenne (mésomères). Ce quatrième plan de clivage est horizontal et à la limite de la
ceinture pigmenté dans l’HV et donnera 4 macromères pigmentées et 4 micromères non
pigmentées. C’est le stade 16 blastomères.
• Le 5ème plan de clivage est horizontal dans l’HA et donnera 2 étages de 8 mésomères
chacune. Ce plan est vertical dans l’HV et donnera 8 macromères et 8 micromères soit au total
32 blastomères.
• Le 6ème plan de clivage est méridien dans l’HA et donnera 2 étages de 16 mésomères.
Dans l’UV, le plan de clivage est horizontal et donnera 8 macromères chacune. Il est vertical
dans les micromères et donnera 16 micromères. A ce stade, l’embryon est formé de 64
blastomères et forme une morula constituée de 5 étages dont :
2étages de 16 mésomères (32) au HA
2 étages de 8 macromères (16) au HV
1 étage de 16 micromères (16) au HV.
Au fur et à mesure que les divisions se produisent, les différences de taille entre les
blastomères s’estompent progressivement et à la fin de la segmentation, l’embryon deviendra
une blastula et creusé d’une cavité appelée blastocèle. Elle apparaît au stade 128
blastomères. Les blastomères s’organisent pour former le blastoderme autour de la blastocèle.
A la fin de la segmentation, la blastula est entièrement ciliée. Le PA porte une touffe de cils
plus longs qui formera un toupet apical chez la larve nageuse. La blastula est formée d’une
mosaïque de 5 territoires concentriques autour de l’axe PA-PV qui sont :
Animal 1 (An1) à l’origine de l’épiderme des bras oraux ;
An2 à l’origine anaux ;
Vg1 à l’origine des bras anaux et de la face anale ainsi qu’une partie de l’endoderme ;
Vg2 à l’origine de l’endoderme et du mésenchyme secondaire ;
Micromères à l’origine du mésenchyme primaire.
C’est au stade blastula que l’embryon éclos dans le milieu marin. L’embryon libre se déplace
grâce à ses cils. Le gène de l’éclosion est une enzyme codée par le gène HE. C’est donc l’un
des premiers gènes exprimés par le zygote.
4e plan 2clivaga au
Hv a la lim du
pigmt=4macromè
pigmté et
4micromè non
pigmté
stade 16
2.5. La gastrulation
La gastrulation met en jeu 2 mécanismes qui sont : l’invagination et l’immigration.
Les bras s’allongent et sont soutenus par des spicules calcaires issus du mésenchyme primaire
qui engendrera le squelette de la larve.
La larve ressemble à un escalier de peintre et est appelée larve Pluteus. Le toupet apical et la
ciliature disparaissent. Ils sont remplacés par une bandelette ciliée qui entour la dépression de
la larve.
Huit bras vont se former à partir des 4 premiers bras.
Les bras servent de flotteur à la larve ;
La bandelette ciliée correspond à l’appareil locomoteur ;
La vésicule entéro-coelomique donnera le coelome c'est-à-dire la cavité générale ;
L’archentéron donnera le tube digestif avec 2 constrictions délimitant l’œsophage,
l’estomac et l’intestin.
En conclusion
L’oursin est un échinoderme c'est-à-dire métazoaire triploblastique (3 feuillets)
deutérostomien, épithélioneurien et coelomate.
L’appareil ambulacraire sert à la fois à la locomotion et à la respiration de l’oursin.
L’oursin est un animal de laboratoire. Les premières connaissances sur les mouvements
cellulaires et moléculaires de la fécondation furent acquises grâce au modèle oursin. La
récolte peut être faite en marée basse ou en plongée sous-marine. Son élevage nécessite un
aquarium, l’eau de mer à recycler et à température 14-18°C.
La production de gamètes est faite lors de la saison de maturité. Par exemple, de janvier à juin
pour Paracentrotus. Il n’y a pas de caractères secondaires pour différencier le mâle de la
femelle. Les produits génitaux sont émis par le pôle aboral ; il est orangé pour la femelle et
blanc pour le mâle. On peut les récolter artificiellement par méthode chimique ou par
traumatisme (découpage du calcaire).
