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INSTITUT DE FINANCEMENT

DU DEVELOPPEMENT DU MAGHREB ARABE


I.FI.D

Formation Longue

Mathématiques Financière
Introduction

Lors des décisions de placement ou d’investissement, on considère simultanément


l'importance et la chronologie des flux.

En termes économiques, l'argent a un coût d'option qui est égal au taux de rendement
de sa meilleure utilisation possible. En d'autres termes, le gestionnaire doit tenir
compte, dans ses évaluations, de la chronologie des flux. Il doit alors ramener tous les
flux à une même période avant d'en faire la somme.

Lorsque les flux sont ramenés au temps présent, on parle alors de la valeur actuelle,
présente ou courante (opérations d'actualisation). Lorsqu'ils sont déplacés vers
l'avenir, on parle de la valeur acquise, future ou capitalisée (opérations de
capitalisation).

La première section portera sur les opérations financières à court terme : les intérêts
simples (intérêts à terme échu et intérêts précomptés) et l'escompte des effets de
commerce (escompte commercial et escompte rationnel.

La deuxième section portera sur opérations financières à long terme :


- les opérations d'actualisation et de capitalisation.
- L’élaboration des tableaux d'amortissements des emprunts
- Le taux effectif global
I- LES OPERATIONS FINANCIERES A COURT TERME

1 : L'Intérêt simple

L'intérêt est le prix payé pour l'utilisation de fonds empruntés. Quand l'intérêt
périodique est constamment calculé sur le capital initialement emprunté, sans égard à
tout intérêt accumulé, on parle alors d'intérêt simple. .

Formule fondamentale de l'intérêt simple

Soient les variables suivantes :


C : le montant du capital prêté (en dinar)
n : la durée de placement
t : le taux de placement pour un dinar et pour une année
I : montant de l'intérêt

Cxtxn
I = ------------- (1)
36000

En calculant les intérêts pour une durée de placement exprimée en jours, on a divisé
par 36 000 ; on a donc supposé implicitement que l'année compte 360 j (intérêt
commercial) au lieu de 365 j (intérêt civil). Toutefois, il faut remarquer que, lorsqu’on
on indique la date initiale et la date finale de placement au lieu de sa durée, les mois
sont comptés à leur nombre de jours exact et non à 30 j et une seule date extrême
(initiale ou finale) est prise en compte.

2 : L'escompte

L'escompte signifie, soit l'échange d'un capital à terme contre un autre immédiat, soit
aussi l'intérêt généré par cette opération. L'exemple suivant permet de mieux éclaircir
ce concept.

Soit un fournisseur (monsieur X) qui dispose le 2 novembre, suite à une vente à


crédit, d'un effet de commerce tiré sur l'un de ses clients et échu le 31 décembre. Ce
fournisseur, et suite à une erreur prévisionnelle au niveau de sa trésorerie, se trouve en
difficultés financières. Pour s'en sortir, X peut négocier, c'est à dire vendre avant
l'échéance, l'effet en question. Si la banque accepte l'effet, elle doit mettre à la
disposition de X l'équivalent en espèce. Il est évident que la somme mise à la
disposition de X, appelée valeur actuelle, est inférieure à celle figurant sur l'effet,
appelée valeur nominale. La différence, appelée agio, constitue la contre partie du
service offert par le banquier. Cet agio comprend en particulier :

• L'escompte qui constitue l'intérêt, calculé sur la base de la valeur nominale


(escompte commercial) ou sur la base de la valeur actuelle (escompte
rationnel), pour le nombre de jours séparant la date de négociation de la date
d'échéance, soit 59 j pour notre exemple.
• Les diverses commissions : commission d'endossement, commission
d'acceptation, commissions indépendantes du temps, commissions fixes, etc.
• La taxe sur valeur ajoutée. En Tunisie, le taux étant de 18% et l'assiette est
constituée des différentes commissions.

2-1 : L'escompte commercial

L'escompte commercial est l'intérêt simple généré par la négociation d'un effet de
commerce calculé sur la base de sa valeur nominale.

