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وبعد ،في إطار مواكبة إرساء منهاج مادة اللغة الفرنسية بالتعليم الثانوي
التأهيلي ،يشرفني أن أوافيكم صحبته ببعض الوثائق التربوية الخاصة بدراسة
المؤلفات األدبية للسنة األولى من سلك الباكالوريا.
وتجدر اإلشارة إلى أن هذه الوثCCائق قCCد تم إعCCدادها من طCرف بعض األسCCاتذة
بهدف تبادل الخبرات Cالتربوية ،و قCCد ارتCCأت المنسCCقية المركزيCCة و المنسCCقيات
الجهوية توزيعها على كافة أساتذة اللغCCة الفرنسCCية تعميمCCا للفائCCدة و لسCCن تقليCCد
تبادل الوثائق و التجارب التربوية و جدير بالذكر أن هذه الوثCائق هي من أجCل
االستئناس إذ أنه يجب على كل أسCCتاذ أن يبلCCور مشCCروعه البيCCداغوجي حسCCب
حاجيات و مستوى تالميذه.
فالمرجو من السيدة والسادة مديرة ومديري األكاديميات الجهوية للتربية و
التكوين و السيدات والسادة نائبات ونواب الوزارة استنساخ هذه المذكرة و
الوثيقة المصاحبة لها و توزيعها على جميع مفتشي و أساتذة اللغة الفرنسية
مساهمة منهم في دعم و مواكبة عملية اإلصالح التربوي ،والسالم.
1
ETUDE D’UN ROMAN A THESE :
Encadrées par :
2
PRESENTATION
3
SEANCE 1 : Séance de sensibilisation
Objectifs :
- émettre des hypothèses sur le titre ;
- guider les élèves dans leur lecture ;
- préparer la séance de réception.
Support :
Le dernier jour d'un condamné. V. Hugo
Contrainte :
- répartir la classe en groupes de travail ;
- distribuer le questionnaire de lecture aux élèves, à l'avance.
Démarche :
Cours dialogué.
Emettre des hypothèses de lecture :
Réponses attendues :
1- Un condamné.
2- A la peine de mort (" le dernier jour ").
3- On va parler du 19ème siècle.
4- Une typologie narrative.
5- Sur une journée.
GUIDE DE LECTURE
4
15. Quelle est, d'après vous, l'intention de l'auteur de ce récit ?
16. Sur quels thèmes pourriez-vous faire des recherches afin de compléter ou d'éclairer
la compréhension du livre ?
17. Quels passages vous ont le plus intéressés ?
18. Quel effet ce livre a-t-il produit sur vous ?
SEANCE 2 : Séance de réception
Objectifs :
- vérifier les réponses au questionnaire ;
- mettre en commun les informations et les impressions des élèves ;
- négocier et établir un contrat pédagogique.
Pré-requis :
Avoir lu l'œuvre.
Démarche :
- cours dialogué ;
- le professeur joue le rôle de secrétaire et recueille les idées des élèves ;
- les textes ainsi que les thèmes de recherche sont à déterminer.
CORRIGE :
5
SEQUENCE I : IDENTIFIER LES TECHNIQUES NARRATIVES AU
SERVICE DE L'ARGUMENTATION.
Objectifs :
- connaître l'auteur ;
- connaître le contexte historique et culturel de l'époque où a été écrit le livre
(1829);
- faire des recherches ;
- exposer les recherches ;
- sélectionner les informations essentielles ;
- prendre des notes.
Supports :
- exposé d'élèves sur la biographie de l'auteur ;
- exposé d'élèves sur le contexte historique et culturel de l'époque où a été écrit le livre
(1828).
Démarche :
- Exposés d'élèves ;
- Prise de notes.
Objectifs :
- Identifier la situation d'énonciation ;
- Identifier le contexte spatio-temporel ;
- Identifier la typologie textuelle ;
- Distinguer les énoncés ancrés et les énoncés coupés de la situation
d'énonciation et comprendre leurs effets ;
- Comprendre la tonalité d'un texte (le registre) et l'effet produit.
Pré-requis :
- Avoir des notions sur :
- les indices d'énonciation ;
- la typologie textuelle.
Démarche :
- cours dialogué ;
- prise de notes par les élèves.
6
3. De quoi parle-t-il ?
4. Dans quel lieu se trouvait le narrateur au début de l'œuvre ? Quel est ce lieu ?
5. Qui est le narrateur ? Qui est le personnage principal ?
6. A quelle personne est rédigée la narration ?
7. Ce texte est-il une autobiographie ? Justifiez votre réponse.
8. Quelle est la typologie textuelle de ce chapitre ? Justifiez votre réponse par des
indices.
Réponses attendues :
Réponses attendues :
7
" Je n'ai plus qu'une pensée, qu'une conviction, qu'une certitude:condamné à mort ! »
" elle est toujours là, cette pensée infernale ".
6. Ce champ lexical révèle l'obsession qui ne le quitte plus à savoir sa mort prochaine.
Son obsession semble être devenue une personne qui ne lui laisse aucun répit.
" seule et jalouse " ;
" face à face avec moi " ;
" me secouant de ses deux mains de glace " ;
" se colle avec moi aux grilles de mon cachot " ;
" m'obsède éveillé, épie mon sommeil " ;
" une voix a murmuré à mon oreille ".
Réponses attendues :
1. " Condamné à mort ! ". Il exprime la stupeur d'être soumis à la pire condamnation qui
soit.
2. On sait quelle est la condamnation du " condamné " = la peine de mort.
3. Le destin du condamné est fixé à l'avance il ne peut échapper à son destin.
4. Pour le rallier à sa cause.
5. Elle est persuasive.
RETENONS :
Le tragique met en scène des êtres qui malgré tous leurs efforts ne peuvent échapper à
leur destin.
L'intention de l'auteur est d'émouvoir le lecteur, susciter la terreur ou la pitié.
Objectifs :
- Comprendre le réalisme d'un passage ;
- Comprendre les contrastes sociaux du 19ème siècle ;
- Identifier la typologie du chapitre et comprendre sa portée argumentative;
- Comprendre la portée argumentative du chapitre.
Pré-requis :
avoir fait relever les expressions du narrateur à propos de l'argot dans les chapitres V et XVI
Démarche :
- cours dialogué ;
- prise de notes par les élèves.
8
1. Où se trouvait le narrateur ?
2. Quelle impression se dégageait de la description de ce lieu ? Relevez les
expressions qui justifient votre réponse.
3. Comment cela se traduisait-il sur le comportement du condamné ?
4. Pour quelle raison le narrateur se trouvait-il à cet endroit ?
5. Comment étaient considérés les prisonniers par le personnel de la prison ?
6. Qui se trouvait dans la pièce avec le narrateur ?
7. Relevez, dans la description de l'autre personne les expressions montrant les
sentiments du narrateur envers ce dernier.
8. Dans quel niveau de langue s'exprimait le friauche (récidiviste) ?
9. Dans quel but l'auteur a-t-il choisi de faire parler le friauche en argot ?
Réponses attendues :
Réponses attendues :
9
Ils appartenaient à des milieux différents, le friauche s'exprimait en argot, langue
totalement inconnue du narrateur. Le comportement du narrateur et son
incompréhension amusaient le friauche.
2. Le friauche parce qu'il " sait ".
3. Il l'a découvert les dimanches dans le préau de Bicêtre.
4. Chapitre V : " des mots bizarres, mystérieux, laids, sordides venus on ne sait d'où....
On dirait des crapauds et des araignées. Quand on entend parler cette langue, cela
fait l'effet de quelque chose de sale et de poudreux, d'une liasse de haillons que l'on
secouerait devant vous. "
Chapitre XVI : " Le patois de la caverne du bagne, cette langue ensanglantée et
grotesque, ce hideux argot...tous ces mots difformes et mal faits, ... "
5. un sentiment de malaise, de dépaysement social et linguistique.
6. Les pauvres avaient du mal à trouver leur place dans la société, il y avait une espèce
d'escalade dans le malheur (cf. le parcours du friauche) ;
La prison était les bas-fonds de la société ;
Les bagnards avaient des conditions de vie extrêmement pénibles sur les galères : "
travaillant 16h par jour, 30 jours par mois, 12 mois par année. "
L'impossibilité de réintégrer la société : " le passeport ! il était jaune, et on avait écrit
dessus forçat libéré ".
La réaction des gens était la peur : " Je faisais peur, et les petits enfants se
sauvaient, et l'on fermait les portes. Personne ne voulait me donner d'ouvrage."
7. La société puisqu'on lui a refusé du travail, il a été poussé à redevenir malhonnête.
8. Il a pris la redingote du condamné sous prétexte qu'elle n'allait plus lui servir et il allait
s'en servir comme monnaie d'échange pour se procurer du tabac. Cela montre son
individualisme : il s'intéressait plus à son tabac qu'au sort du condamné.
Réponses attendues :
1. Ce chapitre est narratif : emploi des temps du récit (passé composé / imparfait),
emploi des indicateurs temporels, succession des actions.
2. Il veut montrer que la prison avilit les misérables, qu'elle n'apporte pas de solution
adaptée et efficace aux problèmes sociaux.
La répression ne donne pas l'éducation.
3. Elle est persuasive.
PROLONGEMENT
Objectifs :
- Identifier différents niveaux de langue ;
- Transformer des énoncés dans différents niveaux de langue.
Pré-requis :
- maîtriser les caractéristiques des différents niveaux de langue (cours de la 2ème
année du cycle collégial)
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RETENONS :
On appelle niveau de langue, l'ensemble des habitudes de langage d'un individu donné.
Ces habitudes correspondent à sa position dans la société, à son degré de culture ou à
l'image qu'il veut donner de lui-même.
Le langage familier est employé dans tous les milieux sociaux dans des circonstances où il
n'est pas jugé nécessaire de surveiller son langage. Il se parle plus qu'il ne s'écrit. La
syntaxe y est relâchée et le vocabulaire est parfois argotique. C'est un ensemble de mots
non techniques adoptés par un groupe social.
L'argot est un langage de malfaiteur puisque le mot vient de " la corporation des gueux ". la
syntaxe est très relâchée et le lexique est approprié au groupe qui l’emploie.
La langue soutenue s'emploie dans la langue écrite, en particulier littéraire et dans les
situations où l'on doit soigner son image (discours d'homme politique, conférence d'un
homme de sciences...). Le vocabulaire et les tournures grammaticales sont recherchés.
La langue courante est la langue standard. Elle correspond à l'usage le plus courant de la
langue, celui de tous les jours. La syntaxe est correcte sans être recherchée et le
vocabulaire est courant.
Activité 1.
Identifiez le niveau de langue des énoncés suivants.
Activité 2.
a- Faites correspondre les mots de la liste A en langue courante à ceux de la liste B en
langue familière.
A B
Un logement un mioche
Un enfant un mec
Une voiture un bouquin
Un homme une piaule
Un livre une bagnole
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L'eau l'azur
Le ciel l'onde
La mort l'astre flambant
Le paradis la grande faucheuse
Le soleil l'éden
Activité 3.
a) Transformez, les énoncés suivants, en langue courante.
J'ai rangé ma piaule, y avait des bouquins et des godasses partout. Puis, j'suis allé me faire
une petite bouffe, y avait des patates, c'était pas extra. J'ai jeté un œil au canard à la cafet.
Je me suis remis au boulot pour me taper des bonnes notes.
Activité 4
Transformez en langue courante le passage suivant du chapitre XXIII : " A neuf ans,
j'ai commencé à me servir de mes louches... j'ai fait mon temps ".
Activité 5
Le dialogue suivant, met en scène deux adolescents. Récrivez en langue courante
toutes les expressions en langue familière.
- Bonjour Nabil ! Pourquoi que tu t'es absenté au cours de français ce matin ? T'es pas
malade au moins ?
- - T'en fais pas, j'ai juste fais une virée avec un pote dans la bagnole de son vieux,
c'était super !
- C'est pas sérieux. Tu dois pas t'absenter en français car on a cette matière à l'exam.
- T'fais pas de bile. J'ai déjà bouquiné Antigone, j'ai pas tout pigé mais je compte sur
toi pour me mettre sur les rails.
- Je continue à penser que s'absenter sans raison n'est pas le meilleur moyen pour
avoir le bac.
- Ben dis donc ! J'ai d'la veine d'avoir un copain aussi sympa. Bon, promis, juré, j'vais
plus sécher les cours.
CORRIGE
Activité 1.
Je voudrais m'acheter des vêtements. L C
Je voudrais m'acheter des fringues. L. F
Je voudrais renouveler ma garde-robe .L.S
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Je suis sans emploi. L C
Je n'ai plus de travail. L.S
J'ai plus de boulot. L. F
Tout cela parce que je me suis querellé avec mon employeur. L.S
Tout ça parce que j'ai eu une prise de bec avec mon patron. L. F
Tout ça parce que je me suis disputé avec mon chef. L C
Activité 2.
a- A B
Un logement une piaule
Un enfant un mioche
Une voiture une bagnole
Un homme un mec
Un livre un bouquin
b- A B
L'eau l'onde
Le ciel l'azur
La mort la grande faucheuse
Le paradis l'éden
Le soleil l'astre flambant
Activité 3.
a)
a- Il y a des sujets qui ne m'intéressent pas.
b- Il s'est mis en colère contre ses enfants.
c- Bien que je ne l'approuve pas du tout, je ne peux pas le gronder.
d- Il n'a pas agi tout seul, il a suivi des ordres.
e- Je suis passionnée par une émission télévisée très amusante pendant que mon mari lit le
journal.
f- Allô ? Oui... C'est très gentil de votre part et de m'inviter mais j'ai beaucoup de travail en ce
moment. Je suis désolé et je vous prie de m'excuser auprès de votre mère.
b)
J'ai rangé ma chambre, il y avait des livres et des chaussures partout. Puis, je suis allé
manger, il y avait des pommes de terre, ce n'était pas très bon. J'ai parcouru le journal à la
cafétéria . Je me suis remis au travail pour avoir de bonnes notes.