3.1. Généralités
La drosophile est un arthropode appartenant à la classe des insectes. C’est un diptère, c'est-à-
dire qu’il ne possède qu’une seule paire d’ailes. C’est un insecte holométabole.
3.2. Ovaires
L’appareil reproducteur de la femelle comprend 2 ovaires. L’ovaire est composé d’ovarioles.
Dans les ovarioles, on peut avoir soit uniquement les ovocytes, soit des cellules vitellines
alternant avec les ovocytes. L’ovariole se termine par un filament à la suite duquel vient une
chambre germinative où se trouve les ovogonies. On l’appelle germarium. Les differents
stades évolutifs des ovocytes vont du germarium à l’entrée de l’oviducte. La zone de
croissance des ovocytes est le vittelarium. Les ovocytes sont reliés par des ponts
cytoplasmiques à des cellules nourricières.
Il existe 3 types d’ovarioles chez les insectes :
• type panoïstique = ovarioles sans cellules nourricières : termites – criquets ;
• type polytrophique = alternance ovocytes et cellules vitellines ; les cellules vitellines
accompagnent l’ovocyte au moment de descente : mouche ;
• type acrotrophique = cellules nutritives localisées seulement au sommet de
l’ovariole : punaise.
On regroupe les polytrophique et acrotrophique en ovarioles méroïstiques : c'est-à-dire
ovariole avec cellules nourricières.
3.3. La segmentation
L’œuf d’insecte subit une segmentation partielle superficielle ou intravitelline dans la majorité
des cas. En effet, les premières divisions du noyau ne sont pas suivies immédiatement de
division du cytoplasme. La cellulisation de la masse cytoplasmique ne commence qu’au stade
256 noyaux (28) et se termine à environ 6000 noyaux. Les cellules externes formeront le
blastoderme et les internes beaucoup moins nombreuses, les vitellophages qui sont chargés de
digérer le vitellus.
3.4. La gastrulation
Une carte des territoires présomptifs sur une blastula âgée montre une bande médiane, large et
qui est en position ventrale.
C’est la première ébauche de l’embryon. Cette bandelette va se creuser d’un sillon qui va se
refermer ensuite et former un tube individualisant : un endomesoderme. Dans la direction
dorso-latérale on note 2 territoires ectodermiques, l’un à gauche et l’autre à droite. Dans le
même temps, les bords du blastoderme se soulèvent et forment des replis et qui vont se
rejoindre pour former une cavité amniotique.
Dans la cavité amniotique, on trouve du liquide dans lequel baigne l’embryon.
Les 2 annexes embryonnaires, l’amnios et la séreuse sont en position dorsale.
Le territoire présomptif de l’endoderme est situé aux extrémités antérieure et postérieure du
blastoderme. Les mouvements gastruléens ne concernent que le blastoderme ventral dont les
cellules sont plus hautes et plus volumineuses. Faisant suite au creusement d’un sillon
méridien (ligne primitive) dans la zone ventrale du blastoderme de l’embryon, les blastomères
s’invaginent. Le sillon se referme et les cellules invaginées s’étalent pour former une ébauche
aplatie de mésodermes sous la couche de cellules que constitue l’ectoderme ventral. Une
double invagination à l’avant et à l’arrière du blastoderme, à la limite du premier sillon mettra
3.5. Organogenèse
Le système nerveux se différencie à partir de l’ectoderme par la formation d’abord de
neuroblastes. Ces neuroblastes vont former 2 bandes longitudinales qui vont s’étendre sur
toute la longueur de l’embryon. Les cellules des cordons nerveux vont se condenser pour
former une paire de ganglions par segment. Les ganglions de la région céphalique vont former
le cerveau de l’insecte composé du protocérébron, deutocérébron et tritrocérébron. La
chaîne nerveuse des insectes est en position ventrale. C’est pourquoi on les qualifie
d’hyponeuriens.