Soient les variables suivantes :


VN : la valeur nominale d'un effet de commerce
t : le taux d'escompte
n : le nombre de jours à courir
e : I'escompte commercial

En application de la formule (1) de l'intérêt simple, nous aurons :

VN x t x n
e = -------------
36000

2-2 : L'escompte rationnel

L'escompte rationnel (er) est l'intérêt simple engendré par la négociation d'un effet de
commerce, mais calculé sur la base de sa valeur actuelle. On aura alors :

Va x t x n
er = ------------- = Vn - Va
36000

Vn = Va + er

Va + ( Va x t x n) /36000 = Vn

Va [( 36000 + t n)/36000] = Vn

Va = [( 36000 x Vn ) / (36000 + t n)]

[( 36000 x Vn ) / (36000 + t n)] x t x n


er = ------------- ------------------------------------
36000

Vn x t x n
er = ------------- ------------------------------------
(36000 + t n)
Remarque
La formule précédente s’applique également lorsque les intérêts sont précomptés et
calculés sur la valeur actuelle (Exp : cas des intérêts sur Bons de Trésor)

3 : Le taux de revient de l'escompte

L’agio constitue l’une des composantes de la rémunération de la Banque. Celle-ci


opère d'autres retenues sur la valeur nominale de l'effet. Parmi ces retenues, on
distingue :
• Les commissions d'endossement et d'acceptation qui se calculent sur la même
base que l'escompte commercial, c'est à dire elles sont fonction aussi bien de
la valeur nominale que du nombre de jours à courir.
• Les commissions indépendantes du temps, c'est à dire qui sont fonction de la
valeur nominale tout simplement.
• Les commissions fixes, c'est à dire qui ne dépendent ni de la valeur nominale,
ni du nombre de jours à courir.
• La taxe sur valeur ajoutée (TVA) dont l'assiette est constituée de toutes les
commissions, l'escompte étant exonéré de cette taxe.

Le taux de revient de l’escompte est calculé comme suit :

e = V.t .n /36000 : intérêt reçu sur le capital suivant : V- e = Va

T : taux effectif de l’escompte

V.t .n /36000 = [V- (V.t.n / 36000) ].T.n /36000

V.t .n /36000 = [(36000V- V.t.n) / 36000) ].T.n /36000

V.t .n /36000 = [(V.T.n (36000 - t.n) ].T.n /36000

T = 36000 t /(36000 – t.n)


II- LES OPERATIONS FINANCIERES A LONG TERME

1 : Les intérêts composés

La caractéristique principale des intérêts composés est la capitalisation des intérêts,


c'est à dire l’addition des intérêts d’une période au capital initial pour le calcul des
intérêts de la période suivante.

Par exemple, une personne place 1 000 dinars pour cinq ans au taux de
8% d'intérêts composés annuellement.
• à la fin de la première année, le capital sera de 1000 + (1000 x 0,08) = 1000 x (1,08)
= 1 080.

C'est sur la base de ce montant que sera calculé l'intérêt de la deuxième période. Le
placement à la fin de deuxième année sera de 1 080 x (1,08) = 1 000 x (1,08)2=1 126

• à la fin de l'année cinq, la valeur acquise est de 1 000 x (1.08)5 = 1 496.

1-1 : Formule fondamentale des intérêts composés

- Co : le capital initial, c'est à dire le capital placé au début de la première période,


- Cn : le capital à la fin de la période n,
- i : 1c taux d'intérêt avec i = t /100

On aura alors selon la définition avancée :

C1 = Co + Co X i = Co ( 1 + i )
C2 = C1 + C1 X i = C1 (1 + i ) = C0 ( 1 + i )2
C3 = C2 + C2 X i = C2 ( 1 + i ) = C1 ( 1 + i )2 = C0 ( 1 + i )3

C5 = C4 + C4 X i = Co (1 + i )5

On peut écrire alors :

Cn = Co (1 + i )n

Cn : représente la valeur acquise ou valeur capitalisée ou valeur future de Co après n


périodes de placement : La valeur acquise d’un capital est le montant obtenu, en
augmentant ce capital, des intérêts qu’il a produit pendant la période de placement.

A partir de la précédente formule, on peut présenter la notion de valeur actuelle : La


valeur actuelle (ou valeur présente) est déterminée en fonction de la valeur acquise
déduction faite des intérêts calculés sur n périodes :

C0 = Cn (1 + i )-n
Exemples

Exp1 Une personne veut constituer un capital de 200 000 dinars pour le 31-12-2003.
Quelle somme doit-elle placer le 1-1-97. Le taux d'intérêt étant de 8%.

Exp2 Un capital de 10 000 est placé au taux mensuel de 0,95%. Calculer sa valeur
acquise au bout de deux ans.

Exp3 Un capital de 1 000 d placé pendant cinq ans a engendré une valeur acquise de
1 400. Quel a été le taux de placement de ce capital ?