Activité 4
A neuf ans, j'ai commencé à me servir de mes mains, de temps en temps je vidais une
poche, je volais un manteau ; à dix ans, j'étais un bandit. Puis j'ai fait des connaissances; à
dix-sept ans , j'étais un voleur. Je forçais une boutique, je faussais une clé. On m'a pris. On
m'a envoyé aux galères. Le bagne c'est dur..... peu importe j'ai purgé ma peine.
Activité 5
- Bonjour Nabil ! Pourquoi t'es-tu absenté du cours de français ce matin ? Tu n'es pas
malade au moins ?
- Ne t'inquiète pas, j'ai juste fais une promenade avec un ami dans la voiture de son
père, c'était très bien !
- Ce n'est pas sérieux. Tu ne dois pas t'absenter en français car nous avons cette
matière à l'examen.
- Ne te fais pas de souci. J'ai déjà lu Antigone, je n'ai pas tout compris mais je compte
sur toi pour m'expliquer.
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- Je continue à penser que s'absenter sans raison n'est pas le meilleur moyen pour
avoir le bac.
- Et bien ! J'ai de la chance d'avoir un ami aussi gentil. Bon, c'est promis, je ne vais
plus m'absenter aux cours.
Objectifs :
- Identifier l'ordre du récit et comprendre les effets produits ;
- Identifier les temps romanesques et comprendre les effets produits.
Supports : Le dernier jour d'un condamné. V. Hugo : chapitres XXVII – XLI – XLIII –
XXXVII.
Pré-requis :
Avoir des notions sur l'ordre du récit et les temps romanesques.
Démarche :
- cours dialogué ;
- prise de notes par les élèves.
1- L'ordre du récit :
A/ Le retour en arrière :
Réponses attendues :
1. La guillotine.
2. " la combinaison de ses lettres " ;" chaque syllabe est comme une pièce de la
machine " ;" la monstrueuse charpente " ; C’est bien la guillotine puisqu'il y a l'accord
du féminin dans " entrevue ".
3. Il raconte un souvenir, un événement passé.
4. C'est un retour en arrière. (Les indicateurs temporels font référence à un événement
passé : une fois, un jour.)
Le temps a changé : dans le chapitre précédent on emploie le présent et dans ce
chapitre, le récit est au passé : passé simple et imparfait.
5. " Je l'ai cependant entrevue une fois ".
6. Il a détourné les yeux : " Je détournai la tête avant d'avoir vu ".
7. Non, " Ah ! cette fois, malheureux, je ne détournerai pas la tête."
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8. Cela permet de comprendre ces événements, les sentiments du narrateur et de
ménager le suspens : " C'est probablement là qu'ils sont aujourd'hui. Onze heures
viennent de sonner. Ils graissent sans doute la rainure."
9. Il nous permet de comprendre l'état d'esprit du narrateur.
B/ L'anticipation :
1. Lisez ce chapitre, relevez les verbes du 1er paragraphe et dites, à partir de ce qu'ils
expriment et du mode utilisé, ce qu'entreprend le narrateur.
2. Relevez la phrase, prononcée dans le chapitre VI, montrant que le fait d'observer la
mort lui permet de la dédramatiser.
3. Dans la suite du chapitre XLI, quels sont les indices permettant de comprendre qu'il
s'agit d'une anticipation ?
4. Combien d'interprétations fait-il de la mort ? Quels moyens emploie-t-il pour montrer
le caractère éventuel de ces interprétations ?
5. A quelles questions se trouve-t-il confronté à la fin de sa réflexion ?
6. Que veut-il voir à la fin ?
7. Que révèle ce comportement sur son état d'âme ?
8. Quel est l'intérêt de cette anticipation ?
Réponses attendues :
1. « ayons du courage / prenons / considérons / demandons / sachons/ retournons /
épelons / regardons » : mode impératif.
Le narrateur décide d'observer la mort en face et de prévoir ce qui se passera après.
2. « D'ailleurs, ces angoisses, le seul moyen d'en moins souffrir, c'est de les observer,
et les peindre m'en distraira. »
3. « regardons d'avance dans le tombeau » ; l'emploi du futur.
4. Il fait trois interprétations de la mort : « une grande clarté et des abîmes de
lumière.. » ; « un grand gouffre hideux, profond.... » ; « sur quelque surface plane et
humide.. »
Il emploie les expressions : « il me semble / ou bien ce sera peut-être / ou bien ... je
me trouverai peut-être / il me semble / il se peut bien aussi / il est probable que cela est
ainsi ... » : c'est l'expression de la probabilité.
5. Il se demande sous quelle forme reviennent les morts et il se pose la question de
l'âme.
6. Il demande à voir un prêtre.
7. Il est perdu, impuissant et déçu. Il a voulu voir la mort en face pour moins souffrir
mais les questions que cette idée soulève pèsent lourd sur lui.
8. Elle nous permet de comprendre les sentiments du narrateur vis-à-vis de la mort.
RETENONS :
Dans l'ordre de ce récit, le retour en arrière et l'anticipation ont une visée persuasive. Ils
permettent de comprendre l'état d'esprit du condamné, de faire partager ses angoisses et
ses souffrances et surtout de montrer l'injustice de la peine de mort.
PROLONGEMENT
Activité 1
Lisez le chapitre XXXVI et dites comment le souvenir évoqué permet de comprendre l'état
présent du condamné.
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Activité 2
Identifiez d'autres retours en arrière dans le récit du condamné.
Activité 3
Lisez le chapitre XXVI et relevez les passages où le narrateur effectue des retours en arrière
et ceux dans lesquels il fait des anticipations.
A/ La scène :
Réponses attendues :
1. « on vous a amené votre enfant » ; « qu'on m'amène ma fille ».
2. Le narrateur (le condamné) et sa fille.
3. Il décrit sa fille.
4. Par la description (caractérisation du personnage, gestes, attitudes, sentiments) ;
Par les paroles rapportées au discours direct.
5. Elle est émouvante.
6. Il est désespéré car cette rencontre met fin à tout ce qui pouvait le raccrocher à la
vie. « Et je suis retombé sur ma chaise, .............. Je suis bon pour ce qu'ils vont me
faire. »
7. Il cherche à toucher les sentiments du lecteur, à le rallier à sa cause et à montrer la
profondeur du désespoir du condamné.
Rappel :
La scène est un récit détaillé d'un événement, c'est un temps fort de l'action.
PROLONGEMENT
Activité
Identifiez d'autres scènes dans les chapitres précédents.
B/ La pause :
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Figures de style :
Réponses attendues :
1. Il décrit l'hôtel de ville.
2. Par les changements de temps : l'emploi du présent qui exprime la permanence de la
caractérisation du lieu décrit ; par la fréquence des caractérisations :adjectifs,
compléments de noms, figures de style ; par l'emploi des localisateurs ; par la rupture
du rythme de la narration : la description entraîne une pause annoncée par un verbe
de perception ou une situation narrative particulière (ici : le souvenir).
3. Avec le regard du narrateur (le condamné).
4.
Localisateurs : Eléments décrits : Caractérisation :
- là, de plain un édifice sinistre / sombre, lugubre
pied son toit aigu et raide
son clocheton bizarre
son cadran grand / blanc
des étages à petites colonnes
ses croisées mille
ses escaliers usés par les pas
- à droite et à ses arches deux
gauche la face toute rongée de vieillesse
si noir qu'il est noir au soleil
Rappel :
La pause est un arrêt dans le récit, c'est un ralentissement de l'action.
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PROLONGEMENT
Activité :
Identifiez d’autres pauses dans l’œuvre.
C/ L'ellipse :
1. Qu'est-ce que le narrateur avait projeté de faire dans le chapitre précédent ? Dans
quel but ?
2. Comment s'intitule ce chapitre ?
3. Ce chapitre contient-il l'histoire du narrateur ?
4. Que trouve-t-on à la place ? Quels renseignements nous donne-t-on ?
5. L'éditeur est-il sûr de ce qu'il avance ? Justifiez votre réponse par des expressions du
texte.
6. Que constitue ce chapitre au niveau du rythme de la narration ?
7. Pourquoi, d'après vous, le narrateur a-t-il choisi de passer sous silence son
« histoire » ?
Réponses attendues :
1. Il avait projeté d'écrire son histoire pour sa fille afin qu'elle ne l'apprenne pas par
quelqu'un d'autre.
2. « MON HISTOIRE »
3. Non.
4. Une note de l'éditeur nous informant que le narrateur n'a peut-être pas eu le temps
d'écrire son histoire.
5. Il n'en est pas sûr : " peut-être ", " semblent l'indiquer ".
6. C'est une ellipse.
7. Il cherche à gagner la confiance du lecteur en ne donnant aucune information sur la
nature de son crime.
Rappel :
Une ellipse est le fait de passer sous silence des événements. Cela permet d'accélérer le
récit.
PROLONGEMENT
Activité
Identifiez une autre ellipse à la fin de l’œuvre.
Objectifs :
- rédiger un récit ;
- employer correctement les temps du récit ;
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- employer des indicateurs temporels ;
- respecter la situation d'énonciation ;
- garder la cohérence avec le personnage.
Pré-requis :
- Maîtriser les principes du récit ;
- Maîtriser l'emploi des temps et leur conjugaison.
Démarche :
- poser des questions sur ce chapitre ;
- rappeler les principes du récit ;
- faire rédiger les élèves individuellement, corriger et faire noter les productions
obtenues.
Réponses attendues :
Consignes d'écriture :
Vous imaginerez l'histoire du crime du condamné. Vous la raconterez, à la première
personne du singulier, dans une langue courante ou soutenue, au passé composé ou au
passé simple en respectant l'accord des temps et en employant des indicateurs
temporels.
Présentation du texte :
- Vous commencerez votre récit par la phrase du chapitre XXXIV :" Si on lit un jour
mon histoire, on ne voudra pas croire à cette année exécrable, qui s'ouvre par un
crime et se clôt par un supplice. ";
- Vous soignerez la présentation des différents paragraphes : alinéas, sauts de
ligne.
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Correction de l'expression :
- Vous respecterez la cohérence avec le reste de l'histoire (n'oubliez pas
que le condamné est un homme raffiné, qu'il faut éviter de le présenter
comme une personne rustre) ;
- Vous emploierez un lexique subjectif et adopterez une tonalité pathétique ;
- Vous garderez le même temps dans votre récit et respecterez la
concordance des temps ;
- Vous accorderez les verbes avec leurs sujets ;
- Vous construirez des phrases correctes ;
- Vous soignerez l'orthographe ;
- Vous n'oublierez pas la ponctuation.
BILAN DE LA SEQUENCE
EVALUATION
Consignes d'écriture :
Vous étiez journaliste au moment de l'exécution du condamné. Racontez cet événement
pour un journal national. Vous ferez votre récit de manière à émouvoir le lecteur et à le
faire réfléchir sur la peine de mort.
Présentation du texte :
- Vous n'oublierez pas de citer la chronique de votre article ainsi que la date, de lui
donner un titre, de le signer et de préciser les références du journal ;
- Vous soignerez la présentation des différents paragraphes : alinéas, sauts de
ligne.
Correction de l'expression :
- Vous respecterez la véracité des faits ;
- Vous emploierez un lexique subjectif et adopterez une tonalité pathétique ;
- Vous garderez le même temps dans votre récit et respecterez la concordance des
temps ;
- Vous accorderez les verbes avec leurs sujets ;
- Vous construirez des phrases correctes ;
- Vous soignerez l'orthographe ;
- Vous n'oublierez pas la ponctuation.
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SEQUENCE II : IDENTIFIER LES TECHNIQUES DESCRIPTIVES AU SERVICE DE
L’ARGUMENTATION
1- La description de Bicêtre.
Objectifs :
- Identifier la typologie du chapitre ;
- Dégager les impressions à partir des champs lexicaux ;
- Identifier la tonalité du texte ;
- Comprendre la portée argumentative du chapitre.
Pré-requis :
- Maîtriser les caractéristiques de la description ;
- Maîtriser la notion de champ lexical.
Démarche :
- cours dialogué ;
- prise de notes par les élèves.
Réponses attendues :
1. Elle est descriptive : les localisateurs, la caractérisation.
2. Bicêtre, la prison où a été emmené le narrateur.
3. " hideux "-
4. Il décrit la prison de loin puis de plus près. (dernier plan premier plan)
5.
Vu de loin : A mesure que vous approchez :
21
- " quelque majesté " - " le palais devient masure "
- " quelque chose de son - " les pignons dégradés blessent l'œil "
ancienne splendeur » - " je ne sais quoi de honteux et d'appauvri salit ces
- " un air de château de roi " royales façades "
- " on dirait que les murs ont la lèpre "
- " plus de vitres, plus de glace aux fenêtres "
- " de massifs barreaux de fer entrecroisés "
RETENONS :
2- Le portrait du condamné.