3.5.1. La métamérisation
L’embryon se contracte dans le sens antéro-postérieur. La métamérisation est le découpage du
corps de l’insecte en certains éléments appelés segments ou métamères. Le nombre de
segments chez l’insecte primitif est de 20 : 6 segments céphaliques, 3 thoraciques et 11
abdominaux. Mais ce nombre peut être réduit par suite de la fusion ou du modelage surtout au
niveau de l’abdomen. L’examen d’une larve de 10 heures montre : 6 segments céphaliques, 3
thoraciques et 9 abdominaux, au total 18 segments. L’abdomen se termine par le telson. La
métamérisation est progressive, elle apparaît soit au niveau de la tête et s’étend alors vers
l’abdomen, soit au niveau du segment prothoracique et se propage dans les 2 sens.
En conclusion
Le développement embryonnaire commence à la fécondation et s’arrête à l’éclosion de la
larve (asticot). Ce développement ne dure qu’un seul jour, pourtant il est très complexe. Le
développement post-embryonnaire de la drosophile comprend 3 stades :
• asticot: c’est sous la forme d’asticot que la drosophile expulse la larve de l’utérus vers
l’extérieur : insecte larvipare ;
• nymphe : stade immobile de la larve et qui va subir la métamorphose ; ne s’alimente
pas ;
• imago : insecte adulte sorti de la pupe.
Donc le développement post-embryonnaire est indirect car il présente une métamorphose
complète. Les 3 stades étant différents morphologiquement, anatomiquement et
éthiologiquement. La larve vermiforme se développe dans les fruits ; la nymphe au sol et
l’adulte ailé se nourrit de jus de fruits.
4.2. La fécondation
Elle est externe et s’effectue dans l’eau. Le mâle plus petit que la femelle s’accroche à celle-ci
au niveau de la ceinture pelvienne. On parle alors d’amplexus lombaire. Les produits
génitaux sont émis simultanément. La femelle libère les ovocytes par lots de quelque dizaine
et ils sont immédiatement fécondés par les spermatozoïdes. L’entrée du spermatozoïde
déclenche une série de mécanismes cytoplasmiques corticaux qui vont modifier la membrane
plasmique et empêcher la fusion de cette dernière avec d’autres spermatozoïdes
surnuméraires. C’est le blocage de la polyspermie.
L’activation de l’ovocyte se manifeste par la formation d’une membrane de fécondation
résultant du décollement de la membrane vitelline et faisant apparaitre un espace périvitellin.
Au moment de la fécondation l’ovocyte subit deux types de rotation :
- Une rotation dite d’orientation au d’équilibration
- Une rotation de symétrisation
La combinaison de ces deux polarités définit le plan de symétrie bilatérale ou plan médian de
l’embryon.
4.3. La segmentation
Après la fécondation et l’établissement de la symétrie bilatérale de l’œuf, celui-ci entame
l’étape de la segmentation. L’œuf d’amphibien est un œuf hétérolécithe, donc sa segmentation
sera totale, inégale et radiaire.
Environ 2 heures la pénétration du spermatozoïde, le premier plan de clivage issu de la
première division apparaît. Ce plan de clivage partage l’œuf en deux blastomères égaux. Ce
plan de clivage est méridien et coïncide dans 50% des cas avec le plan de symétrie bilatérale
de l’embryon. Le deuxième plan de clivage est méridien et perpendiculaire au premier et il
aboutit au stade 4 blastomères : même volume.
Le troisième plan de clivage est horizontal, subéquatorial et donnera deux étages de
blastomères inégaux : le premier étage est formé de 4 micromères et le deuxième étage de 4
macromères soit au total 8 blastomères.
Les clivages suivants se font selon un rythme plus accéléré au niveau de l’hémisphère animal
et engendreront de nombreuses micromères. Dans l’hémisphère végétatif, les rythmes de
clivage sont plus lents et aboutiront à des macromères.