Réponse:

Exp1 - On a Co = C7 x (1+i)-7 = 200 000 x (1,08)-7 = 116 698,080

Exp 2- la capitalisation étant mensuelle, n = 24 mois

On aura alors : C24 = 10 000 x (1,0095)24 = 12 547,343

Exp 3- C5 = C0 x (1+i)5

1400 = 1000 x (1+i)5

(1+i)5 = 1400/1000 = 1,4

i= 6,96 %

1-2 : Taux et fréquence de capitalisation

Si le taux d'intérêt indiqué (i) est annuel, alors que la capitalisation des intérêts est
semestrielle, trimestrielle, etc., alors le taux d'intérêt périodique effectif devra être
égal au taux annuel divisé par la fréquence de capitalisation (f), et le nombre de
périodes devra être f x n. Ainsi, un montant Co placé pendant n années donnera une
valeur Cn

Cn = Co(1+ i / f )fxn

i/f :représente le taux proportionnel

i/2 représente le taux proportionnel semestriel


i/4 représente le taux proportionnel trimestriel
i/12 représente le taux proportionnel mensuel
Exemple

Une firme emprunte 5 000 dinars à 6% d'intérêts capitalisés mensuellement et


remboursés en totalité au bout de deux ans. Quel sera le montant de remboursement ?

Réponse : C2 = 5000 + (1+ 0,06/12)12x2 = 5 635,799.

Remarque:
Si on capitalise une fois dans l’année ,le taux nominal d’intérêt se confond avec le
taux effectif ou taux réel correspondant. Si on capitalise plus fréquemment le taux
annuel effectif dépasse le taux nominal. Le taux effectif est défini comme le taux
annuel qui donne le même montant accumulé en fin d'année qu'un taux nominal
comportant f capitalisations par année.

Exemple
Soit une banque qui offre un taux d'intérêt de 8% sur ses dépôts. Si la capitalisation
est semestrielle, le montant accumulé au bout d'un an d'un capital de 1 000 d est
1000(1+0.04)2 = 1081,600. Soit r le taux annuel effectif de placement, il faut donc
que 1000(1+ r) = 1081,600 r = 8,16%.

Si on généralise cette notion, on aura :

(l + r)n = (1+ i/f.)fn donc r = (l+i/f)f –1

Supposons que la capitalisation est mensuelle (exemple précédent),on aura :


r = (1+ 0,08/12)12 - 1 = 8,3%

On remarque que le taux effectif de placement r augmente toujours avec la fréquence


de capitalisation. A la limite, l'intérêt peut se capitaliser de façon continue et f tend
vers l'infini :

lim (1+ i / f )f - 1 = ei - 1
Lorsque la capitalisation est continue, la valeur acquise d’un capital placé au taux
nominal i au bout de n années est :

Cn = Co x ein

A partir de cette équation, on peut écrire aussi :

Co = Cn x e-in

1-3 : Principe d'équivalence des taux

Les taux d'intérêt annoncés par les différentes banques et organismes spécialisés sont,
en général, des taux annuels nominaux pour lesquels on précise rarement la fréquence
de capitalisation. Pour que les calculs d'intérêt soient corrects, il faut donc connaître
cette fréquence.
Le principe d'équivalence entre deux taux correspondant à des fréquences de
capitalisation différentes, suppose que l'application des deux taux pour une même
durée (et évidemment sur le même capital), produit le même intérêt ou la même
valeur acquise. En d'autres termes, si C est un capital placé au taux i pendant n années
et si if est le taux attaché à une période f fois plus faible que l'année, on aura :

C (1+i)n = C (l +if) fn

C (1+i)1/f = C (l +if) fn

if = C (1+i)1/f - 1

Exemple
Le taux semestriel équivalent au taux annuel de 8% est is = (1,08) 1/2 = 3,923%
Le taux mensuel équivalent au taux annuel de 10% est im = (1,1)1/12 = 0,797%

2-Les annuités

Ce paragraphe est consacré aux calculs de la valeur actuelle et de la valeur acquise


d’une suite de versements effectués à des intervalles de temps égaux qui peuvent être
le mois, le trimestre, le semestre ou l'année. Ceux-ci, effectués souvent pour
constituer un capital ou pour rembourser une dette, peuvent être de début ou de fin de
période.

