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Mathématiques Financière: Formation Longue
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Formation Longue
Mathématiques Financière
Introduction
En termes économiques, l'argent a un coût d'option qui est égal au taux de rendement
de sa meilleure utilisation possible. En d'autres termes, le gestionnaire doit tenir
compte, dans ses évaluations, de la chronologie des flux. Il doit alors ramener tous les
flux à une même période avant d'en faire la somme.
Lorsque les flux sont ramenés au temps présent, on parle alors de la valeur actuelle,
présente ou courante (opérations d'actualisation). Lorsqu'ils sont déplacés vers
l'avenir, on parle de la valeur acquise, future ou capitalisée (opérations de
capitalisation).
La première section portera sur les opérations financières à court terme : les intérêts
simples (intérêts à terme échu et intérêts précomptés) et l'escompte des effets de
commerce (escompte commercial et escompte rationnel.
1 : L'Intérêt simple
L'intérêt est le prix payé pour l'utilisation de fonds empruntés. Quand l'intérêt
périodique est constamment calculé sur le capital initialement emprunté, sans égard à
tout intérêt accumulé, on parle alors d'intérêt simple. .
Cxtxn
I = ------------- (1)
36000
En calculant les intérêts pour une durée de placement exprimée en jours, on a divisé
par 36 000 ; on a donc supposé implicitement que l'année compte 360 j (intérêt
commercial) au lieu de 365 j (intérêt civil). Toutefois, il faut remarquer que, lorsqu’on
on indique la date initiale et la date finale de placement au lieu de sa durée, les mois
sont comptés à leur nombre de jours exact et non à 30 j et une seule date extrême
(initiale ou finale) est prise en compte.
2 : L'escompte
L'escompte signifie, soit l'échange d'un capital à terme contre un autre immédiat, soit
aussi l'intérêt généré par cette opération. L'exemple suivant permet de mieux éclaircir
ce concept.
L'escompte commercial est l'intérêt simple généré par la négociation d'un effet de
commerce calculé sur la base de sa valeur nominale.
VN x t x n
e = -------------
36000
L'escompte rationnel (er) est l'intérêt simple engendré par la négociation d'un effet de
commerce, mais calculé sur la base de sa valeur actuelle. On aura alors :
Va x t x n
er = ------------- = Vn - Va
36000
Vn = Va + er
Va + ( Va x t x n) /36000 = Vn
Va [( 36000 + t n)/36000] = Vn
Vn x t x n
er = ------------- ------------------------------------
(36000 + t n)
Remarque
La formule précédente s’applique également lorsque les intérêts sont précomptés et
calculés sur la valeur actuelle (Exp : cas des intérêts sur Bons de Trésor)
Par exemple, une personne place 1 000 dinars pour cinq ans au taux de
8% d'intérêts composés annuellement.
• à la fin de la première année, le capital sera de 1000 + (1000 x 0,08) = 1000 x (1,08)
= 1 080.
C'est sur la base de ce montant que sera calculé l'intérêt de la deuxième période. Le
placement à la fin de deuxième année sera de 1 080 x (1,08) = 1 000 x (1,08)2=1 126
C1 = Co + Co X i = Co ( 1 + i )
C2 = C1 + C1 X i = C1 (1 + i ) = C0 ( 1 + i )2
C3 = C2 + C2 X i = C2 ( 1 + i ) = C1 ( 1 + i )2 = C0 ( 1 + i )3
C5 = C4 + C4 X i = Co (1 + i )5
Cn = Co (1 + i )n
C0 = Cn (1 + i )-n
Exemples
Exp1 Une personne veut constituer un capital de 200 000 dinars pour le 31-12-2003.
Quelle somme doit-elle placer le 1-1-97. Le taux d'intérêt étant de 8%.
Exp2 Un capital de 10 000 est placé au taux mensuel de 0,95%. Calculer sa valeur
acquise au bout de deux ans.
Exp3 Un capital de 1 000 d placé pendant cinq ans a engendré une valeur acquise de
1 400. Quel a été le taux de placement de ce capital ?
Réponse:
Exp 3- C5 = C0 x (1+i)5
i= 6,96 %
Si le taux d'intérêt indiqué (i) est annuel, alors que la capitalisation des intérêts est
semestrielle, trimestrielle, etc., alors le taux d'intérêt périodique effectif devra être
égal au taux annuel divisé par la fréquence de capitalisation (f), et le nombre de
périodes devra être f x n. Ainsi, un montant Co placé pendant n années donnera une
valeur Cn
Cn = Co(1+ i / f )fxn
Remarque:
Si on capitalise une fois dans l’année ,le taux nominal d’intérêt se confond avec le
taux effectif ou taux réel correspondant. Si on capitalise plus fréquemment le taux
annuel effectif dépasse le taux nominal. Le taux effectif est défini comme le taux
annuel qui donne le même montant accumulé en fin d'année qu'un taux nominal
comportant f capitalisations par année.
Exemple
Soit une banque qui offre un taux d'intérêt de 8% sur ses dépôts. Si la capitalisation
est semestrielle, le montant accumulé au bout d'un an d'un capital de 1 000 d est
1000(1+0.04)2 = 1081,600. Soit r le taux annuel effectif de placement, il faut donc
que 1000(1+ r) = 1081,600 r = 8,16%.
lim (1+ i / f )f - 1 = ei - 1
Lorsque la capitalisation est continue, la valeur acquise d’un capital placé au taux
nominal i au bout de n années est :
Cn = Co x ein
Co = Cn x e-in
Les taux d'intérêt annoncés par les différentes banques et organismes spécialisés sont,
en général, des taux annuels nominaux pour lesquels on précise rarement la fréquence
de capitalisation. Pour que les calculs d'intérêt soient corrects, il faut donc connaître
cette fréquence.