Le blastocèle commence à se former dès le stade 8 par l’écartement des blastomères, il
atteindra sa taille maximale à la fin de la segmentation et il occupera l’hémisphère animal. A
la fin de la segmentation, l’embryon deviendra une coeloblastula irrégulière. Cette blastula
comprend plusieurs milliers de cellule et elle se subdivise en trois régions aux destinées
différentes :
L’hémisphère animal = 2 zones
- une calotte animale : constituée par les cellules de la région du pôle animal, futur tissus
ectodermiques
- une zone marginale : tissus mésodermiques
L’hémisphère végétatif = une zone
(TD et annexes)
4.4. La gastrulation
La gastrulation débute le deuxième jour après la fécondation et elle ne dure que 24 heures,
soit un jour. Elle se déroule par des mouvements de prolifération cellulaire qui sont suivis
d’une épibolie et d’une embolie.
Au cours de la gastrulation, on a remarqué qu’il se produit des manifestations externes qui ont
conduit à la formation du blastopore (futur anus) et des manifestations qui aboutissent à la
mise en place des feuillets embryonnaires et de l’archantéron. Ces différents mouvements ont
pu être observés et analysés que grâce à la technique des marqueurs colorés. Cette technique a
permis de localiser dans la blastula des territoires présomptifs.
qui sont organisés de manière concentrique. Une nouvelle cavité est formée au détriment du
blastocèle : l’archentéron.
4.5. L’organogénèse
Les mouvements morphologiques précédemment observés se poursuivent mais ils sont
localisés et spécifiques de chaque feuillet. C’est à partir des trois feuillets embryonnaires que
le modelage de l’embryon va se faire. Chez l’amphibien adulte on a quatre tissus primaires
différents les uns des autres, tant du point de vue morphologique que du point de vue
fonctionnel. Ces quatre tissus deviennent trois feuillets embryonnaires.
Un tissu primaire peut être défini comme étant un groupe de cellules semblables, spécialisé
dans une direction commune et capable d’assurer une fonction commune. Les quatre tissus
fondamentaux sont : l’épithélium, le tissu conjonctif, le muscle et le tissu nerveux.
Les organes sont formés à leur tour à partir des quatre tissus qui sont présents dans tous les
organes.
a. La région dorsale
Elle va subir une métamérisation, c'est-à-dire un découpage régulier pour former des somites.
Chaque somite comprend trois parties :
- la partie dorsale appelée dermatome qui sera à l’origine du derme ;
- la partie interne appelée sclérotome à l’origine du corps cérébral ;
- la partie médiane myotome qui va engendrer les muscles striés.
b. Zone d’étranglement
Cette zone évolue pour former l’appareil excréteur et urinaire et elle intervient dans la
formation de l’appareil uro-génital encore appelé gononéphrotome.
c. Les lames latérales
Elles entourent l’endoblaste et elles vont se creuser d’une cavité = le coelome. Par
délamination, chaque lame latérale sera constituée de deux feuillets cellulaires = le
splanchnopleure et somatopleure.
Le somatopleure est le feuillet externe situé entre l’épiderme et le splanchnopleure est situé
entre l’endoblaste.
Les bords supérieurs des lames latérales forment le mésentère dorsal. Le somatopleure de part
et d’autre du mésentère va se creuser d’une dépression pour former les crêtes génitales. Les
crêtes génitales constituent l’origine somatique des gonades qui seront colonisés plus tard par
les gonocytes.
Le cœur se différencie dans la région ventrale de l’embryon sous l’endoderme à partir des
lames latérales. Le mésoblaste donnera également les éléments sanguins, le squelette et du
tissu conjonctif.
En conclusion
Le développement embryonnaire de l’œuf d’amphibien dure environ 4 jours depuis la
fécondation jusqu’au stade du bourgeon caudal. Les différentes modalités de ce
développement permettent de situer les amphibiens dans la classification du règne animal
dans l’embranchement des vertébrés. Ils sont formés de plusieurs cellules donc ce sont des
métazoaires, formés de trois feuillets donc ce sont des triploblastiques ayant une cavité
générale donc ce sont des coelomates. Ils sont deutérostomiens c'est-à-dire que la bouche est
une formation secondaire, épineurien c'est-à-dire que le système nerveux est en position
dorsal et sont des chordés c'est-à-dire qu’ils possèdent un organe de soutien embryonnaire.