Objectifs :
- Dégager le portrait du condamné à partir des informations du texte ;
- Comprendre la portée argumentative de ce portrait.
Supports : Le dernier jour d'un condamné. V. Hugo : chapitre I - chapitre III - chapitre V -
chapitre IX - chapitre XII - chapitre XXIII -
Pré-requis :
- Maîtriser les caractéristiques de la description ;
- Maîtriser la notion de champ lexical.
Contrainte :
- Avoir fait relever par les élèves les expressions de ces différents chapitres qui
donnent des informations sur le condamné.
Démarche :
- vérification du travail effectué hors classe ;
- cours dialogué ;
- prise de notes par les élèves.
Chapitre I :
Que nous apprennent les souvenirs du narrateur sur son milieu social, son éducation et son
caractère ?
Réponse attendue :
- Il semble être d'un niveau social élevé, ayant bénéficié d'une certaine éducation.
- Il est romantique, insouciant et aimant la vie, la liberté.
- L. 11 15 " C'étaient des jeunes filles .... dans mon imagination. "
Chapitre III :
22
Que nous apprend ce chapitre sur son éducation ?
Réponse attendue :
- Il est raffiné : L. 231 : " moi qui suis raffiné par l'éducation ".
Chapitre V :
- Quel trait de caractère se dégage de ce chapitre ?
- Quelle expression confirme son éducation ?
Réponses attendues :
Chapitre IX :
Que nous apprend le narrateur sur sa famille ?
Réponse attendue :
- L. 413 : " Je laisse une mère .....une femme ... une petite fille de 3 ans "
Chapitre XII :
Qu'est-ce que l'angoisse fait naître en lui ? Qu'est-ce que cela révèle de son caractère ?
Réponses attendues :
- L'angoisse fait naître en lui des cauchemars et des visions.
- L. 540 " et un frisson de fièvre .... cellule "
- L. 550 (561 : " Je ne suis ni visionnaire ... distinctement ".
- Il est très sensible.
Chapitre XXIII :
Qu'est-ce que la réflexion du friauche : " Ah ! ah ! monsieur vousailles êtes un marquis !
C'est un marquis ! " montre sur son origine sociale ?
Réponse attendue :
Le friauche comprend qu'il est d'un milieu social élevé par rapport au sien.
- Statut social :
Elevé (bourgeois ? Noble ?)
Marié et père de famille
- Education :
cultivé
lettré
raffiné
- Caractère :
romantique
(insouciant
(docile
(sensible
23
- Pourquoi Hugo n'a-t-il pas révélé le crime commis par le condamné ?
Réponses attendues :
- Le condamné ne semble pas être à sa place dans ce monde carcéral, il apparaît comme une
victime et non comme un coupable.
- Dans un but persuasif afin de ne pas altérer son image et rendre la sanction plus difficile à
admettre. Pour que le lecteur se rallie plus facilement à sa cause.
Objectifs :
- Identifier le contexte spatio-temporel ;
- Dégager les passage descriptifs des passages narratifs ;
- Identifier les champs lexicaux et en dégager une impression ;
- Comprendre les figures de style et leurs impressions ;
- Comprendre la tonalité (les registres).
Pré-requis :
Avoir des notions sur :
- les champs lexicaux ;
- les figures de style.
Démarche :
- cours dialogué
- prise de notes par les élèves.
1- La mise en scène
Réponses attendues :
24
8- Ces expressions sont ironiques car le narrateur exprime le contraire de ce qu'il pense afin
d'amener le lecteur à se poser des questions. Le spectacle du ferrage des forçats n'a rien
d'amusant, un spectacle, en général, n'est pas " odieux " mais agréable à regarder et les
comparaisons avec la loge de théâtre et le roi n'ont rien de plaisants.
RETENONS :
2- Le spectacle
Le cadre
Réponses attendues :
Les spectateurs
Réponses attendues :
1- Les prisonniers ;
Les curieux.
2- " foule de visages maigres et blêmes " ; comparaison :" pressés les uns contre les
autres comme les pierres d'un mur " ; comparaison : " on eut dit des âmes en peine "
métaphore : " aux soupiraux du purgatoire qui donnent sur l'enfer ".
Les prisonniers sont très marqués physiquement et font penser à des âmes qui
attendent d'entrer en enfer.
3- Les curieux " quelques curieux venus de Paris "-
Ils ont peur : " leur effroi ".
25
4- Relevez le champ lexical qui reprend le thème de l'enfer dans la description des
visages des prisonniers.
5- Montrez que le narrateur fait le récit des différentes phases du ferrage dans le menu
détail. Quelles progressions thématiques a-t-il employées ?
6- Quel rôle joue les intempéries dans ce passage ? Quelles conséquences ont-elles
sur le comportement des forçats ?
7- Que font les forçats à ce moment-là ? Relevez le champ lexical qui évoque un rite
diabolique. Pourquoi le narrateur compare-t-il cette danse au " sabbat " ?
8- Quel est le sentiment dominant qu'a éprouvé le narrateur devant ce " spectacle " ?
Réponses attendues :
1- L'expression est : " Midi sonna ", " brusquement ". La typologie est narrative
puisque le narrateur emploie le passé simple alors qu'il a employé jusque-là
l'imparfait pour la description mais il introduit de temps en temps des passages
descriptifs.
2- Les " uniformes bleus ", " épaulettes rouges ", " bandoulières jaunes " . Elle révèle le
sens du détail du narrateur et la composition picturale de ce " tableau ".
3- Ils se sont mis à crier, à être menaçant et à montrer leur joie en même temps. " cris
de joie ... chansons ...menaces... imprécations mêlées d'éclats de rire.... Les voix
hurlèrent.
4- " masques de démons / grimaces / yeux flamboyèrent / étincelles reparaître dans
cette cendre. "
5- Le narrateur fait d'abord le récit minutieux des préparatifs effectués par les
« argousins ». Il emploie une progression éclatée : " l'un d'eux ....les uns .....les
autres .......les plus sagaces "
Il fait ensuite la description des forçats dans le détail après avoir donné une
impression générale : " hideux, hurlants, déguenillés ". Il emploie une progression éclatée
pour aller vers le particulier : " quelques-uns ....la plupart ....ceux-là ....un ... " Il va du
général au particulier.
Il raconte après la visite médicale, l'appel des prisonniers, la distribution des
vêtements, le ferrage puis, la danse des forçats.
6- L'averse froide : " Ils grelottaient, leurs dents claquaient, leurs genoux noueux
s'entrechoquaient "
Un rayon de soleil : " il mettait le feu à tous ces cerveaux "
7- Les forçats se mettent à danser de manière frénétique. " un mouvement convulsif ", "
ils tournaient à fatiguer les yeux ", " furieux et gai ", " cris grêles ", " éclats de rire
déchirés et haletants ", " mystérieuses paroles ", " acclamations furibondes ".
" Le sabbat " était, par une interprétation malveillante des chrétiens envers les juifs,
une assemblée nocturne et bruyante de sorciers au moyen âge. Puis il prend le sens de
danse, agitation frénétique.
8- Il a pitié d'eux et en a peur.
26
4- Quel est le registre de ce passage ?
5- Le condamné à mort semble-t-il appartenir au même milieu que les autres prisonniers ?
6- Pourquoi cette vision est-elle importante pour le condamné ? Relevez l'expression qui
justifie votre réponse et dites à quoi elle se réfère.
7- Que veut dénoncer l'auteur à travers ce chapitre ?
8- Quel rôle joue l'alternance du récit et de la description ?
Réponses attendues :
1- Celui qui regardait est regardé. " Tout à coup .... Tous les yeux se tournèrent vers la
fenêtre...me montrant du doigt. "
2-
Le comportement des forçats : Les sentiments du narrateur :
- Les explosions de joie redoublèrent ; - Je restai pétrifié
- Ils me faisaient honneur ; - Je frissonnai
- Quand j'entendis le tumultueux fracas de - Je poussai un cri
leurs chaînes, de leurs clameurs...
- Je crus voir leurs têtes hideuses paraître ... - Je poussai un second cri d'angoisse, et je
tombai évanoui.
Synthèse
L'argumentation passe en général par le discours argumentatif que l'on repère à travers
un certain nombre de critères. (cf. séquence III).
Mais elle peut aussi s'exprimer au moyen :
- de la narration qui servira parfois à illustrer une thèse ou à suggérer une leçon de
morale. Le rythme de la narration, précipité (sommaire, ellipse) ou lent (pause, scène), la
longueur des phrases, les accumulations, les progressions thématiques soulignent certains
éléments ou thèmes du récit.
- de la description qui permet dans certains cas de renforcer l'éloge ou la critique d'un
lieu, d'un personnage. Les caractérisations permettent au lecteur de saisir l'opinion que le
narrateur se fait des événements, les termes péjoratifs, le lexique dévalorisant soulignent les
défauts, les figures de style frappent l'imagination.
PROLONGEMENT
Activité
Identifiez les différentes tonalités dans les passages suivants.
27
1- " Je viens de faire mon testament. A quoi bon ? Je suis condamné aux frais et tout ce
que j'ai y suffira à peine. La guillotine, c'est trop cher " (chapitre IX
2- " Les hommes, je me rappelle l'avoir lu dans je ne sais quel livre où il n'y avait que
cela de bon les hommes sont tous condamnés à mort avec des sursis indéfinis. Qu'y
a-t-il donc de changé à ma situation ? " (chapitre III)
3- " Je voulus répéter à haute voix ce que je lui avais déjà dit ; plutôt cent fois la mort !
Mais l'haleine me manqua, et je ne pus que l'arrêter rudement par le bras, en criant
avec une force convulsive : Non ! " (chapitre II
4- )" Depuis que je suis sorti de l'infirmerie, il m'est venu une idée poignante, une idée à
me rendre fou, c'est que j'aurais peut-être pu m'évader si l'on m'y avait laissé. Ces
médecins, ces sœurs de charité, semblaient prendre intérêt à moi. Mourir si jeune
d'une telle mort ! " (chapitre XV)
5- " Le matin du quatrième jour, le substitut du procureur général se dit, en mettant sa
cravate : " - il faut pourtant que cette affaire finisse - " (chapitre VIII)
6- " Condamné à mort ! Voilà cinq semaines que j'habite avec cette pensée, toujours
seul avec elle, toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids. "
(chapitre I)
7- " Ah ! qu'une prison est quelque chose d'infâme ! il y a un venin qui salit tout. Tout s'y
flétrit, même la chanson d'une fille de quinze ans ! Vous y trouvez un oiseau, il a de la
boue sur son aile ; vous y cueillez une jolie fleur, vous la respirez : elle pue. "
(chapitre XVI)
8- " ... seul à seul avec une idée, une idée de crime et de châtiment, de meurtre et de
mort ! est-ce que je puis avoir quelque chose à dire, moi qui n'ai plus rien à faire dans
ce monde ? " (chapitre VI)
9- " L'odeur étouffée de la prison me suffoquait plus que jamais, j'avais encore dans
l'oreille tout ce bruit de chaînes des galériens, j'éprouvais une grande lassitude de
Bicêtre. " (chapitre XVI)
Corrigé :
1- Tragique. 6- Tragique.
2- Ironique / humour noir. 7- Pathétique.
3- Pathétique. 8- Tragique.
4- Pathétique. 9- Pathétique.
5- Ironique.
B/ La progression thématique
RETENONS :
Dans tous les textes, l'information progresse et on peut y lire de nouveaux savoirs organisés
qui rendent les idées cohérentes. L'information initiale, ce dont on parle, s'appelle le
thème. L'information nouvelle apportée sur ce thème s'appelle le propos. Il y a trois
formes de progression :
- la progression à thème constant : on reprend le même thème et on ajoute un deuxième,
un troisième, un quatrième propos.
- La progression linéaire : on reprend le propos qui devient thème à son tour.
- La progression éclatée ou dérivée (particulièrement employée dans les textes explicatifs
et descriptifs) : on annonce le thème principal dans la première phrase et ce thème est
ensuite divisé en sous-thèmes.
Activité
Identifiez les différentes progressions des énoncés suivants extraits du chapitre XIII.