Le principe d'équivalence entre deux taux correspondant à des fréquences de
capitalisation différentes, suppose que l'application des deux taux pour une même
durée (et évidemment sur le même capital), produit le même intérêt ou la même
valeur acquise. En d'autres termes, si C est un capital placé au taux i pendant n années
et si if est le taux attaché à une période f fois plus faible que l'année, on aura :
C (1+i)n = C (l +if) fn
C (1+i)1/f = C (l +if) fn
if = C (1+i)1/f - 1
Exemple
Le taux semestriel équivalent au taux annuel de 8% est is = (1,08) 1/2 = 3,923%
Le taux mensuel équivalent au taux annuel de 10% est im = (1,1)1/12 = 0,797%
2-Les annuités
La valeur acquise d'une suite de n annuités, de fin de période, qu'on note Vn, est la
somme des valeurs acquises de tous les versements, exprimée immédiatement après le
versement de la nème annuité :
(1 + i )n - 1
Vn = a -----------------
i
Le versement au début de la période suppose que la 1ère annuité est versée la date
zéro et la nème à la date n-1. Puisque la valeur acquise est toujours calculée à la fin de
la date n, on aura :
(1 + i )n - 1
Vn = a (1 + i ) -----------------
i
En comparant les équations précédentes, nous remarquons que la valeur acquise d'une
suite d'annuités de début de période est égale à celle d'une suite de fin de période,
capitalisée pour une période, c'est à dire : Vn (d) = Vn (l+i)
2-3 : Valeur actuelle d'une suite d'annuités constantes de fin de période
La valeur actuelle d'une suite d'annuités, qu'on note Vo, est la somme des valeurs
actuelles des différentes annuités. Puisque cette somme est calculée à la date zéro et
puisque les versements se font à la fin de période, Vo est alors calculée une année
avant le premier versement. On aura alors :
1- (1 + i )-n
Vo = a -----------------
i
Cette valeur notée V0(d) est calculée juste au versement de la première annuité. C'est
une suite géométrique de n termes dont le premier est a et de raison égale à (1+i)-1 .
En application de la formule générale, nous aurons :
1- (1 + i )-n
Vo = a (1 + i ) -----------------
i
En comparant la date de calcul de Vo(d) et de Vo, nous remarquons que Vo(d) est
calculée juste au versement de la première annuité, alors que Vo est calculée juste au
versement de la première annuité ; ceci donne Vo(a)= Vox(1+i), ce qui se confirme
par une simple comparaison des équations (23) et (24). Cela va de soi, puisque chaque
versement a une période de plus pour fructifier.
Si le nombre de versement est très élevé, voire une perpétuité, alors la valeur actuelle
de la suite en question, qu'on note Vo(∞), est tout simplement la limite quand n tend
vers l'infini, c'est à dire :
1- (1 + i )-n a
Vo (∞) = lim a ----------------- = -----
i i
3 : L'Emprunt Indivis
L'emprunt indivis est un emprunt contracté auprès d'un seul prêteur. Il est dit indivis
par opposition à l'emprunt obligataire qui est contracté auprès de plusieurs prêteurs.
Cet emprunt indivis est remboursé par le biais d’annuités comportant chacune :
• L'intérêt sur la dette vivante (capital restant dû)
• Le remboursement d'une partie de la dette (appelé amortissement)
Calcul de l’annuité
i
a = Vo -----------------
1- (1 + i )-n
n V0 (V0/n).i mn = V0 / n i
a = Vo -----------------
1- (1 + i )-n
On a Vo = m1 + m2 + …….+ mn
Vo = m1 + m1 (1 + i ) + …….+ m1 (1 + i )n-1
(1 + i )n - 1
Vo = m1 -----------------
i
i
m1 = Vo -----------------
(1 + i )n - 1
mn = a (1 + i )-n
m1 = a (1 + i )-1
Rp = m1 + m2 + …….+ mp
(1 + i )p - 1
Rp = m1 -----------------
i
i (1 + i )p - 1
Rp = Vo --------------- ------- ----------------------------------------
(1 + i )n - 1 i
(1 + i )p - 1
Rp = Vo --------------- -------
(1 + i )n - 1
Vp = Vo - Rp
(1 + i )p - 1
Vp = Vo - Vo --------------- -------
n
(1 + i ) - 1
(1 + i )p - 1
Vp = Vo [ 1- --------------- ------- ]
n
(1 + i ) - 1
(1 + i )n - (1 + i )p
Vp = Vo --------------- ------- ---------
n
(1 + i ) - 1
Il est possible d'obtenir une autre formule exprimant le capital restant dû. En effet,
après avoir remboursé les p premières annuités, il reste alors à rembourser les n-p
dernières annuités. Vp sera alors tout simplement la valeur actuelle de ces annuités.
On aura alors
1 - (1 + i )-n+p
Vp = a --------------- ------- ---------
i
Le tableau d’amortissement:
Période Capital restant du Intérêts Amortissements Annuités
(début de période)
1 V0 V0.i i i
m1 = Vo ----------------- a = Vo -----------------
(1 + i )n - 1 1- (1 + i )-n
2 V0 - m1 (V0 - m1).i m2 = m1 (1 + i )n i
a = Vo -----------------
1- (1 + i )-n