5.1. Généralités
Il n’existe pas de différence fondamentalement entre le développement embryonnaire des
amphibiens et celui des oiseaux. Cependant, l’adaptation à une vie entièrement terrestre à
pour la conséquence l’acquisition d’une respiration pulmonaire et l’apparition de l’oviparité
(développement de l’œuf dans une enceinte close). Ce type de développement de l’œuf va
nécessiter l’apparition d’organes annexes embryonnaires que l’on retrouve à des variantes
près chez les vertébrés supérieurs.
la règle de Von Baer « Si l’on regarde l’œuf, le gros bout tourné vers la gauche, l’axe
longitudinal de l’embryon c'est-à-dire l’axe tête-queue est perpendiculaire au grand axe de
l’œuf, la tête est dirigé vers l’avant, la queue est dirigée vers l’observateur ». Suivant cette
règle, l’œuf descend le petit bout vers l’avant. Il existe une étroite relation entre l’axe
d’orientation de l’œuf et la symétrisation de l’embryon. L’axe céphalo-caudal définit par la
règle de Von Baer correspond à l’axe de symétrie bilatéral de l’embryon. L’œuf de poule 24
heures dans l’oviducte avant d’être pondu. Des expériences ont montré que 6 heures avant la
ponte, l’orientation de l’embryon et sa symétrie étaient déterminées pendant que la
segmentation était déjà avancée. La segmentation laisse apparaître une aire pellucide qui est le
signe morphologique qui atteste de l’apparition de la symétrie de l’embryon. L’aire pellucide
est pour les oiseaux ce qu’est le croissant gris pour les amphibiens.
5.3. La segmentation
L’œuf de poule est un œuf télolécithe, il subira donc une segmentation partielle au niveau de
la cicatricule. Cette segmentation se déroule dans l’oviducte au cours de la descente de celui-
ci.
5.5. Organogénèse
5.5. 1. Mise en place de la chorde
Cette mise en place est précoce et elle se fait parallèlement à la mise en place du système
nerveux. Le prolongement céphalique s’allonge vers l’arrière, repousse le nœud de Hensen et
provoque le raccourcissement de la ligne primitive. Cette formation correspond à la corde qui
se met en place par le phénomène d’épibolie? Convergente et d’embolie ?convergente. La
ligne primitive se réduit à une fente et correspond à l’anus.
6.1. Généralités
Le développement embryonnaire des mammifères est dans les grandes lignes semblables à
celui des autres vertébrés (batraciens, oiseaux). Mais chez les mammifères, l’œuf est alécithe
et est donc confronté à des problèmes de nutrition car il est incapable de se développer seul
dans le milieu extérieur. De ce fait, il vivra en parasite dans l’organisme maternel. C’est le
phénomène de viviparité qui durera jusqu’au moment où le fœtus sera capable de mener de
lui-même une vie autonome. Pendant la viviparité, les fonctions physiologiques à savoir : la
nutrition, la respiration et l’excrétion seront assurées par des annexes embryonnaires
analogues à ceux des oiseaux et des reptiles.
Ces annexes vont participer à l’édification du placenta, organe transitoire qui va établir un
contact entre l’embryon et l’organisme maternel. La nature et le développement du placenta
sont des éléments de classification des mammifères qui permettent de les subdiviser en 3
sous-classes :
- Les protothériens = ce sont des mammifères primitives, dépourvus de placenta. Ils sont
ovipares, exemple des oiseaux.
- Les Métathériens = ce sont des mammifères vivipares et pratiquant une incubation intra
utérine très courte. Ils ont un placenta rudimentaire. Ce sont les marsupiaux, exemple des
Kangourou
- Les Euthérien = ce sont des mammifères avec viviparité parfaite. Ils ont un placenta bien
développé qui assure toutes les fonctions. C’est le cas de l’homme.
Chez les mammifères euthéniens, l’œuf fécondé commence aussitôt à se diviser. Il effectuera
tout son développement dans l’appareil génital femelle. C’est la gestation = gravidité qui
s’achèvera par l’accouchement ou parturition ou la mise à bas. On distingue dans la gestation
plusieurs périodes qui sont inégales :
La période tubulaire : première période beaucoup plus longue. Elle dure jusqu’à la parturition.