28
1- " Un jeune homme de dix-sept ans, qui avait un visage de jeune fille. Il sortait du
cachot où il était au secret depuis huit jours ; de sa botte de paille, il s'était fait un
vêtement qui l'enveloppait de la tête aux pieds, et il entra dans la cour en faisant la
roue sur lui même. "
2- " Un des quatre pans de l'édifice est coupé vers son milieu, et ne se rattache au pan
voisin que par une grille de fer. Cette grille s'ouvre sur une seconde cour... "
3- " Ils grelottaient, leurs dents claquaient : leurs jambes maigries, leurs genoux noueux
s'entrechoquaient. "
4- " Quand ils eurent revêtu les habits de route, on les mena par bandes de vingt ou
trente à l'autre coin du préau, où les cordons allongés à terre les attendaient. Ces
cordons sont de longues et fortes chaîne coupées transversalement.... "
5- " C'étaient des prisonniers, spectateurs de la cérémonie en attendant le jour d'être
acteurs. Tous regardaient en silence la cour vide encore. Ils attendaient. "
6- « Alors, ils se dépecèrent le travail ; les uns allèrent étendre dans un coin de la cour
de longues chaînes qu'ils nommaient dans leur argot les ficelles ; les autres
déployèrent sur le pavé les taffetas, les chemises et les pantalons ; tandis que les
plus sagaces examinaient un à un les carcans de fer. "
7- " Les forçats se levèrent à la fois, comme par un mouvement convulsif. Les cinq
cordons se rattachèrent par les mains, et tout à coup se formèrent en ronde
immense autour de la lanterne. Ils tournaient à fatiguer les yeux. Ils chantaient la
chanson du bagne. "
CORRIGE
1- " Un jeune homme de dix-sept ans, qui avait un visage de jeune fille. Il sortait du
cachot où il était au secret depuis huit jours ; de sa botte de paille, il s'était fait un
vêtement qui l'enveloppait de la tête aux pieds, et il entra dans la cour en faisant la
roue sur lui même. " (thème constant)
2- " Un des quatre pans de l'édifice est coupé vers son milieu, et ne se rattache au pan
voisin que par une grille de fer. Cette grille s'ouvre sur une seconde cour... "
(progression linéaire)
3- " Ils grelottaient, leurs dents claquaient : leurs jambes maigries, leurs genoux noueux
s'entrechoquaient. " (progression éclatée)
4- " Quand ils eurent revêtu les habits de route, on les mena par bandes de vingt ou
trente à l'autre coin du préau, où les cordons allongés à terre les attendaient. Ces
cordons sont de longues et fortes chaîne coupées transversalement.... "
(progression linéaire)
5- " C'étaient des prisonniers, spectateurs de la cérémonie en attendant le jour d'être
acteurs. Tous regardaient en silence la cour vide encore. Ils attendaient. " (thème
constant)
6- « Alors, ils se dépecèrent le travail ; les uns allèrent étendre dans un coin de la cour
de longues chaînes qu'ils nommaient dans leur argot les ficelles ; les autres
déployèrent sur le pavé les taffetas, les chemises et les pantalons ; tandis que les
plus sagaces examinaient un à un les carcans de fer. " (progression éclatée)
7- " Les forçats se levèrent à la fois, comme par un mouvement convulsif. Les cinq
cordons se rattachèrent par les mains, et tout à coup se formèrent en ronde
immense autour de la lanterne. Ils tournaient à fatiguer les yeux. Ils chantaient la
chanson du bagne. " (thème constant)
Objectifs :
29
- Avoir des connaissances sur l'application de la peine de mort : historique ;
manières de condamner à mort ; pays ayant aboli la peine de mort ;
- faire des recherches ;
- exposer les recherches ;
- sélectionner les informations essentielles ;
- prendre des notes.
Supports :
- exposés d'élèves sur la peine de mort.
Démarche :
- Exposés d'élèves ;
- Prise de notes.
Objectifs :
- comprendre les sentiments du narrateur ;
- Identifier des champs lexicaux ;
- Dégager les impressions qui se dégagent de cette scène ;
- Comprendre la tonalité (le registre).
Démarche :
cours dialogué ;
prise de notes par les élèves.
Réponses attendues :
1- Il demande sa grâce.
2- Au moment où on vient le chercher pour l'exécuter.
3- Il est désespéré :: " Je lui ai demandé ma grâce en joignant les deux mains et en me
traînant sur les deux genoux " ; " Ma grâce ! ... par pitié, cinq minutes encore ! " ; "
Cela est si horrible à mon âge de mourir ainsi " ; " Cet exécrable bourreau ! " ; " Eh,
par pitié ! une minute pour attendre ma grâce ! " ; " Il est impossible qu'on ne me
fasse pas grâce ! "
4- Il y a de nombreux points d'exclamation et des points d'interrogation pour montrer le
désespoir intense du narrateur et sa révolte face au châtiment qui l'attend.
30
5- Cette phrase nominale, isolée du texte, écrite en lettres majuscules et sans
ponctuation souligne la solennité de l'événement. Elle marque la fin, l'exécution du
condamné. Elle est comme un dernier cri de désespoir. Elle agit comme le couperet
de la guillotine qui tranche la tête du condamné.
6-
7- Elle est à la fois tragique et pathétique car le narrateur reste impuissant devant son destin
et il souffre de cette situation.
8- On partage sa souffrance.
Rappel :
Le monologue intérieur est un discours sans auditeur et non prononcé par lequel un
personnage exprime sa pensée la plus intime, sans organisation logique c'est-à-dire ce qui
lui vient à l'esprit.
Le récit autobiographique est un récit introspectif en prose qu'une personne réelle fait de
sa propre existence lorsqu'elle met l'accent sur sa vie individuelle.
Le journal intime est un récit rédigé au jour le jour, l'auteur y est présent. Le journal
conserve un caractère secret même s'il évoque des événements extérieurs, l'accent est mis
sur le rédacteur du journal.
Un essai est un ouvrage littéraire en prose de facture très libre qui défend une thèse.
Le dernier jour d’un condamné est un récit à la première personne qui se présente
comme un journal intime mais c'est surtout un plaidoyer contre la peine de mort donc
c'est un essai.
Objectifs :
- Effectuer un relevé lexical des indicateurs temporels et des sentiments
éprouvés par le narrateur au fil de l’œuvre ;
- Comparer l’évolution de ces sentiments ;
- Identifier les tonalités ;
- Identifier la visée.
Supports :
- exposés d'élèves.
31
Contrainte :
Avoir donné le travail à l’avance à un groupe d’élèves.
Démarche :
- Exposés d'élèves ;
- Prise de notes.
32
XVIII - L'horloge de la Le cachot " il m'a pris un frisson ...Est-ce que l ce
chapelle a sonné serait pour aujourd'hui ? "
six heures
- C'est pour
aujourd'hui
XXI Au moment où six Le cachot " je suis calme maintenant, tout est fini,
heures et demie bien fini. "
sonnaient " ... ma vue s'est troublée, une sueur
glacée est sortie à la fois de tous mes
membres, j'ai senti mes tempes se gonfler
et j'avais les oreilles pleines de
bourdonnements. "
" Le bruit des verrous nous a arrachés,
moi à ma stupeur . .. "
XXII - Sept heures et La conciergerie " ma tête était lourde et mes jambes
demie sonnaient faibles. "
- huit heures et " La vue de ce grand escalier, de cette
demie sonnaient noire chapelle, de ces guichets sinistres
m'a glacé ."
" Quand la voiture s'est arrêtée, j'ai cru
que les battements de mon cœur allaient
s'arrêter aussi. "
XXIII Le palais de " Toute ma résolution m'a abandonné
justice quand on a ouvert devant moi des
portes, ...où il n'entre que ceux qui
condamnent ou qui sont condamnés. "
" en effet j'étais pâle et mes cheveux se
dressaient ".
XXIV Le palais de " je me sens le cœur plein de rage et
justice d'amertume... la mort rend méchant ".
XXVI Il est dix heures Dans une cellule " ô ma pauvre petite fille ! encore six
XXVII heures, et je serai mort ! "
" Le nom de la chose est effroyable "
" Ah ! mes cheveux blanchiront avant que
ma tête ne tombe. "
XXVIII Onze heures Dans une cellule " Ah ! cette fois, malheureux, je ne
viennent de détournerai pas la tête ! "
sonner
XXXII avec le " Je me suis rassis, muet et plus
gendarme dans désespéré de toute l'espérance que j'avais
une cellule eue. "
XXXIV Une heure vient Dans une cellule " Quand j'ai rêvé une minute à ce qu'il y a
de sonner, je ne de passé dans ma vie et que j'en reviens
sais laquelle au coups de hache qui doit la terminer tout
à l'heure, je frissonne comme d'une chose
nouvelle. "
XXXVI " Il y a comme un bruit de cloche qui
ébranle les cavités de mon cerveau. "
XXXVIII et Il est une heure et " Voici ce que j'éprouve maintenant : une
XXXIX quart violente douleur de tête. Les reins froids,
Encore deux le front brûlant...... mais quoi ! une demi-
heures et seconde ! La douleur est escamotée ...
quarante cinq Horreur ! "
minutes
33
XLIII (après sa " Et je suis tombé sur ma chaise, sombre,
rencontre avec désert, désespéré. A présent... la dernière
Marie) fibre de mon cœur est brisée.. je suis bon
pour ce qu'ils vont me faire. "
XLVIIII Trois heures Dans une " J'ai tremblé ... cela m'a fait l'effet de
sonnaient chambre de quelque chose d'inattendu. "" mes pas
l'hôtel de ville étaient mous et fléchissaient comme si
j'avais eu deux genoux à chaque jambe. "
" j'étais ivre, stupide, insensé. C'est une
chose insupportable que le poids de tant
de regards appuyés sur vous. "
" J'avais vu une chose sinistre. Oh ! c'était
la réalité "
" Ma grâce ! ma grâce ! ai-je répété, ou
par pitié cinq minutes encore. "
" Eh, par pitié ! une minute pour attendre
ma grâce ! ou je me défends, je mords ! "
" Qui sait si je ne lui échapperai pas ? Si je
ne serai pas sauvé ? Si ma grâce... "
" Ah ! les misérables ! il me semble qu'on
monte l'escalier. "
XLIX QUATRE
HEURES
BILAN :
Les sentiments :
A partir de l’analyse du tableau, on peut remarquer que les sentiments dominants du
narrateur sont le désespoir, l’indignation, la peur, la terreur et l’angoisse. Cependant, il est à
noter que jusqu’à la fin de sa vie, le condamné garde l’espoir d’une grâce providentielle.
Les multiples évocations du temps qui passe précipitent la fin de l’œuvre et font
partager le sentiment d’angoisse et d’oppression qui vont crescendo. Ce compte à rebours
accentue le tragique et souligne l’impuissance du condamné face au temps qui s’égraine
inlassablement. Chaque son de l’horloge mentionné évoque le battement de tambour du
bourreau qui précède les exécutions. C’est une véritable torture morale et psychique qui
précède la torture physique. Le condamné est doublement châtié : « Qu’est-ce que la
douleur physique près de la douleur morale ? »
Tragique : le condamné ne peut changer le cours de son destin. Il est vraiment face à sa
condamnation à mort. Le tragique vise à susciter l’effroi du lecteur devant la condition du
narrateur.
Pathétique :
Le condamné est soumis à une décision de la justice des hommes, mais il ne peut
cependant pas y échapper pour autant. Le lecteur partage sa douleur et se sent proche de
lui.
L’intérêt ?
La mise en exergue de la souffrance du condamné participe comme toujours de la
volonté de V. Hugo de toucher le lecteur, de le rattacher à sa lutte contre la peine de mort,
de faire réfléchir et agir les responsables. « Et puis ce que j’écrirai ainsi sera peut-être pas
inutile. Ce journal de mes souffrances, heure par heure, minute par minute, supplice …. la
balance de la justice. »
34
2- Les protagonistes
Objectifs :
- Effectuer un relevé lexical des réactions des protagonistes au fil de l’œuvre ;
- Etablir l’image du condamné vu par ces protagonistes.
Supports :
- exposés d'élèves.
Contrainte :
Avoir donné le travail à l’avance à un groupe d’élèves.
Démarche :
- Exposés d'élèves ;
- Prise de notes.
35
« si, a-t-elle dit. Un monsieur
« Ah ! vous ne savez donc pas ? Il est mort. »
Les spectateurs (la « … venaient de s’abattre sur le banc de la salle d’audience comme
foule, le peuple) des corbeaux autour d’une cadavre. »
« Tout ce peuple se rua sur mes pas avec le fracs d’un édifice qui se
démolit. »
« ce bruit sourd de cris que j’entends au dehors, ce flot de peuple
joyeux… »
« tout ce peuple rira, battra des mains, applaudira... qui courent pleins
de joie à une exécution. »
« l’horrible peuple qui aboie et m’attend et rit »
« … à des rires qui éclataient, j’ai reconnu que c’était la foule. »
« Et les plus près de moi battaient des mains si fort qu’on aime un roi,
ce serait moins de fête. »
« ces spectateurs avides et cruels »
« C’est une chose insupportable que le poids de tant de regards
appuyés sur vous. »
« La populace riait et trépignait dans la boue. »
« La voix de la foule est devenue plus vaste, plus glapissante, plus
joyeuse encore.
« L’horrible peuple avec ses cris de Hyène. »
Synthèse :
Que représente le condamné à mort aux yeux de la société ?
- pour sa fille, il est mort ;
- pour le personnel de la justice, c’est une affaire à classer ;
- pour le personnel pénitentiaire, c’est une chose, une « bête » ;
- pour le prêtre, un lieu commun ;
- pour le peuple, c’est un objet de spectacle captivant.
L’image du condamné qu’ont les protagonistes est une image négative, dégradante.
Il n’y a aucune prise de conscience des souffrances du condamné.
Objectifs :
- Identifier l'organisation d'une description de lieu ;
- Identifier les éléments de cette description ;
- Identifier les moyens de la caractérisation ;
- Produire une description sur le même modèle.
Démarche :
- faire remplir un tableau au fur et à mesure de la lecture du chapitre X ;
- dégager les éléments ayant permis de décrire ;
- produire une description sur le même modèle.
Elément décrit :
36
- le cachot du condamné.
La description de l'ensemble :
- mesure : huit pieds carré = 2m 60.
- murs en pierre de taille à angle droit sur un pavé surélevé.
La description des éléments par rapport à la personne qui décrit :
- faire remarquer que la personne qui décrit est à l’intérieur de la pièce et que la
description va du général au particulier.
RETENONS :
Activité :
Sur le même modèle, décrivez, votre classe, votre lycée, une pièce de
votre maison.....
