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Tiré à part : L. Louzi service de microbiologie. Hôpital militaire Avicenne Marrakech - Maroc
* Infirmerie de garnison de Marrakech
** Département de biologie médicale
en troisième position, escherichia coli (n= 18 soit 12,6%). (10). Nous n’avons pas échappé à cette difficulté de prise
Le tableau I reprend ces données et précise celles des en charge de ce type de prélèvements car il n’est pas
autres micro-organismes rencontrés. La prévalence globale toujours aisé de se prononcer, en présence de micro-
pour G. vaginalis était de 10,5% (23/219),dans les résultats organismes d’origine fécale comme les entérobactéries et les
on ne porte que les résultats les commentaires doivent entérocoques ou d’origine cutanée comme les Staphylocoques
figurer dans la discussion. En terme de groupes homogènes à coagulase négative,... Aussi faut-il avoir, dans ces cas là,
de micro-organismes isolés, les levures étaient toujours en en plus des caractères cliniques et morpho-microscopiques,
tête avec un taux de 30,1% suivies des entérobactéries une culture significativement abondante pour pouvoir
(22,4%), puis G. vaginalis (16,1%) et en 4ème position les incriminer de tels germes. Dans le cas de G. vaginalis, les
streptocoques et les staphylocoques (12,6% chacun). critères d’Amsel et la mise en évidence des Clue Cells sur
(figure 1). Par contre, aucun cas de listeria monocytogenes frottis colorés au Gram sont suffisants (et nécessaires) pour
ni de N. gonorrhoeae n’a été détecté par examen direct, par retenir le diagnostic [7,11].
culture. La définition des vaginoses ou vaginites non spécifiques,
qui stipule qu’elles sont déterminées par des micro-organismes
autres que N. gonorrhoeae, Chlamydia trachomatis,
Mycoplasmes uro-génitaux, C. albicans et T. vaginalis [1,8],
a été globalement respectée dans notre série. En effet,
l’agent principal mis en cause dans ces affections est
G. vaginalis [1]. Par ailleurs cette bactérie n’a été associée
à une étiologie spécifique que dans un cas (avec T.
vaginalis) soit 4,3% seulement.
Dans notre laboratoire, en dehors des prélèvements
vaginaux, G. vaginalis n’a jamais été retrouvée dans des
sites extra-génitaux. La raison principale en serait la
vocation militaire de notre établissement qui ne comprend
pas de services de maternité ou de néonatologie. En ce qui
concerne la fréquence de son isolement à partir des
prélèvements vaginaux, nos résultats rejoignent ceux de
Figure 1. Fréquences d’isolement, en nombre absolu, des quelques auteurs d’Afrique et d’Europe de l’Est (tableau II).
différentes catégories de micro-organismes
Tableau II : comparaison des résultats de quelques études sur
les étiologies les plus importantes dans les leucorrhées.
Discussion Auteurs Levures Entérobactéries Gardnerella Trichomonas
spectre des étiologies explorées. Par ailleurs ces différentes Cependant dans notre série, la détection de G. vaginalis
études s’accordent, en outre, sur le fait que les levures, (en n’a pas été systématiquement suivie d’antibiogramme et
particulier candida albicans), représenteraient la première aucun contrôle de l’efficacité du traitement n’a été instauré.
étiologie dans ces atteintes vaginales et sur le fait que G. Ces deux données importantes méritent donc d’être explorées.
vaginalis et les entérobactéries seraient en opposition de
phase entre la deuxième et la troisième place. Conclusion
Le traitement usuel gardnerelloses est basé sur l’administration
orale de métronidazole selon deux schémas préconisés par Les critères d’Amsel et le frottis coloré au Gram
l’OMS : dose unique de 2g ou bien le schéma classique de représentent la pierre angulaire du diagnostic des vaginoses
2 fois 500 mg par jour pendant 7 jours [5]. Cette molécule dues à Gardnerella vaginalis. Cette méthode, en vigueur
possède théoriquement une triple action : action sur G. dans notre laboratoire nous a permis de constater la
vaginalis et sur T. vaginalis éventuellement associé et fréquence de, cette bactérie située au 2ème rang des
enfin, sur la flore anaérobie stricte locale qui constitue un étiologies d’infection vaginale par des germes banaux
facteur favorisant la pullulation de G. vaginalis. Mais, la derrière Candida albicans et devant les escherichia coli
publication des cas de résistances cliniques et sur dans notre série. Toutefois, l’habitude qui consiste à se
antibiogrammes vis-à-vis du métronidazole doit nous limiter aux seuls critères clinico-microscopiques doit faire
amener à modifier notre attitude. Ainsi, Goldstein et al [2] place à une étude cytobactériologique complète incluant
ont montré que 28% des isolats de G. vaginalis (n=108) l’isolement en culture, la réalisation d’un antibiogramme
étaient résistant in vitro au métronidazole ; et le travail de et si possible, le contrôle microbiologique de l’efficacité
Andreeva et al [5] a fait état d’échec thérapeutique ou de des thérapeutiques prescrites, comme certaines études l’en
rechute dans 38,7% des cas, ce qui n’est pas négligeable. recement démontrées.
Références
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