L’œuf en développement est d’abord libre dans la cavité utérine. C’est la phrase de
préimplantation. Ensuite, l’œuf se fixe et réalise son implantation qui est suivie de la
nidation. La nidation est marquée par l’enfoncement, le recouvrement de l’œuf par la
muqueuse utérine. A ce stade, le germe comprend déjà de nombreuses cellules disposées en
couche superposée appelée feuillet germinatif. A partir de ces feuillets vont se différencier
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l’embryon et les annexes qui vont assurer la protection et la nutrition de l’embryon. Les
annexes et les enveloppes de l’embryon vont s’unir à la muqueuse utérine maternelle pour
participer à la formation du placenta, organisme qui va assurer les échanges entre la mère et
l’embryon. Ainsi, commence la phase placentaire qui est une caractéristique des euthériens.
C’est dans cette phase que l’embryon devient un fœtus et prendra progressivement les
caractéristiques de son espèce.
6.3. La fécondation
La fécondation est interne et elle a lieu dans le tiers inférieur de la trompe. Le spermatozoïde
et l’ovule subissent des transformations au cours de leur transit à travers les voies génitales
femelles. Ces transformations vont les préparer à la fécondation.
6.3.1. Spermatozoïde
Après la spermation (libération des spermatozoïdes dans la lumière des tubes séminifères), les
spermatozoïdes vont acquérir leur mobilité dans les voies génitales mâles. Ainsi, au cours de
leur passage dans l’épididyme, l’acrosome du spermatozoïde va subir un remaniement
topographique. Les enzymes de l’acrosome vont se disposer dans l’ordre selon leur
intervention dans le processus de la fécondation. Le spermatozoïde va ensuite éliminer le reste
de son cytoplasme et son noyau va se condenser. Le spermatozoïde est recouvert de protéines
et de glycoprotéines qui vont stabiliser sa membrane plasmique et lui conférer la fécondance
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c'est-à-dire la compétence lui permettant de ne pas être identifié comme une cellule étrangère
par l’ovule. Cette glycoprotéine exerce une action inhibitrice sur le spermatozoïde en
l’empêchant de rentrer dans une autre cellule que l’ovule. Dans les voies génitales femelles,
sur l’ensemble des spermatozoïdes déposés lors de l’éjaculation, environ 300 à 500
spermatozoïdes atteignent le lieu de la fécondation. Notons qu’environ 300 000 000 de
spermatozoïdes contenus dans une éjacula de 3 cm3, un seul pourra effectuer la fécondation.
En effet, déjà au niveau du col de l’utérus, une sélection s’opère sous l’effet de la glaire
cervicale. Seuls les spermatozoïdes résistants et très mobiles franchiront ce passage, les
faibles étant éliminés. Ceux qui arrivent dans l’utérus vont se diriger vers la trompe grâce à
leur flagelle, aux contractions de la paroi de l’utérus et aux chimiotactismes et aux
mouvements des villosités de la lumière de la trompe. Les sécrétions des muqueuses utérines
et tubaires vont neutraliser les glycoprotéines qui protégeaient les spermatozoïdes. Ceci a pour
conséquence l’acquisition de la capacitation.
Chez la femelle, cette capacitation est acquise dans l’ampoule au contact des cellules
folliculaires qui entourent l’ovocyte. Parmi les spermatozoïdes capables, un seul pourra
assurer la fécondation. Cette fécondation implique l’entrée du spermatozoïde dans l’ovocyte
qui est régit par deux mécanismes : l’activation et l’amphimixie qui concernent à la fois le
spermatozoïde que l’ovocyte.
6.3.2. Activation
a) Au niveau des spermatozoïdes
Au niveau du spermatozoïde, on observe une réaction acrosomiale marquée par la
modification de la membrane plasmique qui devient plus perméable. La fusion locale entre la
membrane plasmique et la membrane externe de l’acrosome va entrainer la formation de
petites vésicules membranaires. La rupture de ces vésicules acrosomiales va occasionner la
libération des enzymes lytiques qui vont digérer les enveloppes de l’ovocyte :
- La hyaluronidase permet la traversée des cellules folliculaires et de la granulosa
- La CPE permet de franchir la corona radiata
- L’acrosine permet la traversée de la zone pellucide.