- Préparez votre description en traçant un tableau sur le même modèle
que celui qui vous a permis d'analyser le texte.
- Rédigez le paragraphe descriptif au présent.
- Utilisez la progression thématique de votre choix.
Objectifs :
- Identifier l'organisation d'une description d'un groupe de
personnes ;
- Identifier les éléments de cette description ;
- Identifier les moyens de la caractérisation ;
- Produire une description sur le même modèle.
37
Support : Le dernier jour d'un condamné. V. Hugo, chapitre XIII : « dans la
cour, des nuées d'hommes .... C'était un baladin condamné pour vol. »
Démarche :
- faire remplir un tableau ;
- dégager les éléments ayant permis de décrire ;
- produire une description sur le même modèle.
Elément décrit :
les forçats.
La description de l'ensemble :
Une nuée d'hommes hideux, hurlants et déguenillés.
La description des éléments par rapport à la personne qui décrit :
faire remarquer que la personne qui décrit est à l’intérieur de la prison
et que la description va du général au particulier.
RETENONS :
Pour décrire des personnages, il faut :
- donner une vision d'ensemble ;
- déterminer les éléments que l'on va décrire ;
- choisir un ordre de description ;
- choisir la caractérisation en fonction de l'impression que l'on veut
donner du personnage : valorisante ou dévalorisante (adjectifs, relatives
descriptives, compléments de nom, figures de style..)
Activité :
Sur le même modèle, décrivez, un groupe d'artistes qui rentrent sur la
piste d'un cirque.
- Rédigez le paragraphe descriptif au présent.
- Vous utiliserez une progression dérivée.
A titre d’exemple :
Une nuée d'artistes, .............. et .................... firent leur
apparition sur la piste du cirque. Quelques-uns d'entre eux, les
clowns ........................................ La plupart avaient
des......................................... Un trapéziste,
surtout ........................qui
portait ..................................................
38
BILAN DE LA SEQUENCE
EVALUATION
Consignes d’écriture :
Vous attendez le car pour partir en voyage. Sur le trottoir vous observez
des enfants qui vivent dans la rue. Certains demandent l’aumône, d’autres
respirent des chiffons imbibés de colle….. Décrivez ces enfants (physique,
attitudes, comportement…) afin d’émouvoir le lecteur et de le faire
réfléchir sur la situation de ces enfants.
Présentation du texte :
- Vous n’oublierez pas de construire une introduction pour amener vos
descriptions ;
- Vous soignerez la présentation : paragraphes, alinéas, saut de
lignes.
Correction de l’expression :
- Vous ferez le récit au passé composé et les descriptions à
l’imparfait ;
- Vous emploierez un lexique subjectif et adopterez une tonalité
pathétique ;
- Vous accorderez les verbes avec leurs sujets ;
- Vous construirez des phrases correctes ;
- Vous soignerez la ponctuation et l’orthographe.
39
SEQUENCE III : - IDENTIFIER ET MAITRISER LES STRATEGIES DE
L’ARGUMENTATION ET LES PROCEDES ORATOIRES.
- IDENTIFIER LES CARACTERISTIQUES DE LA POESIE
ENGAGEE.
Objectifs :
- dégager les différentes parties du texte ;
- comprendre les stratégies argumentatives ;
- identifier les types d’arguments ;
- identifier les procédés oratoires ;
- comprendre les objectifs de l’argumentation.
CORRIGE :
- Une plaidoirie : exposition des faits d’un procès et des prétentions du plaideur (lui-
même ou son avocat).
- Un réquisitoire : développement oral, par le représentant du ministère public
(procureur / avocat général) des moyens de l’accusation.
- Un plaidoyer : ouvrage en faveur d’une personne, d’une opinion, d’une cause.
40
L 500 815 : « Nous faisons cette question Les réfutations visant à convaincre les
sérieusement … en Espagne ou en Russie. » partisans de la peine de mort.
L 816 840 : « L’édifice social du passé …. La vision futuriste de la justice.
Voilà tout. »
2- Les stratégies argumentatives :
Support : L 154 221 : « Au mois d’octobre 1830, on se rappelle …. Votre statue est à
refaire. »
1. Quels faits évoque Hugo dans ce passage ? Ces faits sont-ils réels ?
2. Relevez les expressions qui qualifient ces hommes. Quelles sont leurs
caractéristiques ?
3. Pourquoi était-il impossible d’envoyer ces hommes à la guillotine ?
4. Pour prévenir la condamnation à mort de ces hommes, qui a pris
position contre la peine de mort ?
5. Leur prise de position a-t-elle été mûrement réfléchie ?
6. Relevez le champ lexical faisant référence à la parole et qui montre
l’apitoiement de ces gens.
7. Relevez le champ lexical faisant référence à un orchestre.
8. Pourquoi Hugo se sert-il de cette image ?
Réponses attendues :
1. Relevez les antithèses et les métaphores montrant que les gens du monde
n’ont vu que leur intérêt dans la demande de l’abolition de la peine de mort.
41
2. Quels sont les procédés oratoires employés ? Dans quel but ?
3. En quoi le registre de ce passage est-il polémique ?
4. Quel type d’argument a-t-il employé ?
5. Quel type de raisonnement a-t-il adopté ?
6. De quoi veut-il convaincre le lecteur ?
7. En quoi ce fait va-t-il lui servir pour la suite de son argumentation ?
Réponses attendues :
1. « Ce n’est pas à cause de vous, peuple que nous abolissons la peine de mort mais à
cause de nous, députés… »
« Tant mieux si cela arrange tout le monde mais nous n’avons songé qu’à nous. »
« Nous ne voulons pas que la mécanique de Guillotin morde les hautes classes. »
« II sembla que toutes ces entrailles de législateurs étaient prises d’une subite et
merveilleuse miséricorde. »
« Tel procureur général… qui avait mangé toute sa vie le pain trempé de sang des
réquisitoires, se composa tout à coup un air piteux et attesta les dieux qu’il était indigné de la
guillotine. »
2. Les procédés sont :
- L’ampleur rythmiques des phrases (les antithèses) ;
- Le pouvoir des images (métaphores).
Dans le but de frapper l’imagination, de toucher le lecteur.
3. Hugo a le souci de la preuve, il se base sur des faits réels, il adopte une position
nette et il fait preuve d’ironie.
4. L’argument par les faits.
5. Il part d’exemples pour aboutir à une idée donc il adopte un raisonnement inductif.
6. Il veut nous convaincre que la réaction des gens du monde contre la peine de mort
n’est pas une réaction dictée par leur conscience mais qu’il s’agit seulement d’une
manœuvre politicienne pour sauver des hommes appartenant à la même classe
qu’eux.
7. Il va lui servir de base et prépare le passage du particulier au général.
Support : L 373 437 : « Du reste, disons-le, jamais les exécutions … la personne sacrée
d’une créature de Dieu. »
42
8. Pourquoi Hugo a-t-il choisi de raconter des détails aussi sordides ?
9. Quels sentiments exprime l’auteur à la fin du passage ? Quels types de
phrases emploie-t-il ?
10. Quel type d’argument a utilisé l’auteur ?
11. Quelle est sa stratégie argumentative ?
12. Quels sont les procédés oratoires employés ?
13. De quoi V. Hugo veut-il persuader le lecteur ?
Réponses attendues :
43
8. Il veut provoquer un sentiment de révolte, d’indignation, de dégoût chez le lecteur
vis-à-vis de la peine de mort.
9. Il exprime sa révolte envers le juge qui assistait à l’exécution et qui n’est pas
intervenu par des phrases interrogatives ;
Il exprime son indignation devant la justice qui n’a pas condamné les
responsables de cet acte abominable en employant des phrases exclamatives.
10. L’argument par les faits (par l’exemple).
11. Il a annoncé son idée puis il l’a appuyée par des exemples, il a donc employé un
raisonnement déductif.
12. Les phrases interrogatives et exclamatives. La force des images grâce aux figures de
style.
13. De l’atrocité des exécutions et de leur caractère barbare.
Objectifs :
- Comprendre les stratégies argumentatives ;
- Identifier les types d’arguments ;
- Mettre en parallèle le texte du dernier jour d’un condamné avec la Préface
pour comprendre les objectifs de l’argumentation.
1- La situation d’énonciation.
Réponses attendues :
1. Au début.
2. Qui parle ? le narrateur (le condamné).
A qui ? à lui même monologue intérieur.
De quoi ? écrire son journal.
Où ? dans son cachot de Bicêtre.
Dans quel but ? pour faire « l’autopsie intellectuelle d’un condamné », pour
faire réfléchir les juges.
3. Les phrases interrogatives.
4. « Puisque j’ai le moyen d’écrire, pourquoi ne le ferais-je pas ? »
« Mais quoi écrire ? »
« Est-ce que je puis avoir quelque chose à dire, moi qui n’ai plus rien à faire
dans ce monde ?
« Que trouverai-je dans ce cerveau flétri et vide qui vaille la peine d’être
écrit ? »
« pourquoi non ? »
« N’y a-t-il pas en moi une tempête, une lutte, une tragédie ? …où me
voilà ? »
44
« … cette histoire, nécessairement inachevée, mais aussi complète que
possible, de mes sensations, ne portera-t-elle point avec elle un grand et profond
enseignement ? N’y aurait-il pas … pour ceux qui condamnent ? »
« Peut-être cette lecture ….. la balance de la justice ? »
« Se sont-ils jamais …. disposée pour la mort ? »
« Qu’est-ce que la douleur physique près de la douleur morale ? »
Le condamné pose des questions auxquelles il offre lui-même les réponses,
ce sont donc de fausses questions.
5. C’est un procédé oratoire qui vise à impliquer directement le lecteur
puisqu’il lui donne l’impression de participer simultanément à la
réflexion du condamné.
2- La stratégie argumentative.
Réponses attendues :
1.
1- Puisque j’ai le moyen d’écrire, pourquoi ne le ferais-je pas ?
2- Quoi écrire.
2. Deux réponses :
1- la première réponse rejette la possibilité d’écrire : c’est la thèse réfutée car sa
condition de condamné le prive de sa liberté de penser et par conséquent d’écrire.
2- La deuxième soutient et justifie l’acte d’écrire : c’est la thèse soutenue car son
écrit doit permettre une prise de conscience collective du caractère barbare de la
peine de mort et aboutir à son abolition.
3.
Paragra Liens Valeurs : Arguments :
phes :
logiques :
1 Puisque cause Justification de l’acte d’écriture.
2 Si … Condition L’écriture est une thérapie pour moins souffrir.
certes Concession
Si … que condition
3 Et puis … Addition La souffrance du condamné doit servir d’exemple.
Si … Condition
Mais opposition
4 Car cause Cet écrit doit entraîner une réflexion des hommes
de loi sur la peine de mort.
5 A moins que … condition Ce n’est pas réellement un argument mais plutôt
45
ou qu’ils un clin d’œil de l’auteur face à sa prétendue
source d’inspiration (il aurait trouvé les feuillets).
Réponses attendues :
1. Non, il reste évasif car il préfère attendre de voir comment le public recevra
son œuvre.
2. Soit des feuilles du journal intime d’un condamné à mort qui ont été
retrouvées et publiées.
Soit un écrivain qui a puisé son inspiration dans un fait divers et qui en a été
bouleversé.
3. La seconde réponse semble être la plus plausible car le dernier jour d’un
condamné est un plaidoyer pour l’abolition de la peine de mort. V Hugo a
rédigé un texte réfléchi et construit pour dénoncer le caractère barbare des
condamnations à mort.
4. C’est Victor Hugo lui-même.
5.
Préface : Chapitre VI :
« Une liasse de papiers jaunes et inégaux … « Ces feuilles les détromperont »
dernières pensées d’un misérable ». « … le vent ne joue dans le préau avec ses
morceaux de papiers souillés de boue… »
6. Il veut rendre son récit plus vraisemblable en laissant planer l’idée que le condamné
a réellement existé et que des feuillets ont été peut-être retrouvés. Il justifie ainsi son
engagement contre la peine de mort.
Support N°2 : Préface : L 518 554 : « Ceux qui jugent et qui condamnent … le mardi
gras vous rit au nez. »
1- la situation d’énonciation.
46
Réponses attendues :
1. Les locuteurs ( les opposants à la peine de mort) et les récepteurs (les
partisans de la peine de mort).
2. Par des impératifs ;
En reprenant les objections de l’adversaire ;
Par des interrogations et des exclamations.
2- La stratégie argumentative
Les moyens Les arguments des Les réfutations de Hugo : Les moyens :
structurant le partisans de la peine de
texte : mort :
Réponses attendues :
1. Trois arguments.
2.
Les moyens Les arguments des Les réfutations de Hugo : Les moyens :
structurant le partisans de la peine de
texte : mort :
D’abord - Il importe de retrancher de - La prison perpétuelle Il met
la communauté sociale un suffirait. l’adversaire en
membre qui lui a déjà nui et contradiction
qui pourrait lui nuire encore. avec lui-même.
- On peut s’échapper d’une - Si vous ne croyez pas à
prison. la solidité des barreaux de
fer, comment osez-vous
avoir des ménageries ?
47
3. Que la prison est une punition suffisante : « Pas de bourreau où le geôlier
suffit ».
Qu’il faut éduquer et non punir : « elle doit corriger pour améliorer ».
Que les gens deviennent insensibles à force de voir le spectacle de la mort :
« Faites donc des exemples ! Le mardi gras vous rit au nez ».