2-1 : La valeur acquise d'une suite d'annuités constantes de fin de période

La valeur acquise d'une suite de n annuités, de fin de période, qu'on note Vn, est la
somme des valeurs acquises de tous les versements, exprimée immédiatement après le
versement de la nème annuité :

(1 + i )n - 1
Vn = a -----------------
i

2-2 : Valeur acquise d'une suite d'annuités constantes (début de période)

Le versement au début de la période suppose que la 1ère annuité est versée la date
zéro et la nème à la date n-1. Puisque la valeur acquise est toujours calculée à la fin de
la date n, on aura :

(1 + i )n - 1
Vn = a (1 + i ) -----------------
i

En comparant les équations précédentes, nous remarquons que la valeur acquise d'une
suite d'annuités de début de période est égale à celle d'une suite de fin de période,
capitalisée pour une période, c'est à dire : Vn (d) = Vn (l+i)
2-3 : Valeur actuelle d'une suite d'annuités constantes de fin de période

La valeur actuelle d'une suite d'annuités, qu'on note Vo, est la somme des valeurs
actuelles des différentes annuités. Puisque cette somme est calculée à la date zéro et
puisque les versements se font à la fin de période, Vo est alors calculée une année
avant le premier versement. On aura alors :

1- (1 + i )-n
Vo = a -----------------
i

2-4 : Valeur actuelle d'une suite d'annuité de début de période

Cette valeur notée V0(d) est calculée juste au versement de la première annuité. C'est
une suite géométrique de n termes dont le premier est a et de raison égale à (1+i)-1 .
En application de la formule générale, nous aurons :

1- (1 + i )-n
Vo = a (1 + i ) -----------------
i

En comparant la date de calcul de Vo(d) et de Vo, nous remarquons que Vo(d) est
calculée juste au versement de la première annuité, alors que Vo est calculée juste au
versement de la première annuité ; ceci donne Vo(a)= Vox(1+i), ce qui se confirme
par une simple comparaison des équations (23) et (24). Cela va de soi, puisque chaque
versement a une période de plus pour fructifier.

2-5. Valeur actuelle d'une perpétuité

Si le nombre de versement est très élevé, voire une perpétuité, alors la valeur actuelle
de la suite en question, qu'on note Vo(∞), est tout simplement la limite quand n tend
vers l'infini, c'est à dire :

1- (1 + i )-n a
Vo (∞) = lim a ----------------- = -----
i i
3 : L'Emprunt Indivis

L'emprunt indivis est un emprunt contracté auprès d'un seul prêteur. Il est dit indivis
par opposition à l'emprunt obligataire qui est contracté auprès de plusieurs prêteurs.

Cet emprunt indivis est remboursé par le biais d’annuités comportant chacune :
• L'intérêt sur la dette vivante (capital restant dû)
• Le remboursement d'une partie de la dette (appelé amortissement)

Les modalités de remboursement sont :


- Remboursement in fine
- Remboursement par amortissements constants
- Remboursement par annuités constantes

3-1 : Construction d'un tableau d'amortissement

Soient les variables suivantes :


• Vo : le capital emprunté à la date zéro
a1, a2 ,………. an : les annuité successives, la première étant versée un an après la
conclusion du contrat, la deuxième un an plus tard et ainsi de suite.
m1, m2 ,……….mn: les amortissements successifs compris dans la première
annuité, la deuxième, et la n ème annuité.
i : le taux nominal du crédit
n : la durée du remboursement du capital emprunté

Le tableau suivant résume toutes les données relatives à l'amortissement du capital

Période Capital restant du Intérêts Amortissements Annuités


(début de période)
1 V0 V0.i m1 a1= m1+ V0.i
2 V1= V0- m1 V1.i m2 a2= m1+ V1.i

n Vn-1= V0 - m1- m2…- mn-2 Vn-1.i mn an= m1+ Vn-1.i

3-2 : Remboursement in fine

Soient les variables suivantes :


• Vo : le capital emprunté à la date zéro
a1, a2 ,………. an : les annuité successives, la première étant versée un an après la
conclusion du contrat, la deuxième un an plus tard et ainsi de suite.
m1, m2 ,……….mn: les amortissements successifs compris dans la première
annuité, la deuxième, et la n ème annuité.
i : le taux nominal du crédit
n : la durée du remboursement du capital emprunté
Le remboursement in fine suppose le remboursement du capital en une seule fois à la
dernière échéance :
ƒ Les annuités 1 à n -1 sont de V0.i
ƒ L’annuité n est de V0 + V0.i

Le tableau suivant résume les données relatives à remboursement in fine :

Période Capital restant du Intérêts Amortissements Annuités


(début de période)
1 V0 V0.i a1= V0.i
2 V0 V0.i a2= V0.i

n V0 V0.i V0 an= V0 + V0.i

3-3 : Remboursement par amortissements constants

Soient les variables suivantes :


• Vo : le capital emprunté à la date zéro
a1, a2 ,………. an : les annuité successives, la première étant versée un an après la
conclusion du contrat, la deuxième un an plus tard et ainsi de suite.
m1, m2 ,……….mn: les amortissements successifs compris dans la première
annuité, la deuxième, et la n ème annuité.
i : le taux nominal du crédit
n : la durée du remboursement du capital emprunté