6.3.3. Amphimixie
Les pronucléi mâle et femelle vont se gonfler encore d’avantage. Le spermaster attire le
pronucléus femelle. Les deux pronucléi migrent l’un vers l’autre et vont se rencontrer au
centre de l’œuf. Le spermaster se divise et va former un amphiaster puis un diaster qui va se
disposer de part et d’autre du fuseau acromatique. Les pronucléi s’accolent et leurs
enveloppes disparaissent, c’est la caryogamie. Les asters se divisent de part et d’autre des
noyaux en fusion 20 heures après l’entrée du spermatozoïde, les deux lots haploïdes de
chromosomes se mélangent, c’est l’amphimixie. La diploïdie est rétablie et le sexe génétique
est déterminé. Les chromosomes se disposent aussitôt à l’équateur du fuseau acromatique,
c’est la métaphase de la 1ère division de la segmentation.
6.4. La segmentation
Elle se déroule selon le rythme plus lent, elle est totale, subégale au début et devient partielle
par la suite. Elle s’effectue dans la trompe lors de la migration tubaire. La 1ère division se fait
selon un rythme normal, dans un plan méridien et donne deux blastomères souvent inégaux.
Le petit blastomère est destiné à produire l’embryon proprement dit. Le gros blastomère
donnera les formations extra embryonnaires. La 2ème division donne quatre blastomères.
Notons que le stade 4 est précédé d’un stade Fugace de 3 blastomères, car le plus gros
blastomère entame la 2ème division avant le petit blastomère. Les divisions suivants se feront
selon un rythme asynchrone et aboutiront à la formation d’une morula.
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6.5. La gastrulation
La gastrulation est caractérisée par la formation des feuillets embryonnaires. Elle est comme
chez les oiseaux subdivision en deux étapes ; chez les mammifères c’est la prégastrulation et
la gastrulation proprement dite.
6.5.1. La prégastrulation
Elle débute à la 2ème semaine après la fécondation avec la nidation et elle est caractérisée par
la formation de deux feuillets embryonnaires. Le blastocyste qui menait une vie libre jusqu’au
6ème jour va se fixer dans l’endomètre interne de l’utérus où a lieu la nidation.
a) Formation de l’endoblaste et de l’ectoblaste
Une assise cellulaire se sépare de la face interne du bouton embryonnaire. Elle représente
l’ectoblaste (mais l’ectophylle chez les oiseaux). Les cellules de l’endoblaste prolifèrent sur
les bords et circonscrivent dans le blastocèle une nouvelle cavité appelée lécytocèle ou
vésicule vitelline, limitée par la membrane de Heuser. L’ensemble ectoblaste et endoblaste
constitue le bouton embryonnaire. L’embryon à ce stade est didermique et on peut l’appeler
prégastrula.
Vers le 7ème et 8ème jour, une fente apparaît entre l’ectoblaste et l’assise trophoblastique qui
sera à l’origine de la cavité amniotique limitée d’un côté par l’ectoblaste et de l’autre par les
cellules de l’amnios issues des trophoblastes.
b) Formation du mésenchyme extra embryonnaire
Le mésenchyme extra embryonnaire est formé à partir des cellules du trophoblaste dont
certaines s’effritent (détachent) et se rassemblent en une assise qui vient doubler l’intérieur de
l’enveloppe trophoblastique. Cet ensemble constitue le chorion. L’assise mésenchymenteuse
6.6. L’organogénèse
C’est l’évolution de feuillets. Elle débute à la fin de la 3ème semaine et se poursuivra durant la
4ème semaine. C’est l’ectoblasme qui manifeste en premier lieu le développement le plus actif.
L’appareil de vision (œil) se met en place à la fin de la 3ème semaine. Les différents
constituants de l’œil dérivent les uns de la partie du tube neural, de l’épiblaste, les autres du
mésencéphale.