4. Oui, car il utilise un raisonnement logique et des arguments probants.
RETENONS :
Le locuteur doit prouver sa thèse en proposant une série d’arguments qui doivent être
probants et cohérents.
Il peut être amené à envisager les objections de ses adversaires. Il confronte alors sa
thèse à une autre thèse dont il veut montrer la faiblesse. Pour cela il utilise des contre-
arguments.
Objectifs :
- Comprendre les stratégies argumentatives ;
- Identifier les types d’arguments ;
- Mettre en parallèle la Préface avec le texte du dernier jour d’un condamné
pour comprendre les objectifs de l’argumentation.
Supports :
- la Préface L 683 700 : « De deux choses l’une …. Frappe l’innocent ».
- Chapitre IX.
1- La situation d’énonciation.
Réponses attendues :
1. Dans la Préface.
2. Victor Hugo.
3. Aux juges, à la société, aux lecteurs.
4. De la peine de mort.
5. En 1832 en France.
6. Convaincre que la peine de mort est une condamnation injuste et qu’elle frappe des
innocents quelles que soient les circonstances.
7. Argumentative.
2- La stratégie argumentative.
48
Paragraphes : Liens logiques : Arguments :
1
2
3
4 (conclusion)
Réponses attendues :
1. De 4 paragraphes.
2.
Paragraphes : Liens logiques : Arguments :
1 De deux choses Annonce de l’alternative.
l’une
2 Ou Le condamné est sans famille : il n’a reçu ni
Et alors éducation, ni instruction il ignore il est innocent.
3 Ou Le condamné a une famille, la peine de mort touche
Et alors aussi ses parents, ses enfants on frappe des
innocents.
4 (conclusion) La peine de mort est injuste (sous-entendue, elle doit
être abolie).
3. L’auteur met le lecteur devant une alternative : « ou / ou » contenant deux propositions
opposées : « l’homme est sans famille » / « l’homme a une famille ».
4. Les deux solutions envisagées sont insatisfaisantes toutes les deux, c’est un dilemme.
5.
* L’apostrophe par laquelle l’auteur s’adresse directement à son destinataire : « Et alors de
quel droit tuez-vous ce misérable orphelin ? » ;
* L’interrogation rhétorique qui permet de s’adresser à l’interlocuteur par une question
sans attendre de réponse. C‘est une manière d’affirmer son opinion : « et alors croyez-vous
que le coup … ? Que son père, que sa mère … ?
* L’exclamation qui permet de communiquer l’émotion, la surprise, l’indignation : « de son
malheur vous faites son crime ! »
RETENONS :
49
3- La mise en parallèle avec le chapitre IX.
Qui parle ?
A qui ?
De qui ? De quoi ?
Lexique ?
Registre ?
Procédés
oratoires ?
Stratégie ?
Réponses attendues :
50
Remarque :
Les deux textes traitent du même thème : « la peine de mort frappe des innocents » mais en
usant de procédés variés.
- L’emploi de la 1ère personne rend le message plus émouvant car l’émetteur est fortement
impliqué.
- L’emploi des expressions brèves et répétitives accentuent cette impression : « je laisse une
mère, je laisse une femme, je laisse un enfant » ou « trois femmes sans fils, sans mari, sans
père.. »
3.
Qui parle ? « Nous » (forte implication de l’émetteur)
A qui ? Implication de l’auditoire à convaincre.
De qui ? De quoi ? D’un sujet considéré comme victime.
Lexique ? Subjectif
Registre ? Souvent pathétique
Procédés Effets pathétiques, longues phrases rythmées,
oratoires ? apostrophe, interrogations rhétoriques,
exclamations.
Stratégie ? Appel à la pitié.
RETENONS :
Objectifs :
- Identifier et produire différents types d’arguments ;
- Identifier et produire différents modes de raisonnement argumentatifs ;
- Employer correctement des connecteurs logiques.
51
l’échafaud encore fumant.
« J’ai fait mon temps….. et je me suis remis à tuer pour vivre. » Le
friauche
Aux Etats Unis, malgré l’application de la peine de mort, le nombre
des condamnés ne cesse d’augmenter. En 2001, on a exécuté 680
personnes, il y en a actuellement, 3700 en attente.
En France, au moment où la peine de mort était encore appliquée on
comptait 600 000 crimes par an, après son abolition, on en comptait
120 000.
« A l’évidence, la peine de mort n’a jamais fait baisser le taux de
criminalité. Il n’y a qu’à comparer les statistiques des pays qui ont
aboli la peine de mort à celles des pays qui continuent à l’appliquer. »
Interview de R. Badinter (ancien ministre de la justice en France )
Si l’on ne met pas en place un système éducatif favorable et un
système social permettant l’épanouissement des citoyens, la peine de
mort restera un moyen inefficace pour faire baisser la criminalité.
Ou l’homme que vous frappez est sans famille …. Vous frappez un
innocent. Ou cet homme a une famille ….Et ici encore vous frappez
des innocents. Gauche et aveugle pénalité, qui, de quelque côté
qu’elle se tourne, frappe l’innocent !
Activité 2.
Identifiez les types d’arguments proposés dans le tableau suivant.
Thèse : le fait de regarder certaines émissions de télévision rend les enfants violents.
Activité 3.
Voici des arguments pour et contre les réseaux multimédias. Classez-les en deux
colonnes.
a- L’informatique est accessible à tous, même dans les régions les plus isolées.
b- Le monde de l’informatique est virtuel, il n’a pas de réalité.
c- L’homme est condamné au zapping permanent, c’est un monde sans ordre ni cohérence.
d- Chacun accède à l’information souhaitée, à faible coût.
e- Grâce au partage des informations, la collaboration devient une règle.
f- Les loisirs s’enrichissent (visite de musées, de paysages, musique, livres, cinéma,
voyages…)
g- Trop d’informatique tue l’information : l’homme est assoiffé et ne retient rien.
Activité 4.
52
A/ Dans la liste des arguments suivants relevez ceux qui permettent de soutenir la
thèse suivante : « les guérisseurs ne sont pas compétents » et ceux qui permettent de
la réfuter.
a- Les guérisseurs n’ont pas fait d’études de médecine et par conséquent sont incapables de
diagnostiquer les maladies ce qui peut entraîner des complications chez les malades.
b- Une personne affirme qu’elle a été guérie d’une entorse en allant voir un rebouteux qui lui
a fait des massages.
c- Les guérisseurs ne maîtrisent pas la dose des plantes qu’ils donnent à un malade et
aggravent souvent la maladie.
d- Dans 80% des cas, les malades qui arrivent à l’hôpital sont des patients qui ont essayé de
se faire traiter par un guérisseur mais sans résultat.
e- L’année dernière, un enfant a dû être opéré à cause d’un rebouteux qui lui a mal remis en
place son bras cassé.
f- Certains guérisseurs connaissent les plantes et leur efficacité et arrivent à obtenir de très
bons résultats.
L’argumentation est une démonstration qui repose sur un raisonnement logique dont
voici les plus importants :
Activité 1.
Identifiez les différents types de raisonnement suivants.
Types de Raisonnements :
raisonnement :
Les personnes qui croient encore à la peine de mort aujourd’hui
ressemblent à celles qui étaient encore favorables à l’esclavage au début
du 20ème siècle.
Du reste, disons-le, jamais les exécutions n’ont été accompagnées de
circonstances plus atroces. Il faut citer deux ou trois exemples de ce que
certaines de ces exécutions ont eu d’épouvantables, d’impie. Dans le midi,
vers la fin du mois de septembre dernier…..
On condamne à mort un criminel pour donner l’exemple or l’exécution a
lieu en cachette donc, cette dernière ne joue pas son rôle.
Certes, la peine de mort est difficile à appliquer avec la prise de
conscience du monde actuel. Mais ne devons-nous pas nous demander si
elle ne serait pas méritée dans certains cas comme ceux des assassinats
d’enfants ?
A Saint-Pol, immédiatement après l’exécution d’un incendiaire nommé
Louis Camus, une troupe de masques est venue danser autour de
53
l’échafaud encore fumant. Faites donc des exemples ! le mardi gras vous
rit au nez.
On peut s’échapper d’une prison dites-vous. Mais alors, si vous ne croyez
pas à la solidité des barreaux de fer, comment osez-vous avoir des
ménageries ?
Activité 2.
Dans les raisonnements suivants,
a- distinguez la thèse de la réfutation ;
b- distinguez, pour chaque énoncé, la thèse des arguments et caractérisez
le type d’argument.
Ce qui était vrai à une certaine époque ne l’est plus aujourd’hui où les techniques de
pêche industrielle épuisent les réserves de poissons. L’aveuglement des professionnels de
la pêche a provoqué la raréfaction des espèces marines, elle a perturbé les écosystèmes et
a appauvri de nombreuses communautés du littoral.
« Les humains des Océans » Pour la science oct. 1998
Les espèces vivant dans les océans ne sont pas menacées par l’homme. Leur
multiplication est si rapide et leurs moyens d’échapper aux pêcheurs si grands qu’aucune
espèce n’est réellement menacée.
J.B. Lamarck
Activité 3.
Les connecteurs logiques sont des mots qui établissent une relation logique entre
deux mots, deux propositions, deux paragraphes, deux idées. Ils peuvent traduire
différentes idées.
54
Activité 1.
Dans le texte suivant, les connecteurs logiques suivants : « en effet, bien que, malgré,
ainsi, donc, cependant » ont été oubliés. Replacez-les correctement.
…………… une différence d’âge notoire avec ses adversaires, notre champion a réussi
l’exploit ! …………., Hicham El Guerrouj, ………………. plus âgé qu’eux a montré une
étonnante forme physique lors de la finale des Jeux Olympiques, …………, il s’est octroyé le
luxe de ridiculiser ses rivaux en leur infligeant une sévère défaite. ………………, en homme
avisé, il a annoncé son désir de mettre fin à sa carrière. Nous lui souhaitons ………. une
heureuse retraite.
Activité 2.
Pour redonner un sens à cette argumentation, remettez à leur place les connecteurs
logiques en gras.
J’aimerais aller à la fête de Maria samedi prochain. Donc cela fait un mois que je ne suis pas
sortie, premièrement j’avais trop de travail. Finalement j’ai besoin de prendre l’air.
Autrement dit, elle compte sur moi pour la sono car je n’ai pas le choix. Deuxièmement,
qu’est-ce que tu décides ?
Activité 3.
Activité 4.
55
CORRIGE :
Activité 1.
Activité 2.
56
chiffres télévision. Sur ces 4 heures, ils regardent pendant au moins 3 heures,
des dessins animés dans lesquels la violence est valorisée.
Activité 3.
POUR : CONTRE :
a- L’informatique est accessible à tous, b- Le monde de l’informatique est virtuel, il
même dans les régions les plus isolées. n’a pas de réalité.
d- Chacun accède à l’information souhaitée à c- L’homme est condamné au zapping
faible coût. permanent, c’est un monde sans ordre ni
e- Grâce au partage des informations, la cohérence.
collaboration devient une règle. g- Trop d’informatique tue l’information :
f- Les loisirs s’enrichissent (visite de musées, l’homme est assoiffé et ne retient rien.
de paysages, musique, livres, cinéma,
voyages…)
Activité 4.
A/
POUR : CONTRE :
a- Les guérisseurs n’ont pas fait d’études de b- Une personne affirme qu’elle a été guérie
médecine et par conséquent sont incapables d’une entorse en allant voir un rebouteux qui
de diagnostiquer les maladies ce qui peut lui a fait des massages.
entraîner des complications chez les f- Certains guérisseurs connaissent les
malades. plantes et leur efficacité et arrivent à obtenir
c-Les guérisseurs ne maîtrisent pas la dose de très bons résultats.
des plantes qu’ils donnent à un malade et
aggravent souvent la maladie.
d- Dans 80% des cas, les malades qui
arrivent à l’hôpital sont des patients qui ont
essayé de se faire traiter par un guérisseur
mais sans résultat.
e- L’année dernière, un enfant a dû être
opéré à cause d’un rebouteux qui lui a mal
remis en place son bras cassé.
Types de Raisonnements :
raisonnement :
L’analogie Les personnes qui croient encore à la peine de mort aujourd’hui
ressemblent à celles qui étaient encore favorables à l’esclavage au début
du 20ème siècle.
Raisonnement Du reste, disons-le, jamais les exécutions n’ont été accompagnées de
déductif circonstances plus atroces. Il faut citer deux ou trois exemples de ce que
certaines de ces exécutions ont eu d’épouvantables, d’impie. Dans le midi,
vers la fin du mois de septembre dernier…..
Le syllogisme On condamne à mort un criminel pour donner l’exemple or l’exécution a
57
lieu en cachette donc, cette dernière ne joue pas son rôle.
Raisonnement Certes, la peine de mort est difficile à appliquer avec la prise de
concessif conscience du monde actuel. Mais ne devons-nous pas nous demander si
elle ne serait pas méritée dans certains cas comme ceux des assassinats
d’enfants ?
Raisonnement A Saint-Pol, immédiatement après l’exécution d’un incendiaire nommé
inductif Louis Camus, une troupe de masques est venue danser autour de
l’échafaud encore fumant. Faites donc des exemples ! le mardi gras vous
rit au nez.
Raisonnement On peut s’échapper d’une prison dites-vous. Mais alors, si vous ne croyez
par opposition pas à la solidité des barreaux de fer, comment osez-vous avoir des
ménageries ?