Le remboursement par amortissements constants suppose que :


m1= m2 =….= mn = m = Vo/ n

Période Capital restant du Intérêts Amortissemen Annuités


(début de période) ts
1 V0 V0.i m1 = V0 / n a1= (V0 / n) + V0.i
2 (V0 -V0 / n) (V0 -V0 / n).i m2 = V0 / n a2= (V0 / n) + (V0 -V0 / n).i

n V0/n (V0/n).i mn = V0 / n an= V0/n + (V0/n).i

3-4 : Remboursement par annuités constantes

Soient les variables suivantes :


• Vo : le capital emprunté à la date zéro
a1, a2 ,………. an : les annuité successives, la première étant versée un an après la
conclusion du contrat, la deuxième un an plus tard et ainsi de suite.
m1, m2 ,……….mn: les amortissements successifs compris dans la première
annuité, la deuxième, et la n ème annuité.
i : le taux nominal du crédit
n : la durée du remboursement du capital emprunté
Le remboursement par annuités constantes suppose que :
a1= a2 = ……….= an = a

ƒ Calcul de l’annuité

i
a = Vo -----------------
1- (1 + i )-n

Période Capital restant du Intérêts Amortissements Annuités


(début de période)
1 V0 V0.i m1 = V0 / n i
a = Vo -----------------
1- (1 + i )-n

2 V0 - m1 (V0 -V0 / n).i m2 = V0 / n i


a = Vo -----------------
1- (1 + i )-n

n V0 (V0/n).i mn = V0 / n i
a = Vo -----------------
1- (1 + i )-n

ƒ Relation entre les amortissements

• On a à la fin de l’année p : ap = mp + Vp-1 x i


• On a à la fin de l’année p+1 : ap+1 = mp+1 + Vp x i

Puisque ap = ap+1, on aura : mp + Vp-1 x i = mp+1 + Vp x i

On peut en déduire : mp+1 = mp ( l+ i )

Les amortissements forment une suite géométrique de raison (1+i)

ƒ Valeur du montant de l'emprunt Vo en fonction du premier


amortissement

On a Vo = m1 + m2 + …….+ mn

Vo = m1 + m1 (1 + i ) + …….+ m1 (1 + i )n-1
(1 + i )n - 1
Vo = m1 -----------------
i
i
m1 = Vo -----------------
(1 + i )n - 1

ƒ Valeur du premier amortissement en fonction de l’annuité

mn = a (1 + i )-n

m1 = a (1 + i )-1

ƒ Calcul du capital remboursé après paiement de l’annuité p


Soit Rp,. le capital remboursé au cours des p premières années de l'emprunt. On aura :

Rp = m1 + m2 + …….+ mp

Rp = m1+ m1 (1 + i ) + …….+ m1 (1 + i )p-1

(1 + i )p - 1
Rp = m1 -----------------
i

i (1 + i )p - 1
Rp = Vo --------------- ------- ----------------------------------------
(1 + i )n - 1 i

(1 + i )p - 1
Rp = Vo --------------- -------
(1 + i )n - 1

ƒ Calcul du capital restant à rembourser après paiement de la pème annuité

Soit Vp le montant de l'emprunt restant à rembourser après paiement de la pème


annuité

Vp = Vo - Rp
(1 + i )p - 1
Vp = Vo - Vo --------------- -------
n
(1 + i ) - 1

(1 + i )p - 1
Vp = Vo [ 1- --------------- ------- ]
n
(1 + i ) - 1

(1 + i )n - (1 + i )p
Vp = Vo --------------- ------- ---------
n
(1 + i ) - 1

Il est possible d'obtenir une autre formule exprimant le capital restant dû. En effet,
après avoir remboursé les p premières annuités, il reste alors à rembourser les n-p
dernières annuités. Vp sera alors tout simplement la valeur actuelle de ces annuités.
On aura alors

1 - (1 + i )-n+p
Vp = a --------------- ------- ---------
i

Le tableau d’amortissement:
Période Capital restant du Intérêts Amortissements Annuités
(début de période)
1 V0 V0.i i i
m1 = Vo ----------------- a = Vo -----------------
(1 + i )n - 1 1- (1 + i )-n

2 V0 - m1 (V0 - m1).i m2 = m1 (1 + i )n i
a = Vo -----------------
1- (1 + i )-n

n V0 - m1- m2-...... mn (V0 - m1- m2-...... m).i mn = m1 (1 + i )n-1 i


a = Vo -----------------
1- (1 + i )-n

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