Une évagination du diencéphale donne naissance aux placodes optiques qui se dilatent en une
vésicule optique creuse portée par un pédoncule optique également creux et au niveau duquel
un épaississement de l’épiblaste donnera la placode critallienne. Celle-ci va s’isoler de
l’ectoderme et se loger dans une dépression. La vésicule optique se transforme en une capsule
prolongée par un pédoncule optique. L’ébauche critallienne se loge dans cette capsule formée
d’une lame interne nerveuse ou rétinienne et d’une lame externe pigmentée. Le pédoncule
optique est envahi par les fibres nerveuses d’origine rétinienne deviendra le nerf optique. Le
cristallin se constitue par épaississement de la paroi médiane de la vésicule cristallienne et la
cavité disparait.
Le corps vitré de l’œil
Il est né du mésenchyme sous-jacent de même que la scléroptique de la cornée (double origine
ectodermique et mésodermique). L’œil sous l’ectoderme cornéen est dépourvu de paupières.
Elles apparaitront sous forme de deux plis ectodermiques vers la 4ème semaine chez le porc et
la 6ème semaine chez l’homme. Les deux plis se rejoignent, restent soudés pour ne se séparer
que vers la fin de la gestation ou après la naissance.
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Chez les mammifères, dans l’espèce humaine, les gonades sont indifférenciés jusqu’à un
certain stade, c'est-à-dire jusqu’à un moment, peu importe le sexe chromosomique, c'est-à-dire
peu importe la présence de X ou de Y.
Au cours du développement embryonnaire, les gonades sont développés de façon similaire
dans les deux sexes jusqu’à la 7ème semaine pour le mâle et 8ème semaine pour la femelle.
Dans le cas de la femelle, le tractus s’édifie à partir des canaux de Müller qui forment le
pavillon de la trompe.
Les voies génitales externes se forment à partir d’un tubercule génital. Des replis génitaux et
des bourrelets également génitaux tous issus d’un cloaque embryonnaire formeront une
membrane cloacale. Le tubercule génital indifférencié évolue pour donner un pénis ou un
clitoris selon le sexe.
- Les bourrelets génitaux donnent le scrotum ou les grandes lèvres
- Les replis génitaux différencient les petites lèvres chez la femme ou se soudent en une
ligne chez l’homme
6.7.1. Le chorion
C’est une enveloppe essentiellement dérivée du trophoblaste. L’assise de cellules
trophoblastiques est tapissée par le mésenchyme extra embryonnaire, l’ensemble constitue le
chorion. Le chorion est en relation avec l’amnios et les ramifications vasculaires qui
alimentent la partie fœtale du placenta. En plus du transfert du gaz tel que l’oxygène et le
dioxyde de carbone, de substances nutritives et des déchets toxiques, le chorion joue un rôle
endocrinien.
- production hormone chorionique gonadique HCG qui va induire la production de la
progestérone par les ovaires
- production d’hormone chorionique somatique qui va faciliter le développement des glandes
mammaires de la mère durant la gestation.
6.7.4. L’allantoïde
Elle s’édifie à partir du toit du lécithocèle dans la partie postéro-ventral de l’intestin sous la
forme d’un bourgeonnement en doigt de gang dans le cœlome extra embryonnaire. Très peu
développée, elle présente un réseau vasculaire très dense qui irrigue le chorion. Cette
circulation drainée par les artères et les veines représente la voie empruntée par le sang fœtal
pour gagner le placenta au niveau duquel s’effectuent les échanges fœto-maternelles.
6.7.6. Le placenta
La formation du placenta est due à la nécessité de l’embryon de recevoir de la nourriture du
corps maternel. Par ces activités polyvalentes, le placenta joue le rôle de poumon, foie, de rein
et d’intestin mais aussi celui d’une glande endocrine. La structure du placenta est telle que la
circulation sanguine maternelle et fœtale sont en contact sur la plus grande surface possible
mais restent rigoureusement distinctes et non communicantes.
La formation du placenta présente une double origine :
- Une origine fœtale à partir du chorion (cytotrophoblasme + mésenchyme extra
embryonnaire) et du syncitiotrophoblasme
- Une origine maternelle à partir de la muqueuse utérine. Après la fixation du germe
dans l’endomètre utérin, le syncitiotrophoblasme s’étend en proliférant.