Activité 2.
la thèse
la thèse : Les espèces vivant dans les océans ne sont pas menacées par l’homme.
L’argument de cause à effet : Leur multiplication est si rapide et leurs moyens d’échapper
aux pêcheurs si grands qu’aucune espèce n’est réellement menacée.
J.B. Lamarck
la réfutation
la thèse : Ce qui était vrai à une certaine époque ne l’est plus aujourd’hui où les
techniques de pêche industrielle épuisent les réserves de poissons. L’argument de cause à
effet : L’aveuglement des professionnels de la pêche a provoqué la raréfaction des espèces
marines, elle a perturbé les écosystèmes et a appauvri de nombreuses communautés du
littoral.
« Les humains des Océans » Pour la science oct. 1998
Activité 1.
Malgré une différence d’âge notoire avec ses adversaires, notre champion a réussi l’exploit !
En effet, Hicham El Guerrouj, bien que plus âgé qu’eux, a montré une étonnante forme
physique lors de la finale des Jeux Olympiques, ainsi, il s’est octroyé le luxe de ridiculiser
ses rivaux en leur infligeant une sévère défaite. Cependant, en homme avisé, il a annoncé
son désir de mettre fin à sa carrière. Nous lui souhaitons donc, une heureuse retraite.
Activité 2.
J’aimerais aller à la fête de Maria samedi prochain car cela fait un mois que je ne suis pas
sortie, autrement dit j’avais trop de travail. Premièrement j’ai besoin de prendre l’air.
Deuxièmement, elle compte sur moi pour la sono donc je n’ai pas le choix. Finalement,
qu’est-ce que tu décides ?
Activité 3.
A/
Lorsque les détectives sont arrivés sur les lieux du crime, ils n’ont trouvé qu’un cadavre déjà
froid et pas de témoins, c’est pourquoi ils avaient désespérément besoin d’indices. Ils ont
fouillé toute la maison, examiné tous les objets à la loupe, mais, apparemment, aucun d’eux
ne semblait leur apprendre quoi que ce soit. En effet, ce sont toujours de simples détails qui
permettent de découvrir une piste bien qu’ils aient l’air insignifiant.
B/
58
On peut rêver de nature lointaine, des plages bordées de cocotiers, du bleu des mers du
sud, des forêts du grand Nord. Mais, les villes ont aussi leur magie toujours présente, qui
commence à la seule énumération de leurs noms : Rio de Janeiro, Valparaiso, Katmandou,
Samarkand, Marrakech…. Certes, la déception est parfois à la mesure du mythe. Le Bagdad
d’Harroun Al-Rachid n’est plus qu’une ville tentaculaire, aux faubourgs tristes et
interminables. Comme Manille, Djakarta, Bogota et tant d’autres. Faut-il pour autant
Renoncer au rêve et à l’évasion ? Heureusement non car lorsqu’on a bien décrié la ville et
ses tristesses, il reste l’essentiel. Qu’elle incarne finalement la civilisation. Que ses murs
renferment des chefs-d’œuvre artistiques et architecturaux. Que cela vaut donc bien un long
voyage.
Activité 4.
Objectifs :
- produire une introduction et une conclusion sur un sujet d’essai ;
- rédiger un essai ;
- s’initier au résumé de texte.
A / L’INTRODUCTION
RETENONS :
Une introduction doit :
* présenter le sujet en le remettant dans son contexte ;
* dégager la problématique du sujet. Elle doit ouvrir les voies de la réflexion pour
situer le problème (toutes les connaissances scolaires, les informations véhiculées par les
médias ou l’expérience personnelle sont utilisables);
* présenter le plan en indiquant les orientations arrêtées pour traiter le sujet.
N.B.
- Il faut éviter d’énoncer des généralités sans intérêt ou rattacher le sujet à un passé trop
ancien (ex : « depuis que l’homme existe ou depuis l’aube de l’humanité…. » car ces
expressions conduisent souvent à des constatations sans valeur ou erronées.)
- Si l’introduction est valable, on doit pouvoir retrouver le sujet.
Activité 1.
59
Voici des introductions, déduisez-en le sujet auquel répond le devoir.
a) L’école occupe de plus en plus de place aujourd’hui dans notre société. Sa tâche est
d’autant plus difficile que la société devient de plus en plus complexe. Aussi pouvons-
nous nous demander quelles sont de nos jours, les principales missions de l’école ?
C’est ce que nous développerons à travers notre réflexion.
b) Il suffit de lire ou d’écouter régulièrement les médias pour constater que les spectacles
sportifs prennent de plus en plus de place dans l’esprit des gens. Devant cette passion
nous pouvons nous demander si les spectacles sportifs ne prennent pas une place
démesurée actuellement.
Activité 2.
Distinguez, parmi les introductions suivantes au sujet : « Un ordinateur ne pourra
jamais remplacer un professeur », celles qui conviennent et celles qui ne
conviennent pas en justifiant votre point de vue.
a) De nos jours, on constate que le monde de l’informatique a envahi presque tous les
domaines. L’ordinateur est devenu un outil indispensable car il facilite les tâches et il a
fait dernièrement son entrée à l’école. Mais pourra-t-il un jour remplacer le professeur ?
C’est ce que nous allons essayer de démontrer à travers les deux parties de notre
développement.
B / LA CONCLUSION
RETENONS :
Une conclusion doit :
* Dresser un bilan du traitement de la problématique.
60
* Elle constitue un point final et personnel sur le sujet (cela ne signifie pas qu’on a à
donner son avis à la 1ère personne).
* Elle doit élargir le problème.
N.B : Il n’est pas nécessaire de terminer le devoir par une question, il est plus pertinent de
terminer le devoir par une actualisation de la problématique
Activité 1.
Voici des conclusions, déduisez-en les sujets auxquels répondent les devoirs.
a) Pour conclure, nous pouvons dire que la musique est un art qui intéresse un grand
nombre d’individus. Elle favorise aussi les échanges et les rencontres. Enfin, elle est
pour certains un véritable moyen d’expression. Pour ma part, la musique joue ces trois
rôles. En vertu de cela, j’aurai du mal à me passer d’elle comme beaucoup d’entre nous,
d’ailleurs.
b) Le mariage est une affaire sérieuse qui demande de la réflexion et non de la
précipitation. Il me semble qu’il faut avoir atteint pleinement l’âge adulte pour s’y
engager. D’ailleurs, on peut constater qu’actuellement l’âge du mariage recule de plus en
plus.
Activité 2.
Distinguez, parmi les conclusions suivantes sur le sujet : « En vous rappelant de votre
enfance et en observant votre entourage, dites si vous pensez qu’une éducation doit
être plus sévère que permissive », celles qui conviennent et celles qui ne conviennent
pas en justifiant votre point de vue.
a) Après avoir rappelé mon enfance et observé autour de moi, j’ai dit ce que je pensais sur
le sujet.
b) Les gens sont libres de choisir une éducation sévère ou permissive.
c) En définitive, on peut déduire qu’il est très difficile de trancher car cela dépend des
circonstances. Je pense que dans certains cas, les parents seront amenés à adopter une
attitude sévère et dans d’autres, un comportement permissif. L’essentiel est de toujours
expliquer à l’enfant les raisons qui poussent à un tel comportement envers eux.
d) Je conclus en disant qu’une éducation doit être à la fois sévère et permissive.
61
CORRIGÉ :
A/ L’INTRODUCTION
Activité 1.
a) Quel rôle doit jouer l’école de nos jours ?
b) Quelle est la place des spectacles sportifs actuellement ?
Activité 2.
a) Introduction valable.
b) Le problème posé reste vague, il manque la mise en rapport avec l’école et la prise de
position est donnée dès le départ.
c) La 1ère partie de l’introduction est trop générale et ne pose pas le problème. Il n’y a pas
de lien entre la 1ère partie et la question posée.
d) Le problème n’est pas posé, la position est prise dès le départ.
e) Le problème est posé de manière succincte et la position est prise dès le départ
B/ LA CONCLUSION
Activité 1.
a) Quel rôle peut jouer la musique de nos jours ?
b) Faut-il se marier jeune ?
Activité 2.
a) Conclusion trop succincte.
b) Conclusion trop vague.
c) Conclusion valable.
d) Conclusion trop succincte.
C/ PRÉPARATION DE L’ESSAI
1- Analyse du sujet :
- Que nous demande-t-on ?
- On nous demande s’il est permis de mentir.
- Que pouvons-nous répondre,
- On peut répondre à la fois oui et non.
- Cherchons des raisons et des exemples illustrant ces deux aspects.
62
4- Rédaction du développement.
Support : Le dernier jour d’un condamné, Préface L 683 700 « De deux choses l’une ….
Frappe l’innocent.
Consignes :
- Lisez le texte et soulignez les mots clés.
- Faites le schéma du texte.
- Rédigez le résumé en 50 mots environ (10% en plus ou en moins).
CORRIGÉ :
SCHÉMA POSSIBLE :
RÉDACTION POSSIBLE :
Le dilemme de la peine de mort
Soit le criminel est sans famille, il est donc sans éducation et il n’est pas responsable.
En le condamnant, on frappe un innocent.
Soit le criminel a une famille et lorsqu’on le tue, on laisse des orphelins, aussi touche-
t-on des innocents.
Dans les deux cas, on frappe des innocents.
56 mots
BILAN DE LA SEQUENCE
EVALUATION FORMATIVE
1- Essai
Sujet : rédigez un essai dans le quel vous essayerez de démontrer, dans deux paragraphes
distincts, les avantages et les inconvénients du téléphone mobile.
Consignes d’écriture :
63
Vous construirez votre devoir en trois parties : introduction, développement (en deux
paragraphes) et conclusion.
Vous respecterez les critères établis pour chaque partie.
Vous mettrez en évidence chaque partie en respectant l’alinéa et les sauts de lignes.
Vous n’oublierez pas d’appuyer vos thèses par des arguments que vous relierez par des
connecteurs logiques.
Vous soignerez l’expression, la ponctuation et l’orthographe.
2- Résumé de texte
Résumez le passage suivant de la Préface du dernier jour d’un condamné : L 518 à 554 :
« Ceux qui jugent et qui condamnent ….le mardi gras vous rit au nez. » en environ 90 mots
et donnez-lui un titre.
Pré-requis :
Avoir des notions de poésie.
Démarche :
- cours dialogué ;
- prise de notes.
LIBERTE
Sur mes cahiers d’écolier Sur chaque bouffée d’aurore Sur le tremplin de ma porte
Sur mon pupitre et les arbres Sur la mer sur les bateaux Sur les objets familiers
Sur le sable sur la neige Sur la montagne démente Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom J’écris ton nom J’écris ton nom
Liberté Liberté Liberté
Sur toutes les pages lues Sur la mousse des nuages Sur toute chair accordée
Sur toutes les pages blanches Sur les sueurs de l’orage Sur le front de mes amis
Pierre sang papier ou cendre Sur la pluie épaisse et fade Sur chaque main qui se
J’écris ton nom J’écris ton nom tend
Liberté Liberté J’écris ton nom
Liberté
Sur les images dorées Sur les formes scintillantes Sur la vitre des surprises
Sur les armes des guerriers Sur les cloches des couleurs Sur les lèvres attentives
Sur la couronne des rois Sur la vérité physique Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom J’écris ton nom J’écris ton nom
Liberté Liberté Liberté
64
Sur la jungle et le désert Sur les entiers éveillés Sur mes refuges détruits
Sur les nids sur les genêts Sur les routes déployés Sur mes phrases écroulés
Sur l’écho e mon enfance Sur les places qui débordent Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom J’écris ton nom J’écris ton nom
Liberté Liberté Liberté
Sur les merveilles des nuits Sur la lampe qui s’allume Sur l’absence sans désir
Sur le pain blanc des journées Sur la lampe qui s’éteint Sur la solitude nue
Sur les saisons fiancées Sur mes maisons réunis Sur les marches de la mort
J’écris ton nom J’écris ton nom J’écris ton nom
Liberté Liberté Liberté
Sur tous mes chiffons d’azur Sur le fruit coupé en deux Sur la santé revenue
Sur l’étang soleil moisi Du miroir de ma chambre Sur le risque disparu
Sur le lac lune vivante Sur mon lit coquille vide Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom J’écris ton nom J’écris ton nom
Liberté Liberté Liberté
Sur les champs sur l’horizon Sur mon chien gourmand et Et par le pouvoir d’un mot
Sur les ailes des oiseaux tendre Je recommence ma vie
Et sur le moulin des ombres Sur ses oreilles dressées Je suis né pour te connaître
J’écris ton nom Sur sa patte maladroite Pour te nommer
Liberté J’écris ton nom Liberté
Liberté
PAUL ELUARD
1- La forme du poème.
65
L’enfance (st. 1 à 4) (école et livres) ;
Les années de formation (st. 5 à 11) (le fiancé, les nuits, la découverte du monde) ;
La vie d’homme (st. 12 à 16) (maisons, vie amoureuse, chien fidèle, loyer, amour et
amitié) ;
Le moment présent (st. 17 à 21) (période de la guerre, l’espoir).
- Que retrace le poème ?
Il retrace la vie d’un homme, celle du poète et de n’importe quel homme.
- Qui est le « je » du poème ?
C’est le poète qui écrit.
C’est un « je » universel de tous ceux qui se reconnaissent en lui.
- Qui est le « tu » ?
Une femme aimée, un ami, le « tu » implique une certaine familiarité, une complicité.
- Quel message le poète cherche-t-il à transmettre ?
Un message d’action : il faut se battre pour la liberté qui est le sens même de l’existence.
Un message d’espoir.
- En quoi peut-on dire que ce poème est engagé ?
Emploi du « je » ;
Destinataire explicite ;
Les enjeux qui permettent au poète d’affirmer sa liberté et d’appeler à la résistance vis-à-
vis de l’occupant.
RETENONS :
Séance 20 : travail encadré et activité orale : exposé des lectures cursives sur des
poésies engagées
Objectifs :
- Etudier des poèmes engagés ;
- Identifier les indices de la poésie engagée ;
- Effectuer des fiches ;
- Lire ces poèmes de manière expressive ;
- Faire le compte rendu du travail effectué hors classe ;
- Prendre des notes ;
- Effectuer un bilan.
Pré-requis :
- maîtriser les formes poétiques ;
- maîtriser les types de vers ;
- maîtriser les techniques poétiques.
Supports :
Exposés d’élèves sur les différents poèmes étudiés en groupes.
Contrainte :
Donner le travail à l’avance à 4 groupes d’élèves.
66
Démarche :
14. Exposés d’élèves ;
15. Elaboration d’une fiche bilan ;
16. Prise de notes.
Support N°1
C‘est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères,
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.
Il y a des pays où les gens au creux du lit font des rêves ;
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève.
Support N°2
Etranges étrangers
Etranges étrangers
Kabyles de la Chapelle et des quais de Javel
Hommes des pays loin
Cobayes des colonies
Doux petits musiciens
Soleils adolescents de la porte d’Italie
67
Boumians de la porte de Saint-Ouen
Apatrides d’Aubervilliers
Brûleurs des grandes ordures de la ville de Paris
Ebouillanteurs des bêtes trouvées mortes sur pied
Au beau milieu des rues
Tunisiens de Grenelle
Embauchés débauchés
Manœuvres désœuvrés
Polacks du marais du Temple des Rosiers
Cordonniers de Cordoue soutiers de Barcelone
Pêcheurs des Baléares ou du cap Finisterre
Rescapés de Franco
Et déportés de France et de Navarre
Pour avoir défendu en souvenir de la vôtre
La liberté des autres
Enfants du Sénégal
Dépatriés expatriés et naturalisés
Enfants indochinois
Jongleurs aux innocents couteaux
Qui vendiez autrefois aux terrasses des cafés
De jolis dragons d’or faits de papier plié
Enfants trop tôt grandis et si vite en allés
Qui dormez aujourd’hui de retour au pays
Le visage dans la terre
Et des bombes incendiaires labourant vos rizières
On vous a renvoyé
La monnaie de vos papiers dorés
On vous a retourné
Vos petits couteaux dans le dos
Etranges étrangers
Vous êtes de la ville
Vous êtes de sa vie
Même si mal vous vivez
Même si vous en mourez
68
Questionnaire pour guider le groupe :
Support N° 3
69
- Faites le portrait de cette famille puis de la mère de famille.
- Selon Hugo, quelles sont les conséquences de la misère ?
- Que dénonce Hugo à travers ce poème ?
- En quoi ce poème est-il engagé ?
Support N° 4
Le Legs (1)
TABLEAU DE SYNTHESE
N° 1 N° 2 N° 3 N° 4
70
subjectif ?
L’adresse à un Oui Oui Oui Oui
destinataire est-
elle explicite ?
Quel est le L’appel à la La situation des La situation des L’opposition
thème du résistance étrangers en misérables entre les
poème ? France collaborateurs et
les résistants.
ème
Existe-t-il un Oui (la 2 Oui (les peuples Oui ( la situation Oui (l’occupation
ancrage dans le guerre mondiale) venant des économique au allemande et le
réel ? anciennes temps du poète) gouvernement de
colonies Vichy)
françaises)
Quels sont les Métaphores, Métaphores, jeux Images fortes, la Phrases simples,
choix d’écriture ? rythme, sonorité, des sons et des chute à la fin ton familier,
emploi du mode mots caractère de
impératif l’oralité
Quelle est la Passionné Pathétique Pathétique Passionné
tonalité du
poème ?
Quelle est la classique libre Classique Sonnet
forme du (alexandrins) (alexandrins)
poème ?
RECAPITULATIF :
Poésie engagée :
* Les invariants :
- les marques de la subjectivité ;
- l’adresse à un destinataire explicite ;
- l’ancrage dans le réel ;
- la défense d’une idée, d’une cause ;
- la mise en jeu des rythmes et des sonorités ;
- la tonalité est souvent pathétique ou passionnée.
* Les spécificités :
- La forme des poèmes ;
- La personne à laquelle est rédigé le poème ;
- Les choix d’écriture.
Séance 21 : travail encadré et activité orale : exposé des lectures cursives sur la peine
de mort
Objectifs :
- Etudier des textes prenant position sur la peine de mort ;
- Effectuer des fiches ;
- Lire ces textes ;
71
- Faire le compte rendu du travail effectué hors classe ;
- Prendre des notes ;
- Effectuer un bilan ;
- Discuter.
Supports :
Exposés d’élèves sur les différents textes étudiés en groupes.
Contrainte :
Donner le travail à l’avance à 4 groupes d’élèves.
Démarche :
- Exposés d’élèves ;
- Prise de notes ;
- Discussion.
Après la présentation des différents textes, la classe pourra discuter sur la force des
différents arguments employés et dire ceux qui sont les plus convaincants.
Objectifs :
- comprendre la composition d’un tableau ;
- comprendre sa portée argumentative.
Démarche :
- compte rendu des recherches effectuées hors classe ;
- cours dialogué ;
- prise de notes par les élèves.
Contraintes :
- Faire faire des recherches sur ce qui s’est passé à Guernica (pays Basque
espagnol), en 1936 et sur le cubisme en peinture.
72
- Décrivez les victimes humaines : leur place dans le tableau, leurs corps, leurs
attitudes.
- Observez les animaux, que distinguez-vous sur leurs corps ? A quoi cela vous fait-il
penser ? ?
- L’ampoule au plafond et la lampe éclairent-elles le tableau ?
- Outre l’épée brisée, qu’est-ce qui sort de la main de l’homme terrassé ? Commentez.
- Quelles sont les couleurs dominantes du tableau ? Pourquoi le peintre a-t-il choisi
ces couleurs ?
- Que veut dénoncer Picasso à travers cette peinture ?
Questionnaire de lecture
Le dernier jour d’un condamné, Victor Hugo
4. Dans Le dernier jour d’un condamné, Victor Hugo nous présente de manière
implicite certains arguments pouvant appuyer sa thèse. Formulez au moins
trois de ces arguments. (3 points)
b. « Se venger est de l’individu, punir est de Dieu. (…) [La société] ne doit
pas « punir pour se venger » ; elle doit corriger pour améliorer. » (p.32)
(2 points)
73
c. « Nous nions que le spectacle des supplices produise l’effet qu’on en
attend. Loin d’édifier le peuple, il le démoralise, et ruine en lui toute
sensibilité, partant toute vertu. » (p.33) (2 points)
4. Dans Le dernier jour d’un condamné, Victor Hugo nous présente de manière
implicite certains arguments pouvant appuyer sa thèse. Formulez au moins trois de
ces arguments. (3 points)
- Dieu donne la vie, lui seul peut la reprendre.
- Le condamné voit plusieurs fois l’échéance qui s’éloigne et en éprouve des
souffrances inutiles.
- On peut exécuter un innocent.
- Pas de caractère dissuasif à la peine de mort.
- La peine de mort ne corrige pas même le condamné. Elle est donc inutile.
74
d. « Pas de bourreau où le geôlier suffit. » (p.32) (2 points)
Priver un homme de la liberté est une peine suffisante. Nul besoin de le tuer.
e. « Se venger est de l’individu, punir est de Dieu. (…) [ La société] ne doit pas
« punir pour se venger » ; elle doit corriger pour améliorer. » (p.32) (2 points)
La peine de mort constitue une vengeance de la société à l’égard de ceux qui
enfreignent ses règles, non un moyen d’amender les coupables, puisqu’elle ne corrige
pas même le condamné. D’autre part, un homme n’a pas le droit d’en punir un autre ;
seul Dieu peut le faire.
f. « Nous nions que le spectacle des supplices produise l’effet qu’on en attend. Loin
d’édifier le peuple, il le démoralise, et ruine en lui toute sensibilité, partant toute
vertu. » (p.33) (2 points)
Le spectacle des condamnés à mort menés au supplice n’est pas dissuasif pour le
peuple. Au contraire, il l’habitue à voir périr un homme. Le terme «démoralise » est
donc à prendre ici au sens d’ôter tout sens moral au peuple.
75
Questionnaire de lecture
1. Quelle est l’originalité de la préface composée par Hugo pour son roman ? (1 point)
2. Qui représente « le poète élégiaque » ? (1 point)
3. Quelle est la cause du débat mis en scène ? (1 point)
4. En quoi peut-on dire que cette préface est une ironie ? (1 point)
5. Où le condamné commence-t-il à écrire ? (1 point)
6. Dans quel état d’esprit se trouvait-il quand il apprit sa condamnation ? (1 point)
7. Quelle sorte de langage le jeune homme apprend-il en prison ? (0,5 point)
8. Pourquoi écrit-il ? (1 point)
9. A qui tout particulièrement veut-il léguer son cahier ? (0,5 point)
10. De quel spectacle est-il le témoin écœuré ? (1 point)
11. Qu’avait-il espéré inconsciemment jusqu’à la visite du directeur ? (1 point)
12. Où l’arrêt de mort doit-il être exécuté ? (0,5 point)
13. Dans quelle prison le condamné est-il transféré ? (1 point)
14. Qui rencontre-t-il dans sa nouvelle cellule ? (1 point)
15. Quel échange s’opère entre les deux hommes ? Pourquoi ? (1 point)
16. Pourquoi le condamné n’apprécie-t-il pas l’aumônier ? (1 point)
17. A quelle occasion a-t-il l’espérance folle d’échapper à son sort ? (1 point)
18. Quel drame représente pour lui la visite de Marie ? (1 point)
19. Vers quelle destination précise le second transfert a-t-il lieu ? (0,5 point)
20. Qui le condamné appelle-t-il « les marchands de sang humain » ? (0,5 point)
21. Jusque dans les dernières lignes, il attend encore comme un miracle la grâce du roi;
de quel roi s’agit-il ? (0,5 point)
76
22. Quel crime le jeune homme a-t-il commis ? (1 point)
23. Quelles étaient les convictions politiques de Victor Hugo ? (1 point)
Bonus: Enoncez deux de ses oeuvres, chacune d’un genre littéraire différent.
Corrigé
1. Quelle est l’originalité de la préface composée par Hugo pour son roman ?
Il s'agit d'une pièce de théâtre.
3. Quelle est la cause du débat mis en scène ? La publication d'un livre contre la peine de
mort.
8. Pourquoi écrit-il ?
- Il examine ses angoisses pour moins en souffrir.
- C'est une leçon pour les juges qui hésiteront peut-être à condamner.
10. De quel spectacle est-il le témoin écœuré ? Départ de la chiourme pour Toulon (chapitre
13).
77
14. Qui rencontre-t-il dans sa nouvelle cellule ? Son successeur condamné à mort.
18. Quel drame représente pour lui la visite de Marie ? C'est sa fille et elle ne le reconnaît
pas.
19. Vers quelle destination précise le second transfert a-t-il lieu ? L'Hôtel de Ville.
21. Jusque dans les dernières lignes, il attend encore comme un miracle la grâce du roi ;
de quel roi s’agit-il ? Charles X.
Bonus: Enoncez deux de ses oeuvres, chacune d’un genre littéraire différent.
78
V. HUGO : LE DERNIER JOUR D’UN CONDAMNE
(texte de référence : livre de poche jeunesse 2001 n°761)
LA LITTERATURE AU SERVICE D’UN IDEAL/ DEFENDRE
UN IDEAL DE JUSTICE
Pour le …./…. : noter une biographie de V. Hugo en 10 lignes maximum. A votre avis
pour quelles raisosn a-t-il pris parti contre la peine de mort ?
Pour le …./…. : relire le 1er chapitre + chercher la définition des termes que l’on ne connaît
pas (arabesque ; chapes d’évêque ; hideuse ; convulsif ; giberne)
79
3e séance : dominante lecture (…./….)
Objectif : comment dès le 1er chapitre le lecteur est conduit à prendre parti en faveur du
condamné (p.73-75)
Activités :
1. Comment est-on conduit à croire que l’histoire est réelle ?
« Bicêtre » (ancrage dans la réalité ) + Point de vue interne (identification)
2. Etudier la structure du texte
3 x « condamné à mort ». Obsession. Noter le point d’exclamation
Autrefois + foisonnement, arabesques, emploi du pluriel
Maintenant + « une »
rétrécissement de son univers (le monde => le cachot ; une vie entière => quelques
Pour le …./…. : lire les deux textes dans le livre de grammaire p.166 + lire la leçon qui
suit. Préparer au brouillon l’ex. p.169 n°1 phrases 1-3-5
80
Pour le …./…. : sur feuille ex. p. 170 n° 7
Pour le …./…. Relire jusqu’au chapitre 13 + ex. de vocabulaire p.76 n°1-2-6 + p.81 n°3
81
Quelle est la date de l’abolition de la peine de mort en France ?
82
Grille d’évaluation pour le procès
83
Pour information : séances envisagées puis abandonnées
84